Sans Installation

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Il est possible d'installer Latex sur son ordinateur (voir ci-dessous) ou bien il est possible depuis peu de se servir de nombreux sites proposant un éditeur latex en ligne (par exemple dans le cloud) (un enregistrement avec un compte gratuit est généralement nécessaire). En voici une liste non exhaustive :

Cela permet :

  • de démarrer très rapidement,
  • de produire un document très rapidement grace à des gabarits de documents types
  • de vérifier son installation lors d’erreurs de compilations étranges.

Choisir une distribution

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La première chose à faire consiste à installer une distribution de LaTeX…

LaTeX est un logiciel libre, vous pouvez donc télécharger une distribution sur Internet, ou bien copier le CD-ROM ou DVD-ROM d'un ami. Certaines versions sont distribuées avec un livre, comme par exemple

  • avec LaTeX par la pratique (C. Roland, éd. O'Reilly, 1999) : les distribution TeXlive (Windows et Linux), CMacTeX (MacOS 9), emTeX (MS-DOS et OS/2) et DJGPP (MS-DOS et Windows) ;
  • avec LaTeX — Synthèse et cours (J.-C. Charpentier et D. Bitouzé, éd. Pearson Education, 2006) : la distribution proTeXt pour Windows.

Mais si vous avez ces manuels, vous n'avez sans doute pas besoin de ce wikilivre…

Vous pouvez télécharger les distributions suivantes :

Le CTAN (Comprehensive TeX Archive Network c.-à-d. Réseau des Archives complètes de TeX) est un ensemble de sites sur lesquels on trouve la quasi-totalité du matériel lié à TeX. On y trouve, entre autres choses, les principales distributions dans le dossier systems.

Notons que si vous installez LyX, celui-ci installe déjà une version de LaTeX si vous n'en avez pas.

Choisir un éditeur de texte

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La rédaction en LaTeX consiste donc à créer un fichier de texte. Il vous faut pour cela un éditeur de texte.

Bien sûr, vous pouvez utiliser n'importe quel éditeur de texte générant un fichier au format Unicode. Mais il est intéressant, voire indispensable si l'on veut s'éviter de longues heures de recherche d'erreur, d'avoir un éditeur de texte « orienté LaTeX ».

Outre l'aide à l'édition (on pourra consulter la page Avec quoi écrire un document HTML ?, qui détaille bien la problématique), comme la coloration syntaxique qui permet de repérer facilement les instructions et indique les erreurs dans celles-ci, les outils spécialisés permettent d'introduire les instructions les plus courantes avec des clics de souris (boutons de raccourcis, menus), et de lancer directement la compilation du fichier — c'est-à-dire l'analyse et le traitement de la copie par le typographe virtuel, et la génération du résultat au format DVI, PS ou PDF. Cela vous évitera d'ouvrir une fenêtre de commande (shell) pour taper les instructions de compilation (ce qui peut être malaisé pour un débutant).

On pourra retenir :

  • Sous GNU/Linux :
    • Emacs ou Vim, qui ne sont pas spécifiques à LaTeX et demandent un apprentissage ;
      • Emacs dispose d'une extension, AucTeX, qui simplifie l'édition de code LaTeX [4] [5] ;
      • Vim dispose d'une extension, LaTeX-suite, qui simplifie l'édition de code LaTeX [6] ;
    • Kile : http://kile.sourceforge.net/index.php sous KDE ;
    • LaTeXila, anciennement GNOME LaTeX, pour les environnements G.T.K. : compatible avec XeLaTeX, requiert d'installer le paquet système latexmk pour compiler automatiquement les documents le bon nombre de fois. Peut utiliser le correcteur orthographique hunspell ;
    • Gummi : http://dev.midnightcoding.org/projects/gummi le code (La)TeX et le rendu PDF automatique, côte à côte (licence libre MIT).
  • Sous MS Windows
    • TeXnicCenter : http://www.toolscenter.org/ ;
    • WinEdt, qui est un éditeur de texte TeX/LaTeX similaire à Kile. Il est proposé sous forme de shareware.

Installer des extensions supplémentaires

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Pour faire des choses particulières, vous aurez peut-être besoin d'installer des extensions non standard. Une extension se compose d'un fichier .sty, et parfois d'un fichier .tex ; les extensions de « l'univers pstricks » contiennent parfois des fichiers .pro, qui sont des bibliothèques de procédures, fonctions ou variables PostScript. Ces fichiers doivent être mis dans un répertoire qui dépend de l'installation.

Le chemin d'accès au répertoire contenant les extensions est de la forme [texmf]/tex/latex/, où [texmf] dépend de l'installation. On crée normalement un sous-répertoire par extension (il porte alors le nom de l'extension) ou par thème d'extension. Puis, il faut rafraîchir la liste des extensions afin que LaTeX sache où trouver cette extension.

  1. MikTeX possède un programme d'installation d'extensions, le MikTeX Package Manager (MPM), auquel on peut accéder par le menu Démarrer de Microsoft Windows. Si l'on désire installer « à la main », le chemin est en général dans C:\texmf\tex\latex\. Si l'on ajoute une extension, il faut en rafraîchir la liste (refresh) : menu Miktex options | General | Refresh now.
  2. De même, TeXlive possède tlmgr (TeXlive manager) qui permet la mise à jour en ligne et, plus généralement, fournit une interface commune aux différents outils de gestion de la distribution.
  3. Pour MacTeX, on peut installer les extensions supplémentaires dans :
    • ~/Library/texmf : il s'agit alors d'une extension accessible à l'utilisateur seul ;
    • /usr/local/texlive/texmf-local : l'extension est accessible à tous les utilisateurs, mais il faut rafraîchir la liste des extensions avec la commande sudo texhash (ou sudo mktexlsr, qui est un synonyme) depuis l'interpréteur de commandes (Terminal). La distribution en elle-même est installée dans /usr/local/texlive/année/texmf-dist, mais ne doit pas être modifiée.

Parfois, l'extension est fournie sous la forme d'un fichier .ins et d'un fichier .dtx. Il faut alors placer ces fichier dans le répertoire idoine comme indiqué ci-dessus, puis compiler deux fois le fichier .ins avec LaTeX[2]. Cela crée alors le fichier .sty. Il faut ensuite rafraîchir la liste des extension comme indiqué ci-dessus.

Un certain nombre de distributions sont organisées selon la structure TDS (TeX Directory Structure [7]), ce qui permet d'utiliser le gestionnaire d'extensions MikTeX (MikTeX Package Manager, MPM) même si l'on n'a pas une distribution MikTeX (par exemple une teTeX ou une TeXLive).

En général, les répertoires de l'installation sont gérés par la bibliothèque kpathsea. Pour connaître ces répertoires, il suffit de taper en ligne de commande texconfig conf et de regarder les valeurs des variables TEXMFDIST, TEXMFLOCAL et TEXMFHOME ; il ne faut utiliser que les deux dernières pour les installations manuelles.

Annexes

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Les différents programmes de compilation

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Initialement, le programme de compilation s'appelait tex. Les versions de tex (les « implémentations ») doivent obéir à un cahier des charges précis.

D'autres programmes ont été développés pour avoir des fonctionnalités légèrement différentes :

  • etex ;
  • pdftex ;
  • pdfetex, qui était un pdftex intégrant les possibilités de etex ;
  • Omega ;
  • Alpha ;
  • xelatex : initialement un projet pour la plateforme Apple Macintosh, désormais multiplateforme, permettant d'utiliser les fontes OpenType, TrueType, ATT, …
  • luatex (en cours de développement) : il permet d'utiliser le langage Lua avec du TeX.

Si, pour compiler, on utilise les commandes latex, pdflatex ou elatex, ce sont en fait d'autres programmes qui sont appelés (tex, pdftex, etex) éventuellement avec des options particulières.

Ceci est en général totalement transparent pour l'utilisateur.

Le projet pdftex intègre maintenant le code etex. C'est le programme par défaut de la plupart des distributions modernes.

Installation avec apt

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La commande apt concerne la distribution Debian de Linux, ses distributions dérivées (Ubuntu, Linux Mint, etc.) ainsi que Fink sous macOS.

Fink pour macOS peut être téléchargé sur le site Finkproject.org.

La distribution TeX la plus facile à installer sur Debian et ses dérivées est TeXlive. La distribution TeXlive est divisée en plusieurs paquets deb dans les dépôts, ce qui permet de personnaliser sa distribution LaTeX en fonction de ses propres besoins. Si vous souhaitez faire une installation « personnalisée » de TeXlive, suivez les instructions de la deuxième sous-partie. Cependant, cette manière d'installer paquet par paquet requiert plus de temps, et nécessite de connaitre précisément les paquets deb nécessaires à ses besoins. Si êtes débutant, ou si vous ne voulez tout simplement pas perdre de temps à installer chaque paquet dont vous avez besoin, reportez-vous à la première sous-partie (vous pourrez toujours basculer vers une installation personnalisée de TeXlive une fois que vous aurez acquis de l'expérience ou que vous aurez plus de temps, en suivant les instructions de la troisième sous-partie).

Installation complète de TeXlive

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Pour installer tous les paquets de TeXlive, entrez simplement dans un terminal :

sudo apt install texlive-full

ou utilisez votre gestionnaire de paquets favori pour installer le paquet texlive-full.

Le principal défaut de cette installation est qu'elle installe des extensions TeXlive dont vous ne vous servirez probablement jamais : des extensions pour écrire dans toutes les langues du monde, pour utiliser toutes les variantes possibles et imaginables de LaTeX, etc. Cependant, si vous êtes débutant, cette méthode est la plus facile, et elle vous permet de refaire une installation personnalisée quand vous serez plus expérimenté.

Installation personnalisée de TeXlive

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Il est recommandé d'utiliser un gestionnaire de paquets (Synaptic, Muon, GNOME Paquets…) pour installer TeXlive de façon personnalisée, car cette interface est plus conviviale : elle permet de visualiser d'un seul coup tous les paquets de TeXlive et de voir leur description sans envoyer la liste des paquets loin vers le haut du terminal.

Dans votre gestionnaire de paquets, recherchez l'expression « texlive ». Tous les paquets commençant par « texlive-* font partie de TeXlive. En premier lieu, installez le paquet texlive, qui installera lui-même les paquets texlive-fonts-recommended, texlive-latex-base et texlive-latex-recommended. Il est également bienvenu d'installer texlive-latex-extra, afin de disposer d'un peu plus que du simple minimum syndical.

Vous disposez maintenant d'une installation basique de TeXlive. Mais vous n'en ferez pas grand-chose de plus que des documents très simples et seulement en anglais. Première chose à faire, rendre TeXlive compatible avec le français. Pour cela, installez le paquet texlive-lang-french (si vous comptez aussi écrire dans une autre langue, installez le paquet texlive-lang-* ad hoc). Ainsi, votre distribution LaTeX disposera des extensions spécifiques au français, telles que babel-french (si vous préférez polyglossia, il est inclus dans le paquet texlive-latex-recommended), e-french, (continuation du travail de B. Gaulle, alternative à babel et polyglossia), des modèles de césures afin de couper les mots aux bons endroits, diverses classes de documents adaptées au français, des traductions de bibliographies, et bien d'autres choses encore. Consultez la description du paquet pour la liste complète des extensions LaTeX installées.

Ensuite, faites votre marché : vous souhaitez utiliser XeLaTeX pour ses fonctionnalités étendues ? Installez texlive-xetex. Vous avez l'âme littéraire ? Le paquet texlive-humanities sublimera vos attentes. Vous êtes un esprit scientifique ? texlive-science est fait pour vous. Un grand nombre d'extensions LaTeX sont incluses dans un paquet TeXlive ; recherchez le nom de l'extension que vous voulez installer dans vos dépôts système, il y a de grandes chances qu'il n'y ait rien à faire de plus que d'installer la paquet système adéquat.

Passer d'une installation complète à une installation personnalisée

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Une fois que vous avez acquis de l'expérience avec LaTeX, vous voudriez peut-être supprimer les fonctionnalités inutiles. Pour ce faire, entrez dans un terminal :

sudo apt remove texlive-full && sudo apt autoremove

Cela désinstallera votre distribution ; pour la réinstaller de manière personnalisée, reportez-vous à la sous-partie précédente.

Emacs est un éditeur de texte léger et très puissant, mais qui nécessite un apprentissage. Il est de fait déconseillé aux débutants. Il possède un mode spécifique à LaTeX, qui est normalement activé dès lors que l'extention du nom de fichier est tex. Il est toutefois possible de l'activer manuellement :

  1. appuyez sur la touche Esc, relâchez-la puis appuyez sur la touche X ; la touche Esc est en fait la touche dite « méta », sur certains ordinateurs, on peut utiliser la touche Alt — ou la touche Meta lorsqu'elle existe — et la maintenir appuyée tandis que l'on presse X ;
  2. le curseur se retrouve dans la ligne du bas ; tapez latex-mode puis appuyez sur la touche Entrée.

Dans la notation conventionnelle Emacs, cette opération est notée M-x latex-mode RETURN.

Par défaut, [3] telles que XEmacs ou Aquamacs (voir la documentation spécifique pour chaque application). Pour qu'Emacs fonctionne avec l'encodage latin1, il faut mettre dans le fichier .emacs.el[4] :

(set-terminal-coding-system 'latin-1)
(set-keyboard-coding-system 'latin-1)
(set-language-environment 'latin-1)

Pour plus de détails, on pourra consulter :

  • D. Cameron, B. Rosenblatt et E. Raymond, GNU Emacs, éd. O'Reilly, 1996, p. 222–227 et 441–442 ;
  • D. Cameron, Emacs précis et concis, éd. O'Reilly, 1999, p. 33–34.

Syntaxe particulière à certains éditeurs

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La syntaxe de LaTeX est indépendante de la plateforme, et donc évidemment de l'éditeur de texte utilisé. Cependant, certains éditeurs de texte admettent des lignes de commentaire particulières, commençant donc par un signe %, qui ne sont évidemment pas interprétées par le compilateur mais utilisées par l'éditeur lui-même.

Par exemple, avec TeXShop, le commentaire

%!TEX encoding = UTF-8 Unicode

indique qu'il faut enregistrer le document au format UTF-8. Avec Emacs, la syntaxe équivalente est [8] :

% -*- coding: UTF-8; -*-
  1. l'utilisateur est invité à payer 30 USD après avoir essayé le produit s'il en est satisfait
  2. deux fois parce que si cela peut produire une documentation qui peut contenir des références croisées, voir plus loin
  3. name=Emacs ne gère que les caractères en ASCII pur ; cela concerne Emacs « pur » et non pas les adaptations
  4. le fichier .emacs.el est le fichier de configuration qui se trouve normalement dans le répertoire de l'utilisateur, soit ~/ en Unix ; il est parfois nommé .emacs ; s'il n'existe pas, l'utilisateur peut le créer, voir [1] et [2]
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