Orthograve/exceptions et transfuges
En les regardant d’un autre œil, ils suivront la règle commune.
Nous adoptons un point de vue parfaitement pragmatique : "ce qui est vrai, c’est (vraiment) ce qui est bon (pour chacun)".
(aussi bien, si vous vous sentez mieux avec d’autres habitudes, n’en changez surtout pas, tout est bon, dans ce binz)
verbes en dre
modifierceux qui gardent le d | ceux qui perdent le d | ||
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peindre | je peins | ||
je prends | prendre | ||
craindre | je crains | ||
tu attends il fendt il coudt |
attendre fendre coudre |
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résoudre |
il résout | ||
s s t ? Disons qu’il y a un t caché. La preuve on l’entend : "entendt-il ?" |
ce sont les verbes en "indre" et "soudre" (pas en oudre ! coudre) |
Cette histoire de t caché peut passer pour une petite escroquerie ; il faut être plus clair.
La liaison qui s’entend [t] avec d est une affaire phonétique automatique, qui se produit ailleurs. Ex. Quand_ il est parti. (Il faut noter qu’on l’accepte très bien ; on doute même du t de "quant à"). T et d ont une ressemblance phonétique, la même que celle de c-g, p-b … qui produit souvent des troubles orthophoniques.
Ceci n’a rien à voir cependant, à priori, avec le genre d’explication employé dans la description des conjugaisons. Le d de ’il prend’ est une " lettre de famille " qui appartient à la "figure" du mot prendre ; ce n’est pas une terminaison. Mais pas davantage il en cache une. Il a simplement évincé un t incongru visuellement et sans utilité phonétique importante.
verbes en tre et en tir
modifierquand on n’ entend plus le t, il faut se méfier ! Ils perdent un t : 1 - 1 = 0 , 2 - 1 = 1 (sauf vêtir : je vêts , tu vêts , il vêt .)
naitre | mettre | mentir | ralentir |
je nais | je mets | je mens | je ralentis |
tu nais | tu mets | tu mens |
pas de problème on entend ce qu’on écrit |
il nait | il met | il ment | |
il mett ? on peut dire que le t de la conjugaison est superposé à l’autre : il mett |
Règle blédienne classique. Et un peu trop là pour pas grand chose. " De l’oreille à la main ", on se simplifie l’approche, à condition … de connaitre l’orthographe de l’infinitif : le verbe "naitre" ne s’écrit pas nettre, ni nètre , et "mettre" n’est pas de la famille de Maitre Zen.
Quand on sait cela, il saute aux yeux (après l’oreille) que je n[ai]s et je m[et]s coulent de source. Ces verbes perdent tout ce qui devient muet. Exactement comme dormir → je dors, servir → je sers, vivre → je vis …; mais pas rompre → je romps. On ne va pas se plaindre que ceux-là font simple !
Reste battre et sa grande famille : rebattre, rabattre, combattre, débattre, s’ébattre. La règle pour " tre ", c’est à cause d’eux.
Reste vêtir et sa famille : revêtir, dévêtir. Quand on n’est pas trop tenté de l’envoyer … se rhabiller, on l’écrit comme … forêt : ex, je revêts ma tenue d’apparat.
les transfuges
modifierles traitres : ouvrir cueillir assaillir …
j’ouvre / je souffre
tu couvres / tu cueilles
il offre / il défaille
Ils changent de camp sans scrupule. Mais on ne voit pas trop comment. ils pourraient vivre autrement : il ouvrt ! ?
l’ individualiste : aller , je vais , tu vas , il va
pouvoir, valoir, vouloir
modifierquand on les conjugue, on entend [eu] ou [au], alors : je peux tu vaux il veut
s et x sont des lettres sœurs , eu et au attirent les x
( Sauf, cactus de cactus, (é)mouvoir : je meus , je m’émeus )
convaincre vaincre
modifierje convaincs tu convaincs , il convainc …
L'épopée " s s t "
modifierAnimation : conjugaison au présent des verbes non er aux 3 premières personnes du singulier (je, tu, il) ⇒ _s , _ s , _ t . (Image:SST.svg).