Utilisateur:Savant-fou/Alpinisme/MAM
Modèle:Bouton alpinisme Le mal aigu des montagnes (MAM) est un syndrome de souffrance, lié à une montée trop rapide en haute-altitude, à l'absence d'acclimatation et à une sensibilité personnelle, plus ou moins importante. Ses symptômes sont des céphalées, des nausées et des vomissements, de l’insomnie, de la fatigue générale, de la lassitude, des vertiges, des troubles de l’équilibre, de la w:dyspnée et de l’inappétence.
Il s’agit donc d’une maladie fréquente touchant des gens en bonne santé mais exposés à un environnement extrême de haute altitude. Son incidence est variable, mais augmente très rapidement avec l'altitude; elle serait de 15 % à 2 000 mètres d'altitude et de 60 % à 4 000 mètres.
Ce mal apparaît après un délai de quelques heures en altitude; il régresse avec l'acclimatation et disparaît immédiatement à la descente. Les personnes empruntant un téléphérique pour séjourner seulement une ou deux heures en haute altitude, le temps d'admirer un point de vue — par exemple le téléphérique de l'aiguille du Midi (3 840 mètres) dans le massif du Mont-Blanc — ne seront pas touchées.
Causes
modifierLa pression atmosphérique et donc avec elle, la pression partielle en oxygène, décroissent avec l’altitude selon une relation pratiquement exponentielle. De ce fait la quantité d’oxygène disponible au niveau cellulaire diminue ce qui engendre immédiatement un certain nombre de mécanismes compensateurs (hyperventilation, modification de l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène, polyglobulie, etc.).
Lorsque ces mécanismes compensateurs sont insuffisants ou n’ont pas le temps de s’installer, la victime peut développer un ensemble de symptômes appelé « mal aigu des montagnes ». Dans les cas les plus graves, la personne peut faire un œdème pulmonaire, un œdème cérébral ce qui peut aboutir à la mort en l’absence de traitement approprié (descente, oxygène, pharmacologie).
Prévention et soins
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La prévention passe d'abord par l'acclimatation. Monter en altitude (en fesant de la randonnée par exemple) progressivement avant de commencer les courses est un bon remède.
Pour des séjours prolongés au-dessus de 3 000 mètres, il faut progresser en altitude de 500 mètres à 700 mètres maximum par jour selon la sensibilité. À une altitude élevée (entre 3 900 mètres et 5 000 mètres), l’œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) peut survenir brutalement à tout moment au cours des premières 48 heures. A noter qu'il peut quand même survenir avant cette altitude, même si c'est plus rare.
Certains médicaments comme les inhibiteurs calciques améliorent l'état du malade et en cas de survenance du mal, ils lui donnent une petite marge de temps pour lui permettre de redescendre et de perdre rapidement de l'altitude, ce qui est réellement la seule méthode de soin efficace.
À une altitude très élevée, au-delà de 5 000 mètres, le mal peut se compliquer d'un œdème cérébral de haute altitude qui se caractérise par des modifications de l'humeur et du comportement, et/ou par des maux de tête insupportables. Des troubles de la vue et des vomissements en jets, précèdent le coma qui est fatal, si le malade n'est pas immédiatement redescendu à une altitude plus basse, ou mis immédiatement dans un caisson permettant d'augmenter la pression, appelé caisson hyperbare.
Dans les Andes (Pérou, Bolivie), les vertus de la feuille de coca, consommée sous forme de thé (maté de coca) ou mâchée, permettent d'apaiser les symptômes.
Que faire en cas de détection des symptômes ?
modifier- Perdre rapidement sans affolement de l'altitude.
- Prévenir les secours.
- Si les symptomes sont très légers, ils peuvent êtres retardés par la prise du paracétamol (aspirine). Ce n'est qu'un retardement: les symptômes finiront par apparaître et c'est pour cette raison qu'il faut quand même redescendre.