Utilisateur:Jean-Jacques MILAN/Coups de gueule

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Le 11 septembre 2001 : ras le bol des mensonges officiels

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Le 11 septembre, c'est d'abord un triste anniversaire, celui de la mort du Président chilien Salvador Allende.

Le 11 septembre, c'est aussi l'anniversaire de la démolition non pas de deux, mais de TROIS bâtiments du World Trade Center de New-York. Les tours 1 et 2, bien sûr, mais aussi le bâtiment 7, 186 m de hauteur tout de même, situé un peu à l'écart, et qui n'a pas été touché par les avions. Ce dernier bâtiment contenait entre autres toutes les archives de l'affaire Enron, un des plus énormes scandales politico-financiers de tous les temps... Est-ce pour cela que les journalistes-perroquets n'en parlent jamais ?

En tant qu'ingénieur, je ne puis pas croire une seule seconde que ces trois bâtiments aient pu s'effondrer comme ils l'on fait, en restant bien dans leur axe vertical, sous l'effet du seul impact des avions pour les deux premiers et de quelques incendies minimes pour le troisième. Mécaniquement parlant, c'est tout simplement impossible ; il ne peut s'agir que d'une démolition, programmée par conséquent bien avant des « attentats » qui faisaient manifestement partie du scénario.

Tout ceci est expliqué très clairement sur ce site de l'association Reopen 911 qui se bat pour qu'enfin le dossier soit réouvert et que les véritables responsables soient condamnés :

http://www.reopen911.info/videos.html

Voyez la vidéo 8 (20 minutes) qui fait une synthèse peu détaillée, mais dense, la 9 et la 11 (1 h 30) qui entre davantage dans le détail. Il n'est pas interdit de regarder également les autres !

Je croirai à la « démocratie » états-unienne le jour où un président aura le courage de rouvrir le dossier... mais ce n'est sans doute pas demain la veille !

Parmi les choses qui m'inspirent de l'horreur

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Il y a hélas beaucoup de choses ...

Pas le système de lavage, of course
Tout est possible, c'est bien là le problème
  • La violence sous toutes ses formes.
  • L'excision et la circoncision. On s'arroge le droit de mutiler le corps d'autrui, dans le but avoué ou non de diminuer ou de supprimer le plaisir sexuel et accessoirement d'asservir la victime à une communauté. Vous pouvez être certain(e)s que si les hommes n'avaient pas besoin d'un orgasme pour faire des enfants, les coupeurs de prépuces n'hésiteraient pas à tailler un peu plus avant dans les chairs.
  • La corrida. Se réjouir de la souffrance inutile et de la cruauté même pas données, mais vendues en spectacle, ne fait pas partie, à mes yeux, des qualités qui font honneur à l'espèce humaine. Comme le rappelle fort justement, à chaque fois qu'il en a l'occasion, le Professeur Albert Jacquard, on ne naît pas homme, on le devient. De toute évidence, certains n'ont pas terminé le parcours. Parmi les entreprises qui soutiennent financièrement les corridas, on peut citer Danone, Veolia et Calcia.
  • Tous ceux qui prennent pour principe que pour bien manipuler des gens, il faut les maintenir dans l'ignorance.
  • Les églises, les religions, les sectes, les croyances, les superstitions, les dogmes, la télévision-poubelle, le sport-fric, le nationalisme, le communautarisme, la publicité et tous les autres instruments de bourrage de crâne et d'abrutissement collectif. Voir ci-dessus.
  • les frontières. L'une des phrases les plus stupides que l'on puisse trouver est « la liberté des uns s'arrête où celle des autres commence ». C'est la liberté du loup de manger le lapin, la liberté du patron d'exploiter son personnel (ressources humaines ...), la liberté du Hutu d'assassiner son voisin Tutsi et réciproquement, etc. Prononcer cette phrase, c'est accepter et entériner l'existence de frontières limitant des territoires que chacun essayera d'agrandir au détriment de l'autre, c'est autoriser par avance les puissants à écraser les faibles. Dans un monde vraiment humain, il faudrait dire « la liberté s'arrête au même endroit pour tous ». Sauf, bien sûr, la liberté de rêver.
  • etc.

La crise ? Quelle crise ?

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Aujourd'hui, 21 octobre 2008. La presse, quasi unanime, n'a qu'un mot à la bouche : la CRISE. Ne s'agirait-il pas plutôt du plus formidable hold-up que l'humanité ait jamais connu ? La vraie question n'est pas de savoir où vont aller les 1.700 milliards de dollars d'argent public destinés officiellement au sauvetage des banques, mais où ils sont déjà allés, et qui en ont été les véritables bénéficiaires. La question ne sera sans doute jamais posée, et tout sera fait pour qu'elle reste sans réponse.

19 septembre 2011 : reçu ce message :


La crise des ânes

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.

Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait.

Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.

Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité.

Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaires s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier.

Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant.

Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts.

C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?

Pour nous retrouver tous sur la place du village

Samedi 15 octobre 2011

(Journée internationale des indignés)

Le cynisme des chiens

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Vous trouverez ci-dessous le texte « Le cynisme des chiens » de Jacky Dahomay,

Professeur de philosophie au Lycée de Baimbridge (Guadeloupe),

Membre démissionnaire du Haut Conseil à l'Intégration.


Le récit ahurissant fait par un enseignant du Gers concernant l’intrusion dans sa classe de gendarmes et d’un chien, m’a littéralement bouleversé. Et j’ai pleuré. De rage bien entendu. Je suis un vieil enseignant, à la veille de la retraite. Ce métier a été ma seule vocation. Je me suis toujours tenu pour le seul maître dans ma classe après Dieu (s’il existe bien entendu !) et personne n’y rentre sans mon autorisation, ni chef d’établissement, ni inspecteur, ni ministre et, à fortiori, ni gendarme ni chien. Impossible ! A moins d’un cas de force majeure grave que le chef d’établissement devra m’expliquer au préalable. Je le dis donc tout net : si une telle chose m’arrivait je donnerais l’ordre aux élèves de désobéir. Telle est mon éthique de professeur. J’estime ma mission d’enseignant plus haute que ma propre sécurité.

En vérité, depuis quelques années, les enseignants s’accommodent de bien de choses inacceptables. Oublient-ils ce principe républicain qui veut que l’instruction publique vise aussi à former des citoyens incommodes ? Comment en est-on arrivé là ? Tout se passe aujourd’hui comme s’il y avait une redoutable confusion des rôles, des institutions comme de leurs fonctionnaires. De toute évidence, au niveau des responsables de l’État comme au sein de la population, il y a confusion entre l’espace public propre à l’école et d’autres formes d’espaces publics ou communs. Or, l’école n’est pas publique au sens ou peuvent l’être les chemins de fer, les télécommunications ou la place du marché. Cela fait des années qu’on croit bien faire en ouvrant l’école sur l’extérieur. La rue y est rentrée, avec son lot de désagréments. Si la rue peut enrichir l’expérience, seule l’école donne une véritable instruction. Comment des vérités aussi élémentaires peuvent-t-elles avoir été oubliées ? Admettons qu’un policier ait toute légitimité pour procéder à des fouilles dans les aéroports et dans la rue (à condition bien sûr que cela ne s’adresse pas qu’aux basanés !). Cela lui donne-t-il pour autant le droit de se substituer à l’autorité du maître dans sa classe ? On a souvent du mal à distinguer entre le maître qui impose une domination et le maître qui exerce un magistère. Et comme ce principe s’est perdu, le maître-chien, fût-il gendarme, se sent autorisé lui aussi à prendre la place de l’enseignant à l’école. Et quand un magistrat se permet de croire que la peur du gendarme introduite brutalement à l’école est ce qui préservera les élèves de la délinquance on se demande, bien que n’étant pas gaulois, si le ciel n’est pas tombé sur notre tête !

La peur et la répression ont remplacé la mission éducative de l’école. Quel échec ! Sait-on simplement que lorsque le chien et le gendarme se substituent à l’autorité du maître à l’école, c’est que les loups hurlent déjà aux portes de nos villes. Il s’ensuit en général un bruit de bottes sur les trottoirs. Mon cœur donc gronde de colère et qu’on le laisse faire ! Il y a des moments où la raison raisonnante devient impuissante et laisse place à l’indignation. Toutefois, des chiens, préservons-nous de leur rage et de leur cynisme. J’emprunte cette expression « le cynisme des chiens » à Chateaubriand qui, dans ses Mémoires d’Outre-tombe, l’utilise pour qualifier les révolutionnaires qui, sous la Terreur, bons père de famille, emmenaient leurs enfants se promener le dimanche en prenant soin de leur montrer en passant le dada des charrettes qui conduisaient des citoyens à la guillotine. Le cynisme est dans la contradiction voulue et assumée opposant les grands principes humanitaires qu’on affiche et la pratique quotidienne du massacre de citoyens.

Aujourd’hui, nous avons affaire à une autre forme de cynisme. Dans le spectacle que donne à voir par exemple le Gouvernement actuel de la France. Le président, Nicolas Sarkozy le premier. Loin de moi l’idée de vouloir l’affilier à une quelconque gent canine. Mais son cynisme consiste à affirmer une chose et son contraire, à soutenir un ministre un jour, à le désavouer le lendemain, à parler constamment à la place de ses ministres. Dans son agitation ultra médiatisée, il procède à une véritable désymbolisation constante des institutions de la république. Il y a bien là un travail d’affaiblissement de l’autorité de ces dernières. Pour parodier Hannah Arendt, disons qu’il a y aussi perte d’autorité quand les adultes refusent d’assumer le monde dans lequel ils ont mis les enfants, les vouant ainsi à une culture de la violence. Le refus de l’éducation est l’étalage de la répression et le culte de la sécurité. On croit que la sécurité n’est qu’une affaire de police alors qu’elle réside avant tout dans le contrat liant les citoyens, contrat implicite et symbolique comme sorti de l’état de nature. C’est ce refus de l’éducation qui pousse à vouloir incarcérer des enfants de 12 ans. Reste maintenant à obliger des psychiatres à inventer une substance antiviolence qu’on inoculerait aux femmes enceintes, sans leur consentement bien entendu.

Tout cela est grave, très grave. La démocratie ne fait pas toute la légitimité d’une république. Un pouvoir tyrannique peut se mettre en place démocratiquement. L’histoire comme on sait ne se répète pas et les formes de totalitarisme à venir sont forcément inédites. Nous sentons bien qu’une nouvelle sorte de régime politique, insidieusement, se met en place. Quand, à l’heure du laitier, un journaliste est brutalement interpelé chez lui, devant ses enfants ; quand des enfants innocents sont arrachés de l’école et renvoyés dans leur pays d’origine ; quand une association caritative est condamnée à de lourdes amendes pour être venue en aide aux sans abris ; quand... Même si nous n’avons pas encore tous les éléments théoriques permettant de penser ce régime inédit, il se présentifie déjà avec des signes certains de la monstruosité. Face à tout cela, le PS, principal parti d’opposition, se déchire lamentablement. L’heure serait-elle venue, pour nous enseignants du moins, d’entrer dans la désobéissance civile ?

Je ne parle peut-être pas d’outre tombe mais je suis d’Outre-mer. Comme beaucoup d’Antillais, j’ai aimé une certaine France malgré l’esclavage et la colonisation, malgré Vichy et la collaboration. Cette France qui à deux reprises, a su abolir l’esclavage, celle qu’on a cru ouverte aux Droits de l’homme et aux valeurs universelles. Celle dont l’école, malgré ses aspects aliénants pour nous, a su donner le sens de la révolte à un Césaire ou à un Fanon. Qu’il faille dépoussiérer cette vielle école républicaine ne signifie pas qu’on doive la jeter avec l’eau du bain. Est aussi à réviser cette identité républicaine hypocrite qui a du mal à s’ouvrir à la diversité. Et quand on constate que monsieur Brice Hortefeux, ministre de cet affreux ministère de « l’intégration, de l’identité nationale et de l’immigration », aux relents franchement vichyssois, se permet de réunir, à Vichy précisément, les ministres européens chargés des questions d’immigration on peut légitimement penser qu’il y a là une continuité conservatrice inquiétante. Ce ministre rend visite le 10 décembre au Haut Conseil à l’Intégration. Je n’y serai pas. J’annonce ici publiquement ma démission du HCI. Cette France qui vient ou qui se met en place sournoisement, je ne l’aime pas. Devrions-nous alors, d’Outre-mer, faire dissidence ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr en tout cas c’est que la plus grave erreur serait de se dire, comme à l’accoutumée, que les chiens aboient et que la caravane passe.

Jacky Dahomay. Professeur de philosophie à la Guadeloupe, démissionnaire du Haut Conseil à l’Intégration