« Étude scientifique de la technique du piano » : différence entre les versions

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L’héritage des [[clavecin]]istes. Les livres de [[Couperin]], [[Carl Philipp Emanuel Bach]], [[Friedrich Wilhelm Marpurg|Marpurg]], Tuerk…sur l’art de jouer au clavecin se présentaient comme des initiations musicales générales : conseils sur la réalisation de basse chiffrée, solfège…et fort peu de conseils sur la technique à proprement parler. L’ art de toucher le clavecin de Couperin ( 1717 ), 72 pages dont quelques pages de conseils comme l’emploi d’une baguette pour corriger le maintien du poignet, le moyen de ne plus faire de grimaces en jouant avec un miroir placé sur le pupitre ou le massage des mains (!). Deux phrases, seulement, de caractère technique : « …la belle exécution dépendant beaucoup plus de la souplesse et de la grande liberté des doigts, que de la force », « la douceur du toucher dépend encore de tenir les doigts le plus près des touches qu’il est possible ». Pourquoi si peu de remarques d’ordre technologique ? Parce que le maniement des touches n’exigeant pas de force, les exercices d’entraînement de la main étaient donc superflus. Résistance d’une touche de piano : 70 g, résistance d’une touche de clavicorde : 5 à 20 g.
====Exercices et études====
Exercices et études. Après avoir occupé une place plus que médiocre au XVIIIè siècle, désormais la technique se voit mise au premier rang. On ne parle que de virtuosité, souplesse et égalité des doigts. « Rien n’est plus important pour l’interprète que de travailler inlassablement les difficultés les plus usuelles un nombre assez grand de fois à la suite pour les dominer à la perfection » ( Czerny ). La technique devait être acquise grâce à une infinité d’exercices et d’études, deux genres qui trouvèrent leur âge d’or au XIXè siècle.
 
====La critique des anciens====
La critique des anciens. Dans la première édition de la Technique naturelle du piano de 1905, Breithaupt proclama que tous les cahiers d’exercices étaient à brûler. « gaspillage de temps » pour Leimer ( professeur de W.Gieseking ), « c’est la manière de les travailler, et non leur substance propre, qui leur confère une valeur » ( Cortot ). C’est en apprenant les multiples possibilités d’exécution ( simple pression digitale, articulation active des doigts, mouvement de va-et-vient de l’avant-bras, l’impulsion circulaire du bras etc. ), à les comparer et à peser leurs avantages et inconvénients que l’étude de la technique commence. La véritable base de la technique est l’explication des mouvements. « Czerny ne nous laisse aucune indication sur la manière de perfectionner les bons mouvements » ( Fielden). Et c’est valable pour tous les auteurs de méthode du XIXè siècle : « Ils vous fournissent tous de quoi vous exercer, mais comment, c’est ce qu’ils ne vous disent pas » ( Breithaupt ).
 
=== L’enseignement sans méthode ===