« Habitation éconologique/Isolation » : différence entre les versions

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Pour bien isoler aujourd'hui, on a pas le choix, il faut de l'épaisseur
<ref>Il y a bien sur d'autres paramètres comme la température des parois (le confort thermique est entre autres une résultante de la T° de l'air et celle des parois), l'inertie, la gestion de l'hygromètrie (qui joue bien moins sur le confort qu'on ne le croit sauf en T° très élevées), les micros courants d'air (un déplacement d'air de 10cm/seconde impose une température de 2°C supérieure pour obtenir un mème confort).</ref>
<ref>Exemple : le plancher chauffant basse température ; pour un mème confort la pièce est moins chauffée et donc les déperditions sont moindres (on commence en allemagne à faire des batiments avec plancher chauffant plus murs chauffants dans les mèmes pièces), conséquence une conso baissée de 15 à 25% ou mieux).</ref>
<ref>D'autres produits sont en phase d'étude, mais ne sont pas encore au point complètement, il s'agit de Panneaux Isolants sous Vide (P.I.V.).Ils pourraient réduite d'un facteur 3 ou 4 l'épaisseur équivalente, produits d'un futur proche, mais pas compétitifs sur le plan économique avant un bon moment.</ref>
, et avec un matériau le moins conducteur possible (tous se trouvent dans une fourchette assez étroite, lambda de 0.029 à 0.050).
La plupart du temps, les particulier ou les pro mettent une épaisseur modérée du matériau qui leur plaît. Or cette épaisseur "raisonnable" est choisie en fonction des habitudes, et évaluée sur une rentabilité économique "raisonnable". Une isolation va durer entre 30 et 50 ans ; il faudrait en toute logique calculer la rentabilité sur un prix médian des énergies sur cette période (mais personne ne sait prévoir, donc on prévoit pas).
Dans des pays un peu à l'est, on met jusqu'à 60 cm en toit et jusqu'à 40 cm en murs. Certes il y fait plus froid, mais les prévisions pour chez nous (baisse du gulf stream) vont peut être changer la donne.
 
Après l'épaisseur, parlons matériaux.
Il y a les matériaux plutôt Hi Tec comme des mousses de synthèse (PSE, PU) ou de verre à fort pouvoir isolant (0.029).
Des matériaux classiques (PSE, laines minérales) ou dits "Bio" (laines de lin, de chanvre, panneaux de fibres de bois, panneaux de laine de bois, cellulose en vrac) avec des niveau de l'ordre de 0.040.
Des matériaux moins classiques comme la laine de mouton, le liège....ou en neuf des solutions techniques plus ou moins isolantes (bois massif + feutre de bois , monomurs de briques, de béton cellulaire , monomurs de ballots de paille.
<ref>le monomur est en général réservé au neuf, mais il y a au niveau isolation de grandes différences ; un mur de 40 cm en ballots de paille (R >= 6 )isole 3 à 4 fois plus qu'un monomur en briques spéciales alvéolées de la même épaisseur(Ru=1,87 ; Ks=0,48). D'autre part la fabrication du mur en brique aura produit pas mal de CO2 alors que le mur en maille (qui est presque toujours associé à une ossature bois) va au contraire en immobiliser (puit de carbone).</ref>
....).
Les solutions comme la bauge ou autres ne sont pas des solutions d'isolation, mais de régulation et de confort et nécessiterais un matériau complémentaire pour obtenir une isolation correcte.
 
De ce qui précède, on peut déduire que dans beaucoup de cas on a des solutions très variables et que le choix (outre le bon choix de mise en oeuvre) va avoir à être fait sur les paramètres coût environnemental et coût financier .
J'ai eu plusieurs fois à faire à des maîtres d'ouvrage qui voulaient des matériaux "naturels"
<ref>des guillemets car le mot naturel comme le mot bio sont parfois discutables, par exemple le matériau de base de la laine de roche (basalte) est aussi naturel que le lin ou le chanvre, mais les quantités de résines synthétiques ajoutées aux laines végétales (15 à 25 %) sont bien supérieures à celles des laines minérales (env 5 %). Autre exemple, une des briques pour monomurs s'appelle "biobrique", mais a subi une cuisson industrielle classique).</ref>
mais qui, face au prix, ont choisi de mettre des épaisseurs minimales (souvent en deçà des RT2000 au autres).
D'autres ont, qui plus est, choisi le liège, matière rare et chère qui manque déjà pour des usages plus nobles.
 
Alors, à ta question j'aurais tendance à répondre qu'il faut choisir d'abord un niveau d'isolation qui est fonction de la place disponible , du choix en mode de chauffage
<ref>si tu chauffes uniquement au bois, l'impact de ton choix affectera surtout ton porte monnaie (presque neutre sur le plan CO2), le travail que tu auras et le potentiel énergétique de ta propriété ou de ta région, mais si tu chauffe au fossile ou au nucléaire, tu affecte la planète et son futur.</ref>
, et qu'ensuite tu choisisse le produit en fonction de ce que tu peux te payer, en restant, je me répète, très vigilante à la mise en oeuvre (pare vapeur, ponts etc...). Si ton budget est limité, ou que tu préfère l'optimiser, la laine de roche (basalte + énergie + résine), PAS la laine de verre dans laquelle certains se sont amusé à mettre des déchets radioactifs, me parait le compromis le plus intéressant dans l'existant en sous toiture.
 
 
Roland CHARLOU.11/05 rev 03/06.
 
<references/>