« Photographie/Netteté des images/Pouvoir séparateur des objectifs » : différence entre les versions

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Le regretté Chenz aimait à dire : « Il y a trois sortes d'objectifs : ceux que j'utilise, ceux que je tolère entre les mains de mes amis et ceux que je conseille à mes ennemis ».
 
La détermination du pouvoir séparateur d'un objectif peut se faire par des moyens relativement simples et peu coûteux. On peut la conseiller aux photographes désireux de mieux connaître leur matériel et ses limites en vue d'une utilisation optimale. Elle permet aussi de tester les possibilités offertes par l'association d'un objectif avec un complément optique, de déceler la présence d'un vice caché tel qu'un mauvais centrage des lentilles, par exemple sur un matériel d'occasion, ou encore de vérifier si un objectif "« accidenté" » n'a pas trop souffert.
 
 
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Voici plusieurs décennies, les tests de pouvoir séparateur étaient à la mode. Les mauvaises langues disentdisaient même que bien des objectifs prestigieux achetés par certains amateurs aussi maniaques que fortunés n'ontavaient jamais rien photographié d'autre que des mires ! Sans tomber dans ce travers, il faut bien reconnaître que les objectifs des années 1960-70 n'étaient pas tous bonsexcellents, loin de là, et que l'on avait quelques bonnes raisons pour les tester. Aujourd'hui, les "culs de bouteille" sont plus rares mais pour autant, ils n'ont pas complètement disparu.
 
Contrairement à d'autres méthodes qui demandent un savoir-faire et un équipement hors de portée de l'amateur, la photographie de mires ne présente pas de grosse difficulté.
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De façon classique, on utilise neuf mires identiques placées sur un tableau rectangulaire : une au centre, quatre vers les milieux des côtés, quatre dans les coins. En principe, ce tableau est photographié depuis une distance égale à 100 fois la distance focale de l'objectif. Cela donne par exemple 1,7 m pour un 17 mm, 5 m pour un 50 mm ou 30 m pour un 300 mm. Il faut alors du recul !
 
Cette distance n'est pas choisie au hasard, elle correspond aux conditions de prise de vues les plus courantes. Avec un objectif grand angulaire, on opère souvent de près par manque de recul ou parce qu'on veut meubler un paysage avec un premier plan. Avec un objectif standard on photographie très souvent des scènes situées à quelques mètres. Avec un puissant téléobjectif, au contraire, on cherche à "« rapprocher" » des scènes plus éloignées. Dans certains cas on ne peut opérer qu'à des distances plus faibles, par exemple pour des objectifs médiocres. La qualité des objectifs "« macro" » s'apprécie évidemment à très faible distance mais il faut alors utiliser des mires et des procédures spécialement adaptées.
 
La mire doit être fortement éclairée par des lampes flood, des torches à halogènes, ... de façon à faciliter la visée. Afin de réduire l'influence de la lumière parasite sur l'image finale, il est préférable d'utiliser des mires à traits blancs sur fond noir éclairées par derrière, mais cette méthode est rarement pratiquée, pour des raisons d'encombrement et de coût. En décalant légèrement la mise au point dans un sens et dans l'autre on peut vérifier par la même occasion la qualité du viseur ou de l'autofocus. Si cette variation de mise au point donne des résultats différents, on ne retient évidemment que les meilleurs, pour ne pas prendre en compte des défauts qui ne sont pas dûs à l'objectif.
 
L'axe optique doit être très exactement perpendiculaire au tableau et passer par son centre. Un support parfaitement stable s'impose pour éviter tout risque de bougé. L'exposition se fait de préférence en réglant l'obturateur en pose B ou T et en masquant et démasquant l'objectif à l'aide d'un volet en carton noir, ce qui évite les vibrations dues à l'[[obturateur]] et à la remontée du miroir des appareils réflexreflex. On peut aussi opérer dans un local entièrement noir et exposer, objectif ouvert, en allumant les lampes pendant un temps déterminé.
 
Il faut toujours éviter les temps de pose « intermédiaires », de l'ordre de 1/4 à 1/30e30 s, pour lesquels les vibrations dues au mouvement du miroir et de l'obturateur se font le plus sentir. Ceci vaut également pour la photographie courante.
 
La prise de vues se fait obligatoirement sur un film à grain fin développé dans des conditions rigoureuses et constantes pour permettre des mesures comparatives. Malheureusement, après la disparition du Kodachrome 25 et de l'Ektar 25 en couleurs, de l'Agfapan 25 et du Technical Pan Kodak en noir et blanc, le choix est maintenant très limité, mais heureusementil faut reconnaître que les films modernes de 100 ISO sont de bien meilleure qualité que leurs aînés de même sensibilité.