« Neurosciences/Le vieillissement du système nerveux » : différence entre les versions

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[[File:Brain weight age.gif|centre|vignette|upright=2.0|Poids du cerveau en fonction de l'âge.]]
 
Toutes les aires du cerveau ne vieillissent pas la même vitesse : certaines sont plus atteintes par l'âge. Cela se traduit par des modifications de comportement ou de performances dans certaines tâches cognitives ou sensorimotrices. Cette atrophie entraîne une baisse de l'attention et de la concentration. Les capacités cognitives liées à l'attention et la concentration sont aussi touchées : la mémoire de travail diminue, le langage se fait plus difficile, la vigilance diminue, etc. La mémoire se fait plus fragile, avec cependant une variabilité assez forte suivant la personne : certaines ont une mémoire de jeune homme, tandis que d'autres sujets ont des déficits plus marqués. La motricité et les performances sensorielles tendent aussi à diminuer progressivement : les aliments perdent leur goût, les mouvements plus lents et plus rares, l’audition est moins bonne, etc. Les autres troubles, comme des troubles du comportement (apathie, retrait social, émoussement émotionnel léger) arrivent généralement plus tard, quand le cortex frontal (sous le front) commence à perdre en volume. Cela arrive quand les aires du cerveau situées sous le front (le cortex frontal) commencent à s'atrophier.
 
Les aires cérébrales en charge de la mémoire (l’hippocampe, ainsi que le cortex temporal) sont parmi les plus fragiles. Cette atrophie joue un rôle dans l'apparition des troubles mnésiques, les plus visibles lors du vieillissement. Le fait est que les pertes mnésiques liées au vieillissement concernent les souvenirs récents, les souvenirs anciens étant relativement conservés par le vieillissement normal. Cela vient du fait que l'atrophie touche plus fortement l'hippocampe, une aire cérébrale chargée de mémoriser les souvenirs récents, comme on le verra dans les derniers chapitres. L'hippocampe perd généralement une bonne partie de son volume et s'atrophie au cours du vieillissement. Il faut notamment signaler que l'atrophie de l'hippocampe est légère dans le vieillissement normal, mais devient nettement plus marquée dans la maladie l'Alzheimer, d'où les pertes mnésiques caractéristiques de cette maladie. Il faut cependant signaler que les troubles mnésiques sont assez variables suivant les individus : certains vieillards d'un âge avancé gardent une mémoire de jeune homme, tandis que d'autres personnes du même âge auront des déficits plus ou moins marqués, sans que l'on sache réellement quelle est l'origine d'une telle disparité.