« Photographie/Personnalités/D/André Adolphe Eugène Disdéri » : différence entre les versions

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Disdéri fut successivement (commis-voyageur, fabricant de lingerie, bonnetier, marin,... selon des sources pas forcément fiables) avant d'ouvrir à Brest, fin 1846, un établissement de photographie que sa femme tint plus tard, une fois qu’ils furent séparés. Après avoir exercé diverses activités, il partit dans le sud de la France et s'installa comme photographe à Nîmes. Revenu à Paris en janvier 1854, il y ouvrit un des plus importants studios de photographie de l'époque, situé au 8 Boulevard des Italiens et qui compta jusqu'à une centaine d'employés.
 
Disdéri fit breveter en 1854 un appareil photographique capable de prendre jusqu'à douze photographies sur une seule plaque de verre, réduisant ainsi le coût des prises de vues et permettant, de ce fait, l'accès du studio au plus grand nombre. Les photographies obtenues par ce procédé avaient un format de 65 x 110 mm, dit « carte de visite ». Il est aujourd'hui à peu près certain que l'idée en revient en fait à un un photographe marseillais, [[Louis Dodéro]].
 
On raconte qu'en 1859, Napoléon III, partant vers l'Italie à la tête de son armée, s'arrêta dans la boutique de Disdéri pour s'y faire tirer le portrait. L'anecdote se répandit dans tout Paris et l'heureux photographe bénéficia ainsi d'une extraordinaire publicité, n'hésitant pas à agrémenter sa signature du titre de « photographe de l'empereur ». L'engouement fut tel que nombre de studios ouvrirent et se mirent à pratiquer cette technique, réalisant des centaines de millions de cartes de visite ; il est remarquable que ce succès, amorcé sous le second empire, se soit poursuivi jusqu'après la guerre de 1914-18.