« Philosophie/Nietzsche/Crépuscule des idoles » : différence entre les versions

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« 33.combien peu de choses il faut pour son bonheur! le son d'une cornemuse._sans la musique, la vie serait une erreur. l'Allemand se figure Dieu lui même en train de chanter des chants. »
 
« 39. ''Le désillusionné parle'' : Je cherchais des grands hommes, et je n'ai trouvé que des hommes ''singeant'' leur idéal.'' »
 
« 44. Formule de mon bonheur : un « oui », un « non », une ligne droite, un ''but''... »
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Ainsi Socrate fascinait-il en ce qu'il semblait être une solution, une guérison du mal dont on souffrait.
 
Ce que l'on peut conclure de cet examen du cas de Socrate, c'est que lorsque la [[w:raison|raison]] devient un [[w:tyran|tyran]], elle est une ''planche de salut'' : le désespoir est au fond de la [[philosophie]] spéculative grecque. Il fallait ''être raisonnable jusqu'à l'absurde'' pour ne pas sombrer ; toute philosophie morale qui se développe alors a donc des causes pathologiques et se traduit par l'équation citée ci-dessus : pour être heureux, il faut être lucide, rationnel, sinon on sombre dans l'obscurité de l'[[Philosophie/Inconscient|inconscient]], dans le déchainementdéchaînement des instincts.
 
Mais cette médecine socratique est en réalité une illusion ; on n'échappe pas ainsi à la [[w:décadence|décadence]], on ne fait que l'exprimer sous une autre forme. Cette forme consiste à lutter contre ses instincts ; or - avoir besoin de lutter contre ses instincts, c'est la définition de la décadence (l'anarchie vue plus haut). Tant que la vie est ascendante, le bonheur s'identifie à l'instinct.
 
La dernière phrase de Socrate indique peut-être qu'il avait compris ce qu'il en était réellement de sa méthode de ''guérison'' : une duperie de soi. Selon Nietzsche, Socrate, fatigué de vivre, força Athènes à lui donner la cigüeciguë. Que signifie alors ses dernières paroles ? Nietzsche les interprète ainsi :
:« Socrate n'est pas médecin, s'est-il murmuré à lui-même : la mort seule est médecin... Socrate, lui, n'a fait qu'être longtemps malade... »