« La médiation culturelle » : différence entre les versions

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== CHAPITRE I : Définition de la médiation culturelle ==
 
 
=== Définitions : la médiation et le médiateur ===
 
Selon le dictionnaire, la médiation consiste à «servir d’intermédiaire entre une ou plusieurs choses».
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Sa définition à travers les siècles
 
La notion de «médiateur» est présente depuis bien longtemps dans notre histoire, puisqu'on considère que le mot lui même appartient à la langue française depuis le XIIIèmeXIII{{ème}} siècle. Et son sens n'a que peu évolué depuis :
En 1314, Henri de Mondeville le définit comme «ce qui sert d'intermédiaire entre deux choses», et dans un texte de J. de Meun, on peut lire qu'il est «celui qui s'entremet pour créer un accord». Dans cette deuxième définition, on retrouve déjà, en plus de la notion de lien, l'idée d'arriver à l'entente de différentes parties.
Cette idée de médiateur diplomate est d'ailleurs de plus en plus importante par la suite. En 1473, Beautemps-Beaupré, dans son ouvrage Coutumes et institutions de l'Anjou et du Maine définit le médiateur comme «celui qui intervient pour procurer un traité, une paix»
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L’action socio-culturelle, par l’intermédiaire des acteurs précédemment cités, cherche à favoriser les pratiques amateurs tant dans le cadre des loisirs que des activités sociales (ateliers d’alphabétisation, de re-socialisation…).
Cette action qui s’adresse aussi bien aux jeunes comme aux plus vieux, se déroule dans un lieu particulier (MJC, maisons de quartiers…) qui a un objectif social déterminé. Il s’agit, en effet, principalement de faire connaître et reconnaître les minorités sociales. Ces objectifs font partie d’un processus de mise en œuvre sociale, dont l’action principale est l’acculturation c'est-à-dire l’ensemble des phénomènes résultant du contact direct et continu entre des groupes d’individus de cultures différentes et entraînant des changements dans les types culturels de l’un ou l’autre de ces groupes ou des deux. (Déf. « Acculturation » du Grand Dictionnaire Hachette).
Les centres socio-culturels, et donc l’action culturelle, trouvent leur origine dans l’animation sociologique dans années 50-60. AÀ l’époque, de grands ensembles se sont construits dans les périphéries, là où de grands groupes culturels se sont mis à vivre ensemble. Par la suite, l’arrivée des ruraux, des anciens combattants, de quelques groupes d’ouvriers, constitua la deuxième grande période de l’exode rural. Ces changements ont provoqué la création de centres socio-culturels dont les objectifs étaient de créer un groupe uni et capable de vivre ensemble.
 
- L’action culturelle est un moyen mis en œuvre pour mettre en relation des créations contemporaines avec l’ensemble des populations d’un territoire dans le but de permettre à chacun de maîtriser la réalité culturelle de son environnement et d’en comprendre la réalité artistique.
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* l'organisation de programmes d'activités culturelles
 
AÀ qui s'adresse t-on? Quelle image souhaite t-on véhiculer? Il est important de se positionner selon l'actualité politique et culturelle. Une programmation n'est jamais anodine ou hasardeuse. Elle se fait dans le présent, dans la réalité artistique. Il s'agit de réunir des équipes fortes, des collaborations audacieuses. Connaître son public et se positionner en fonction.
 
Il ne faut pas hésiter à solliciter l’aide des entreprises ou fondations pour faire un partenariat, des particuliers pour le mécénat et les collectivités locales ou les conseils régionaux, les mairies, qui peuvent également trouver un intérêt à financer les projets culturels. Il existe aussi des aides à la création se renseigner auprès des DRAC. ex: Le Dicréam pour aider des formes de création comme le cirque...
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Les médiateurs culturels sont de “ nouveaux intermédiaires culturels “ qui viennent occuper un terrain sur lequel les ont devancés auparavant les instituteurs, les animateurs, les éducateurs... Ils reprennent ainsi cette fonction pédagogique. Ils donnent du sens, transmettent des clés de compréhension.
 
Cependant la médiation culturelle s’inscrit dans le champ ce que l’on appelle l’éducation informelle. AÀ la différence de l’éducation, au sens usuel du terme, l’éducation informelle n’est ni obligatoire, ni contrainte par un programme exhaustif à dispenser, ni par une validation des acquis à organiser. Ces visées sont tout à la fois éducatives (sensibilisation, initiation, approfondissement...), récréatives (loisir) et citoyennes.
 
Le but de ces actions est que les populations et les groupes maîtrisent cette réalité culturelle qui les entoure.
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Une attention toute particulière est portée aux synergies territoriales qui peuvent associer les activités artistiques et économiques. La constitution de réseaux internationaux regroupant des professionnels souhaitant développer entre eux les échanges d'expériences et éventuellement les coopérations est relativement récente. La politique de promotion des échanges culturels extérieurs s'est inscrite dans une perspective plus vaste de promotion de la diversité culturelle. L'AFAA a été créée en 1992 pour favoriser la diffusion de la création artistique française dans le monde. Ses statuts actuels, adoptés en 2000, la définissent comme un "opérateur au service des échanges culturels internationaux et de l'aide au développement culturel dans les domaines des arts de la scène, des arts visuels, des arts appliqués, de l'architecture, du patrimoine et de l'ingénierie culturelle". Elle s'est également vu reconnaître une mission élargie de coopération culturelle, comprenant notamment l'organisation des saisons culturelles étrangères en France. (Institutions et vie culturelles, sous la direction de Guy Saez)
 
Selon les trois premiers articles parus dans l'ouvrage "La médiation culturelle du territoire", 2 sessions de formation organisées par le ministère de la Culture (DDF) et le ministère de l'Agriculture (DGER) en janvier et avril 1955, et coédité par les éditions Script : AÀ propos de la médiation, de Michel Duvigneau ; Territoire et territorialités en mouvement d’Alain Lefebvre ; et Lecture d’un territoire d’Yves Michelin, la médiation du territoire nécessite avant tout un aménagement culturel de celui-ci, à travers un travail de mobilisation et de maillage de celui-ci, qui permet la mise en réseau des institutions artistiques et culturelles avec des structures de proximité pour une véritable circulation des publics, de l’offre et des œuvres. Cela nécessite « surtout une approche globale et cohérente de la politique culturelle au niveau communal ou intercommunal ». Une mobilisation des compétences est nécessaire, par la sensibilisation du réseau culturel, dans le cadre de formation des professionnels de la culture. Des espaces d’échanges communs sont mis en place entre les professionnels des secteurs culturel, social et d’animation. « Les réseaux des associations ou des fédérations d’éducation populaire constituent aujourd’hui les partenaires les plus clairement désignés pour s’associer à une politique résolue de démocratisation d’accès à la culture » (Michel Duvigneau). On voit donc ici l’importance des collectivités territoriales, et cette médiation qu’est le réseau qui les lie entre elles.
 
Les principaux médias du territoire sont, par leur proximité : le patrimoine, le livre et l’audiovisuel.
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* La création artistique répond-t-elle aux besoins de formations des associations?
 
AÀ partir de ces problématiques, trois projets ont été étudiés.
 
1. Une intervention de Jean Lou Lecoq, directeur de la DRAC Bretagne
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L’introduction des nouvelles technologies dans notre vie quotidienne, l’envahissement médiatique et la banalisation des modes de communication ont déplacé ces rapports et les frontières entre culture et technologie, entre sphère sociale et sphère privée. Tout est accessible à tous et les activités de formation, d’éducation et d’expression ont assimilé ce nouveau constat.
 
AÀ la place de la relation duale entre Art et non Art, entre culture et ignorance, entre information et méconnaissance s’est substitué une logique ternaire : il y a l’émetteur, le mode d’émission et le contexte de la réception. Pour que ces trois rouages s’articulent sans gripper, il y a une nécessité de médiation… C’est la définition élémentaire de la médiation culturelle.
 
« Réintroduire le sujet et son expérience »