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Cet ouvrage se destine à être lu sur support papier, au format numérique ou directement au départ d'un site Wiki où il fut initialement écrit. Dans l'idée d'augmenter les capacités des versions imprimées, des Codes QR lisibles au départ d'un smartphone, d'une tablette ou autres types d'appareils mobiles connectés, sont placés tout au long de celui-ci. Ces codes ont pour but d'accéder à des fichiers audios ou vidéos qu'il serait impossible d'imprimer, mais aussi à des pages Web mises à jour qui comprennent les images en couleur que l'on peut agrandir, ainsi que de nombreux hyperliens qui permettent l'accès à de nombreux autres contenus accessibles via le Net.
 
Pour ne pas encombrer les versions papier avec la présence d'hyperliens inutiles, tout en permettant de faire une économie de papier, les notes et références, expressément escamotables avant impression au niveau des pages Web, sont alors accessibles au départ de QR codes. Grâce aux indices de renvoi présents dans le texte imprimé, il est alors facile de consulter, via son smart phone ou tout autre appareil connecté, les notes et références habituellement situésituées en bas de page et qui auront pour avantage en format numérique de contenir de multiples hyperliens actifs.
 
[[Fichier:Code_Qr_page_discussion_Le_mouvement_Wikimédia.png|50x50px|droite|sans_cadre|link=https://fr.wikibooks.org/wiki/Discussion:Le_mouvement_Wikim%C3%A9dia]]
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Produire un livre sur un Wiki permet ensuite d'offrir à ses lecteurs la possibilité de commenter son contenu, de poser d'éventuelles questions, ou encore de signaler certaines erreurs sur une page de discussions spécialement conçue à cet effet. Il suffit pour cela, et sans devoir créer de compte utilisateur, d'utiliser le QR Code ci-contre, de cliquer sur le bouton [Ajouter une discussion], d'indiquer le sujet et d'écrire le contenu du message en dessous, juste avant de cliquer sur le bouton [Publier].
[[Fichier:Qr_code_Listen_to_Wikipedia.svg|lien=https://listen.hatnote.com/|bordure|droite|sans_cadre|50x50px]]
Pour les personnes qui voudraient profiter d'un fond sonore agréable et originaleoriginal durant leur lecture, ce nouveau QR code, repris ci-contre, permet alors d'accéder à une page web paramétrable, qui diffuse une musique mélodieuse composée de sons spécifiques à chaque modification apportée à un projet Wikimédia et à chaque création d'un nouveau compte utilisateur. Cette ambiance sonore relaxante constitue ainsi une dernière dimension immersive à cet ouvrage augmenté de contenu audio-visuel et d'hyperliens actifs quiqu'il ne vous reste plus qu'à découvrir.
 
== Introduction : Wikipédia n’est pas Wikimédia ==
Au départ de Wikipédia, beaucoup de projets de partage de la connaissance et de nombreuses organisations et groupes de soutien ont vu le jour pour constituer aujourd’hui ce qu'il est convenu d'appeler le mouvement Wikimédia. Bien que l’encyclopédie libre fut pionnière et qu’elle reste à ce jour le projet phare de ce mouvement, il ne faut pas pour autant confondre le terme Wikipédia, qui désigne un projet pédagogique parmi bien d’autres (voir fig. 2.1) et celui de Wikimédia, qui désigne pour sa part un mouvement social à part entière. Aussi importante qu’elle puisse être, une simple version linguistique du projet Wikipédia ne devrait donc pas devenir, comme c'est souvent le cas, l’arbre qui cache la forêt Wikimédia.
 
Il est vrai toutefois que l’on peut facilement s’y perdre dans cette forêt, tant elle est grande et complexe en même temps. Si cinq mois d’observation me permirent de produire une ethnographie du projet Wikipédia en français, car si ce sont plus de dix ans qui me furent nécessaires pour comprendre et synthétiser ce qui se passe au sein du mouvement Wikimédia. En 2020 et au niveau de son espace numérique, observer le mouvement Wikimédia, c'est effectivement s'intéresser à près de 64 millions de modifications par mois<ref >{{Lien web|langue=|auteur=Wikimedia Statistics|titre=All wikis|url=https://web.archive.org/web/20201007183955if_/https://stats.wikimedia.org/#/all-projects|site=|date=|consulté le=}}</ref>, réalisées sur plus de 400 millions de pages Web. C'est aussi potentiellement parcourir plus de 900 sites web, dont 300 seulement représentent les versions linguistiques de Wikipédia<ref >{{Lien web|langue=|auteur=Wikiscan|titre=Wikiscan statistics|url=https://web.archive.org/web/20200820222542/https://wikiscan.org/|site=|date=|consulté le=}}</ref>. Ceci sans oublier que toute cette quantité colossale d’informations fait l’objet d’un archivage presque complet qui est statistiquement analysé par une centaine de sites web aussi libres d’accès que le sont les archives.
 
Après toute cette sphère d'activités numériques, il faut par la suite s'intéresser à tout ce qui est organisé hors-ligne au sein du mouvement. En 2020, Wikimédia comprenait déjà plus de 130 groupes d’utilisateurs<ref >{{Lien web|langue=|auteur=Meta-Wiki|titre=Groupes d'utilisateurs de Wikimédia|url=https://web.archive.org/web/20201102183834/https://meta.wikimedia.org/w/index.php?title=Wikimedia_user_groups%2Ffr|site=|date=|consulté le=}}</ref> et près d’une quarantaine d’associations étatiques<ref >{{Lien web|langue=|auteur=Meta-Wiki|titre=Wikimedia chapters|url=https://web.archive.org/web/20220305203055/https://meta.wikimedia.org/wiki/Wikimedia_chapters}}</ref> ou thématiques<ref >{{Lien web|langue=|auteur=Meta-Wiki|titre=Organisations thématiques|url=https://web.archive.org/web/20201102194302/https://meta.wikimedia.org/w/index.php?title=Wikimedia_thematic_organizations%2Ffr|site=|date=|consulté le=}}</ref> réparties dans le monde entier. Pour chapeauter toute cette effervescence, la ''Wikimedia Foundation'' regroupe en fin 2021, près de 600 travailleurs aux origines diverses<ref >{{Lien web|langue=|auteur=Wikimedia Foundation|titre=Staff and Contractors|url=https://web.archive.org/web/20201006014412/https://wikimediafoundation.org/role/staff-contractors/|site=|date=|consulté le=}}</ref>. À ces personnes rémunérées pour assurer la gestion technique, juridique, administrative et commerciale au niveau international, faut-il encore ajouter toutes celles engagées par les organisations nationales affiliées au mouvement. On en retrouve déjà plus de 150 dans la plus grande association nationale située en Allemagne, et plus d'une dizaine dans bien d'autres associations, telles que celles situées en France et en Suisse.
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</blockquote>
 
En s'opposant à la Fondation, la communauté Wikimédia faisait ainsi preuve d'une grande sagesse qui ne pourrait sauter aux yeux des personnes qui ne connaissent du mouvement, qu'une ou deux versions linguistiques de son projet encyclopédie Wikipédia. Il est d'ailleurs tout à fait interpellant de constater que la méconnaissance du mouvement Wikimédia s’observe aussi au niveau des projets Wikipédia. L’article en français qui est consacré au mouvement, n'a par exemple pas connu de grand développement avant 2019<ref >{{Lien web|auteur=XTools|titre=Mouvement Wikimédia - Historique de la page|url=https://web.archive.org/web/20210325131738/https://xtools.wmflabs.org/articleinfo/fr.wikipedia.org/Mouvement%20Wikim%C3%A9dia?uselang=fr|consulté le=}}</ref>, alors que sa version anglophone était toujours au stade d’ébauche en 2016<ref >{{Lien web|auteur=XTools|titre=Wikimedia mouvement - Historique de la page|url=https://web.archive.org/web/20210325131726/https://xtools.wmflabs.org/articleinfo/en.wikipedia.org/Wikimedia%20movement?uselang=fr|consulté le=}}</ref>. Quant aux plus de 300 versions linguistiques de l'encyclopédie, il est tout aussi surprenant de constater qu'en date du 17 novembre 2020, seulement 22 d’entre elles possédaient un article consacré au mouvement Wikimédia<ref >{{Lien web|auteur=Wikidata|titre=Wikimedia Movement|url=https://web.archive.org/web/20201117212852/https://www.wikidata.org/wiki/Q3568028#sitelinks-wikipedia|date=|consulté le=}}</ref>.
 
Toutes ces lacunes indiquent donc que Wikimédia reste à ce jour un mouvement social très peu connu du grand public, et ce y compris par les éditeurs du projet Wikipédia. Rien d'étonnant dès lors que la confusion soit fréquente dans l'usage des termes Wikipédia et Wikimédia, comme cela fut exprimé à de nombreuses reprises lors des débats qui ont précédé l'opposition au changement de marque proposé par la Fondation et dont voici quelques extraits<ref name="Requests for comment" /> :
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</blockquote>
 
Tous ces commentaires justifient ainsi la nécessité de faire connaitre le mouvement Wikimédia et les nombreux projets pédagogiques de partage des connaissances humaines qui s'y trouvent rassemblés. Réaliser ce travail de recherche, fut donc aussi pour moi une façon d'apporter ma pierre à ce défi stratégique, tout en proposant une alternative plus acceptable qu'un simple changement de marque. Une première initiative qui, je l'espère, en influencera d'autres puisque, à la suite du gel du changement de marque jusqu'en juillet 2022, de nouvelles propositions sont attendues par le conseil d'administration de la Fondation<ref >{{Lien web|auteur=Wikimedia Foundation Wiki|titre=Resolution:Next Steps for Brand Work, 2021|url=https://web.archive.org/web/20211020232912/https://foundation.wikimedia.org/wiki/Resolution:Next_Steps_for_Brand_Work,_2021|date=|consulté le=}}</ref>, qui devraient tenir compte cette fois de l'avis des certains membres de la communauté<ref >{{Lien web|langue=|auteur=Shani Evenstein|nom1=Evenstein|prénom1=Shani|titre=Nouvelle résolution du conseil d’administration de la Fondation Wikimédia sur la stratégie de marque|url=https://web.archive.org/web/20211025231402/https://diff.wikimedia.org/fr/2021/10/19/nouvelle-resolution-du-conseil-dadministration-de-la-fondation-wikimedia-sur-la-strategie-de-marque/|site=Diff|date=2021-10-19|consulté le=}}</ref>.
 
Introduire ce travail de recherche par cet épisode est ensuite une manière d'aborder, grâce à ce premier exemple, bien d'autres situations d'oppositions existantes entre les communautés de bénévoles actifs au niveau des projets et les personnes situées en dehors du mouvement ou au sein de la Fondation. Car comme nous allons le voir, Wikimédia s'inscrit dans le prolongement d'une contre-culture non marchande qui influença grandement le développement de l'espace informatique en faisant apparaitre toute une série d'évènements sans lesquels la première encyclopédie libre et le mouvement de libre partage du savoir qui s'ensuivit n'auraitauraient jamais vu le jour.
 
== La naissance du mouvement Wikimédia ==
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Dans ma situation, le site Framasoft avait retenu toute mon attention, puisqu’il répertoriait une liste de logiciels librement et légalement téléchargeables, alors que dans mon entourage mes connaissances utilisaient généralement des versions « craquées » de logiciels commerciaux. Après avoir profité de cette gratuité de manière légitime, je me suis ensuite intéressé à la philosophie de partage qui en était à l’origine. Au fil de mes lectures, j’ai fini par découvrir l’existence du [[w:fr:mouvement du logiciel libre|mouvement du logiciel libre]], ainsi que la philosophie de [[w: fr: Richard Stallman|Richard Stallman]] qui en fut l’initiateur. En reprenant des études sur le tard, j'ai ensuite approfondi mes recherches en rédigeant un premier travail sur le management dans la création de produits numériques<ref >{{Lien web|url=https://web.archive.org/web/20211103215826/https://fr.wikiversity.org/wiki/Recherche:Nouvelles_formes_de_management_dans_la_cr%C3%A9ation_de_produits_num%C3%A9riques|titre=Nouvelles formes de management dans la création de produits numériques|auteur=Lionel Scheepmans|année=2006|site=Wikiversité}}</ref>. C'était en première année de bachelier et cinq ans avant que je réalise une ethnographie du projet Wikipédia en français en tant que travail de fin de Master en anthropologie<ref >{{Lien web|titre=Culture fr Wikipédia, ethnographie du projet Wikipédia en français|url=https://web.archive.org/web/20211118231032/https://fr.wikiversity.org/wiki/Recherche:Culture_fr_Wikip%C3%A9dia|auteur=Lionel Scheepmans|site=Wikiversité|année=2011}}</ref>.
 
C’est donc sur base de ces premiers travaux de recherche, et bien d’autres réaliséesréalisés à la suite de mon parcours universitaire<ref >Il est possible de retrouver l’ensemble de mes travaux universitaires sur le site Wikiversité et au départ de ma page utilisateur au sein des projets Wikimédia : https://meta.wikimedia.org/wiki/User:Lionel_Scheepmans</ref>, que repose cette présentation de la préhistoire du mouvement Wikimédia. Au travers de cette petite traversée historique, nous allons découvrir les origines d’une révolution culturelle, ou plutôt « contre-culturelle », puisqu'elle s'oppose à ce que [[w:fr:Karl Polaniy|Karl Polaniy]]<ref >{{Ouvrage|langue=|prénom1=Karl|nom1=Polanyi|prénom2=Fred|nom2=Block|prénom3=Joseph E|nom3=Stiglitz|titre=The great transformation: the political and economic origins of our time|éditeur=Beacon press|date=2001|isbn=978-0-8070-5643-1|oclc=1277370048}}</ref> décrivait déjà en son temps comme un « libéralisme de marché qui subordonne les objectifs humains à la logique d’un mécanisme de marché impersonnel »<ref >''For Polanyi the deepest flaw in market liberalism is that it subordinates human purposes to the logic of an impersonal market mechanism.''</ref>. Ce voyage remonte jusqu'à la [[w:fr:Contre-culture des années 1960|contre-culture des années 1960]] afin de redécouvrir des évènements souvent oubliés, teltels que la naissance du mouvement du logiciel libre, sans lesquelleslesquels pourtant, le mouvement Wikimédia, qui en est l'héritier direct, n'aurait jamais vu le jour.
 
=== L’écoumène numérique ===
 
Toutes les archives numériques consultées pour cet ouvrage font partie d’un espace informatique bien plus vaste qu'il me plaît d'intituler « écoumène numérique ». Je vois cet espace situé à l'intérieur de tout le matériel informatique produit sur terre et dont la croissance est phénoménale, puisqu'à chaque seconde de cette fin d’année 2021, treize nouveaux ordinateurs sont vendus sur le marché mondial<ref >{{Lien web|auteur=Globometer|titre=Le nombre d’ORDINATEURS dans le Monde|url=https://web.archive.org/web/20211020183544/https://globometer.com/recyclage-pc.php|site=|consulté le=}}</ref>. Parler d’écoumène numérique, n'est rien d'autresautre que de faire référence à l'écoumène terrestre ou géographique dans le but de désigner la partie « anthropisée » de l'espace informatique mondial. Un espace numérique dans lequel prirent naissance des interactions entre les êtres humains, mais également, entre les êtres humains et des programmes informatiques<ref >{{Ouvrage|langue=|prénom1=Philippe|nom1=Breton|titre=La tribu informatique: enquête sur une passion moderne|éditeur=A.-M. Métailié|date=1990|isbn=978-2-86424-086-0|oclc=299433850}}</ref>.
 
Certains voient dans le Système d’information géographique numérique ([[w:fr:Système d'information géographique|SIG]]) une représentation numérique de l’écoumène<ref >{{Article|langue=|prénom1=Jean-Louis|nom1=Tissier|titre=L’écoumène à l’ère numérique|périodique=Médium|volume=35|numéro=2|date=2013|issn=1771-3757|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-medium-2013-2-page-82.htm|pages=82}}</ref>. Mais « l'écoumène numérique » est tout autre, puisqu'il représente un prolongement de l'[[w:fr:Écoumène|écoumène]] terrestre au sein de l'espace informatique. Un espace qui se situe en fin de compte à l’intersection de deux espaces répertoriés par [[w:fr:Vladimir Vernadski|Vladimir Vernadski]] que sont la [[w:fr:Noosphère|noosphère]], réputée sphère de la pensée et la [[w:fr:Technosphère|technosphère]], définie comme sphère résultante des activités humaines. À cela, devrait-on peut-être ajouter l’[[w:fr:Atmosphère|atmosphère]] qui est parcourue par des ondes communicationnelles électromagnétiques. Sans oublier non plus que c'est de la [[w:fr:Lithosphère|lithosphère]] que proviennent la plupart des matières nécessaires à la fabrication des composants informatiques. Et en gardant aussi à l'esprit qu'avec l'apparition du [[w:fr:Génie génétique|génie génétique]] et des sciences qui lui sont apparentées, la frontière qui sépare la [[w:fr:Biosphère|biosphère]] de la technosphère devient de plus en plus ténue.
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[[Fichier: IBM Electronic Data Processing Machine - GPN-2000-001881.jpg|alt=Photo prise en mars 1957 au Centre de recherche Langley dans laquelle apparaît une femme et un homme actifs sur machine de traitement électronique de données IBM type 704 utilisée dans la recherche aéronautique|vignette|Fig. 2.1. Photo prise en mars 1957 au [[w: fr: Centre de recherche Langley|Centre de recherche Langley]] sur laquelle apparaissent une femme et un homme actifs sur une machine de traitement électronique de données IBM type 704 utilisée dans la recherche aéronautique (Source : https://w.wiki/377h).]]
 
Dans les faits, il me semble évident que cette espace de vie se situe au sein de la [[w:fr:Mémoires de masse|mémoire de masse]] informatique composée de tous types de supports dit non volatiles, disques durs internes ou externes, CD et DVD, clefs USB, etc. Il suffit d'ailleurs d'en imaginer une destruction complète pour s'apercevoir à quel point l'écoumène numérique est devenu important de nos jours. Imaginons un instant. Si une immense partie des informations bancaires et administrativeadministratives disparaissait, combien de défaillances paralyseraient le monde industrialisé ? Comment fonctionneraient les armées, les transports, les industries, la communication et tous les autres secteurs dépendants des systèmes informatiques ?
 
Ce serait une panne généralisée, un grand vide, et peut-être même, pour les plus nostalgiques d'entre nous, un retour salvateur aux sources, à la simplicité heureuse. Mais pour ceux qui voudraient le reconstruire, il faudrait alors rassembler tout ce qui aurait pu être sauvegardé dans les mémoires humaines et leurs extensions analogiques. Dans une première étape, réécrire tous les codes informatiques qui font tourner le hardware informatique mondial, pour ensuite remettre en place, si cela s'avère possible, tout ce que l'humain y avait sauvegardé.
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Mais apparurent ensuite les premiers [[w:fr:Commentaire (informatique)|commentaires informatiques]] en [[w:fr:Langage naturel|langage naturel]] placé entre des balises, afin qu’il ne soit pas interprété par les machines. Ils constituèrent sans doute les premiers échanges entre êtres humains au cœur même de l'écoumène numérique. Avec l’arrivée des réseaux et de nouveaux protocoles de communication, l'échange de codes informatiques mais aussi de messages en langages naturels purent alors se faire entre différents postes informatiques situés à distance. C'était la naissance du courrier électronique, qui au niveau de son fonctionnement et en dehors des affichages en HTML et du cryptage, n'aura pas beaucoup évolué jusqu'à ce jour.
 
Grâce aux premiers [[w:fr:Logiciel de gestion de versions|logiciels de gestion de versions]], sont ensuite apparus dans les entreprises, centres de recherche et universités, des projets collaboratifs entre informaticiens situés au quatre coincoins du monde. Dans la foulée du [[w:fr:Web 2.0|Web 2.0]], cette pratique s'est alors développée dans des domaines qui n'étaient plus strictement liés à la production de code informatique. Le projet Wikipédia en est sans doute l'exemple le plus connu à ce jour, bien qu'il cohabite avec de nombreux autres projets collaboratifs moins connus. C'était au début des années 2000 et bien avant l'arrivée des réseaux sociaux et autres espaces numériques entièrement dédiés aux activités sociales et commerciales qui monopolisent l'espace Web de nos jours.
 
[[Fichier:Realite virtuelle.jpg|alt=Personne équipée d’un visiocasque, d’un gant de données et d’une manette de jeux.|gauche|vignette|Fig 2.2. Personne équipée d’un visiocasque, d’un gant de données et d’une manette de jeux (source : https://w.wiki/4k5E).]]
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Dans le but d'aider les gens à mieux comprendre l'espace numérique qu'ils utilisent régulièrement, j’ai un jour eu l’idée de comparer à l'aide d’une « métaphore vive », le fonctionnement de l’informatique mondiale en réseau à une « ville électronumérique ». Cette expression me vint à l'esprit après avoir réalisé qu'il y avait d'importantes similitudes entre les deux concepts. La première d'entre elles est le fait que les deux espaces sont de purs produits de l’imagination humaine. La seconde réside dans cette compression du temps et de l'espace qu'autorise un accès, quasi instantané dans le cas du numérique, aux différents lieux et services. Tandis que la troisième enfin, tient au fait que les deux espaces ne connaissent pas réellement d'autre frontière que celle qui distingue l'espace privé de l'espace public.
 
Dans l'écoumène numérique, une infrastructure informatique modeste connectée à un réseau privé peut se comparer à un village. Dans celui-ci se retrouve un petit nombre de maisons ou bâtiments (ordinateurs) reliés par un réseau routier (réseaux [[w:fr:Intranet|intranet]]) fait de routes, chemins, sentiers, etc. (câble [[w:fr:Ethernet|Ethernet]], [[w:fr:Wi-Fi|Wi-Fi]], [[w:fr:Bluetooth|Bluetooth]], etc.). Quand certains accès routiers permettent une connexion avec l'extérieur du village ([[w:fr:Internet|Internet]] notamment), il est alors bon d'installer un poste de contrôle qui restreindra le transit aux visiteurs de confiance ([[w:fr:Pare-feu informatique|pare-feu informatique]]). À l'intérieur d'un village (infrastructure informatique locale d'une entreprise ou autre organisme), tout le monde se connaît et se fait confiance. Toutefois, il est toujours possible de fermer à clef sa propriété (protéger l'accès à son ordinateur par un [[w:fr:Mots de passe|mot de passe]]) et même de fermer les rideaux de sa maison ([[w:fr:Chiffrement|chiffrer]] le contenu du disque dur). Si quelqu'un vient à forcer la grille d’entrée (forçage d’un mot de passe), il pourrait alors découvrir tout votre intérieur ([[w:fr:Disque dur|disque dur]]) pour y détruire des choses, ou les prendre en photo (suppression ou copie des [[w:fr:Fichier informatique|fichiers informatiques]]).
 
Une fois rentrée chez vous, une personne malveillante peut aussi installer certains systèmes discrets, dans le but de détruire vos biens ou d’espionner vos activités ([[w:fr:Virus informatique|Virus informatique]]). Il arrive même parfois que ces systèmes se trouvent cachés dans de nouveaux mobiliers ([[w:fr:Cheval de Troie (informatique)|Cheval de Troie]]) ou qu'ils s'installent grâce à d'autres systèmes qui paralyseront votre système d'alarme ([[w:fr:Bombe de décompression|Bombe de décompression]]). Dans d'autres cas enfin, un système malveillant déjà en place peut aussi ouvrir les portes de chez vous ([[w:fr:Porte dérobée|porte dérobée]]) pour permettre l'entrée de personnes ou d'autres systèmes malveillants. C'est pour cela que dans les maisons qui possèdent moins de portes munies de serrures ([[w:fr:Windows|Windows]] en comparaison à [[w:frGNU/Linux|GNU/Linux]]), il faut prendre le soin de détecter l'arrivée ou la présence de systèmes malveillants afin de les bloquer ou les éliminer ([[w:fr:antivirus|antivirus]]). Sans cela, et si l'on ne respecte pas certaines pratiques élémentaires de sécurité ([[w:fr:Nétiquette|Nétiquette]]), il est alors possible de transmettre ces systèmes malveillants lors de communications avec des voisins de confiance.
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Utiliser la métaphore du « village planétaire », comme d'autres l'ont fait avant nous en référence à une certaine « [[w:fr:L'Utopie de la communication|''Utopie de la communication'']] »<ref >{{Ouvrage|langue=|prénom1=Philippe|nom1=Breton|titre=L'utopie de la communication|lieu=Paris|éditeur=La Découverte|date=2020|isbn=978-2-348-06559-0|oclc=1191840220|consulté le=}}</ref>, permet donc de mieux comprendre le fonctionnement d'un réseau informatique privé. Mais, si l'on change d'échelle au niveau de cette infrastructure informatique mondiale, il devient alors plus pratique de mobiliser la métaphore d'une ville. Celle-ci serait donc une ville électronumérique (Infrastructure informatique mondiale interconnectée), dont l’accès, ne l’oublions pas, doit être négocié au niveau de ceux qui en ouvrent les portes ([[w:fr:Fournisseur d’accès à Internet|fournisseur d’accès à Internet]]). Un espace citadin, dans lequel il est bien sûr impossible de connaître tout le monde et encore moins, tout ce qui s’y passe.
 
Tout comme au village électronumérique, mais dans ici à une plus grande échelle, on trouve en ville toute une série d’objets qui communiquent entre eux ([[w:fr:Internet des objets|Internet des objets]]). Lorsque ces objets fonctionnent avec des systèmes propriétaires ([[w:fr:Logiciels propriétaires|logiciels propriétaires]]), il est bien souvent difficile, voire impossible, de connaître les informations qu'ils s'échangent. Mais, il existe aussi des objets qui fonctionnent avec des systèmes transparents ([[w:fr:Logiciel libre|logiciels libres]]), dont les citadins les plus prudents font usage. Pour le reste, fort heureusement, une grande partie de ce qui se passe dans cette ville est conçu pour être humainement compréhensible (l'[[w: fr: Web|espace Web]]). Ce dernier espace se compose principalement de bâtiments publics ([[w: fr: Sites Web|sites Web]]), composé de locaux divers ([[w: Page web|pages Web]]) que l’on peut répartir par étages ([[w: fr: Répertoire (informatique)|répertoires]]). À l'exception de constructions isolées (serveur domestique), ces bâtiments cohabitent bien souvent dans des rues ([[w:fr:Serveur informatique|serveurs informatiques]]) regroupées par quartiers ([[w:fr:Hébergeur web|hébergeur web]]).
 
Les bâtiments de l'espace public de la ville sont fabriquéesfabriqués grâce à des engins de construction ([[w: fr: Éditeur HTML|éditeur HTML]]). Tous ces travaux doivent être réalisés dans le respect de normes et d'une réglementation ([[w: fr: Hypertext Transfer Protocol|''hypertext Transfer Protocol'']]) pour permettre une insertion harmonieuse et produire des adresses, soit en chiffre ([[w:fr:Adresse IP|adresse IP]]), soit en lettre ([[w:fr:Uniform Resource Locator|''Uniform Resource Locator'' ou URL]]). Dans ce second cas de figure, cette adresse ([[w:fr:Uniform Resource Locator#URL%20absolue|URL absolue]]) indique la zone de la ville dans laquelle se situe le lieu ([[w:fr:Domaine de premier niveau|nom de domaine de premier niveau]]), ainsi que le nom du bâtiment ([[w:fr:domaine de deuxième niveau|domaine de deuxième niveau]]). Elle indique ensuite le chemin à suivre ([[w:fr:Uniform Resource Locator#URL%20relative|URL relative]]) pour rejoindre les différentes pièces (page web), en se rappelant que parfois elles peuvent être regroupées par étage ([[w:fr:Espace de noms|espaces de noms]]). Pour circuler d'un quartier à l'autre, on utilise un « réseau routier » ([[w: Internet|Internet]]) et un « véhicule » ([[w: fr: navigateur Web|navigateur Web]]) que l'on peut utiliser avec un [[w:fr:GPS (assistant de navigation)|assistant de navigation GPS]] ([[w: fr: Moteur de recherche|moteur de recherche]]). Lorsqu’un bâtiment est inconnu par les GPS, c’est qu’il se situe alors dans un quartier sombre ou profond de la ville ([[w: fr: Dark web|dark Web]] ou [[w: fr: Deep web|deep Web]]). Pour le joindre, il faut alors impérativement connaître son adresse exacte ([[w: fr: IP|IP]] ou [[w: fr: URL|URL]]) pour s'y rendre sans l'aide d'un GPS.
 
[[Fichier:Taipei skyline cityscape at night with full moon.jpg|alt=Paysage urbain nocturne de la smart city ou ville intelligente Taipei, capitale de Taiwan|vignette|Fig. 2.3. Paysage urbain nocturne de [[w:fr:Taipei|Taipei]], [[w:fr:Ville intelligente|ville intelligente]] et capitale de [[w:fr:Taiwan|Taïwan]] (source : https://w.wiki/4k5G)]]
 
Les GPS ([[w: fr: Moteur de recherche|moteurs de recherche]]), nous indiquent le chemin ([[w:fr:Nom de domaine|nom de domaine]]) des lieux ou locaux que l’on recherche (sites web ou pages Web). Ils sont comparables à des taxis dont certains dépendent de grandes firmes commerciales ([[w: fr: Google|Google]], [[w: fr: Yahoo!|Yahoo !]], [[w:fr:Microsoft Bing|Microsoft Bing]], etc.). Quand tel est le cas, le GPS n’hésite alors pas à diriger les voyageurs vers certains lieux (pages Web) qui appartiennent à des propriétaires qui ont rétribué les compagnies GPS pour qu'elleelles attireattirent vers eux la clientèle. Tant qu’à faire, les sociétés de GPS les moins scrupuleuses n’hésitent pas non plus à enregistrer la provenance, la destination et d’autres types d’informations personnelles en provenance de leurs clients. À la suite de quoi elles pourront ensuite vendre ces informations à des personnes ou organismes désireux de les utiliser à des fins commerciales, politiques ou autres.
 
Grâce à cette métaphore de la ville informatique, on peut aussi mieux comprendre comment certains changements urbanistiques peuvent directement affecter la vie des habitants (internautes). La construction d'une simple barrière fermée à clef (espace informatique privé), ou l'installation d’un [[w: fr: Mosquito (appareil)|Mosquito]] ([[w:fr:Contrôle parental|contrôle parental]]) sont deux exemples bien connus. Ce qui l'est moins par contre, c'est l'installation de nombreuses caméras de surveillance dans les espaces publics par des entreprises ou des états ([[w:fr:Économie de la surveillance|Économie de la surveillance]]). Pas besoin de se rendre dans une boite de nuit (site de rencontres) ou de fréquenter des réseaux sociaux pour être filmé et enregistré. Les caméras sont partout là où la récolte d'informations peut faire l'objet d'une vente ou d'un intérêt gouvernemental quelconque. Sans compter que dans l'écoumène numérique, au même titre que dans son homologue terrestre, on y parle aussi de [[w:fr:Cyberterrorisme|cyberterrorisme]] ou de [[w:fr:Cyberguerre|cyberguerre]]<ref >{{Ouvrage|langue=|prénom1=Nicolas|nom1=Arpagian|titre=La Cyberguerre: la guerre numérique a commencé|éditeur=Vuibert|date=2009|isbn=978-2-7117-6893-6|oclc=778345664}}</ref>, et que cela suscite des mesures mises en place par les autorités telles que la création en France d'une cyber-armée<ref >{{Lien web|auteur1=Hassan Meddah|titre=Pourquoi la France se dote d'une cyber-armée|url=https://web.archive.org/web/20220301170228/https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-la-france-se-dote-d-une-cyber-armee.N476239|site=L'Usine Nouvelle|éditeur=|date=13 Décembre 2016}}</ref>.
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Pendant que la surveillance s'organise discrètement, ce sont les systèmes d'échanges entre citadins qui sont pointés du doigt ([[w:fr:Partage de fichiers en pair-à-pair|Partage de fichiers en pair-à-pair]]). Échanger des choses entre voisins est évidemment mal vu et même condamnable pour peu qu'elles soient soumises à un copyright qui en interdit la pratique. D'où l'invention de nouveau systèmes qui empêchent l'utilisation de biens par des personnes autres que les acheteurs ([[w:fr:Gestion des droits numériques|Gestion des droits numériques]]). Pour le reste, il existe ensuite de nombreux services d'entreposage ([[w:fr:Cloud computing|cloud computing]]) de biens ([[w:fr:Fichiers informatiques|fichiers informatiques]]). Chacun peut aussi disposer d'une boite postale ([[w:fr:Adresse électronique|adresse électronique]]) que les plus grandes entreprises commerciales de la ville ([[w:fr:Géants du web|géants du web]]) offrent gratuitement. Sauf que cette gratuité a un prix, car tout ce qui transite ou est stocké dans les quartiers et les immeubles de ces entreprises commerciales ([[s:fr:Serveur informatique|serveurs informatiques]]) est susceptible d'être inspecté selon les [[w:fr:Conditions générales d'utilisation|conditions générales d'utilisation]] des services. Ce qui est enregistré lors de ces inspections ([[w:fr:trace numérique|traces numériques]]) peut ensuite être traité de manière « synchronisée »<ref >{{Article|prénom1=Boris|nom1=Beaude|titre=Les virtualités de la synchronisation|périodique=Géo-Regards|numéro=7|date=2014|lire en ligne=https://serval.unil.ch/notice/serval:BIB_FD505F4091EA|consulté le=|pages=121–141}}</ref> par des robots ([[w:fr:Algorithme|algorithmes]]) ou des humains dans le but d'en tirer un profit quelconque.
 
À l’image du monde géographique, le monde numérique n’est donc pas parfait. Toutefois, il est rassurant de savoir que l'on peut y distinguer certaines zones dont l’indicateur routier ([[w:fr:Domaine de premier niveau|domaine de premier niveau]]) permet plus ou moins de savoir à quel type de bâtiment on a à faireaffaire. L’indication « .com » nous informera que l'on se trouve plutôt dans une zone plutôt réservée aux bâtiments commerciaux, alors que le « .org » sera plutôt réservé aux organisations et « .info » aux services d’informations. Avec le « .net », toutes ces zones de la cité sont ouvertes à qui veut s’y installer ([[w:fr:Domaine de premier niveau#Domaine%20g%C3%A9n%C3%A9rique%20ouvert|domaine générique ouvert]]). À côté d’elles se trouvent par contre d’autres zones soumises à des restrictions d’installation sans pour autant faire l'objet d'une validation d'identité ([[w:fr:Domaine de premier niveau#Domaine%20g%C3%A9n%C3%A9rique%20restreint|domaine générique restreint]]). Parmi ces zones, on retrouve la « .biz » réservée au business, la « .name » réservée aux particuliers et la « .pro » réservée aux professionnels.
 
D’autres zones enfin, font l'objet d'un contrôle avant installation, comme c'est le cas pour la zone « .edu » réservée à l'éducation, « .gov » aux gouvernements, et « .mil » aux militaires. Ceci sans oublier finalement, les zones les plus connues qui sont aussi liées aux pays d'origine ([[w:fr:Domaine de premier niveau national|domaine de premier niveau national]]), avec pour exemple le « .fr » pour la France, le « .ch » pour la Suisse, etc. À l'intérieur de l'écoumène numérique, ces derniers indicateurs routiers sont en fait les seuls qui permettepermettent de faire référence aux frontières étatiques présentes dans l’écoumène terrestre. Quant aux zones les plus techniques et pseudo-domaines, je préfère ne pas en parler ici pour ne pas compliquer les choses d'avantage.
 
Il faut ensuite rester conscient que certaines zones, quartiers ou bâtiments de la ville électronumérique peuvent être bloqués à partir des infrastructures terrestres qui constituent le réseau d'accès ([[w:fr:Censure d'Internet|Censure d'Internet]]). Alors que pour rentrer dans certains bâtiments, il faut d'abord s'identifier et de fournir un mot de passe (login). Cependant, par-delà ces quelques cas de figure, la ville électronumérique apparait comme un lieu extrêmement cosmopolite et intrinsèquement transnational. C’est d'ailleurs là une des raisons pour lesquelles il n’est pas aisé de situer, au niveau terrestre, le serveur informatique ou le siège social d’une entreprise avec laquelle on traite. De nos jours, il est devenu fréquent de confier son carnet d'adresses électroniques ainsi que ses identifiants, mots de passe ou fichiers divers, sans savoir dans quelle partie du monde ils sont stockés. En cas de litige, il devient donc difficile de savoir à quelle juridiction nationale il faut s'adresser pour déposer une plainte, qui par ailleurs, pourra être traitée très différemment selon les pays concernés.
 
[[Fichier:10 trucs que j’ignorais sur Internet et mon ordi.ogg|vignette|[[File:QR code 10 trucs que j’ignorais sur Internet et mon ordi.svg|gauche|sans_cadre|50x50px|lien=https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/76/10_trucs_que_j%E2%80%99ignorais_sur_Internet_et_mon_ordi.ogg]]Audio 2.1. Lecture de l'article ''10 trucs que j’ignorais sur Internet et mon ordi'' (source : https://w.wiki/4eCw)|gauche]]