« Affaire Priore/Les problèmes « humains » de l'Affaire » : différence entre les versions
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Une question importante se pose alors : pourquoi après un tel éventail d’expérimentations conduisant à des résultats significatifs, ne trouve-t-on toujours pas, aujourd’hui, d’appareils Priore dans des laboratoires de recherche ?
La réponse se situe simplement au niveau de l’aspect humain. C’est ce volet qui a empêché la découverte d’Antoine Priore de devenir un objet de recherche scientifique «
Les facteurs humains qui ont joué sont nombreux, on peut mettre en exergue les plus marquants
:* l’attitude de méfiance d’Antoine Priore, qui, pour se protéger d’un éventuel pillage de son invention, entourait ses appareils d’écrans de fumée et de mystère. Méfiance considérablement exacerbée par les manœuvres, à peine dissimulées, de la part de certaines personnes ayant travaillé avec lui pour s’accaparer sa découverte ;
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:* le fait que certains ''décideurs'', en raison de son comportement, aient d’emblée classé Antoine Priore comme guérisseur et charlatan, avec les conséquences que l’on imagine ;
:* la parution, dans la presse populaire et spécialisée de dizaines d’articles consacrés à l’affaire, soit dithyrambiques du style
:* les jalousies et les coups bas d’un certain mandarinat médical qui se servait du parfum de souffre entourant «
:* il y a eu, en plus, les facteurs aggravants tels que la frilosité, la paresse intellectuelle, la suffisance, la malhonnêteté, l’égoïsme, etc., attitudes communes à toute activité sociale.
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Nous allons tenter de dégager les aspects humains les plus importants qui ont conduit au naufrage de la découverte. Les frontières des interactions humaines sont presque toujours floues et mal définies et, évidement, il n’est pas facile de démêler cet imbroglio. Nous serons obligés pour analyser les problèmes de les circonscrire et de les sortir en partie de leur contexte. Aucunes des interactions et enchevêtrements ne pourront être décrits succinctement, ce qui amène fatalement à des redites.
Il y a sept points qui nous paraissent essentiels
# La personnalité d’Antoine Priore.
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# Les facteurs ''diffus''.
Nos propos pourront à l’occasion passer pour des «
==La personnalité d’Antoine Priore==
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C’est sans doute grâce à son mauvais caractère et à son entêtement qu’Antoine Priore est parvenu à réaliser ses appareils et à observer l’effet de leur rayonnement.
Malheureusement, c’est aussi à cause de certains aspects de son caractère qu’il était lui-même, à notre avis, son pire ennemi. Nous allons surtout mettre en exergue ces aspects «
Cependant, il ne faudra ni oublier ses qualités, ni les mensonges et les bassesses dont il fut l’objet.
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Revenons maintenant en détail sur quatre points essentiels.
===Le «
Le trait de personnalité qui a posé le plus de problème était son narcissisme: tout devait être centré sur sa personne. Le plus important pour lui était d’être reconnu un jour comme « l’homme qui avait vaincu le cancer ».
C’est pour cette raison qu’il protégeait tous ses secrets, il voulait rester le passage obligé en toutes circonstances. On comprend alors qu’il avait très peur d’être dépossédé de sa découverte.
Le «
:* Pour les premiers, «
:* Pour les seconds, une partie importante de leur combat fut de «
Les deux points de vue sont défendables.
Il est évident qu’un charlatan aurait eu le même comportement qu’Antoine Priore. Les exemples sont légions. Or il est impensable d’accepter une thérapeutique basée sur une «
Le souci de la préservation des droits de Priore, qui relève de l’honnêteté intellectuelle, a beaucoup conditionné l’action de ses défenseurs et a ajouté à la complication de « l’Affaire ». La découverte excitait la convoitise d’un certain nombre de «
Il est nécessaire et légitime dans ce monde de contrefaçons de se protéger et de maintenir des «
Ses moyens
:* ne rien expliquer à personne,
:* dresser des écrans de fumée autour des appareils,
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Il voulait que des usines Antoine Priore, à Bordeaux, produisent ses appareils en série (Voir<ref>{{Archives Priore|id=1HTgjJ124FstZvmB_vFQLfB9-1Jor2bGS|auteur=A. Priore|titre= Projet de lancement industriel des appareil à paramètres fixes 14 mai 1971}}</ref> pour un projet entre Priore et les sociétés PRANA et SOVIREL et pour un projet<ref>{{Archives Priore|id=1-YvpN_8m70pYdhmCqr5yuEMM2RRMdFFD|auteur=SERAP|titre=Développement industriel de l'invention A. Priore I }}<br/>{{Archives Priore|id=1mlmo-wKHyu_qtTPDYHqmCcmWKmW0OW6b |auteur=SERAP|titre=Développement industriel de l'invention A. Priore II }}</ref>, élaboré par la société LEROY-SOMER, de développement d’usines employant plusieurs milliers de personnes à la construction des appareils). Ces appareils, pré-réglés pour une thérapeutique et cadenassés, ne devant jamais être vendus mais loués aux utilisateurs.
Antoine Priore ne voulait même pas vendre ses appareils. L’idée lui était insupportable qu’ils puissent devenir la propriété d’autres que lui. Que ses appareils puissent être ailleurs que chez lui était déjà difficile à admettre. Il avait, à maintes reprises, déclaré: «
===La folie des grandeurs===
Autre trait de caractère d’Antoine Priore
Fort de ses certitudes, il jugeait inutile d’essayer de comprendre l’action du rayonnement ou de construire une série d’appareils fiables de faible puissance. Il fallait brûler les étapes et faire dans le gigantisme, puis soigner des malades, le plus vite possible...
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===Antoine Priore ‘le parano’ ?===
Indubitablement Antoine PRIORE était narcissique et avait des tendances mégalomanes. Il fut souvent traité de paranoïaque. Il faut, pour accréditer cette accusation, revenir à la définition du terme. Est «
Or Antoine Priore avait de très bonnes raisons de se méfier ''des autres''. Toute une faune tournait autour de lui et de sa découverte, certains y voyant la fortune et la gloire assurée pour eux-mêmes, s’ils arrivaient à piller ce pauvre Priore. Beaucoup n’ont pas ménagé leurs efforts, C’est ainsi qu’il a dû subir les attaques ignobles et malhonnêtes venant de personnes censées représenter un certain code d’éthique et de morale.
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==Le rôle de la mairie de Bordeaux==
Les interventions de [[w:fr:Jacques Chaban-Delmas|Jacques Chaban-Delmas]] dans l’Affaire Priore sont nombreuses. Son raisonnement était simple : «
En conséquence il a utilisé son influence personnelle de maire, de député, de Premier ministre et de président de l’Assemblée nationale à maintes reprises pour aider Antoine Priore. Mais, pour la gestion quotidienne de ses actions il déléguait son autorité à :
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:* Payé nombre de ses factures d’électricité<ref>[[Affaire Priore/Les finances de l'Affaire Priore|Les finances de l'Affaire Priore]]</ref>.
En contrepartie, le fait que J. Chaban-Delmas exerça une pression sur la D.G.R.S.T. pour qu’elle octroie une subvention de {{unité|3.5
La situation se dégrade encore lorsque, suite à l’intervention de J. Valade et de G. Leroi, la subvention, destinée initialement à construire un appareil dans un laboratoire universitaire, est accordée directement à la société Leroy-Somer.
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La société Leroy-Somer voulait garder son monopole industriel sur les appareils d’Antoine Priore, même s’il fallait pour cela écarter des contributions financières très importantes en provenance de tiers, car elles auraient forcement réduit d’autant leur éventuelle ‘part au gâteau’. Une certaine collusion existait entre G. Chavanes et la mairie de Bordeaux à l’encontre de partenaires financiers potentiels.
On peut, pour étayer cette assertion, citer
:* l’intérêt de la Fondation Mérieux<ref>{{Archives Priore|id=1d4hqGmQRQHFKekmaH1NdCJ_NOt0FuJC0|auteur=C. Mérieux |titre=Lettre adressée à R. Courrier le 11 mars 1971 }}<br>{{Archives Priore|id=1YsE4CoSbag4dhkwT3S09-Eszwzvc123D|auteur=C. Mérieux |titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 28 avril 1971 }}<br>{{Archives Priore|id=1EujcXKma0a-OUOrunU97Pk9y4Q2Jeu6h|auteur=C. Mérieux |titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 17 février 1972 }}</ref> à un partenariat, à condition que l'appareil soit construit dans un laboratoire universitaire.
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==Les problèmes entre les Priorephiles==
Le groupe de priorephiles était très hétérogène. Le seul lien entre ces individus était la certitude ou l’intime conviction que le rayonnement émis par les appareils avait des effets biologiques spectaculaires. On peut ensuite distinguer à l’intérieur du groupe
:* ceux qui ne considéraient que la découverte fondamentale et le potentiel thérapeutique,
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Avec des intérêts aussi divergents les conflits étaient imaginables et inévitables.
:* Conflits entre Antoine Priore et les scientifiques qui voulaient faire rentrer «
:* Conflits entre Antoine Priore et la société Leroy-Somer.
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: Le moyen le plus sûr d’ôter toute crédibilité au concurrent est une bonne insinuation de scandale. Ceci permet de faire octroyer un poste à l’un de ses protégés plutôt qu’à l’équipe à laquelle il revient par mérite...
: Il suffit que, dans les commissions qui partagent le gâteau des crédits de recherche, une personne «
: De nombreux exemples de ce type d’agissements contre le Pr Raymond Pautrizel existent. Le plus scandaleux étant son élimination de la direction de l’Unité de recherches I.N.S.E.R.M. (U89) et le transfert de cette Unité à Lille, chez le rapporteur de l’U89 auprès de la commission ! Le malaise provoqué par l’affaire Priore fut utilisé très habilement, sans jamais critiquer les expériences, qui sur un plan biologique étaient irréprochables. Les détails de cette procédure déshonorante pour l’I.N.S.E.R.M. sont analysés dans la Note<ref>[[Affaire Priore/I.N.S.E.R.M.|I.N.S.E.R.M. et l'Affaire Priore]]</ref>.
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:* La candidature de M-R. Rivière pour un poste de professeur à titre personnel. Lors de la réunion de la commission il a suffit de quelques ricanements avec prononciation du nom de Priore pour que Rivière soit déclassé<ref>{{Archives Priore|id=1ErsmXjQGA7M_RAoEy-c0pkvWhArJQPN6 |auteur=R. Pautrizel |titre=CR Comité consultatif du 18 décembre 1970 }}<br/>{{Archives Priore|id=17BIE_tVVR9ocyfEngvNX_4KiB2f11WXz |auteur=M-R. Rivière |titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 23 décembre 1970 }}<br/>{{Archives Priore|id=16LzfXU0chE3-wk-jKiQ7dzuW3X7wLwsN |auteur=R. Pautrizel |titre=Lettre adressée à M-R. Rivière le 5 janvier 1971 }}</ref>.
:* La candidature de M. I. Chouroulinkov de l’I.R.S.C. (Institut de Recherches Scientifiques sur le Cancer) au C.N.R.S.<ref>{{Archives Priore|id=1B1E6-xfvKr0C4jyKnF3hK2I9KMjdlvPX|auteur=R. Courrier|titre=Note personnelle de'octobre 1968}}</ref>, classé N° 1 des promouvables par la commission de pathologie expérimentale. Le Pr Gallais, président de la commission, suggéra de le déclasser, car il avait trempé dans «
:* Sir Alexander Haddow, directeur du Chester Beatty Institute, a arrêté la collaboration avec Priore, sur les conseils du Pr Latrjet : le Pr Haddow ne voulait pas que son nom, et le nom de son Institut, soit mêlé à un scandale scientifique.
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On y traitait Antoine Priore de guérisseur et de charlatan. On donnait une fausse description des faits, on occultait des expériences indiscutables, on répandait la rumeur de substitution du Pr Latarjet. Cette presse a fortement contribué à noircir le nom d’Antoine Priore dans l’esprit des universitaires. Impression qui était dominante, bien sûr, lors des commissions, des réunions etc. où des décisions étaient à prendre.
Un exemple: une attaque virulente, avec photographies truquées et propos mensongers contre Antoine Priore à été publiée dans ''L’Express''<ref>{{Archives Priore|id=1HIVIhahF_PVPG3RVz-TRO5argxL4_Los |auteur=L'Express du 17 mai 1971 |titre=L'étange machine de M. Priore }}</ref> par G. Bonnot, le 17 mai 1971. Une lecture plus attentive de cet article révèle qu’il est conçu pour lier le nom de Jacques Chaban-Delmas à
''Le Monde'', sous la plume du Dr Claudine Escoffier-Lambiotte, a publié entre 1965 et 1985 une série d’articles<ref>{{Archives Priore|id=1bJ-1O545wnmme6nrZDOKaTXMDMTHHMgT|auteur=Le Monde 1 mars 1965|titre=Électromagnétisme et cancer : une regrettable précipitation}}<br/>{{Archives Priore|id=1lGo85XFEl0oG99PkJcYnqfrRsHSJZyAA |auteur=Le Monde 3 mars 1965 |titre=Électromagnétisme et cancer : Controverse à l'Académie des sciences }}<br/>{{Archives Priore|id=19dq-PhWposObxPftuzO4feKbURgO_LWo|auteur=Le Monde 4 mars 1965 |titre=Électromagnétisme et cancer : L'appareil de M. Priore ne peut être transféré à Villejuif }}<br/>{{Archives Priore|id=1lUoHxWBw7SW0V6Q2wAB05hYOYYnmbNxz |auteur=Le Monde 6 mars 1965 |titre=Lettre reçue du Pr. Lachapèle }}<br/>{{Archives Priore|id=1lUoHxWBw7SW0V6Q2wAB05hYOYYnmbNxz |auteur=Le Monde 11 mars 1965 |titre=M. Priore accepterait de construire un deuxième appareil à Villejuif }}<br/>{{Archives Priore|id=14cZlSV3Bv3Puvf01oeCkEJJ2KjY5GA1f |auteur=Le Monde 11 juillet 1966 |titre=Nouvelle communication à l'Académie des sciences : L'action des rayonnements électromagnétiques sur des tumeurs greffées du Rat}}<br/>{{Archives Priore|id=1kRVcCYtiD_sE2hLjxYuUG4Tur81eTPFh |auteur=Le Monde 6 août 1980 |titre=Les thérapeutiques parallèles }}<br/>{{Archives Priore|id=15Bcvkh1ckv8rBvwExfZmKZBO0kKs-A7r|auteur=Le Monde 11 mai 1983|titre=Antoine Prioré est mort}}</ref> concernant l’affaire Priore. L’auteur n’a jamais rencontré les chercheurs qui avaient fait des expériences avec les appareils de Priore et n’a jamais pris en considération l’ensemble des travaux expérimentaux. Pour elle, Antoine Priore fut d’emblée, et jusqu’à sa mort en 1983, un guérisseur et un charlatan, qui substituait des animaux sains aux animaux malades.
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==Facteurs ‘diffus’ provoquant des problèmes==
Un certain nombre de facteurs diffus ont contribué à compliquer l’affaire. Ces facteurs ne sont pas spécifiques de ce qui nous occupe et on les retrouve quotidiennement
:* La paresse intellectuelle est un trait de caractère humain qui a considérablement parasité priorephiles et priorephobes !
Le dossier de l’Affaire Priore, résumé en deux ou trois pages, est très étonnant. On «
S’informer vraiment sur le dossier, demande un travail considérable, même si l’on dispose d’un accès facile aux documents. Après leur lecture, reste le travail d’analyse, celui de la critique etc., nécessaires pour se forger une opinion valable, ce qui est là encore un engagement non négligeable.
On fait alors confiance à ceux qui, censés avoir étudié le problème, ont pris parti. Le choix se fait de manière affective, sur la notoriété d’un protagoniste, sur une humeur
Or, dans l’ensemble, les décideurs, les médico-scientifiques trop occupés, souvent partisans du moindre effort, n’ont jamais cherché à approfondir leur connaissance du dossier et se sont forgé une doctrine sur une pléthore d’opinions ''a priori'', superficielles, basées sur des «
:* Le Pr [[w:fr:Raymond Latarjet|Raymond Latarjet]] a répandu auprès de qui voulait l’entendre, pendant plus de 20 ans, une rumeur de ''substitution d’animaux'' par Antoine Priore et ses collaborateurs. Il n’a jamais recherché la moindre vérification auprès des soi-disant victimes, lésées par ce truquage, ni produit la moindre justification. (Voir la Note<ref>[[Affaire Priore/Les souris anglaises|Les souris anglaises]]</ref> pour les détails.)
:* En janvier 1984, R. Felden et R. Mainard, professeurs à la faculté des sciences de Nancy, ont publié un article dans Le Monde<ref>{{Archives Priore|id=1XEpselwJmhNGF6t3yz_b1808Q5eZUKko|auteur=Le Monde 11 janvier 1984|titre= Le pouvoir politique et la communauté scientifique}}</ref>, où ils font un amalgame entre: la «
:: Questionné par le Pr [[w:fr:Adolphe Pacault|Adolphe Pacault]]<ref>{{Archives Priore|id=1sNRU4QvC9zRvTtPI8Duid9oB1BhRb4UI|auteur=A. Pacault|titre=Lettre adressée à R. Felden le 13 janvier 1984}}</ref> pour savoir s’il avait des informations personnelles pour corroborer ses assertions, le Pr Felden répondit par une lettre<ref>{{Archives Priore|id=1ZTDLnHKS8YII3cmZkD6J5wxgQgD9-Eny |auteur=R. Felden |titre=Lettre adressée à A. Pacault le 20 janvier 1984}}</ref> qui illustre bien l’attitude de beaucoup «
:* Le Pr [[w:fr:Lucien Israel|Lucien Israel]] (cancérologue), questionné en 1980, a émis un jugement négatif sur les travaux faits avec l’appareil d’Antoine Priore<ref>{{Archives Priore|id=1-riOTn4AVyDeL-9Zoaqh8oT7Q7Lk-Gth|auteur=L. Israël |titre=Lettre adressée à C. Meunier le 13 novembre 1980}}</ref> en disant qu’ils n'avaient rien à voir avec l’immunologie et qu’il était parfaitement ignorant des résultats obtenus !
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::sous-entendent : « Si nous, professeurs, n’avons pas tout compris du bricolage de cet amateur en un clin d’œil, c’est qu’il n’y a rien à comprendre ». Cette attitude est autant plus navrante que, si l’on consulte les revues de recherche en physique expérimentale des années 1960, on trouve des centaines d’articles consacrés aux phénomènes de décharges dans des gaz en présence de champs magnétiques, champs hautes fréquences et micro-ondes. Le sujet était à la mode, même si les théories proposées pour expliquer les observations étaient très rudimentaires. Il est clair qu’il y avait beaucoup de travail expérimental à faire en physique avant d'avoir une compréhension globale du phénomènes produit par un appareil comme celui d’Antoine Priore. (Et cette remarque est toujours valable aujourd'hui.)
:* Objectivité scientifique : Sur la superficialité de beaucoup d’experts se greffe la notion d’objectivité scientifique. Pour nous, dans la notion d’objectivité
:: Malheureusement, l’utilisation de l’expression ''objectivité scientifique'' est souvent un alibi pour ne se prononcer ni ''pour'' ni ''contre'', et ménager l’avenir
::: Le rapport Bernard-Latarjet<ref>{{Archives Priore|id=1xYwePJdCxyj-CcIv6ZMZ08PI73NB7tbf |auteur=J. Bernard et R. Latarjet |titre=Le problème Priore (1960-1981) }}</ref> est caractéristique de ce comportement. Les auteurs condamnent sans appel les travaux faits avec l’appareil Priore, mais concluent : « ''... Les effets de la machine, s’ils sont exacts (et nous pensons qu’ils le sont)...'' ». Petite phrase destinée à se couvrir «
:* La comparaison des livres de J-M. Graille<ref>{{ouvrage
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:: Le premier auteur, journaliste d’investigation, a, pendant plusieurs années, constitué un dossier contradictoire pour faire son opinion. Il se classe clairement dans le camp des priorephiles, mais avec une argumentation bien étayée.
:: Le deuxième auteur, professeur de médecine, administrateur de l’I.N.S.E.R.M., a eu toutes les possibilités de s’informer et de se forger une opinion, et il l’a certainement fait, mais il ne l’expose pas dans son livre. Il dit lui-même (page 100) qu’il était et reste dans l’ambiguïté, et, en référence à son rôle de conseiller scientifique à la D.G.R.S.T., il déclare: «
::Cependant, dans ses interviews à la radio et à la télévision<ref>{{Archives Priore|id=10ZRDs9qBJx3YVrW0g8e5o9d-NvfuJOp6 |auteur=J-P. Bader|titre=Radio Bordeaux Gironde 17 avril 1984 }}<br/>{{Archives Priore|id=1jEhkilJrr0HCLpUda23igyIpQL-_STpX |auteur=J-P. Bader|titre=FR 3 18 avril 1984 }}<br/>{{Archives Priore|id=1pECul1vNcrjCTQLrRKlpm2mJqwIf8Gjb |auteur=J-P. Bader|titre= France Inter - 4 juin 1984}}</ref> pour présenter son livre, J-P. BADER était plus loquace et catégorique. Il disait clairement qu’il pensait que l’effet biologique du rayonnement Priore était bien réel. Après le décès d’Antoine Priore il s’est même allié avec la société Leroy-Somer pour tenter de relancer la construction de l’appareil ''M600''<ref>[[Affaire Priore/Leroy-Somer|Leroy-Somer]]</ref>.
Ligne 400 :
:: Exemple : après la présentation des travaux de Rivière, Guérin et Priore en séance publique à l’Académie des sciences par le Pr R. Courrier, le 1 mars 1965, une seule suite pouvait être envisagée : Antoine Priore devait amener son appareil à Paris pour que des spécialistes puissent l’examiner. Il n’était pas question bien sûr, que les spécialistes fassent le voyage à Bordeaux, le Pr Bernard Halpern (qui travaillait sans succès sur la guérison des rats greffés avec la tumeur T8) s’y refusait catégoriquement. De son côté le Pr Lacassagne critiquait d’éventuelles expériences ''peu sérieuses'' où des rats, greffés avec des tumeurs à Paris, auraient été transportés à Bordeaux pour traitement, puis ramenés à Paris. (J. Biraben et G. Delmon effectuaient les mêmes expérience en greffantnt des rats à Bordeaux et les traitant à Bordeaux et Lacassagne le savait.). Donc pour le Pr Lacassagne une expérience "sérieuse" nécessitait de greffer les rats à Paris et de les traiter à Paris !
::Bien sûr, cette attitude des «
:: Malheureusement, Antoine Priore n’était pas mieux que les «
:* Le sens attribué au mot ‘magnétisme’ en France. Dans les années 1950 - 1980 l’association des mots ''magnétisme'', ''champ magnétique'', ''guérison des maladies graves'' évoquaient dans l’esprit du grand public, et même chez des intellectuels non-physiciens, la faune des «
::Dans les pays anglo-saxons le mot «
===Références===
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Nous avons évoqué quelques problèmes purement humains qui ont fortement contribué au blocage du développement des recherches scientifiques sur le rayonnement émis par les appareils d’Antoine Priore.
Il faut prendre leçon du passé et essayer d’éviter les écueils qui sont
::I. L’égoïsme
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