« Affaire Priore/Leroy-Somer » : différence entre les versions

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Le siège social de la S.E.R.E.S.O. se trouvait au parc industriel de Pessac (Gironde) et G. Chavanes en était le gérant. Le 30 juillet un contrat de travail ‘très bien ficelé’ lia Antoine Priore avec la S.E.R.E.S.O. en tant que directeur technique. Ce contrat fut ‘assoupli’ un peu plus tard<ref>{{Archives Priore|id=1fxJnjdtCQGeSJQZJVhy46wFFb5Slpqqe |auteur=SERESO|titre=Contrat d'Antoine Priore}}</ref>, après l’intervention du Pr. Jean Auby, professeur de droit à l’université de Bordeaux.
 
La construction d’un appareil expérimental, désigné soit par le nom «  M235  », soit par «  PR1  », selon le document consulté, au domicile d’Antoine Priore à Floirac, fut démarrée rapidement sous la direction de P. Ribeau. Ce dernier était censé suivre les directives techniques d’Antoine Priore.
 
L'expérimentation animale avec cet appareil est un peu troublante.
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Parallèlement aux activités de la S.E.R.E.S.O., l’I.R.S.C. (Institut de Recherches Scientifiques sur le Cancer) de Villejuif, sous l’impulsion de son directeur, le Pr. Pierre Grabar<ref>{{Archives Priore|id=1CNrvNwzKUzCEmzIZPdz1b8fWrH_78nld |auteur=P. Grabar|titre=Lettre adressée au Ministre le 29 novembre 1965 }}<br/>{{Archives Priore|id=1reYiEoLkD6Jb89SdXz4xY3TjMNcol_dj |auteur=P. Grabar|titre=Lettre adressée au Ministre le 2 décembre 1965 }}</ref> et du ministre de la recherche<ref>{{Archives Priore|id=1jo7nM6EBjia_jcJeJX02ngVlQh1OM8cw|auteur=Y. Bourges|titre=Lettre adressée à P. Grabar le 22 novembre 1965}}<br/>{{Archives Priore|id=1GqcXeM1pZpxGuEZXz7jAKO-fs9YDf9Hd |auteur=H. Meyer|titre=Note pour MM. Vène et Duval le 23 décembre 1965}}</ref> décide d’acheter un « appareil Priore » pour l'expérimenter, malgré une opposition interne très forte<ref>[[Affaire Priore/IRSC|I.R.S.C. de Villejuif et Antoine Priore]]</ref>. L’appareil devait être installé à Villejuif et les expérimentations devraient être effectuées sous le contrôle du Pr. Denoix et du Pr. R. Latarjet.
 
Après une certaine correspondance avec P. Grabar et une présentation par P. Ribeau<ref>{{Archives Priore|id=1i2DvnBqERejj8JaoaXcdGdECUxUU1vfP|auteur=P. Ribeau|titre=Présentation pour la réunion du 9 février 1966 à l'IRSC}}</ref> le 9 février 1966 à l’I.R.S.C., G. Chavanes proposa à [[w:fr:Jacques Crozemarie|Jacques Crozemarie]] (I.R.S.C.), le 28 février, le devis d’un appareil, le prénommé «  PR1  », pour un montant de {{unité|757000|F.}} Cette proposition fut acceptée et Crozemarie fit faire une étude par M. Piccon, l’architecte de l’I.R.S.C., dans le but de construire un local destiné à abriter l’appareil<ref>{{Archives Priore|id=1hWvr4CoKGq7UlOcK7dmf9LwMyRSDxbNk|auteur=J. Crozemarie|titre=Lettre adressée à A Maréchal le 11 mars 1966}}<br/>{{Archives Priore|id=1v3p4E2FofqJNoz_tqxtMA1mGxFzfC7HC |auteur=J. Crozmarie|titre=Lettre adressée à R. Courrier 13 avril 1966}}</ref>.
 
Le 11 mars G. Chavanes demande un devis à la S.O.V.I.R.E.L. pour une lampe destinée à cet appareil. La S.O.V.I.R.E.L.<ref>{{Archives Priore|id=1dFs7HyGW9VUiFdo8oVDOnSebf-z9sAH6 |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 15 mars 1966}}</ref> propose de vendre un tel tube à la S.E.R.E.S.O. pour la somme de {{unité|22428|F. H.T.}}, à condition qu’Antoine Priore donne son accord…
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: Apparemment, Antoine Priore refuse de signer le contrat de licence<ref>{{Archives Priore|id=1qkLCXp-WDJbwhKdZMX77tnJ-eCrBywdi|auteur=SERESO |titre=Contrat de licence juin 1966}}</ref>, dont l'article 2 lui dépossède complètement de son invention au profit de la S.E.R.E.S.O. ! On peut juger cette attitude parfaitement raisonnable.
 
: De son côté, LEROY-SOMER ne veut pas «  investir des millions  » sans que Priore signe un contrat de licence exclusif avec la S.E.R.E.S.O. Une attitude que l’on peut considérer comme normale pour un industriel.
 
Le fond du problème était donc un manque de confiance mutuelle entre les protagonistes. Ils étaient très loin des accords tacites, mais solides, qui liaient Antoine Priore et la S.O.V.I.R.E.L..
 
* La peur d’Antoine Priore était justifiée par les démarches déjà entreprises auprès de l’I.R.S.C. Dès la signature de la licence, MM. Chavanes et Ribeau auraient tout de suite vendu des soi-disant «  appareils Priore  » dépourvus d’effets biologiques, et Antoine Priore aurait perdu toute crédibilité.
 
* La peur de MM. Chavanes et Ribeau venait du fait qu’Antoine Priore avait su garder ''son secret''. Ils n’avaient aucune idée ni sur les détails essentiels de la réalisation de l’appareil, ni sur son réglage.
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* l’appareil utilisé par MM. Rivière et Guérin, l’équipe du Chester Beatty Institute de Londres et le Pr. Pautrizel était à bout de souffle et tombait souvent en panne,
 
* l’appareil de P. Ribeau, le «  PR1  », ne donnait pas des résultats biologiques probants<ref>{{Archives Priore|id=1YN1cSV9k-jMCNDR3-L0n-XUFwjXjH1YK |auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à L. Seligman le 1 octobre 1966}}<br/>{{Archives Priore|id=1N8lSJd4lJWMWsc0DJd3J_Ptv189SCw6X |auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée à A. Maréchal le 15 octobre 1966}}</ref>.
 
* le 3 octobre, la S.E.R.E.S.O. dépose en son nom, une demande de brevet, qui sera accepté le 9 octobre 1967. On peut se douter que ce brevet<ref>{{Archives Priore|id=1ySpqOIy0fGiXHB2BjvKrxcs1geiTZDq9|auteur=SERESO|titre=Brevet de l'appareil «  Priore  »}}</ref> décrive l’appareil construit par P. Ribeau et non l’appareil conçu par Antoine Priore.
 
Pour résoudre ces problèmes pratiques et humains le Pr. Maréchal (délégué général) envoie des collaborateurs à Floirac en septembre.
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Les relations entre la S.E.R.E.S.O. et Antoine Priore étaient si mauvaises que la D.G.R.S.T. s'en mêle dans une tentative d'apaisement.
 
* D'abord, le 2 novembre 1966 une réunion entre MM. Dardel, de Lignac, Berteaud, Mme Baruch de la D.G.R.S.T. et P. Ribeau de la S.E.R.E.S.O. (compte-rendu <ref>{{Archives Priore|id=1aB9pqXkS8WlI5XnewWzQv8BkLTZ96JfO|auteur=P. Ribeau|titre=C.R. réunion SERESO-DGRST-Priore du 2 novembre 1966}}</ref> écrit par P. Ribeau). RIBEAU expose la situation du point de vue de la S.E.R.E.S.O. des relations avec Priore : le méfiance d'Antoine Priore ; la manque de coopération ; une demande de «  100 millions de francs  » (centimes !) etc.
 
* Suite à cette réunion, le Pr. Maréchal organise, le 9 novembre 1966, une réunion entre MM. Priore, Chavanes, Ribeau, avec les bons offices de MM. Vène et Meyer de la société S.O.V.I.R.E.L. Le but de cette réunion était de rétablir un climat de confiance entre Antoine Priore et la S.E.R.E.S.O. Un compte rendu a été écrit par M. Meyer<ref>{{Archives Priore|id=https://drive.google.com/open?id=1suK_c4I9XyyyNmwsvy1TJA8qgweRXt8n|auteur=H. Meyer|titre=C.R. réunion du 9 novembre 1966}}</ref>. Le Pr. Maréchal<ref>{{Archives Priore|id=1WspgOdFTT7Mmy_oJZ-g7CXeoRW1GzoDu |auteur=A. Maréchal|titre=Lettre adressée à A. Priore le 16 novembre 1966}}</ref> conseillait très vivement aux protagonistes de régler leurs problèmes à l’amiable et rapidement.
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: Les intéressés, G. Chavanes et A. Priore ont bien paraphé la modification. Au lieu d’apporter une tranquillité dans leurs relations, ce contrat était le départ d’une controverse supplémentaire.
 
: En janvier 1967 G. Chavanes<ref>{{Archives Priore|id=https://drive.google.com/open?id=1UhZvh1cmCHTfVz1uXhlIxMRudFq1Wfx3|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à P. Vène le 2 janvier 1967}}</ref> envoie une copie de cette licence à P. Vène pour justifier les commandes pour les lampes que la S.E.R.E.S.O. fera auprès de la S.O.V.I.R.E.L. En même temps, à titre amical, Antoine Priore lui envoie une copie de son exemplaire du contrat. Avec les deux copies du contrat sous les yeux, Philippe Vène constate que les modifications manuscrites sur les deux contrats ne sont pas identiques  !
 
: Sur la copie<ref>{{Archives Priore|id=1BVTqRsoTDT8zQWWZjDYJUIhThYqnn3FP|auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat avec A. Priore (a)}}</ref> de G. Chavanes, la version qu'il avait enregistré, Article 1, page 2 figure en manuscrit: «  ''Un mot nul''  » et le mot «  ''notamment''  » intercalé entre «  ''.. et en vue uniquement des applications thérapeutiques concernant notamment le cancer humain et animal''  ». Cet ajout est paraphé «  GC  » et «  AP  ».
 
: Sur la copie<ref>{{Archives Priore|id=1LvoFGoO4JglRh3hUpQ52gtGjN145c18g |auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat avec A. Priore (b)}}</ref> d'Antoine Priore, au même endroit, figure en manuscrit: «  ''Un mot ajouté; notamment''  », avec les paraphes «  GC  » et «  PA  ».
 
Les écrits manuscrits sur les deux documents semblent être de la même main et les paraphes «  GC  » se ressemblent. Cependant les paraphes «  AP  » et «  PA  » ont une apparence différente sur les deux documents. Dans les archives du Dr F. Berlureau se trouve une copie de la troisième version de ce contrat<ref>{{Archives Priore|id=10zjcSuP7F6rnCoXpl8Og1EXqYuUB-Amk |auteur=S.E.R.E.S.O.|titre=Contrat avec A. Priore (c)}}</ref>. Il est semblable à la copie qu'Antoine Priore avait donnée à P. Vène, sauf pour l'emplacement du mot «  ''notamment''  » sur le papier.
 
Philippe Vène pense que les deux versions des contrats qu'il a reçus ne sont pas tapés avec la même machine. Il signale<ref>{{Archives Priore|id=1M9uWHsDI5nZOt7-QhS8hnAllpDwdfEi0 |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 30 janvier 1967 }}<br/>{{Archives Priore|id=11eMAZ44pByOv95_d9XWuDUa_traYiEnu |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. Priore le 7 février 1967}}<br/>{{Archives Priore|id=11W9_68xwhZHGSeW2coHNkZ-6hqZHrGM1 |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 9 février 1967 }}<br/>{{Archives Priore|id=1kODHIx6ASAmMO3Ii3xzmDXDViqvoHvwk |auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. Priore le 9 février 1967}}</ref> ces différences à G. Chavanes et à Antoine Priore. En réponse, G. Chavanes affirme<ref>{{Archives Priore|is=1RNxJo2_a1bTAsmoCQilBsRqwcpaXXQrx|auteur=G. Cavanes|titre=Lettre adressée à P. Vène le 2 février 1967}}</ref> que sa version est la bonne : Antoine Priore affirme que sa version est la bonne.
 
Nous ne sommes pas compétents d'apprécier la portée juridique de ses variations manuscrites. A priori, ils semblent être anodins, mais une chose est certaine, Antoine Priore avait le sentiment d'être «  roulé  » une fois de plus, à tel point qu'il envisageait de déposer des nouveaux brevets à son nom, en dehors de la société S.E.R.E.S.O.
 
Il demanda l'avis de MM. Vène et Meyer. Ces derniers lui conseillent<ref>{{Archives Priore|id=16CpsH0dE_qFAiZNbgjbFhRpkeumdEFOa|auteur=P. Vène|titre=Lettre adressée à A. Priore le 1 mars 1967}}</ref> très vivement de ne pas aller à l'encontre de ses engagements signés avec la S.E.R.E.S.O., au risque de perdre le peu de crédibilité qu'il a acquis auprès de la D.G.R.S.T. Qu'il valait mieux attendre, puis négocier un nouveau contrat avec la S.E.R.E.S.O.
 
Ce climat de «  petite guerre  » entre Antoine PRIORE et le personnel de la société Leroy-Somer est aussi décrit par P. Genty<ref>{{Archives Priore|id=1PaK8d1Q9GEL4ZLqyzN6iePRf7qB4uk78|auteur=P. Genty|titre=Rapport de sa visite à Floirac 1 mars 1967}}</ref>, dans un compte rendu d'une visite qu’il a fait à Floirac en mars 1967.
 
À l'époque de cet imbroglio juridique, G. Chavanes, fort de sa licence, cherche des subventions au développement auprès de la D.G.R.S.T. Il fait, le 16 janvier, une demande<ref>{{Archives Priore|id=1aYN1n6cpCPkAh_wZj3wNd8VDBWjIQgI1|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à A. Maréchal le 16 janvier 1967}}<br/>{{Archives Priore|id=1xfASuqHe2oW_BwmUrfwWW5uyK_IyXvWK |auteur=S.E.R.E.S.O.|titre= Projet de demande de subvention auprès de la DGRST}}</ref> pour la somme de {{unité|3270000|F}}.
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: Antoine Priore prend connaissance des détails du projet soumis à la D.G.R.S.T. seulement le 21 janvier<ref>{{Archives Priore|id=1q-q91ehXAbPkrK8riZbPGHFPBUfnKOR9|auteur=M. Labernède|titre=Lettre adressée à A. Priore le 21 janvier 1967}}</ref>. Il écrit immédiatement au Pr. Maréchal pour lui dire qu'il n'est nullement d'accord avec ce projet, car P. Ribeau est désigné comme le seul responsable technique et la S.O.V.I.R.E.L. n'a même pas été associé à la demande.
 
Cependant, le Pr. Maréchal, qui veut débloquer la situation, confirme<ref>{{Archives Priore|id=1fn4UB34voZHOt84tQyhYBlDfVOHk2olD|auteur=A. Maréchal|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 8 février 1967}}</ref> sa proposition le 8 février. G. Chavanes affirme le 22 février<ref>{{Archives Priore|id=1nzJjrcEQli2zXSxx1caqzS_DzAzIVTR9 |auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à A. Maréchal le 22 février 1967}}</ref> que l'appareil «  PR1  », qui s'appelle maintenant le «  M235  », sera mis à la disposition des biologistes désignés par la D.G.R.S.T. ''bientôt''.
 
Une fois de plus, Antoine Priore est obligé d’écrire<ref>{{Archives Priore|id=1QI65aKmskKDNE_CZfMqwVfDU4klOGKGM|auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée à A. Maréchal le 2 mars 1967}}</ref> au Pr. MARÉCHAL :
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Il y a eu quelques tentatives de réconciliation avec Antoine Priore de la part de Leroy-Somer<ref>{{Archives Priore|id=1DvpYSowrDcxtI1wJmgAUEG92OM2usaW9|auteur=M. Labernède|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 24 janvier 1968}}</ref>, mais sans succès. Le 2 avril 1968 Antoine Priore demande<ref>{{Archives Priore|id=1f2r1pZFg2jQ2MhBbsYMqm1bqJWKR-i91 |auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 2 avril 1968}}</ref> à G. Chavanes d’enlever l’équipement qui appartient à la S.E.R.E.S.O. de son laboratoire de Floirac.
 
La S.E.R.E.S.O. essaie de continuer sans Antoine Priore. En mai 1968 G. Chavanes demande<ref>{{Archives Priore|id=1V4h0JrVxJYsCr5jIlDkQloI3XPGy5lTo |auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à P. Vène le 14 mai 1968}}</ref> à la S.O.V.I.R.E.L. de fabriquer des lampes, «  type Priore  », selon les plans de P. Ribeau. Grâce à la licence, signée en décembre 1966, la S.O.V.I.R.E.L. accepte<ref>{{Archives Priore|id=1HwbJihhtgk52Fe3SxKZKUhXubSmvb5l3 |auteur=P. Vène|titre=Note pour M. Gousset du 21 mai 1968}}<br/>{{Archives Priore|id=1AzCq57ucNC1dl482AI7fyQeCyZzvQiI0 |auteur=M. Gousset|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 6 juin 1968}}</ref> de fabriquer les tubes en verre pour la S.E.R.E.S.O., mais demande à celle-ci de fournir tout l’équipement électronique à mettre à l’intérieur du tube. Cette demande amène P. Ribeau à accuser la S.O.V.I.R.E.L. de mauvaise volonté vis-à-vis de la S.E.R.E.S.O.
 
Dans tous les cas, aucun autre appareil ne fut construit par P. Ribeau et la S.E.R.E.S.O.
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Le fiasco de la S.E.R.E.S.O. aurait pu être la fin de l’Affaire Priore. La situation fut sauvée par l’intervention du Pr. R. Pautrizel. Ses expériences faites avec l’ancien appareil d’Antoine Priore en 1966<ref>[[Affaire_Priore/Les_expériences_biologiques#Trypanosomiase_expérimentale|Trypanosomiase expérimentale et le rayonnement Priore]]</ref> l’avaient convaincu de l’importance des effets biologiques du rayonnement émis par l’appareil. Malheureusement cet appareil était à bout de souffle et tombait régulièrement en panne. Antoine Priore voulait construire un nouvel appareil, plus fiable et plus puissant.
 
En plein conflit avec la S.E.R.E.S.O., Antoine Priore n’avait aucune ressource financière. C’est le Pr. Pautrizel qui trouvera les moyens nécessaires (dons privés, subventions de l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé), de la F.R.M.F. (Fondation pour la Recherche Médicale Française), de l’université etc.) pour aider financièrement Antoine Priore<ref>[[Affaire Priore/Les finances de l'Affaire Priore|Les finances de l'Affaire Priore]]</ref>. Le nouvel appareil fut construit par Antoine Priore et son «  équipe fidèle  » (MM. Dezes, Genty, Léglise, Martinez, Plantin, Prémont) entre la fin de 1966 et la fin de 1968. Cet appareil, qui est appelé le «  P4  » , fonctionnera jusqu’en 1980.
 
Avec un appareil relativement fiable et des résultats biologiques spectaculaires, le Pr. Pautrizel demanda des subventions de recherche auprès de la D.R.M.E. (Direction des Recherches, Moyens et Essais). La D.R.M.E.<ref>[[Affaire Priore/La D.R.M.E. et la D.G.R.S.T.|La D.R.M.E. et Antoine Priore]]</ref> lui en accorda effectivement une subvention afin qu’il poursuive ses recherches et, de plus, elle en accorda une autre subvention à MM. Berteaud et Bottreau, physiciens du C.N.R.S. (Centre National de Recherche Scientifique), afin qu'ils étudient les caractéristiques physiques du rayonnement électromagnétique émis par cet appareil.
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==L’intervention de la D.G.R.S.T. (II)==
 
À la suite de ces travaux, en 1971, il devint évident qu’il fallait construire un nouvel appareil, semblable au «  P4  », mais avec des paramètres électromagnétiques variables. Ceci devait permettre d’optimiser les effets biologiques et de bien cerner l'influence des différents paramètres. Le coût d’un tel appareil était estimé à environ {{unité|4|M.F.}} La D.R.M.E. ne disposait pas d’une telle somme. Ce domaine de recherche, entre biologie et physique, devait plutôt passer sous l’égide de la D.G.R.S.T.
 
Malheureusement, à la D.G.R.S.T., le souvenir du fiasco de la S.E.R.E.S.O. était toujours vif et c’est seulement sous la très forte pression de Jacques Chaban-Delmas, maire Bordeaux et Premier ministre, qu’elle accepte d’accorder une subvention de {{unité|3.5|M.F.}} Cependant, dans un rapport confidentiel<ref>{{Archives Priore|id=1JzPPqSEM3proVJXgTZdhNNzq_Iss5cNQ |auteur=P. Aigrain|titre=Note adressée au Ministre de la recherche du 15 avril 1971}}</ref> adressé au ministre de la recherche le 15 avril 1971, P. Aigrain (délégué général de la D.G.R.S.T.) analyse très objectivement la situation et propose qu’une subvention soit allouée à l’université de Bordeaux pour la construction d’un nouvel appareil. Cette subvention est annoncée dans une conférence de presse<ref>{{Archives Priore|id=1ELn1DORRwDD_4i3c7exeRqV5_q78t8Xd |auteur=Aurore du 6 mai |titre=Recherche fondamental}}<br/>{{Archives Priore|id=1glUooj0Y8tPzLVFOVpie27MgAiXm3NSZ |auteur=Figaro du 6 mai |titre=La machine de M. Priore ouvre, peut-être une voie nouvelle }}<br/>{{Archives Priore|id=1ncAbJYgf6yCAOe0A3WnWVh3_sWr2iYPq |auteur=Sud-Ouest du 6 mai |titre=Des crédits seront débloqués pour test la machine de M. Priore }}<br/>{{Archives Priore|id=1uhrzejz1USi6496xiJsHZpeVwR1gdNUZ |auteur=Monde du 7 mai |titre=Des organismes officiels de recherche pour financer des études avec la machine de M. Priore }}<br/>{{Archives Priore|id=1Td-9ubgZkuhSzjxmA2vXuHy2adhFw6ls |auteur=Monde du 9 mai |titre=Trypanosomes et ondes de hautes fréquences }}<br/>{{Archives Priore|id=11L2fkGikccPauR8dizrHjddQ3AJ87-Jc |auteur=Le Meilleur du 8 mai |titre=L'énorme scandale de la machine à guérir le cancer}}<br/>{{Archives Priore|id=1kyLwC-bWIyiEF-rPW4b5XVUuWWnebUq7 |auteur=France-Soir du 7 mai |titre=Des experts vont tester la machine essayée sur des souris cancéreuses }}<br/>{{Archives Priore|id=1kM-2G_3fq2Ie4lrEaqLspJjDYslIc6-C |auteur=Paris-Jour du 7 mai |titre=La science s'intéresse au canon ant-cancer }}<br/>{{Archives Priore|id=1zq93lLDErFyGLqQqm0XOggWIcunJQjlq |auteur=Sud-Ouest du 9 mai |titre=La mystérieuse machine de Priore}}<br/>{{Archives Priore|id=1S6hGW6gLpSghVinhnQv81chydvjrXG_t |auteur=La Montagne du 14 mai |titre=La machine Priore : un roman assassin }}<br/>{{Archives Priore|id=18KRg16hckjtc3aFCjdUhRCUunbqraY-i |auteur=New-Scientist du 20 mai |titre=An a priori case for investigation }}<br/>{{Archives Priore|id=1z9punjXqZtToXPIueGCL-6JGwZEfocGI |auteur=La Recherche de juillet |titre=L'étrange affaire Priore }}</ref> par [[w:fr:Pierre Aigrain|Pierre Aigrain]] et [[w:fr:Hubert Curien|Hubert Curien]] (directeur du C.N.R.S.) le 5 mai 1971. Cette proposition stipule que :
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* Le 30 juin J. Cuzin, président de l’A.D.E.R.A., écrit<ref>{{Archives Priore|id=1Ht6TQjmR_NFf0Ry36eVtVr1NJMhEumr1|auteur=J. Cuzin|titre=Lettre adressée à P. Aigrain le 30 juin 1971}}</ref> à P. Aigrain pour lui faire des propositions pratiques afin que la gestion de la subvention se déroule dans de bonnes conditions.
* Le 8 juillet, P. Aigrain répond<ref>{{Archives Priore|id=17-HOGm7FrVr0JnQsZLQ1sex_O_lluLKX |auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à J. Cuzin le 8 juillet 1971}}</ref> à M. Cuzin : il regrette que ses propositions soient devenues «  sans objet  », sans faire d'autres commentaires.
 
En fait, il y eut des changements dans l’attribution de la subvention de la D.G.R.S.T. Finalement:
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Comme convenu avec H. Gossot, B. De Laage prend contact avec le secrétaire général de la mairie de Bordeaux au début du mois d’août. Le 13 août H. Gossot <ref>{{Archives Priore|id=1_35zZ-28gmIZtDpwnYZDDAj2BLFwONIn |auteur=H. Gossot|titre=Notes personnelles}}</ref> reçoit l’ordre venant de l’entourage de J. Valade, de laisser tomber ses négociations, car Leroy-Somer doit être le seul partenaire avec la D.G.R.S.T.
 
Le 18, puis le 20 août, H. Gossot écrit<ref>{{Archives Priore|id=1oTEm1XMg5Sb3TdU-_naor6J4o17ALZmw |auteur=H. Gossot|titre=Lettre adressée à J. Valade du 18 août 1971}}<br/>{{Archives Priore|id=116GLLn7MLSdFacCntaIbGcVy3QSlusM9 |auteur=H. Gossot|titre=Lettre adressée à J. Valade du 20 août 1971}}</ref> à J. Valade. Il explique en détail les raisons qui l'amènent à penser que le «  mariage  » Priore - Leroy-Somer est voué à l’échec. Il souligne aussi le danger de voir certains faits historiques rendus publics. H. Gossot avait déjà évoqué les diverses illégalités de la S.E.R.E.S.O. et le non-fonctionnement de l’appareil de P. Ribeau dans une lettre<ref>{{Archives Priore|id=1zR4YABCXhOpJjzwJjY3lzI7ibvm42w5u|auteur=H. Gossot|titre=Lettre adressée à J. Bouisset}}</ref>, adressée en avril 1971, à un ami.
 
Cette attitude ambivalente de la mairie de Bordeaux, qui, d’une part, aidait matériellement Antoine Priore et qui, d’autre part, conservait la main mise de la société Leroy-Somer, se retrouve tout le long de la période 1971 - 1982. Les raisons sont relativement obscures. Peut-être l’engagement de G. Chavanes ''vis-à-vis'' de la famille politique de J. Chaban-Delmas y est pour quelque chose ? En mai 1981, J-M. Graille, journaliste à ''Sud-Ouest'', évoque, dans une longue lettre<ref>{{Archives Priore|id=1SWM-jiE-R3zBlfV0SvlY3NsK9g7yiMlv |auteur=J-M. Graille|titre=Lettre adressée à J. Valade le 28 mai 1981}}</ref> adressée à J. Valade, les actions curieuses de la mairie de Bordeaux dans l’affaire Priore.
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On peut se demander pourquoi la société Leroy-Somer veut se relancer dans une association avec Antoine Priore après le fiasco de la S.E.R.E.S.O. Il semble, après un questionnement de G. Chavanes par H. Gossot, L. Lagière et R. Bleu, lors d’une réunion du conseil de surveillance de la S.E.R.A.P., le 14 octobre 1972<ref>{{Archives Priore|id=1CxbekfCGzyAfKho5JI5QUIcAo5gPo-Uy |auteur=H. Gossot|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel 16 octobre 1972}}</ref>, que la pression venait exclusivement de P. Ribeau. Chavanes lui-même ne croyait pratiquement pas dans le succès du projet. Il était déjà prêt à imputer à l’avance l’échec, si échec il y avait, à Ribeau.
 
On peut se demander également pourquoi Antoine Priore accepta de renouer avec la société LEROY-SOMER au lieu d’entrer dans la «  science officielle  » par le biais d’un laboratoire de la Faculté de Médecine de Bordeaux.
 
La réponse est relativement facile à donner.
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: En mai 1971 le Pr. Pautrizel constate dans une lettre<ref>{{Archives Priore|id=1-6hDsxxvLaVeBtay6K_cvD2e8OiehKEI |auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à J. Chaban-Delmas le 13 mai 1971}}</ref> adressée à J. Chaban-Delmas, «''... qu’après avoir été roulé par un industriel d’Angoulême, Priore est en traîne d’être roulé par des fonctionnaires d'État...'' ». Il y a peu de doutes, qu’en cas de succès de l’appareil de Berteaud, Antoine PRIORE aurait été laissé pour compte.
 
Évidement, Antoine Priore craignait que la construction de son appareil à la faculté laisse la porte ouverte à ceux qui voulaient le piller. Par contre, la société LEROY-SOMER avait tout intérêt à garder la confidentialité, de plus elle n’avait pas de personnel spécialisé dans la technologie de son appareil car Antoine Priore avait déjà constaté que Paul Ribeau lui-même, malgré un effort acharné, n’avait pas pu percer «  son secret  ». Donc, pourquoi ne pas utiliser les atouts de la société, son intendance logistique etc. avec peu de risques de perdre la maîtrise du «savoir-faire» de son appareil ?
 
===Le contrat de la D.G.R.S.T.===
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La signature officielle du contrat de la D.G.R.S.T. traîne. Bien que l’accord officieux date de la fin juillet 1971, P. Aigrain envoie <ref>{{Archives Priore|id=123HzMMYk8XO7y0CV_st4FJx77BaHzbaG|auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 26 novembre 1971}}</ref> une copie du contrat<ref name="CT">{{Archives Priore|id=1tne-O1-iUHI_Z9366Lj6bVZHBE0G9ilc |auteur=D.G.R.S.T.|titre=Contrat DGRST-Leroy-Somer}}</ref> à G. Chavanes pour signature le 26 novembre 1971. Chavanes le signe aussitôt. Cependant, le ministre de la recherche, [[w:fr:François-Xavier Ortoli|François-Xavier Ortoli]], le contresigne seulement le 18 avril 1972 !
 
Ce délai était dû aux exigences, toutes à faites légitimes, de P. Aigrain. Il voulait<ref>{{Archives Priore|id=1r5a0UvG-dAQcU5ZD2WZ5d14zCkVEVDDM |auteur=P. Aigrain|titre=Convocation pour une réunion à la DGRST le 24 octobre 1971}}</ref> que les expériences prévues par la D.G.R.S.T. depuis juin 1966 soient faites avec l’appareil «  P4  » par des équipes désignées par lui-même et que des physiciens de la D.G.R.S.T. puissent contrôler les paramètres de l’appareil. Ceci était une condition ''sine qua non'' pour l’obtention de la subvention.
 
Il y eut un long échange de lettres<ref>{{Archives Priore|id=1n1B9lT7OFCDyZxtgJG_175bfAgTsNIZh|auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à A. Priore le 26 novembre 1971}}<br/>{{Archives Priore|id=1BnCbfCFDo22e_ntRro2rYWdCKICUfw9x |auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée à P. Aigrain le 3 décembre 1971 }}<br/>{{Archives Priore|id=1NiS8k6GciW6Vw14cAjlPm3rlQnrJomDB |auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à A. Priore le 9 décembre 1971}}<br/>{{Archives Priore|id=1jMbrRAwv6DwRRoPXykCJrW5HEpummQ0A |auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée à P. Aigrain le 21 décembre 1971 }}<br/>{{Archives Priore|id=1lghuI4I-HwtjjwPqKf_57i2equg2wgAT |auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à A. Priore le 23 décembre 1971}}<br/>{{Archives Priore|id=1dOgjd1FnoCiiLAXFnraE9TFAl2bQygkp |auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à A. Priore le 24 février 1972}}<br/>{{Archives Priore|id=1yFMy_8YCV-rda7ZITgc64gZJH3n25qMu |auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à A. Priore le 25 février 1972}}<br/>{{Archives Priore|id=1CLkezJnYeUP7ITfTDk3yPcJNA4PZkXbG |auteur=A. Priore|titre=Lettre adressée à P. Aigrain le 6 mars 1972}}</ref> entre P. Aigrain et Antoine Priore pour mettre au point un protocole acceptable<ref>{{Archives Priore|id=19O7b7IdychmJT_zYqVFda6mbwqsKVFeG|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal de janvier 1972}}<br/>{{Archives Priore|id=1aVteTsRP3ScHRDUDPmi-ilET13wflYSR |auteur=R. Pautrizel|titre=Journal de mars 1972}}</ref>, car Antoine Priore craignait toujours d’être mis à l’écart par des physiciens «  officiels  ». Dès que P. Aigrain comprit que Priore voulait simplement protéger ses droits d’inventeur et qu’il n’essayait pas de se dérober, un accord d’engagement de confidentialité fut trouvé facilement et Antoine Priore le signa le 6 mars. Le ministre donna alors son accord pour la subvention.
 
Le contrat<ref name="CT" /> proposé par la D.G.R.S.T. est limpide :
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En contrepartie de la subvention, la société Leroy-Somer fera en sorte que :
:* Soient réalisées immédiatement avec l’appareil «  P4  », déjà en fonctionnement, les expériences demandées par la D.G.R.S.T depuis juin 1966. (Contrôle des expériences de Rivière et Guérin sur la T8 et le LS347), avec en plus des expériences proposées par MM. Latarjet, Bernard et Lwoff ;
:* La construction du nouvel appareil ne gêne en aucune manière le déroulement des expériences avec l’appareil «  P4  » ;
:* Ces expériences soient reproduites en priorité avec le nouvel appareil dès son achèvement ;
:* Le déroulement des travaux et la mise au point du générateur à paramètres variables fassent l'objet de comptes rendus réguliers à la D.G.R.S.T.
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===Introduction===
 
La S.E.R.A.P. (Société d’Exploitation du Rayonnement Antoine Priore ) était une société anonyme, au capital de {{unité|500000|F}}, ayant pour objet: «  ''la fabrication et la vente de générateurs produisant le rayonnement Antoine Priore et l’accouplement de ce rayonnement avec des champs magnétiques.''  »
 
Nous avons tenté de démêler le rôle de la S.E.R.A.P. dans l’Affaire Priore en isolant quatre thèmes :
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* L’activité administrative de la société à travers ses bilans financiers, les rapports des Assemblées Générales etc.,
* Les coulisses de l’administration de la société à travers des notes et lettres des protagonistes.
* L’activité «  réelle  » de la S.E.R.A.P., c’est-à-dire la saga de la construction de l’appareil «  M600  » et l’échec final.
 
===La création de la S.E.R.A.P.===
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:* Antoine Priore devra constituer une société : la L.A.R.S.A.P. (LAboratoire de Recherches Scientifiques Antoine Priore). Elle sera consacrée aux développements scientifiques dont la S.E.R.A.P. sera la bénéficiaire exclusive ;
 
:* la S.E.R.A.P. ne devra jamais vendre un «  appareil Priore  », mais seulement le louer, son réglage devant être effectué par Antoine Priore ;
 
:* l’appareil, construit avec les fonds de la D.G.R.S.T., sera cédé à Antoine Priore en cas de succès et sera remis à la D.G.R.S.T. en cas d'échec.
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::* Sans avoir de prototype bien défini ;
::* Sans une caractérisation complète du rayonnement émis par l’appareil ;
::* Sans être dépositaire du «  ''secret''  » d’Antoine Priore ;
::* Sans avoir de budget de recherche et développement adéquat ;
::* Sans personnel compétent dans les technologies requises, autre qu’Antoine Priore, qui, lui-même n’avait aucune expérience dans les procédés industriels ;
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Les travaux débutent en août 1972. Cependant, les termes du contrat D.G.R.S.T. ne seront jamais respectés !
 
Au lieu de construire un appareil semblable au «  P4  », mais avec des composants fiables et des paramètres électromagnétiques variables, un monstre, le «  M600  » fut construit dans un climat humain exécrable. Cet appareil fonctionna à partir du 5 février 1975 pendant quelques jours. Le Pr. Pautrizel alors constata des effets spectaculaires avec le modèle «  trypanosome  ». Malheureusement, une fausse manœuvre endommagea très largement l’appareil, qui ne fonctionnera plus jamais. Les aléas de cette épopée seront décrits plus tard, pour le moment nous nous contentons de décrire les aspects financiers et administratifs de la S.E.R.A.P.
 
La S.E.R.A.P. n’a jamais eu la moindre activité commerciale.
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Cependant, la société Leroy-Somer était elle-même dans un état financier très précaire. En 1973 elle avait perdu 40% de ses ventes en France<ref>{{Archives Priore|id=1Ps58SaafgcKT0v5-UnBizesoZptowN_v |auteur=Journal inconnu janvier 1974 |titre=Leroy-Somer et la crise }}</ref>. Et devant ces dépenses relativement modestes pour la S.E.R.A.P., G. Chavanes a eu un reflex de commerçant: Il fallait que la S.E.R.A.P. fabrique et vende quelque chose très rapidement pour faire une entrée de liquidités.
 
Les ''Cabines d’Ionisation'' d'Antoine Priore furent donc choisies pour cela. Ce procédé thérapeutique, qui permet au patient de respirer des ions négatifs, était censé modifier son métabolisme, éliminer des radicaux libres etc. (Le flux gazeux de l'appareil a été analysé<ref>{{Archives Priore|id=1cPnmY2_Ww-Z99kkH2DoKQxcDnYaYmDOe|auteur=R. Bentejac|titre=Analyse du flux gazeux de l'appareil IONOTRON 100 le 11 juin 1979}}</ref> par l'''Institut du pin'' de l'université Bordeaux 1.) Cette méthode thérapeutique occupait une place marginale chez certains médecins adeptes de l’électrothérapie. Antoine Priore avait déjà amélioré<ref>{{Archives Priore|id=1sErpXDfsgOlAfUCJ0F95y6FH9piW7GPr|auteur=S.E.R.A.P.|titre=Notice pour IONOTRON 100 (a)}}<br/>{{Archives Priore|id=1WlO8X8hgyN3fCDyGknpRgeTTesJ_JnC7|auteur=S.E.R.A.P.|titre=Notice pour IONOTRON 100 (b)}}<br/>{{Archives Priore|id=1WUSRB5RS2IDOwwLQD1JXsEn68sNY7s8J |auteur=D. Yven |titre=Plaquette pour l'Ionotron 100}}</ref> la technique, (qui n’a rien à voir avec «  l’appareil Priore  ») et il déposera un brevet<ref>{{Archives Priore|id=1BQiue89BfF58Vso4_DTPDgwv7lGMY-5d|auteur=A. Priore|titre=Brevet de l'Ionotron 100}}</ref> en 1977. En 1978 il signa une convention<ref>{{Archives Priore|id=11cVGzPlBaRfF-woyUEMcsXnmFQr2V6XC|auteur=S.E.R.A.P.|titre=Contrat de licence pour l'IONOTRON 100}}</ref> donnant les droits d’exploitation commerciale de sa «Cabine d'Ionisation» à la S.E.R.A.P. De son côté, la S.E.R.A.P. :
 
:* dépose en mars 1979 une demande<ref>{{Archives Priore|id=1PuZqilpRkwbMI3MnNWbWk-0rlzjtJ7H4|auteur=S.E.R.A.P.|titre=Demande d'aide au développement de l'Ionotron}}</ref> d’aide auprès de la D.G.R.S.T., d'un montant de {{unité|1600000|F}}, pour le développement industriel de ce procédé. Cette demande de subvention ne fut jamais acceptée ;
Ligne 468 :
 
Devant les échecs répétés, les problèmes financiers insurmontables et les conflits humains profonds, la société Leroy-Somer décide d’arrêter les frais.
* Le 23 avril 1980 elle signe une dernière convention<ref>{{Archives Priore|id=1Mew2MBA0JzR87vHVDy41okAS-QghRMtW|auteur=S.E.R.A.P.|titre=Convention du 23 avril 1980}}</ref> avec Antoine Priore. Elle accepte de financer les frais d’entretien (salaire de Priore, électricité, téléphone) jusqu’au 31 décembre 1980 à charge pour Antoine Priore de trouver les fonds pour remettre en état le «  M600  ». En 1981 Antoine Priore, âgé de 69 ans, aigri et très malade (diabète, accident cérébrale vasculaire etc.) était dans l’impossibilité d’accomplir une telle tâche.
 
* Le 23 janvier 1981, une assemblée générale extraordinaire de la S.E.R.A.P. a eu lieu. Le bilan financier<ref>{{Archives Priore|id=13c8hxrV5WUVEAjkiNgbpTjJ_ukFQja70|auteur=S.E.R.A.P.|titre=A.G.E du 23 janvier 1981}}</ref> présenté par P. Ribeau annonce, sans donner les détails, un certain nombre de dépenses surprenantes pour l’année 1980 :
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:::- autres (CORNING) ({{unité|244000.00|F. H.T.}})
 
: Alors que pendant cette même année le chantier du «  M600  » était totalement inactif (aucune construction, aucune modification du générateur etc.). Même pendant les périodes de grande activité, les frais de fonctionnement étaient toujours inférieurs à la somme annoncée ci-dessus par P. Ribeau.
 
Lors de cette assemblée, la dissolution par anticipation de la S.E.R.A.P. fut votée et P. Ribeau convoquera pour le 4 mai, une assemblée générale ordinaire pour dissoudre la société.
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}}
 
===Le contexte général lors de la construction du «  M600  »===
 
La construction de l'appareil subventionné par la D.G.R.S.T. aurait dû, et aurait pu, être le point culminant du dénouement de l'affaire Priore. Hélas, elle sonnait le glas pour Antoine Priore.
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C
* L’ancien appareil, le «  P4  », construit par Antoine Priore et son «  équipe fidèle  », avait une place très ambiguë au sein de la S.E.R.A.P.
: D’une part, le Pr. Pautrizel estimait que l’appareil, financé en grande partie avec son aide, était essentiel pour accomplir les contrats de recherche auprès de la D.R.M.E. Il considérait que l’appareil n’avait strictement rien à voir avec la société Leroy-Somer et la S.E.R.A.P.
: D’autre part, la société Leroy-Somer semblait considérer que l’appareil était la propriété d’Antoine Priore. Celui-ci étant au service de la S.E.R.A.P., la S.E.R.A.P. pouvait donc disposer de l’appareil «  P4  » à sa guise.
 
: Dans tous les cas, G. Chavanes s’engage auprès de la D.G.R.S.T. à ce que le «  P4  » soit utilisé pour faire des expériences de contrôle dès la signature de la subvention et à ce que la construction du nouveau générateur n’entrave pas le fonctionnement du «  P4  ».
 
: Cette clause du contrat était essentielle pour l’obtention de la subvention.
 
: Le non-respect de cette exigence était l’un des plus importants facteurs évoqués par la D.G.R.S.T. lorsqu'elle refusa de verser le solde de la subvention à la société Leroy-Somer. (Le Pr. Pautrizel a appris cette clause avec étonnement seulement le 8 mai 1973 par Mme DormontT de la D.G.R.S.T., car au début des travaux, P. Ribeau avait voulu tout simplement raser la maison d'Antoine PRIORE et le «  P4  » pour construire les nouveaux bâtiments !)
 
: Dès le début des travaux, le transformateur d’alimentation du «  P4  » a été endommagé ce qui a nécessité l'utilisation d'un groupe électrogène. Cette solution «  temporaire  » dura plus d’un an. L’appareil pouvait être utilisé seulement six heures par jour au lieu de 24 et le bruit du groupe électrogène était tel qu'il provoqua des conflits de voisinage.
 
: Lors de l’endommagement de la maison d’Antoine Priore, la cage de Faraday de l’appareil a été détruite. La préfecture de la Gironde exigea alors l’arrêt de l’appareil à cause des brouillages d’un centre de communications militaire à Cenon, une ville proche de Floirac, et de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, provoqués par l’appareil sans cage de Faraday.
Ligne 535 :
 
D
* Antoine Priore avait la certitude que ses appareils pouvaient guérir certains cancers humains. Il ne voyait donc aucun intérêt à faire des expériences avec des animaux. Il voulait passer à l’homme tout de suite en construisant un appareil à but thérapeutique au lieu de refaire un appareil "P4" avec des composants neufs et des paramètres électromagnétiques variables, comme c’était convenu dans le contrat. Il obligea la société Leroy-Somer à se mobiliser pour construire le «  M600  » (champ magnétique principal de {{formatnum:5000}} Gauss au lieu de {{formatnum:1200}}, émetteurs H.F. de {{unité|15|kW}} au lieu de {{unité|1|kW}}, lampe à plasma de {{unité|60|cm}} de diamètre et de {{unité|7|m}} de longueur, au lieu de {{unité|23.5|cm}}, et {{unité|2|m}})
 
E
* Les dirigeants de Leroy-Somer, société au demeurant fragile financièrement, tenaient ''un tigre par la queue'' alors qu'ils pensaient avoir la main sur ''la poule aux œufs d'or''. Cependant, ils n’avaient ni les compétences technologiques pour construire l’appareil, ni le secret des réglages pour l’utilisation de l’appareil. Ils étaient donc obligés de suivre Antoine Priore dans sa mégalomanie. Leur seul recours était de faire des tentatives pour «  ficeler  » Antoine Priore juridiquement et financièrement.
 
Deux autres problèmes, qui ne sont pas directement liés au «  M600  », ont contribué à exacerber les tensions sur le chantier.
 
F
* Antoine Priore n’avait aucun diplôme universitaire et il rêvait d’en avoir un. Or, il était possible d’obtenir un doctorat d’université en présentant un mémoire sur une recherche personnelle devant un jury d'universitaires, sans d’autres formalités. Le Pr. Pautrizel pensait que la réalisation de l’appareil «  P4  » et les résultats des expériences biologiques méritaient un tel diplôme. Les transactions avec la présidence de l’université de Bordeaux II durèrent de 1972 à 1977. Le jury n'arrêtait pas de faire un pas en avant, puis un pas en arrière, redemandait des expériences puis des contre-expériences etc. Ceci finit par provoquer beaucoup d’énervement chez Antoine Priore et chez le Pr. Pautrizel. Les détails de «  La thèse d’Antoine Priore  » sont décrits dans la note<ref>[[Affaire Priore/La thèse universitaire d'Antoine Priore|La thèse universitaire d'Antoine Priore]]</ref>.
 
G
* Entre 1972 et 1977 le Pr. Pautrizel a subi diverses sanctions de la part de l’I.N.S.E.R.M. (Institut National de Santé et de Recherche Médicale) pour finalement, voir supprimée en 1977, l’Unité 89 qu’il dirigeait. La note<ref>[[Affaire Priore/I.N.S.E.R.M.|I.N.S.E.R.M. et l'Affaire Priore]]</ref> donne les détails de ces tribulations. Les brimades de l’I.N.S.E.R.M. étaient une conséquence directe de la collaboration entre Pautrizel et Priore. Avec la rumeur de truquage des expériences<ref>[[Affaire Priore/Les souris anglaises|Les souris anglaises]]</ref> qui continuait à être entretenue et les soupçons des instances dirigeantes la seule défense du Pr. Pautrizel était d’être en mesure de montrer un appareil en état de marche et de faire des expériences devant les diverses commissions d’enquête. Malheureusement, la construction du «  M600  » tardait, d’où l’insistance et l’énervement du Pr. Pautrizel vis-à-vis de P. Ribeau pour que le «  P4  » soit remis en fonctionnement.
 
====Références====
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}}
 
===La Saga du «  M600  »===
{{Média externe|width=20em
|image1={{lien web|url=https://drive.google.com/open?id=1WHcOTIwL4OyMWXIk3uvde8iFU3KClK9N|titre=La maison de Priore en 1971 }}
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:: les travaux de démolition du bâtiment construit par la S.E.R.E.S.O. continuent, ce qui produit des dégâts dans la maison d’Antoine PRIORE: la cuisine s'effondre. P. Ribeau affirme que l’ancien appareil ne sera pas abîmé<ref>{{Archives Priore|id=1FYlgK4GvnJHFepyr5JM2ZlCyK-6VRLSb|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - juin 1972}}</ref> ;
 
:: la cage de Faraday de l’appareil «  P4  » est endommagée<ref>{{Archives Priore|id=1O4SLF2gRNBUuenizfIxdFVxqet4tx9L-|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à P. Ribeau le 24 août 1972}}</ref>. P. Ribeau promet<ref>{{Archives Priore|id=1XkGyX6Y4yMhsXY6vKNfUAw8bV7-qcQZ5|auteur=P. Ribeau|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 12 septembre 1972}}</ref> que les réparations seront faites et que les expériences pourront recommencer à partir du 9 octobre. Cette promesse non-tenue pèsera lourdement par la suite.
 
14 octobre :
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* Antoine Priore, parti aux U.S.A. chez le fabricant des émetteurs H.F., est de retour. Il est furieux<ref>{{Archives Priore|id=1H3Q7mSt2cgrF6qE4nMWf5FIcDSomPRJO|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - novembre 1972}}</ref> que P. Ribeau, pour des raisons d’économie, ait remplacé des escaliers, prévus en aluminium, par des échelles en fer. Étant situées autour de la bobine magnétique, ce n'était évidement pas un choix judicieux !
 
: En novembre la première lampe casse. Elle est remplacée rapidement par la S.O.V.I.R.E.L. (Au total six lampes différentes seront utilisées lors de l’épopée du «  M600  ».)
 
5 décembre :
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13 décembre :
* Le Pr. Pautrizel écrit<ref>(155)</ref> encore à P. Ribeau pour demander quand l’alimentation électrique de l’appareil «  P4  » sera remise en route. Ce dernier promet<ref>{{Archives Priore|id=1O1sFk1Ust5axN_Y-0sOmqc66GUdHKa84|auteur=P. Ribeau|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 15 décembre 1972}}</ref> de soulever cette question à la prochaine réunion du conseil de surveillance.
 
16 décembre :
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{{colonnes|taille=30|
9 janvier 1973.
* L’appareil «  P4  » ne fonctionne toujours pas. Le Pr. Pautrizel est inquiet, car il est tenu de terminer son contrat avec la D.R.M.E. P. Ribeau affirme que l’appareil aurait pu fonctionner depuis longtemps, si Antoine Priore n'avait pas été accaparé par les cabines d’ionisation.
 
: Les problèmes de l’appartement d’Antoine Priore et du L.A.R.S.A.P. sont toujours présents. Il y a beaucoup de tension sur le chantier. Antoine Priore veut tout racheter, rembourser tout le monde (D.R.M.E., D.G.R.S.T., LEROY-SOMER, etc.) et redevenir le seul maître<ref>{{Archives Priore|id=1Af-XiKMwGqyBhR2NUzX0kqd-tPv0issO|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - janvier 1973}}</ref>.
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Deuxième trimestre 1973
* La société S.O.V.I.R.E.L. met à disposition deux lampes de plus.
* La cage de Faraday du «  M600  » est améliorée et les fuites électromagnétiques réduites.
 
26 avril 1973.
* A cause de l’accumulation des retards dans le chantier du «  M600  », P. Ribeau demande à la D.G.R.S.T. une prolongation de la première phase du contrat. Le 18 avril P. Aigrain répond<ref>(167)</ref>: Une prolongation de trois mois sera accordée dès que l'appareil «  P4  » sera prêt à être utilisé pour faire les expériences de contrôle stipulées dans le contrat.
 
11 mai 1973.
Ligne 684 :
27 juillet 1973.
* P. AIGRAIN écrit<ref>{{Archives Priore|id=1F5VTn9Lu89B9zR6Mz7VcAPcvD8kgApSs|auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à P. Ribeau le 27 juillet 1973}}<br/>{{Archives Priore|id=15Ml_CndJ25Uv83WISIfEkarDD7k6-KK1|auteur=P. Aigrain|titre=Lettre adressée à A. Priore le 27 juillet 1973}}</ref> à P. Ribeau et à A. Priore. Il est très mécontent de constater que :
::- l’appareil «  P4  » ne fonctionne toujours pas ;
::- la clause ''sine qua non'' du contrat (comme quoi les travaux faits par la société LEROY-SOMER ne devaient pas empêcher le bon fonctionnement du «  P4  ») n’a pas été respectée.
 
: Les équipes de la D.G.R.S.T. sont déjà désignées (Gresser et Salomon, puis Avraméas et Berteaud). Aigrain demande, très fermement, une date à laquelle les expériences de contrôle pourront être effectuées.
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Septembre 1973.
* La cage de Faraday du «  M600  » ne fonctionne pas correctement<ref>{{Archives Priore|id=1MxqPb4R-pT0YIYvv9Q-x4tNTo5dSxe0X|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - septembre 1973}}</ref>.
: L’expert n’a pas été consulté dès le départ, il propose cependant quelques modifications susceptibles d’améliorer la cage. Elles sont inefficaces puisqu'un poste de radio marche parfaitement bien à l’intérieur ! Antoine PRIORE pense trouver une solution avec son système personnel de «  grille suppresseur  ».
 
Octobre 1973.
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5 février.
* Le «  M600  » est enfin prêt pour une expérience avec des souris infestées par des trypanosomes. Avec la dose habituelle de {{formatnum:20000}} trypanosomes les témoins commenceront à mourir le 9 février. Malheureusement l’appareil tombe en panne après deux heures de fonctionnement. Le modulateur du champ magnétique fonctionne mal (La fréquence est de 18 pulsations par minute au lieu de 70). Un seul émetteur H.F. est en état de marche.
 
7 février.
Ligne 817 :
Un certain nombre de problèmes techniques sont observés lors de cette dernière expérimentation. Pour y pallier, il a été décidé de démonter l’environnement de la lampe et de refaire une lampe en deux parties. Il était prévu aussi de modifier les cathodes et le filament chauffant et enfin de réaliser des bobines de confinement du plasma<ref name="PJ3">{{Archives Priore|id=1_HyRVOyB4Pru33VRH-tEuhg1ykks_lYf |auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - mars 1975}}</ref>.
 
Le «  M600  » ne fonctionnera plus jamais après ce démontage.
 
4 mars 1975.
* Du côté administratif les choses se dégradent aussi. Lors d'une réunion entre MM. Ribeau et Burgaud de la D.G.R.S.T., ce dernier reproche à la S.E.R.A.P. :
::- la non-réalisation des expériences biologiques avec l’appareil «  P4  » ;
::- un délai dépassé sans raison valable ;
::- une absence totale d’information depuis plus de 18 mois.
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21 mars.
* P. Ribeau écrit une plaquette publicitaire<ref>{{Archives Priore|id=1e4ojfIdwsKQm4JOUvLHiUyRuA1JOOJjI|auteur=P. Ribeau|titre=Historique-plaquette publicitaire du 21 mars 1975}}</ref> sur «  La Machine Priore  ». Son objet, semble-t-il<ref>{{Archives Priore|id=1-d6GkEz_JdYTyT2R5SOd9yWU2EVxk30h|auteur=P. Ribeau|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 21 mars 1975}}</ref>, était de faire appel à la participation de personnes désireuses d’aider, à fonds perdus, le développement de l’invention d’Antoine Priore.
 
Avril 1975.
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Troisième trimestre 1975.
* Remise en état de l’appareil «  P4  » (cage de Faraday et nouveaux émetteurs). Problèmes persistants avec la cage de Faraday.
 
2 septembre 1975.
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* Réunion à Floirac (MM. Chavanes, Leroi, Berlureau, Gousset, Gossot, Ribeau, Priore, Pautrizel)<ref>{{Archives Priore|id=1OHC4bquKqPZ8oUSj2rJ55TIWNmptYBTO|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - octobre 1975}}<br/>{{Archives Priore|id=1Kl1oqMpOqaJg6gHcDlVbpkzWDYDh2c93 |auteur=F. Berlureau|titre=CR de la réunion du 31 octobre 1975 }}</ref>/ Antoine Priore fait état de sa fatigue et exprime le désir de se retirer. Il propose que P. Ribeau prenne l’affaire en mains avec A. Farago.
 
:: G. Chavanes est tout à fait d’accord. Cependant, G. Leroi met les pieds dans le plat : Il pose à P. Ribeau la question directe : «  ''Monsieur Ribeau, puisque Monsieur Priore propose son remplacement par vous-même pour finir les travaux, oui ou non, êtes-vous capable d’assumer cette charge ?''  »
:: Paul Ribeau élude la question et G. Leroi est obligé d’insister, en lui répétant «  ''Monsieur Ribeau, répondez-moi, oui ou non ?''  ».
:: P. Ribeau s’en sort par une pirouette en disant: «  ''Depuis 1973 je n’ai qu’un rôle administratif, c’est-à-dire, faire signer, facturer bons de commandes... Monsieur Priore a tellement fait changer le plan de l’installation, que je ne peux plus m’en occuper.''  ».
: La charge résistive doit arriver vers la fin novembre, en attendant, Antoine Priore doit se reposer. Il s’occupera ensuite de la remise en état du «  P4  ».
 
3 novembre.
* Le Pr. Pautrizel écrit<ref>{{Archives Priore|id=1fEB3DLPcqxqWemBoUWdekHI-ldtVYc7x|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à P. Ribeau le 3 novembre 1975}}</ref> à P. Ribeau. Il résume l’historique de la construction du «  P4  » et les dégâts causés par les travaux sur le générateur «  M600  » : juillet 1972 une partie du laboratoire s’écroule, destruction du transformateur d’alimentation, nécessité d’utiliser un groupe électrogène bruyant, endommagement de la cage de Faraday (la préfecture de la Gironde interdit l’utilisation de l’appareil à cause des brouillages H.F.); Il demande à P. Ribeau d’appliquer la solution trouvée par Priore pour améliorer la cage de Faraday.
 
4 novembre.
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3 décembre.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1kT82SuHxSe-wYlv1i9hkQeERrNKPVhsG|auteur=P. Ribeau|titre=C.R. réunion de chantier de 3 décembre 1975}}</ref> :
::- L’appareil «  P4  » n’est toujours pas en état de fonctionner. Les modulateurs sont hors d’usage et il y a toujours des problèmes avec la cage de Faraday. La date prévue pour le fonctionnement du «  P4  » est reportée au 15 janvier 1976.
 
::- P. Ribeau informe l'assistance de la lettre<ref>{{Archives Priore|id=1q1WD2atL7DBZnjla4HLX6miCdk8cREaS|auteur=H. Curien|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 1 novembre 1975}}</ref> de H. Curien (D.G.R.S.T.) du 21 novembre, où il lui reproche: l’absence de rapports, le retard de mise en route du nouveau générateur, l’impossibilité de faire des essais avec l’ancien générateur et où il lui signifie qu'il refuse définitivement de verser le reliquat du contrat.
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::G. Chavanes reproche au Pr. Pautrizel<ref>{{Archives Priore|id=1hDbXLvFMvaunMhmTaLZHJM6Aqby6koGI |auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - décembre 1975}}</ref> d'avoir remercié la S.O.V.I.R.E.L., sans mentionner LEROY-SOMER dans sa lettre du 3 novembre. Il parle ensuite du vieil appareil. Jamais ils n’ont voulu le détruire; Chavanes a toujours souhaité que Priore aille installer son gros laboratoire ailleurs que chez lui, c’est Priore qui a insisté pour rester dans ses locaux.
:: Le Pr. Pautrizel précise qu’Antoine Priore avait pourtant été d’accord pour l’installer à la faculté avant que LEROY-SOMER entre en scène. Dès le début des travaux, quand le bulldozer a démoli une partie de la maison de Priore, Ribeau voulait tout raser. C’est Pautrizel qui s’y est opposé, car Ribeau avait presque convaincu Priore de tout démolir. Ribeau est même revenu à la charge quelques mois plus tard quand il y a eu une discussion au sujet de l’appartement de Priore. Il voulait d'ailleurs aussi que le vieil appareil (le «  P4  ») devienne la propriété de la S.E.R.A.P. mais Pautrizel s'y est encore opposé.
:: Devant l’insistance de Chavanes, Pautrizel précise qu’il a l’habitude de discuter avec Ribeau, dont les dires sont souvent contradictoires. La réunion continue, les documents concernant le brevet et la licence sur les cabines d’ionisation sont signés.
:: Le Dr Berlureau fait un compte rendu personnel<ref>{{Archives Priore|id=1CO42gSkZonNVmX6TmQs4XcI-KHKR5ntM|auteur=F. Berlureau|titre=CR de la réunion du 3 décembre 1975}}</ref>.
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19 janvier.
* G. Chavanes a adressé une lettre à la D.G.R.S.T. le 8 janvier, disant que l’appareil «  P4  » était disponible (ce qui était faux, puisque l’appareil fonctionnera seulement à partir de novembre 1976 !) et que le Pr. Pautrizel était d’accord pour faire les expériences de contrôle. Mais P. Ribeau n'a montré un brouillon de cette lettre à Antoine Priore que le 12 janvier. Ce dernier aurait voulu que Ribeau obtienne l’accord du Pr. Pautrizel avant d’envoyer la lettre... Antoine Priore réalise qu’il a été roulé une fois de plus par LEROY-SOMER.<ref>{{Archives Priore|id=1hMxV3yFGvM1PZYiWSALeudYqietmff_B|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - janvier 1976}}</ref>
 
1er Trimestre 1976.
* Remise en route des circuits de refroidissement et du modulateur mécanique du «  M600  ».
: Remise en état de deux émetteurs H.F.
 
8 mars.
* P. RIBEAU établit<ref>{{Archives Priore|id=1Rk_F7OWbeKOS_daiVPCwjozVS5VDd9g6|auteur=P. Ribeau|titre=Plannig pour travaux à faire, réunion SERAP du 8 mars 1976}}</ref> un planning détaillé des travaux à faire avant la remise en marche du «  M600  ».
 
9 mars.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1ZzfLm7prxNJPPO-C_eH3O9eo2WmHWMlx|auteur=P. Ribeau|titre=CR réunion de chantier le 9 mars 1976}}</ref> :
::La mise en route du nouveau générateur est prévue maintenant pour la fin mai.
:: La mise en route de l’appareil «  P4  » (Remise en état de la cage de Faraday. Installation de trois nouveaux émetteurs de puissance construits par MM. Priore et Farago) est aussi prévue pour le mois de mai.
 
20 avril.
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24 avril.
* Réunion S.E.R.A.P. chez Antoine Priore<ref>{{Archives Priore|id=1ct_SlVtjNOaeNFfZgXOKNDL2W6uQlLFh|auteur=R. Pautrizel|titre=Journal - avril 1976}}</ref> (MM. Chavanes, Ribeau,Berlureau<ref>{{Archives Priore|id=1K7IK2W6xsIrEx6s56jTe4P7R_A6026X_|auteur=F. Berlureau|titre=CR personnel de la réunion du 24 avril 1976}}</ref>, Leroi, Genty, Léglise, Farago, Priore, Pautrizel) : L’appareil «  P4  » marchera dans une quinzaine de jours. Quant au «  M600  », Antoine Priore pense qu’il fonctionnera au mois d’août alors que les autres penchent pour septembre au plus tôt.
 
29 juin.
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20 octobre.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1GQzutUS27jffjqUIZRjVs8mdkPDd3fQi|auteur=P. Ribeau|titre=CR réunion de chantier du 20 octobre 1976}}</ref> :
:: La mise en route du «  P4  » est prévue pour le 26 novembre.
:: Une demande<ref>{{Archives Priore|id=1V8aZBWLtxMNXz1JkRyEAUrX3PovhAT0k|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à M. Gregory le 29 octobre 1976}}</ref> auprès de la D.G.R.S.T. est faite pour pouvoir procéder aux expériences demandées depuis juin 1966.
:: La mise en route du «  M600  » est prévue pour le début janvier 1977.
 
2 novembre.
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30 novembre.
* L’appareil «  P4  » fonctionne, tout semble correct; y compris la cage de Faraday. Les expériences de contrôle pourront être faites en janvier<ref name="PJ11" />.
}}
=====Références=====
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3 janvier.
* L’appareil «  P4  » est en état de marche. On procède aux vérifications avec le modèle du trypanosome.
 
8 janvier.
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17 juin. Réunion à la D.G.R.S.T.
 
27 juin. Assemblée générale de la S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1ZySQf2GavMjXFxl_tVAolOGsAYfcy9SV|auteur=S.E.R.A.P.|titre=PV de l'A.G. du 27 juin 1977}}</ref> : Aucun progrès n'a été réalisé sur le «  M600  ». Le bilan financier est catastrophique. On envisage sérieusement une activité commerciale avec les cabines d’ionisation.
 
7 septembre. Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=12B4qQheG3E5Fwh0ISwbaZ7tfe21lAf9w|auteur=P. Ribeau|titre=CR réunion de chantier le 7 septembre 1977}}</ref>.
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Novembre.
* L’expérience des «  témoins internes  » demandée par la commission de la thèse est faite par A-M. Bottreau et ses collaborateurs de la faculté des sciences avec l’appareil « P4 ».
}}
=====Références=====
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15 février.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1AyP0APC52qgY7zsG4ozxeJ9KSdrI0DOw|auteur=P. Ribeau|titre=Orientations pour 1978}}</ref> :
::L’appareil «  P4  » doit être maintenu en marche (à cause du traitement des cancers humains).
::Il y a toujours des problèmes techniques avec les émetteurs H.F. du «  M600  » et leur couplage avec la lampe. Il n’est donc pas possible de prévoir une date de mise en route.
:: Il y a un vague projet (qui ne sera jamais approfondi) de construire une présérie de 10 appareils semblables à l’appareil «  P4  ».
:: G. Chavanes veut procéder au développement commercial des cabines d’ionisation.
 
:: Face aux problèmes technologiques rencontrés avec le «  M600  » et le manque de moyens financiers, P. RIBEAU propose<ref>{{Archives Priore|id=1GWfEgEoS2pibFjkiHNJAHiddRGBL7Ry7|auteur=P. Ribeau|titre=Lettre adressée à H. Gossot le 8 mars 1978}}</ref> d’abandonner la construction du «  M600  » et de faire un «  M315  » avec des émetteurs H.F. de {{unité|2|kW}} et une bobine magnétique principale de {{formatnum:2000}} gauss. Il suffirait de le mettre dans la structure du «  M600  ». Ce serait un appareil semblable à l’appareil abandonné par la S.E.R.E.S.O., mais plus proche du «  P4  ». Pour réaliser cet appareil il faudrait seulement 1 million de francs au lieu des 3 millions nécessaires pour terminer le «  M600  ». Antoine Priore acquiesce à contre cœur.
 
::Les travaux sur la cabine d’ionisation, appelée ‘’IONOTRON’’ sont bien avancés
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::- L’augmentation du capital a été réalisée en septembre 1977.
::- Les émetteurs H.F. sont impossibles à mettre en marche.
::- L’appareil «  P4  » fonctionne sur le modèle du trypanosome, et depuis octobre 1977 sur quelques cas de cancer humain.
::- La D.G.R.S.T. ne réagit pas: aucune nouvelle de la commission présidée par le Pr. J. Bernard.
::- Présentation du bilan financier.
 
17 juillet.
* G. Chavanes écrit à P. Aigrain (délégué général), après la réunion du 30 juin. Il résume l’historique du contrat, demande que la commission de la D.G.R.S.T. fasse son travail de contrôle (l’appareil «  P4  » est prêt depuis début 1977 et la D.G.R.S.T. n’a toujours pas réagi.) et que la somme restante soit débloquée.
 
29 septembre.
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: - Les expérimentations humaines, avec le "P4" sont encourageantes.
: -La S.O.V.I.R.E.L. annonce qu’elle ne financera pas la présence permanente de Pierre Genty à Floirac en 1979.
: - G. Chavanes demande que l’appareil «  M315  » soit terminé pour janvier 1979.
: - MM. Chavanes, Gossot, Régis cherchent un financement d’un million de francs pour terminer l’appareil.
 
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11 janvier.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1nf6XSM1qTV5hEWJwFxxEQCxt9jEyE32d|auteur=P. Ribeau|titre=CR réunion de chantier du 11 janvier 1979}}</ref> :
: Il est fait le point sur le «  M315  » : Rien n'est terminé. La date de fin février est avancée pour le montage de l’appareil.
: Le prototype d’une cabine d’ionisation est prévu aussi pour la fin du mois de février.
: P. Ribeau écrit une plaquette publicitaire<ref>{{Archives Priore|id=18hj4OPrIpMRuSyVUyy1ZKi-QHN5ndh1Q|auteur=P. Ribeau|titre=Plaquette d'information pour l'Ionotron 100}}</ref> décrivant les effets bénéfiques de la technique.
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6 février.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1qzBslYYVqjqviGEKOozXsUPDpPAxwh4Z|auteur=P. Ribeau|titre=CR réunion de chantier du 6 février 1979}}</ref>.
: - Il est fait le point sur le «  M315  » : Le circuit magnétique est terminé (le plan<ref>{{Archives Priore|id=1Oqz4mpSewHlx93npa-rQGn39f6kdSCEm|auteur=A. Farago|titre=Plan de la bobine magnétique du M315}}</ref> de la bobine principale était fait par A. Farago.), la lampe est aussi terminée et les électrodes sont en fabrication. Les structures métalliques seront terminées dans 6 semaines. Les émetteurs ne fonctionnent toujours pas.
:- La D.G.R.S.T. ne veut pas débloquer la partie du contrat restante (1 M.F.)
:- Une étude commerciale pour les cabines d’ionisation est en cours.
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* 15 février.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1r51otDZ00TGFgkHU1TJba4XG0h7yTUId|auteur=P. Ribeau|titre=CR réunion de chantier du 15 février 1979}}.</ref>
: Le point sur le «  M315  » révèle que la bobine magnétique et la lampe sont finies, mais que les émetteurs H.F. ne sont pas prêts.
 
* 27 février.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1D2VDWT92twdS8gl3ZRd7jvVYrREM_Pyz|auteur=P. Ribeau|titre=CR réunion de chantier du 27 février 1979}}</ref>
: La mise en route du «  M315  » est prévue pour la fin mars.
: Les essais avec le prototype de la cabine d’ionisation sont prévus à partir du 15 mars.
 
* 18 avril.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1n3kGZiHIOzC0YJxVbHTpe9nmF6u-sgHi|auteur=P. Ribeau|titre=CR de la commission de la DGRST du 18 avril 1979}}</ref> avec une commission de la D.G.R.S.T.
: La commission est présidée par M. Bisconte (membres: Constant, Priou et Dutreix). Le compte rendu manuscrit de cette commission<ref>{{Archives Priore|id=1HKHR4NEtp2M8gQ0aZAZDPeYdFf1XvG_j|auteur=Membres de la commission|titre=Projet manuscrit du rapport de la commission du 18 avril 1979}}</ref>, écrit par M. Bisconte, et signé par tous les participants, prévoit que la somme de {{unité|1|M.F.}} restant du contrat D.G.R.S.T. sera débloquée pour finir la construction et l’essai de l’appareil «  M315  ».
 
* 21 mai.
* H. Gossot constate que dans le compte rendu officiel<ref>{{Archives Priore|id=1594sdMsIRMp2CKnidRDxMBKgTbpHzH8_|auteur=P. Aigrain|titre=PV des réunions de la commission DGRST du 17-18 avril 1979}}</ref>, écrit par M. Bisconte, une phrase a été ajoutée après que les contractants aient signé. Page 2 : « ''Depuis juin 1971, elle (le «  P4  ») est employée à des fins non prévus dans le contrat'' ».
 
* En mai, J. Chaban-Delmas proposa<ref>{{Archives Priore|id=1XLBok1RXG2M5npyIRfPfEWyYRYKChtuI|auteur=P. Chateaureynaud|titre=Notes personnelles - juin 1979}}</ref> à G. Chavanes les participations de THOMSON C.S.F. et de [[w:fr:Marcel Dassault|Marcel Dassault]] au capital de la S.E.R.A.P. Cette proposition fut refusée, car G. Chavanes pensait que la S.E.R.A.P. ferait rentrer de l'argent avec les cabines d’Ionisation.
Ligne 1 175 :
 
* 10 juillet.
* Le Pr. Pautrizel écrit à Antoine Priore pour lui dire que Dubourg, Courty et lui-même pensent faire une communication à l’Académie de médecine afin de décrire les observations cliniques faites sur les malades traités avec l’appareil «  P4  » depuis octobre 1977.
 
* 24 octobre.
* Réunion S.E.R.A.P.<ref>{{Archives Priore|id=1JG4DJgs2CxjhFyHdxnOu8kR3s5qp69cb|auteur=P. Ribeau|titre=CR de la réunion du 24 octobre 1979}}</ref> avec une Commission de la D.G.R.S.T.
: La commission est présidée par Stratis AvraméasS (membres: MM. Constant, Dutreix, Priou, Fauve, Guenet, Guillon, Bisconte, Delourme). L’objet de la réunion est de faire débloquer les {{unité|800000|F}} de la D.G.R.S.T. pour financer la construction du «  M315  » et de définir les expériences de contrôle. En effet, la D.G.R.S.T. accepte, mais insiste sur l'expérimentation animale avec le «  M315  ». Le compte rendu de cette réunion était écrit par le Pr. Avraméas<ref>{{Archives Priore|id=1GeFmn7r16RyF_xvfi_NywFo8-5qPSTYX|auteur=S. Avraméas|titre=CR réunion commission DGRST du 24 octobre 1979}}</ref>.
 
* 30 octobre.
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Octobre
* Antoine PRIORE a décidé d’arrêter la réalisation du «  M315  », il veut revenir au «  M600  » !
 
: Cette volte-face d’Antoine Priore, au moment où la D.G.R.S.T. est sur le point de débloquer {{unité|800000|F}} pour finir le «  M315  », est facilement explicable. Le seul véritable but d’Antoine Priore était la thérapeutique du cancer humain, il ne voulait plus d’expérimentation animale avec ses appareils. Or, en octobre 1979 il fût contacté par un riche industriel de Dakar, J-C. Mimram. M. Mimram avait un ami très proche, malade du cancer. Il était prêt à apporter {{unité|7.5|M.F.}} pour terminer le «  M600  », s’il pouvait entrer dans le capital de la S.E.R.A.P. et en prendre le contrôle. Antoine Priore et le Pr. Pautrizel<ref>{{Archives Priore|id=1XoUGtmkmgJQrewIdPdJoGMVYzZu8udv2|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à J-C. Mimram le 31 octobre 1979}}</ref> sont allés à Dakar. G. Chavanes<ref>{{Archives Priore|id=1884Sf_Bisgxgyi4zZqqCJ97xmhF1MHKY|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 17 décembre 1979}}</ref> et la mairie de Bordeaux furent informées<ref>{{Archives Priore|id=1oH67R43avB5ZOtPd753pmBgeyYyHuleT|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 2 novembre 1979}}<br/>{{Archives Priore|id=1F1cTR0MHi2kKBTWpCd65hpPzcI-OjI8f|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 4 décembre 1979}}</ref> de cette possibilité de financement. Ce dernier a même engagé une enquête<ref>{{Archives Priore|id=1F0RYsArjumEI7H7HKVTl7jafkEoBepFC|auteur=G. Leroi|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 21 décembre 1979}}</ref> sur la moralité et sur l’état financier des frères MIMRAM. (A ce titre un article dans ''France-Soir''<ref>{{Archives Priore|id=1VdSz-2rLvyZPwvbqT8_WV8rr_qNsZkn1|auteur=France-Soir du 10 mai 1986|titre=J-C. Mimram}}</ref> de mai 1986 montre l’étendue de l’empire financier de M. Mimram). Cependant, G. Chavanes refusa de céder le contrôle de la S.E.R.A.P. à J.-C. Mimram et ce dernier n’insista pas.
 
Décembre 1979
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* Janvier 1980, l’Académie de médecine<ref>{{Archives Priore|id=1yW_dWN7lfJHdtdCP6xG-xlnd-axxUHde |auteur=Pr. Lemaire|titre=Lettre adressée à G. Dubourg le 8 janvier 1980}}</ref> refuse de considérer la publication des observations cliniques de MM. Dubourg, Courty et Pautrizel.
 
* Avril 1980 Antoine Priore arrête le «  P4  ». Sa dernière patiente<ref>{{Archives Priore|id=14YdLMJYoN3Ptp-XRPVUq5njzADOAPKGF |auteur=R. Courrier|titre=Lettre adressée à R. et A. Pautrizel le 23 mai 1980}}<br/>{{Archives Priore|id=1dgH_QteI2zg9oV19v86n5hahFURm2bDQ|auteur=P. Chateaureynaud|titre=Journal janvier-mai 1980, page 7}}</ref>, l’épouse du Pr. Robert Courrier rentre à Paris. Elle meurt de son cancer des poumons quelques mois plus tard.
 
=====Références=====
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Antoine Priore meurt le 9 mai 1983 à la suite d’un accident vasculaire cérébrale.
 
Après le décès d’Antoine Priore la société LEROY-SOMER a essayé de monnayer sa main mise sur le chantier du «  M600  ». Dans une entrevue télévisée, G. Chavanes réclamait {{unité|20|M.F.}} pour partager le ''savoir-faire'' de sa société avec d’autres.
 
En octobre 1983, G. Chavanes demande<ref>{{Archives Priore|id=14UUfkNKgBlp51bHJ36ORMysnMmSFWne7|auteur=G. Chavanes|titre=Lettre adressée à L. Fabius le 24 octobre 19883}}</ref> une subvention de {{unité|9|M.F.}} auprès de Laurent Fabius, ministre de la recherche, pour la mise en route du «  M600  ». Il s'appuie pour cela sur un projet<ref>{{Archives Priore|id=1raKVxo3iHjX6pOpfScvFeSzu2wkpdxVG|auteur=P. Ribeau|titre=Projet de construction d'un générateur suivant l'invention Priore}}</ref> écrit par P. Ribeau. Dans le résumé historique qui accompagnait cette demande, G. Chavanes :
 
* affirma que sa société avait déjà dépensé {{unité|20|M.F.}} ;
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* prétendit que toutes les publications scientifiques avaient été faites avec le concours de la société Leroy-Somer.
 
Le ministre, après avoir refusé<ref>{{Archives Priore|id=1ymc2h5iFDl8rUvD5_yswhc15uUwidp5v |auteur=L. Fabius|titre=Lettre adressée à Roland Dumas le 28 juin 1983}}<br/>{{Archives Priore|id=1QdFokTyivmLicGPr3Xhtix0-a5yISvAV |auteur=L. Fabius|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 9 janvier 1984}}<br/>{{Archives Priore|id=1aMK9rJgt3YThTQsJf0x3QG_fFmt-C1y2 |auteur=L. Fabius|titre=Lettre adressée à Louis Lareng le 16 janvier 1984}}<br/>{{Archives Priore|id=1finnW07AvrzZhFLR2pbObFrO1Jz95LOW |auteur=L. Fabius|titre=Lettre adressée à P. Madrelle le 13 avril 1984}}</ref> d’accorder la subvention, en s'appuyant sur le rapport <ref>{{Archives Priore|id=1xYwePJdCxyj-CcIv6ZMZ08PI73NB7tbf|auteur=J. Bernard et R. Latarjet|titre=Le problème Priore (1960-1981)}}<br/>[[Affaire Priore/Le rapport Bernard-Latarjet|Le rapport Bernard-Latarjet]]</ref> très négatif de MM. Bernard et Latarjet, hésite. Après l'intervention du Pr. J-P. Bader et d'un entretien avec G. Chavanes le 26 juin 1984 il est prêt à débloquer {{unité|2,.5|M.F.}}, sous certaines conditions. La presse publie<ref>{{Archives Priore|id=1_I6PDVEcL0PiQfSbe7LO7-shJlSslF6I|auteur=Sud-Ouest du 5 juillet 1984|titre=Fabius relance la machine Priore !}}</ref> cette nouvelle du 5 juillet qui est suivi d’une volte-face du cabinet du ministre le lendemain<ref>{{Archives Priore|id=1Jc18KBeMH-Hx1h5gMEWREcXjSNpLEEY_|auteur=Sud-Ouest du 6 juillet 1984|titre=Crédits pour la machine Priore}}<br/>{{Archives Priore|id=1JeuxxthPx5Yl8wrUqN_3hAsQURNGWHwV|auteur=Quotidien du Médecin du 12 juillet 1984|titre=La machine Priore a encore failli démarrer}}</ref>.
 
Au cours de l'année 1984 le conseil régional d’Aquitaine<ref>{{Archives Priore|id=1VR0uSeptiOT7wOWiXTUEAA3CagsLZTPb |auteur=A. Rousset|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 27 mars 1984 }}<br/>{{Archives Priore|id=1lNIJcMLV4NhESNWC3zl0EKXL0MQrvm9R |auteur=A. Rousset|titre=Lettre adressée à P. Chateaureynaud le 27 mars 1984 }}<br/>{{Archives Priore|id=1AevG9toTPFeyBSgoNGYGApZylO9V5sWK |auteur=A. Rousset|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 10 avri 1984}}<br/>{{Archives Priore|id=1IVvgklL401AcOimoPARZX-mr2mihPSzT|auteur=R. Pautrizel|titre=Lettre adressée à A. Rousset le 19 avril 1984}}<br/>{{Archives Priore|id=1050_wwNh5acuRTC_HR0NHj9jmc6KYyv_ |auteur=A. Rousset|titre=Lettre adressée à G. Chavanes le 18 mai 1984}}<br/>{{Archives Priore|id=1EXMZYCxjB1209WVVPaynP8J9lbNURwFK|auteur=G. Savary|titre=Lettre adressée à R. Pautrizel le 21 mai 1984}}</ref>, sous l’impulsion de P. Madrelle, A. Rousset et G. Savary, apporte son soutien à l'équipe universitaire de la faculté des sciences de Bordeaux, formée par le Pr. Joussot-Dubien et tente de la faire collaborer avec la société Leroy-Somer. Le président du conseil régional, P. Madrelle, proposa<ref>{{Archives Priore|id=1Qbcsv2lwIWycfuk6Yl_kTwexXOTU-PeF|auteur=P. Madrelle|titre=Projet de protocole entre le Conseil régional et Mme Priore du 21 janvier 1985}}</ref> un protocole d'accord équitable entre la société Leroy-Somer, Mme Priore et l'équipe universitaire. Mais ce fût sans succès, en raison, d'une part des exigences financières de G. Chavanes vis-à-vis des universitaires, et d'autre part l'attitude hargneuse de MM. Chavanes et Ribeau. Leur mécontentement était en effet exacerbés par la publication du livre «  ''Dossier Priore''  » par J-M. Graille. Ce livre révélait certains faits historiques peu flatteurs pour eux. Or, Graille a obtenu, en partie, son information documentaire par l'intermédiaire du Pr. Pautrizel et de Mme Chateaureynaud, membres de l'équipe universitaire ! Cette prise de position navrante de MM. Chavanes et Ribeau a été évoquée explicitement par J. Chaban-Delmas<ref>{{Archives Priore|id=1UoqJREIGCXoLgb9a_JsIqxPDgYkM6han|auteur=J. Chaban-Delmas|titre=Lettre adressée à P. Chateaureynaud}}</ref> et par P. Madrelle<ref>{{Archives Priore|id=1fyQNa5km--YZ6rndPkkHH8SNVLAuZ2qu|auteur=P. Madrelle|titre=Lettre adressée à E. Bidault le 9 mars 1987}}</ref>.
 
En 1985 il semble que<ref>{{Archives Priore|id=13cZXHG2Xp3wm1yc190DsnPqKOzwnJ6XT|auteur=E. Bidault|titre=Lettre adressée à H. Curien le 16 janvier 1986}}</ref> la société Leroy-Somer ait voulu créer une nouvelle filiale: la S.C.R.I.P.T. au capital de {{unité|30|M.F.}} ({{unité|20|M.F.}} correspondent à la somme que G. Chavanes estime avoir été apportée en matériel par Leroy-Somer et {{unité|10|M.F.}} à trouver.) En réalité, rien ne s'est fait.