« Monnaie locale complémentaire/Contexte » : différence entre les versions

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L’association compte des citoyens et des prestataires : les membres adhèrent à une [http://monnaie-agnel.fr/la-charte/ charte des valeurs].
L’adhésion est payante : 15€ par an d’adhésion pour les citoyens consommateurs (5€ pour les bénéficiaires de minima sociaux et les jeunes), 50 € par an pour les commerçants , 150€ pour les associations ayant des salariés.
Au bout de presque 1 an d’existence, l’association compte environ 500 consommateurs et 100 commerçants qui respectent la charte de valeur. Cela a généré environ {{Unité|11 00011000|€}} de recettes en cotisations.
 
L’association démarche systématiquement les prestataires pour confirmer qu’ils adhèrent réellement à la charte. Les adhérents laissent un an pour affronter des défis listés par l’assol’association (mais choisis par le prestataire): politique de tri des déchets, plans de déplacement des salariés, respect des droits sociaux des salariés, etc.
Au bout d’un an, un bilan est effectué avec les adhérents de l’association et l’agrément peut être enlevé. L’évaluation est prévue pour être reconduite tous les deux ans.
 
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* communication
 
La gestion ne se fait pas uniquement par une asso : il y a aussi une SCIC qui s’est développée car la loi impose qu'un acteur de l'Economiel’Économie Sociale et Solidaire soit au pilotage.
 
=== Le principe du fonctionnement ===
Un citoyen qui achète de la MLC, donne des euros en échange d’agnel. Les € récoltés sont mis en banque au Crédit Coopératif (en lien étroit avec la NEF) sur un compte spécifique : l’assol’association ne peut pas toucher à cet argent, bloqué. Cela permet que si l’association est dissoute, les prestataires et citoyens pourront alors récupérer leurs fonds en €.
Une donnée importante, une taxe de 3% valorise l'achat de la MLC : un citoyen reçoit 103 agnels en donnant 100€, tandis qu'un commerçant qui apporte 100 agnels, reçoit 97 €.
 
L’assoL’association a fait imprimer des billets sécurisés avec filigranes, sur ses fonds propres. L’impression de 12000 billets (3000 billets de 1€, 3000 de 2€, 3000 de 5€, 1000 de 10€, 1000 de 20€, 1000 de 50€) pour une émission totale de {{Unité|104 000104000|€}} aura coûté {{Unité|2 0002000|€}}. Le choix a été fait d’émettre des billets avec filigrane et système pour non voyants. Il y a une certaine liberté dans ces choix, mais il y a une validation par l’ACPR ([[:w:Autorité de contrôle prudentiel et de résolution|Autorité de contrôle prudentiel et de résolution]], organisme qui dépend de la Banque de France). Ces billets sont officiellement désignés comme étant des "billets-coupons" et ont grosso modo le même statut que les chèques restaurant et les chèques cadeaux.
L'émission d'une monnaie électronique est plus compliquée, car il faut un agrément. La procédure est plus simple avec des billets uniquement en papier.
 
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Plusieurs moyens pour les prestataires de dépenser leurs agnels accumulés :
* il incombe à l’assol’association de développer des filières : un cafetier peut être mis en relation avec un brasseur pour acheter des bière locales/artisanales/éthiques, lui-même peut être mis en contact avec des agriculteurs, etc. La chaîne est à créer.
* le chef d’entreprise est un consommateur, il peut transférer des euros en agnels et vice-versa. Il est ainsi lui-même bureau de change.
* si les employés sont d’accord, ils peuvent recevoir une partie de leur salaire en agnels (la loi le stipule explicitement).
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L'association a une salariée à temps partiel, en Service Civique, pour un volume de 24h/semaine et un coût de 40 k€/an.
Les recettes de l'association comportent la vente de produits dérivés (tshirtt-shirt en coton durable, etc, en lien avec Artisans du monde) mais cela reste marginal. Un financement participatif est lui aussi marginale. Plus important, les membres effectuent des prestations de sensibilisation et d'information.
La conjoncture a été favorable, avec un budget du ministère de la jeunesse en hausse de 30% : le développement des services civiques est accompagné d'une formation civique et citoyenne obligatoire. L'association fait partie des opérateurs qui dispensent cette formation, les revenus générés en tant que prestataire de formation s'élèvent à 700 à 800 € / mois.
 
En plus l'assoassociation a reçu des subventions, de la ville de Rouen (2 k€), la fondation Macif. Le Grand Rouen a financé l’étude de faisabilité sur 3 ans. L'assoassociation s'est engagée à ce qu'au bout de 3 ans elle soit entièrement autonome financièrement (contrairement à Toulouse où sa MLC est financée par les subventions).
La région, sous l'ancienne mandature, a octroyé une subvention ARES (aide régiorégionale écoéconomique socsociale et solsolidaire) d'environ 20 k€ (13 pour le fonctionnement, 6 pour l'investissement).
Tout récemment, la nouvelle mandature de la région, par la voix du président Hervé Morin à l'occasion d'une journée sur l’ESS, a annoncé la création d’une monnaie locale régionale au 01/01/2018.
L'agnel à Rouen et le grain au Havre sont les deux seules monnaies (si on excepte la Normaille en gestation à Caen et l'existence de collectifs dans quelques villes telles que Bernay) pré-existantes à cette future monnaie régionale, elle s’appuiera sur celles ci pour se développer.