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Le monde ne peut ignorer l'apparition, dans le spectre de l'imaginaire créé, des formes inventées par les studios Ghibli de Tokyo, sous la responsabilité cinématographique du réalisateur Hayao Miyazaki, auteur du ''Voyage de Chihiro'', de ''Princesse Mononoké'', de ''Mon voisin Totoro'' ou encore du ''Château ambulant''. Ces animés originaux se sont imposés comme la seule vraie alternative face aux longs métrages américains.
"Quand un enfant fait une belle rencontre dans son imaginaire, on ne devrait jamais lui dire que ça n'existe pas; même s'il est sûr qu'aucun professeur, aucun parent ne peut être aussi merveilleux, il faut lui répondre que si, mais qu'il ne les a pas encore rencontrés." Déclare Hayao Miyazaki, à la frontière entre création artistique et responsabilité pédagogique. Ces oeuvresœuvres permettent de mettre à l'honneur des valeurs aujourd'hui méprisés comme la préservation de la nature, l'amour, l'amitié, la justice.
 
== Une beauté souillée ==
 
 
"Si l'on détruisait la Nature, on perdrait la dernière fondation de l'esprit japonais", affirme Hayao MIYAZAKI. En shintoïste convaincu, le cinéaste tient à mettre en relief dans son oeuvreœuvre le préoccupant état actuel de l'environnement. Cette notion de sensibilité écologique (sans la dimension politique qui lui est couramment associée) n'est certes pas inédite, mais le traitement que lui réserve Miyazaki lui donne une dimension nouvelle, puissante et fédératrice. Avec sa "patte" toute particulière, mélange étonnant et détonnant de sophistication et de simplicité, le graphisme rond, enfantin et plaisant de ses films capte immédiatement l'attention du spectateur, également séduit par les partitions musicales tour à tour charmantes épiques, inquiétant et enchanteresses de Joe Hisaishi, compositeur ami du réalisateur.
l'originalité du traitement réside aussi dans l'extraordinaire talent de conteur du MaitreMaître qui, outre des récits bien ficelés, soutenus par une narration fluide, une mise en scène alerte et un rythme parfaitement calibré, présente des personnages forts, à jamais inscrits dans l'imaginaire collectif japonais et qui s'insinuent progressivement dans le nôtre. La détermination aveugle et désespérée de Nausicaä, la joie de vivre de Mei et Satsuki, le courage et la pugnacité admirables d'Ashitaka marquent durablement les esprit, et l'identification immédiate nous permet d'adhérer sans peine à leur cause, à savoir la préservation et le respect constants de l'environnement.
 
== Représenter la Nature ==
 
Hayao MIYAZAKI envisage une préservation et une défense de l'environnement de manière naturelle, à juste titre lorsque l'on a connaissance des dangers qui le menacent, mais sans la connotation écologique communément associé. Un désengagement fruit d'une volonté de ne pas être absorbé par tel ou tel bord politique, dans le but de rester neutre sans que son oeuvreœuvre puisse être volontairement taxée "d'écologiste", avec les nuances et rattachements idéologiques que cela . "Depuis la sorti de Nausicaä de la Vallée du Vent en 1984, puis Mon voisin Totoro en 1988, on m'a collé l'étiquette d'écologiste, affirme le cinéaste. Or, je ne le suis pas du tout. Mon militantisme pour l'écologie se résume à peu de choses, car je fume du tabac sans retenue et roule à tombeaux ouverts dans des voitures de sport. L'appartenance à un mouvement aussi noble soit-il me rebute. Mais je crois que la nature reprendra le dessus sur l'homme, quoi qu'il arrive. Hayao miyazaki a porté un intérêt tardif à la nature.
Si Nausicaä de la Vallée du Vent et Princesse Mononoké sont plus à même d'argumenter le conflit opposant directement l'être humain à l'environnement, Mon voisin Totoro illustre pour sa part de manière évidente la représentation de la nature dans sa globalité. Aucun aspect n'est négligé dans l'oeuvrel’œuvre de Miyazaki pour figurer de manière la plus réaliste possible les différents éléments constitutifs de l'environnement: dans ces paysages frais et légers, arbres majestueux se dressent fièrement, herbes sauvages pullulent, l'eau et d'une pureté et d'une clarté inégalées...Cette minutie pour chaque détail est le fruit d'une longue observation des éléments végétaux et animaux au sein de l'équipe artistique du film. Ce souci d'une documentation et d'une étude poussées en amont se ressent dans le résultat final. Cela a "l'air vrai", et crédibilise l'univers dans lequel évoluent les protagonistes, qui basculeront pourtant peu à peu dans une dimension fantastique. Ainsi c'est précisément les moindres détails qui peuvent paraître anodins au commun des mortels, ceux dont nous sommes si coutumiers qu'on les oublie volontiers, qu'il s'est agi de retranscrire à l'écran. Nous touchons là au principe-même de l'art de l'animation. Cette re-présentation se traduit aussi dans une gestion subtile des couleurs, des teintes et des nuances, avec un travail extrêmement élaboré sur la lumière.
 
== Les différentes facettes de l'adulte miyazakien ==
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== Destruction et préservation de la Nature ==
 
Nous pouvons nous pencher plus largement sur les deux aspects majeurs hautement contradictoires quant à l'attitude adoptée vis-à-vis de la Nature dans la filmographie d'Hayao miyazaki. En opérant une nette distinction entre d'une part les personnages mettant tout en oeuvreœuvre pour détruire à petit feu l'environnement, et d'autre part ceux tentant de rétablir la Nature sous sa forme initiale, ou essayant du moins de sauvegarder autant que possible son fragile équilibre.
Commençons donc par un état des lieux des personnages opposés à la sauvegarde de la Nature : Ces êtres humains malfaisants détruisent sciemment. ElaborantÉlaborant des plans machiavéliques, leurs actes barbares sont de fat le fruit d'une volonté farouche. Ils s'opposent dès lors instantanément aux individus qui préservent la Nature, ceux-ci n'agissant que par la force des choses, en contre réaction à ceux qui détruisent. Chaque clan dépend de l'autre, mais les dévastateurs sont clairement à la source du conflit.
Il s'agit d'organisations militaires ou de groupuscules lancés malgré eux dans une guerre sans merci. D'un côté les troupes tolmèques avec à leur tête Kushana et, de l'autre, les rescapés rancuniers de Pejite dans Nausicaä.
 
Sous cette accroche volontairement provocatrice se cache pourtant une triste réalité. Dans les divers longs métrages d'Hayao MIYAZAKI la plupart des adultes ont pour but de réduire à néant les merveilles de la Nature en usant de méthodes similaires, comme si une solution ultime avait été trouvée une fois pour toutes pour appliquer la solution finale sur les différents organismes vivants qui composent l'environnement. Ainsi dans Nausicaä comme dans Princesse Mononoké, c'est le pouvoir des armes qui régit la folie aveugle de l'homme.
Dans Princesse mononoké, le pouvoir des armes s'illustre plus spécifiquement dans la séquence 29: Eboshi, bien décidée à en finir, ajuste son arquebuse et tire au niveau du cou du Dieu-Cerf. D'abord seulement touché en surface celui-ci se reprend rapidement, puis continue de faire son oeuvreœuvre en abrégeant les souffrances d'Okkoto et de Moro. Mais la nuit arrive et sa transformation commence à survenir...Eboshi ne perd pas un instant, arrive près de lui et tire: cette fois elle atteint son but, le cou explose, la tête est détachée du corps et la métamorphose s'achève. Ce second coup de feu est brutal et définitif. Un instant pourtant l'on a cru à une possible reddition: Ashitaka a détourné la trajectoire de l'arme et le Dieu-Cerf a fait pousser des plantes sur le bois de l'arquebuse, mais la détermination d'Eboshi allait au-delà de cet appel à la paix. Dans cette scène, plus que jamais, le cinéaste montre la puissance sans égal d'une arme, et l'aspect irrévocable qu'il y a dans le fait de s'en servir.`
La destruction dans l'oeuvrel’œuvre d'Hayao Miyasaki n'est jamais un acte gratuit en soi. Elle résulte d'une volonté de mener à bien un projet pour des fins personnelles; comme la domination de l'environnement.
 
Pour autant, le cinéaste reste persuadé d'une cohabitation sereine entre l'être humain et l'environnement, malgré les nombreux dangers et obstacles auxquels ont dû faire face les protagonistes. L'état général des événements a plus d'une fois été critique et le comportement de Kushana et des troupes tolmèques plus globalement laisse perplexe: leur destruction méthodique et systématique des éléments d'une nature pervertie par leurs propres ancêtres reste un argument irrecevable.
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== Des rapports Humains simples ==
 
Les rapports humains simples ,qui sont l'objet d'un soin tout particulier dans les trois oeuvresœuvres de Miyazaki (Mon voisin Totoro, PricessePrincesse Mononoké et Nausicaä) aussi bien dans la mise en scène que dans le traitement émotionnel, montre combien la franchise, le dialogue et l'ouverture vers l'Autre, aussi bien dans le cercle familial que sociétal; mène vers une vraie cohésion, saine et dénuée de sentiments haineux. De cette manière, l'on peut en partie expliquer l'asociabilité de Kushana et Dame Eboshi, que l'égoïsme, l'ambition personnelle et les remords aveuglent au point de nourrir des sentiments haineux envers les siens...et la Nature.
 
 
 
Pour conclure, Le cinéaste fait donc, à son modeste niveau, un état des lieux des forces en présence, avec toute la violence et l'absence de pitié dans lesquelles elles interagissent, tout en se nourrissant l'une et l'autre des armes respectives du camp adverse : l'homme recquiertrecoure au feu, élément naturel s'il en est, dans Nausicaä ; la Nature étouffe les hommes dans meurs propres habitations dans Princesse Mononoké.
MIYAZAKI constate en outre que la poignée d'êtres humains bien décidés à détruire l'environnement n'a aucune attitude empirique, préférant au contraire se baser sur de fumeuse et funestes théories, sans tirer de quelconques leçons du passé...
L'optimisme contrarié du réalisateur reste néanmoins flagrant dans le dénouement de Nausicaä comme dans celui de Princesse Mononoké: il reste en effet farouchement persuadé d'une possible cohabitation, saine et sereine entre l'être humain et l'environnement, malgré les nombreux dangers et obstacles auxquels ont dû faire face les protagonistes de ses films. L'espoir, aussi mince soit-il, subsiste bel et bien, et lorsque l'humanité dans sa globalité aura pleinement conscience de l'héritage qu'il doit à la Nature, les inépuisables ressources de régénération dont celle-ci regorge ne cesseront pas de l'étonner.
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== Fiche techniques de Nausicaä de la ValléVallée du Vent : ==
 
Année de production : 1984
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Produit par : Studio Top Craft
Producteur éxécutifexécutif : Isao TAKAHATA
 
Producteurs : Yasuyoshi TOKUMA et Michitaka KONDO
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Synopsis :
Nausicaä est la jeune princesse de la vallévallée du vent, un petit royaume qui se veut le plus écologiste possible. La jeune fille, aussi intrépide qu’amoureuse de la vie sous toutes ses formes, va essayer de percer le mystère du « Fukai », une immense forêt toxique. Cette forêt millénaire, qui s’étend de plus en plus, est peuplée d’insectes géants, dont les terribles Ômus, qui menacent l’existence même de la race humaine. Mais l’arrivée brutal de Kushana, la princesse des Tolmèques, va précipiter les choses : elle veut brûler définitivement toute la forêt, et possède pour cela un terrible allié : un dieu-guerrier encore en sommeil…
 
Personnages Principaux
 
Habitants de la ValléVallée :
Princesse Nausicaä
Maître Yupa