« Les Stoïciens : Épictète Le poignard à la main » : différence entre les versions

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===Ils disent : Le pire est à craindre.===
 
{{bleuBlocCitation|Il répond :
 
Quand je suis embarqué, et que je ne vois plus que le ciel et la mer, cette vaste étendue d'eau qui m'environne m'effraie, comme si, en faisant naufrage, je devais l'avaler tout entière, et je ne pense pas qu'il ne faut que trois mesures d'eau pour me noyer. De même, dans un tremblement de terre, je m'imagine que la ville entière va me tomber sur le corps, et je ne pense pas qu'une tuile suffit pour me casser la tête. Ah ! malheureux esclave de l'opinion !}}
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{{bleuBlocCitation|Tu ne peux être ni un Hercule, ni un Thésée, pour purger la terre de monstres, mais tu peux les imiter en te purgeant toi-même des monstres qui sont en toi. Tu as au dedans de toi le sanglier, le lion, l'hydre ; dompte-les. Au lieu de dompter Procuste et Sciron, dompte la douleur, la crainte, la cupidité, l'envie, la malignité, l'avarice, la mollesse et l'intempérance. Le seul moyen de dompter ces monstres, c'est de n'avoir que les dieux seuls en vue, c'est de leur être attaché, de leur être dévoué, et de n'obéir qu'à leurs ordres. Procuste, dans la mythologie grecque, était un brigand, mais pas du genre de Robin des Bois : il avait en effet pour habitude de capturer des voyageurs, de les attacher sur un de ses deux lits, les grands sur le petit lit, et inversement. Ensuite, il coupait les membres qui dépassaient pour les gens trop grands, ou bien il étirait ceux des trop petits, pour les ajuster à la dimension du lit. Sciron avait coutume de s'asseoir sur un rocher et d'obliger les voyageurs qui passaient par là à lui laver les pieds. Pendant qu'ils vaquaient à cette humiliante besogne, d'un coup de pied, il les précipitait du haut du rocher dans la mer, où une tortue géante les guettait pour les dévorer. Thésée les vainquit.}}
*Comprendre : La virilité n’est pas là où on croit.
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{{bleuBlocCitation|Tu vois jouer ensemble ces petits chiens ; ils se caressent, ils s'accolent, ils se flattent, ils te paraissent bons amis. Jette un petit os au milieu d'eux, et tu verras. Telle est l'amitié des frères, et celle des pères et des enfants. Qu'ils aient à se disputer une terre, un champ, une maîtresse, il n'y a plus ni père, ni frère, ni enfant. Manuel, 55}}
 
*Comprendre : Il n'y a rien au monde à quoi tout animal soit si attaché qu'à son propre intérêt. Tout ce qui le prive de ce qui lui est utile, soit père, frère, fils, ami, tout lui est insupportable, car il n'aime que son intérêt, qui lui tient lieu de père, de frère, de fils, d'ami, de parent, de patrie