« Les Stoïciens : Épictète Le poignard à la main » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 289 :
===Ils disent : Je veux d’autres parents!===
 
{{bleuBlocCitation|Il répond :
 
Celui-ci est mon père ? Je dois prendre soin de lui, lui céder en tout, supporter ses injures, ses coups. « Mais, c’est un mauvais père ! » Eh bien, la nature ne t’a pa-spas fixé pour rôle de vivre avec un bon père, mais avec un père. « Mon frère me fait du tort ! » Alors garde, vis-à-vis de lui, le poste qui est le tien et ne te demande pas comment il se conduit, mais comment, toi, tu dois te conduire pour suivre, dans tes choix, ce qu’enjoint la nature. Personne ne te fera de mal, à moins que tu n’y consentes ; le mal ne viendra que lorsque tu jugeras qu’on te fait du mal. De la même façon, examine ce que doivent être tes relations avec tes voisins, tes concitoyens, le gouverneur de ta province, et tu sauras quelle conduite adopter à l’égard de chacun d’eux.}}
 
* Comprendre : Vies sociale et familiale supposent la mise à distance de certains penchants, appelés aussi impulsions. On ne doit pas remettre en cause l’ordre de la nature. Mon père est mon père selon la loi naturelle de la reproduction et la règle sociale du mariage. Le bon et le mal n’appartiennent pas à la nature qui est aveugle et ne se pose pas la question du sens de ce que je fais ou supporte. La question du mal et du bien c’est moi qui l’introduit en jugeant que l’on me fait du mal. La nature suit un ordre harmonieux. Ne connaissant pas toutes les raisons qui conduisent mon père à être méchant avec moi, j’appelle cela « le mal », mot qui sert surtout à souligner ma méconnaissance des causes .La nature est une et j’en fais partie. C’est cette appartenance à la nature qui m’impose d’être ce qu’elle m’enjoint d’être.
[[File:Homme du désir.jpg|thumb|encre et peinture Dessin]]
'''Si la connaissance de moi-même est difficile, c’est encore pire pour celle d’autrui.