« Les Stoïciens : Épictète Le poignard à la main » : différence entre les versions

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On confond souvent volonté et caprice.
 
{{bleuBlocCitation|Il répond : « Pendant un voyage en bateau, si le navire jette l’ancre et que tu mettes pied à terre pour aller chercher de l’eau, tu ramasseras en chemin, ici un bigorneau, là un petit bulbe de plante, mais il te faut concentrer ta pensée sur le navire, te retourner sans cesse au cas où le pilote appelle ; s’il appelle, il faut tout planter là, de peur d’être jeté à fond de cale et ligoté comme du bétail. C’est pareil dans la vie ; si, en guise de bigorneau, on te donne une petite femme ou un esclave, il n’y a pas de mal à cela ; mais quand le pilote t’appelle, cours vers le navire et laisse tout sans te retourner.
Et si, en plus, tu n’es plus tout jeune, reste à proximité du navire de peur de manquer l’appel. » |auteur=VII}}
 
* Comprendre : il faut obéir à l’appel, ne pas le manquer… C’est quoi cet appel ? Epictète le compare à un capitaine. C’est ce qui nous dirige.
{{bleu|Il répond : « Pendant un voyage en bateau, si le navire jette l’ancre et que tu mettes pied à terre pour aller chercher de l’eau, tu ramasseras en chemin, ici un bigorneau, là un petit bulbe de plante, mais il te faut concentrer ta pensée sur le navire, te retourner sans cesse au cas où le pilote appelle ; s’il appelle, il faut tout planter là, de peur d’être jeté à fond de cale et ligoté comme du bétail. C’est pareil dans la vie ; si, en guise de bigorneau, on te donne une petite femme ou un esclave, il n’y a pas de mal à cela ; mais quand le pilote t’appelle, cours vers le navire et laisse tout sans te retourner.
Et si, en plus, tu n’es plus tout jeune, reste à proximité du navire de peur de manquer l’appel. » VII}}
 
*Comprendre : il faut obéir à l’appel, ne pas le manquer… C’est quoi cet appel ? Epictète le compare à un capitaine. C’est ce qui nous dirige.
On ne joue pas avec ce qui nous mène, à savoir les lois de la nature. Pas d’autre choix que de tenir ensemble « appel » et ma volonté. Je ne suis pas une pièce détachée. J’appartiens au tout qu’est la nature ou Raison universelle. Elle voit pour moi ce que je ne vois pas toujours. C’est cela l’appel.
 
Ma volonté n’est pas absolument libre. Si je n’en fais qu’à ma tête, si je n’écoute que moi, on va, soit m’abandonner, soit me mettre en fond de cale, on va me mettre à l’écart du groupe car je représente une menace pour l’ordre.
 
Vouloir ne signifie pas suivre son bon plaisir mais obéir aux lois de la nature c’est-à-dire de la raison, et savoir où est l’îlot qui me permet d’intervenir, aux côtés de la nécessité. Il faut savoir choisir : la raison vaut plus que toutes les raisons que je peux invoquer pour me faire plaisir. Notons au passage que posséder un bigorneau est tout autant important que posséder femme ou esclave… ironie d’Epictète…d’Épictète….
 
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===Ils disent : Il se moque de moi !===