« Les Stoïciens : Épictète Le poignard à la main » : différence entre les versions

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Souvent on confond ce qui obéit à des lois nécessaires (qui ne peuvent pas être autrement) et ma paresse qui consiste à me laisser guider par les circonstances…niant ainsi la liberté de choix.
 
{{bleuBlocCitation|Il répond : En toutes choses, il faut faire ce qui dépend de soi, et du reste être ferme et tranquille. Je suis obligé de m'embarquer ; que dois-je donc faire ? Bien choisir le vaisseau, le pilote, les matelots, la saison, le jour, le vent, voilà tout ce qui dépend de moi. Dès que je suis en pleine mer, il survient une grosse tempête ; ce n'est plus là mon affaire, c'est l'affaire du pilote. Le vaisseau coule à fond, que dois-je faire ? Je fais ce qui dépend de moi, je ne criaille point, je ne me tourmente point. Je sais que tout ce qui est né doit mourir, c'est la loi générale ; il faut donc que je meure. Je ne suis pas l'éternité ; je suis un homme, une partie du tout, comme une heure est une partie du jour. Une heure vient et elle passe ; je viens et je passe aussi : la manière de passer est indifférente ; que ce soit par la fièvre ou par l'eau, ...}}
 
*Comprendre : Pour éviter de désirer ce qui ne convient pas il faut connaître la nature et ses lois. Pour expliquer cela EpictèteÉpictète définit la nature comme obéissant à des lois nécessaires et incontournables. Je suis, par exemple, obligé de partir en voyage. Je n’ai à me préoccuper que du choix du bateau, sa conduite ne dépendant pas de moi. Je suis en effet passager pas pilote. Or être passager ce n’est pas conduire. EtreÊtre passager suppose un certain nombre de lois humaines qui font que l’on distingue le passager du pilote. De même, La tempête c’est l’imprévisible mais elle obéit à des lois de la nature. Inutile de craindre la tempête car de toute façon cela n’y changera rien. De même la mort n’est pas à redouter puisqu’elle appartient à l’ordre de la nature aussi comme la montre suit les lois mécaniques du mouvement. La craindre c’est se mettre en dehors de la nature, comme si l’homme avait un statut à part. Cette crainte manifesterait plutôt son orgueil, sa démesure. De plus la crainte entrave l’action…et entretient la crainte. Et enfin, ce sont des images que nous regrettons, des représentations, car nous ignorons tout du réel.
'''''Cela ne veut pas dire que je dois subir cette nécessité de la loi. Il me reste une marge pour agir. Ma volonté a une place aux côtés de la nécessité. Mais je ne dois jamais perdre de vue que j’appartiens à la nature et à ses lois.'''''