« Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex » : différence entre les versions

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== OPL Focaflex (1er modèle) ==
Présenté en 1958, ilce premier Focaflex est appelé Focaflex « classique » ou « standard » après 1961
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<!-- Général -->
| type d'appareil = reflex 24 x 36 à obturateur central et objectif non interchangeable
| pays de fabrication = France
| disponibilité = 1959-1962 (années de production)
| prix = en 1960 : de 480,00 FF (tarif Grenier-Natkin)<ref name=" Catalogue Grenier-Natkin, 1960, p. 98">Catalogue Grenier-Natkin, 1960, p. 98 sur http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1312293231.jpg&id_catalogue=11310&nom=Grenier-Natkin&annee=1960&page=98</ref> à 605,60 FF (prix conseillé par le fabricant)
 
| format de film = 135
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| compteur de vues = dégressif ; blocage de l’armement en fin de course (chiffre 0)
| mise en marche = instantanée (aucune électronique)
| particularités = viseur reflex sans dépoli ni lentille de Fresnel ; viseur obstrué après déclenchement (réarmer pour rétablir la visée) ; armement bloqué en fin de compteur (tourner le compteur pour le débloquer) ; objectif inamovible
 
<!-- Optique -->
| objectifs = Oplar-Color puis Oplex-Color 1/2,8 f = 50 mm à 4 lentilles (type Tessar) traitées anti-refletreflets
| monture des objectifs = objectif fixe ; monture avant à emboîtement, diamètre 42 mm
| présélection du diaphragme = oui (visée à pleine ouverture)
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<!-- Mise au point -->
| manuelle = de l'infini à 1 m par déplacement de la lentille frontale (petit levier à main gauche), contrôlée par télémètre à coïncidence de lignes au centre du viseur ; bague de mise au point graduée en mètres + échelle de profondeur de champ
| autofocus = non
| stabilisation = non
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<!-- Obturateur -->
| type = central à iris (5 pales), dans l’objectif
| fabricant ou marque = [[Photographie/Fabricants/Atom|ATOMS]]
| vitesse minimale (s) = 1
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| retardement (s) = 10
| déclencheur = large poussoir noyé dans le capot avec filetage central pour déclencheur souple
| expositions multiples = bouton de débrayage sous le boîtier servant normalement au rembobinage : ce bouton enfoncé, on peut armer l'obturateur sans entraîner le film
 
<!-- Exposition -->
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== Commentaires ==
 
L’idée de ce reflex au design étonnant a germé sous l’Occupation parallèlement à l’étude des premiers Foca télémétriques. Les reflex mono-objectifs de petit format étaient alors une invention récente, principalement allemande (marque [[Exakta]]), encore handicapée dans les scènes d’action par un mode de visée par le dessus, avec inversion latérale de l’image. Ce n’est qu’après la guerre que sont apparus les premiers modèles à visée entièrement redressée : Alpa Prisma Reflex, Contax S, Rectaflex, Exakta Varex. A quelques variantes près, la solution la plus largement adoptée est basée sur trois réflexions à l’intérieur d’un prisme tronqué en toit (pentaèdre), entre le dépoli et l’oculaire. Celle retenue sur le Focaflex est différente. Se passant de dépoli, elle fait intervenir un miroir semi-transparent puis un miroir convergent et deux réflexions à l’intérieur d’un petit prisme en toit incliné à 45° (tétraèdre). Si le concept est simple, sa réalisation a mis une quinzaine d’années à se concrétiser. Une des difficultés à surmonter, non des moindres, était le mécanisme d’obturation. Présenté à la [[Photokina]] de 1958 en même temps que son compatriote le [[Photographie/Fabricants/Royer/Savoyflex III|Savoyflex automatique]], le Focaflex apparaît dans les catalogues fin 1959, quelques mois avant l’ouverture totale à la concurrence des marchés ouest-européens de la photographie.
 
'''Système de visée''' : au lieu du classique verre dépoli intervient un miroir concave placé en dessous du miroir escamotable, qui est ici semi-transparent et incliné vers le bas (à 45°). L'image se forme au voisinage immédiat du miroir concave sur lequel elle se réfléchit, ce qui réalise l’une des trois réflexions dévolues au prisme redresseur des reflex conventionnels. Un petit prisme en toit entièrement logé sous le capot complète le dispositif pour redresser latéralement l’image et la diriger vers l’oculaire. La réduction du volume occupé par le prisme résulte de l’éloignement de l'image et de la convergence du miroir supplémentaire. L'absence de dépoli compense en partie la perte de luminosité due à l'emploi d'un miroir semi-transparent.
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'''Objectif''' : l’Oplar Color f /2,8 à 4 lentilles du Focaflex, intermédiaire entre le Neoplar f/2,8 des Focasport I et l’Oplar f/2,8 des Foca PF et U, est analogue à celui qui équipe le Focasport II (à une légère différence de focale près) mais avec une mise au point par déplacement de la seule lentille frontale qui en altère un peu les performances aux courtes distances. Il est remplacé courant 1962 par l’Oplex Color, pratiquement identique (nouveaux verres<ref> Bernard Vial, Prestige de la photographie, 1980 : http://www.foca-collection.fr/pages_prestige/prestige_photo8.html</ref> ? traitement antireflets différents<ref>Site de Gilles Delahaye, à propos des objectifs du Focaflex II : http://www.foca-collection.fr/ Foca-collection.fr</ref> ?).
 
'''Concurrence''' : « premier des reflex 24x36 français » à en croire la publicité de l’époque, le Focaflex était talonné en 1960 par les [[Photographie/Fabricants/Royer/Savoyflex I|Savoyflex I]], II et III sortis quelques mois plus tôt. Avec leurs compléments optiques et une option automatique (modèle III), ces derniers ne manquaient pas d’atouts pour séduire l’amateur qui, tant que la concurrence allemande et japonaise restait contenue, pouvait pardonner quelques faiblesses techniques (longue course du déclenchement, principalement). Un grand magasin parisien tel que Grenier-Natkin proposait ces nouveautés dans la même gamme de prix que les Foca télémétriques à objectifs interchangeables : 480 FF pour le Focaflex, 500 FF, 555 FF et 830 FF pour les Savoyflex I, II et III<ref name=" Catalogue Grenier-Natkin, 1960, p. 98">Catalogue Grenier-Natkin, 1960, p. 98 sur http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1312293231.jpg&id_catalogue=11310&nom=Grenier-Natkin&annee=1960&page=98</ref>, contre 550 FF pour un Foca PF3L avec Oplar f/2,8, et 810 FF pour un Foca UR avec Oplarex f/1,9<ref> Catalogue Grenier-Natkin, 1960, p. 46 sur http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1312293156.jpg&id_catalogue=11258&nom=Grenier-Natkin&annee=1960&page=46</ref>. Ces prix étaient loin d’être modiques quand on sait que le salaire minimum légal (SMIG) était alors de 220 FF par mois<ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Salaire_minimum_interprofessionnel_de_croissance</ref>. Mais les autres reflex vendus par cette même maison, tous allemands ou suisses, à objectifs interchangeables et d’excellente réputation, affichaient des tarifs autrement plus élevés : de 750 FF ([[Photographie/Fabricants/Ihagee/Ihagee Exa II|Exa II]])<ref>Catalogue Grenier-Natkin, 1960, p. 19 : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1312293089.jpg&id_catalogue=11231&nom=Grenier-Natkin&annee=1960&page=19
</ref> à 3046,50 FF ([[Photographie/Fabricants/Zeiss Ikon/Zeiss Ikon Contarex|Contarex]], importation contingentée à 10 exemplaires !)<ref> Catalogue Grenier-Natkin, 1960, p. 112 : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1312293309.jpg&id_catalogue=11324&nom=Grenier-Natkin&annee=1960&page=112</ref>.