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== Commentaires ==
Aux caractéristiques du [[Photographie/Fabricants/Royer/Savoyflex II|Savoyflex II]], le Savoyflex III ajoute une cellule photoélectrique couplée permettant un réglage automatique du diaphragme.
 
'''Cellule photoélectrique'''. Il s’agit d’une cellule au sélénium de marque Westinghouse<ref>D’après la notice de l’appareil et diverses publicités de l’époque.</ref>. On sait que des liens existaient entre Westinghouse et Schneider, le principal actionnaire de la SOM-Berthiot.<ref>Le groupe Schneider, qui contrôlait la SOM depuis 1913, a produit des équipements électriques sous licence Westinghouse au sein de deux filiales conjointes, ''Le Matériel Electrique Westinghouse-Schneider'', créée en 1929, et ''Framatome'', née la même année que le Savoyflex III.</ref>. Est-ce la raison de ce choix ? La cellule est associée à un galvanomètre mécaniquement asservi au réglage des vitesses. L’ensemble constitue un posemètre dont le cadran est visible du dessus sur le devant à droite de l'objectif (pour le photographe). L’aiguille indique le diaphragme déterminé par l'éclairement de la cellule pour la vitesse sélectionnée. La prise en compte de la sensibilité de la pellicule se fait au moyen d’un jeu de grilles atténuatrices à insérer devant la cellule, dont la pleine sensibilité (sans grille) correspond à 200 ASA.
Aux caractéristiques du [[Photographie/Fabricants/Royer/Savoyflex II|Savoyflex II]], le Savoyflex III ajoute une cellule photoélectrique couplée permettant un réglage automatique du diaphragme.
 
'''Sélecteur automatique de diaphragme'''. La paternité de l’invention est attribuée à Alphonse Martin<ref name=''PONT, Patrice-Hervé''>PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.</ref>, connu aussi pour un système de mise au point automatique<ref>Cf. article [[Photographie/Appareils/Systèmes de mise au point|Systèmes de mise au point]].</ref>. Breveté en 1939 et perfectionné après guerre, le dispositif a été inauguré en 1957 sur une caméra 8 mm, l’Automatique LD8 des Ets Pierre Lévèque<ref>Fiche détaillée de la caméra LD8 Eldématic, Catalogue des collections de la Cinémathèque française https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/camera-film-double-8-mmap-97-1944.html</ref>. Son adaptation à un appareil photographique a nécessité l’intégration du paramètre « vitesse », faisant du Savoyflex III ce qui est souvent présenté comme l’un des tout premiers reflex automatiques mais aussi l’un des moins fiables<ref name=''PONT, Patrice-Hervé''>PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.</ref>. La nouveauté a été présentée à la Photokina de 1958 aux côtés du [[Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex|Focaflex]].
'''Cellule photoélectrique'''. La cellule au sélénium est une production Westinghouse. La prise en compte de la sensibilité de la pellicule se fait par atténuation de l'éclairement de la cellule au moyen d’un jeu de grilles s'insérant devant celle-ci. La pleine sensibilité correspond aux pellicules de 200 ASA. Une aiguille visible dans un petit cadran gradué à droite de l'objectif (vu du photographe) indique le diaphragme déterminé par l'éclairement de la cellule pour la vitesse sélectionnée.
 
'''Sélecteur automatique de diaphragme'''. La paternité de l’invention est attribuée à Alphonse Martin<ref name=''PONT, Patrice-Hervé''>PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.</ref>. Breveté en 1939 et perfectionné après guerre, le dispositif a été inauguré en 1957 sur une caméra 8 mm, l’Automatique LD8 des Ets Pierre Lévèque<ref>Fiche détaillée de la caméra LD8 Eldématic, Catalogue des collections de la Cinémathèque française https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/camera-film-double-8-mmap-97-1944.html</ref>. Son adaptation à un appareil photographique a nécessité l’intégration du paramètre « vitesse », faisant du Savoyflex III ce qui est souvent présenté comme l’un des tout premiers reflex automatiques mais aussi l’un des moins fiables<ref name=''PONT, Patrice-Hervé''>PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.</ref>.
 
'''Fonctionnement en mode automatique'''. Pour ce faire, l'index de la bague des diaphragmes doit être placé devant le repère A et la vitesse, choisie entre de 1/30 à 1/500 s (chiffres gravés en rouge). Le réglage du diaphragme est commandé par l'enfoncement du bouton de déclenchement, juste avant (1/10 s) que celui-ci se produise. Si l'éclairement est insuffisant ou excessif, le déclenchement se bloque. On peut anticiper ce blocage en vérifiant au préalable que l'aiguille du posemètre ne se trouve pas dans l'une des deux plages noires extérieures aux limites de l'échelle des diaphragmes accessibles (de 2,8 à 22) et au besoin, diminuer ou augmenter la vitesse en conséquence.
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'''Griffe porte-accessoire'''. Une griffe porte-accessoire est montée en série sur la version IIIE (1962-1963). En son absence, le flash se fixe sur l’écrou de pied.
 
'''Filiations'''. « La voie semée d’embûches de l’automatisme mécanique<ref>Selon PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.</ref> » a-t-elle été ouverte par le Savoyflex III ? En réalité, l’idéeL’idée était dans l’air depuis plusieurs années et les fabricants d'alors ne manquaient pas d'imagination. Dans le domaine des caméras amateur, outre l’Eldématic, on peut citer la [[Photographie/Fabricants/SEM|SEM]] Véronic (1960)<ref>http://www.vintagecameras.fr/sem/sem-veronic</ref> et les objectifs à diaphragme automatique Servo Cinor développés par la [[Photographie/Fabricants/Som-Berthiot|SOM Berthiot]]<ref> https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/objectif-de-camera-8-mmap-97-1945.html</ref>. Si émulation il y a eu, elle est à rechercher du côté des concurrents du Savoyflex III qu'ont été les [[Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex Automatic|Focaflex Automatic]] (1960), [[Photographie/Fabricants/Voigtländer/Voigtländer Ultramatic|Voigtländer Ultramatic]] (1961), [[Photographie/Fabricants/Agfa/Agfa Selectaflex|Agfa Selectaflex]] (1963) et [[Photographie/Fabricants/Zeiss Ikon/Zeiss Ikon Contaflex Super B|Zeiss Ikon Contaflex Super B]] (1963). Mais l'engouement semble avoir été plus vif dans la catégorie non reflex, particulièrement chez Agfa (Automatic 66, 1956; [[Photographie/Fabricants/Agfa/Agfa Optima|Optima]], 1959; [[Photographie/Fabricants/Agfa/Agfa Optima I|Optima I]], 1960; et suivants), également chez [[Photographie/Fabricants/ADOX|Adox]] (Polomatic, 1961), [[Photographie/Fabricants/Voigtländer|Voigtländer]] (Dynamatic, 1961; Vito Automatic, 1961) et Zeiss Ikon ([[Photographie/Fabricants/Zeiss Ikon/Zeiss Ikon Tenax Automatic|Tenax Automatic]], 1961; [[Photographie/Fabricants/Zeiss Ikon/Zeiss Ikon Contessamat SE|Contessamat]], 1963), sans oublier deux tentatives plus confidentielles en France chez [[Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois|Foca]] (Focamatic, 1961) et [[Photographie/Fabricants/Alsaphot|Alsaphot]] (Maine IIIa, 1961).
 
== Bibliographie ==
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== Liens ==
* Site de Sylvain Halgand, présentation du Savoyflex III : http://collection-appareils.fr/x/html/appareil-13121-Royer_Savoyflex%20Automatic.html
 
* Site de Sylvain Halgand, mode d’emploi des Savoyflex IIE et IIIE : http://www.collection-appareils.fr/accesnotices/html/lire_repertoire?repert=savoyflex&marque=Royer&modele=Savoyflex
 
== Notes et références ==