« Philosophie/Thalès de Milet/Textes et traductions Ier millénaire AEC » : différence entre les versions

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<td valign=top style="text-align: justify; width: 50%;">'''<small><span id="Machine_Anticythere"><sup>I</sup> Dont subsiste un potentiel exemplaire récent de plus d’un siècle, nommé [[w:Machine_d%27Anticythère|<u>Machine d’Anticythère</u>]] [[#Anticythere|<sup>'''II'''</sup>]] puisque découvert au large de [[w:Anticythère|''<i>cette île grecque</i>'']] en 1901 dans une [[w:Épave_d%27Anticythère|épave d’un navire de charge romain]] qui a fait naufrage au deuxième quart du [[w:Ier_siècle_av._J.-C.|''<i>I<sup>er</sup> siècle avant notre ère</i>'']].</small>'''</span><br />'''<small><span id="Anticythere"><sup>II</sup> En grec ancien [[s:Ἀντικύθηρα#Ancient_Greek|Ἀντῐκῠ́θηρᾰ / Antikúthēra]], « en face de Cythère »; de [[s:ἀντί#Grec_ancien|ᾰ̓ντῐ- / anti-]], « en face, en opposition, à l’égal de, semblable à ») +‎ [[s:Κύθηρα#Ancient_Greek|Κῠ́θηρᾰ / Kúthēra]], « Cythère »; Île grecque située entre le Péloponnèse et la Crète, près de Cythère.</small>'''</span><br />'''<small><span id="Archimède"><sup>III</sup>En grec ancien [[wikt:en:Ἀρχιμήδης#Ancient_Greek|Ἀρχιμήδης / Arkhimḗdēs]]; le préfixe [[wikt:en:ἀρχι-#Ancient_Greek|ἀρχι- / arkhi-]] +‎ [[wikt:en:μήδεα#Ancient_Greek|μήδεα / mḗdea]] +‎ le suffixe [[wikt:en:-ης#Ancient_Greek|-ης / -ēs]] </span></small>'''<br />'''<small> ➥ de [[wikt:en:ἄρχω#Ancient_Greek|ἄρχω / árkhō]], « commencer, gouverner » ou [[wikt:en:ἄρχω#Ancient_Greek|ἀρχός / arkhós]], « chef »; du Proto-Indo-Européen *h₂ergʰ-, « commencer, régner, commander »</span></small>'''<br />'''<small> ➥ du Proto-Hellénique *mḗdeha; du Proto-Indo-Européen *méh₁desh₂; de *med-, « mesurer, conseiller »</span></small>'''<br />'''<small>Célèbre géomètre, physicien et mathématicien ([[w:287_av._J.-C.|-287]], à ''<i>Syracuse</i>'' — [[w:212_av._J.-C.|-212]], à ''<i>Syracuse</i>'') <sup>[[w:IIIe_siècle_av._J.-C.|🏺]]</sup>.</small>'''</span><br />'''<small><span id="Eudoxe_de_Cnide"><sup>IV</sup> En grec ancien Εὔδοξος / Eúdoxos ὁ [[wikt:en:Κνίδος#Ancient_Greek|Κνίδιος / ho Knídios]]; astronome, géomètre (élève du pythagoricien [[w:Archytas_de_Tarente|Archytas de Tarente]]), médecin (élève de [[w:Philistion_de_Locres|Philistion de Locres]]) et philosophe grec, il composa plusieurs ouvrages dont aucun ne nous est parvenu, seul son traité sur [[w:Aratos_de_Soles#Les_Phénomènes|<u>Les Phénomènes</u>]] se retrouve presque en entier dans la première partie du poème d’Aratos [[#Aratos_de_Soles|<sup>'''V'''</sup>]] ([[w:408_av._J.-C.|-408]], à [[w:Cnide|''<i>Cnide</i>'']] — [[w:355_av._J.-C.|-355]], à ''<i>Cnide</i>'') <sup>[[w:IVe_siècle_av._J.-C.|🏺]]</sup>.</small>'''</span><br />'''<small><span id="Aratos_de_Soles"><sup>V</sup> En grec ancien [[wikt:en:Ἄρατος#Ancient_Greek|Ἄρατος / Áratos]] ὁ [[wikt:Soloe#Latin|Σολεύς / ho Soleús]]; poête grec, dont seuls <u>les Phénomènes</u>, un poème de 1 154 vers en grec sur l'astronomie, est parvenu jusqu'à nous. La seconde partie provient du <u>Des Signes du temps</u> de [[w:Théophraste|Théophraste]], premier ouvrage de prévisions météorologiques en Europe ([[w:315_av._J.-C.|-315]] <sup>[[w:IVe_siècle_av._J.-C.|🏺]]</sup>, à [[w:Soles_(Cilicie)|''<i>Soles</i>'']] — [[w:245_av._J.-C.|-245]] <sup>[[w:IIIe_siècle_av._J.-C.|🏺]]</sup>, à [[w:Pella|''<i>Pella</i>'']]).</small>'''</span><br />'''<small><span id="Planètes">[[wikt:en:planet#English|<sup>VI</sup>]] Du latin [[wikt:en:planeta#Latin|planeta, planetes]]; du grec ancien [[wikt:enπλανήτης#Ancient_Greek|πλανήτης / planḗtēs]], « errant »; [[wikt:ellipse|''<i>ellipse</i>'']] de πλάνητες ἀστέρες / plánētes astéres, « étoiles errantes »; de [[wikt:en:πλανάω#Ancient_Greek|πλανάω / planáō]], « errer, s’égarer » et de [[wikt:en:πλανάω#Ancient_Greek|ᾰ̓στήρ / astḗr]], « corps céleste ».</span></small>'''
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<td valign=top style="text-align: justify; width: 50%;">'''<small><span id="Périclès"><sup>VII</sup> En grec ancien [[wikt:Περικλῆς#Grec_ancien|Περικλῆς / Periklễs]]; de περί / perí, « autour » + κλέος / kléos, « gloire »; Stratège, orateur et, homme d’État et général [[w:Démocratie_athénienne|''<i>athénien</i>'']] pendant l'[[w:Siècle_de_Périclès|''<i>Âge d'Or d'Athènes</i>]] <sup>[[w:en:Fifth-century_Athens|🏺]]</sup>. Il était important et influent dans la politique athénienne, en particulier entre les guerres médiques et la guerre du Péloponnèse, et fait de la Ligue de Délos un empire athénien. Il a été acclamé par Thucydide, un historien contemporain, comme « le premier citoyen d'Athènes » ([[w:495_av._J.-C.|-495]], à ''<i>Athènes</i>'' — [[w:429_av._J.-C.|-429]], à ''<i>Athènes</i>'') <sup>[[w:Ve_siècle_av._J.-C.|🏺]]</sup>.</small>'''</span><br />'''<small><span id="Anaxagore"><sup>VIII</sup> En grec ancien [[wikt:en:Ἀναξαγόρας#Ancient_Greek|Ἀναξᾰγόρᾱς / Anaxagórās]]; de [[wikt:en:ἄναξ#Ancient_Greek|ᾰ̓́ναξ / ánax]], « seigneur » +‎ ᾰ̓γορᾱ́ / agorā́, « agora, assemblée (par opposition à un conseil, βουλή / boulḗ), le lieu dun rassemblement »; du Proto-Indo-Européen *h₂ger-, « rassembler »; +‎ le suffixe adjectival -ης / -ēs; philosophe [[w:Présocratiques|présocratique]] grec s’étant entièrement consacré à la recherche savante et à l’explication rationnelle des phénomènes naturels ([[w:500_av._J.-C.|-500]], à [[w:Clazomènes |''<i>Clazomènes</i>'']] — [[w:428_av._J.-C.|-428]], à [[w:Lampsaque |''<i>Lampsaque</i>'']]) <sup>[[w:Ve_siècle_av._J.-C.|🏺]]</sup>.</small>'''</span><br />'''<small><span id="Ennius"><sup>IX</sup> Poète, dramaturge, écrivain, historien et annaliste de l’époque de la [[w:République_romaine|République romaine]], dont seuls quelques fragments de son œuvre nous sont parvenus.</small>'''</span><br />'''<small><span id="Romulus">[[wikt:en:Romulus#Latin|<sup>X</sup>]] Très probablement une [[w:Dérivation_régressive|dérivation régressive (ou troncation)]] de [[wikt:en:Roma#Latin|Rōma]]; le légendaire fondateur de ''<i>Rome</i>'' et frère jumeau de Rémus.</span></small>'''</td></tr></table>
 
 
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:'''Traductions'''
 
<div style="text-align: justify; direction: ltr; margin-top: 2em; height: 520px; overflow: auto; border: 2px solid;"><br /><poem><div style="text-align: justify; direction: ltr; margin-left: 2em; margin-right: 2em;">'''XLIX.''' Mais revenons à l’objet de ce discours. Si, ne pouvant dire pourquoi chacune de ces choses est arrivée, je puis du moins prouver qu'elles sont arrivées , est-ce répondre faiblement à [[w:Épicure|'''Épicure''']] [[#ÉpicureÉpicure_Cicéron|<sup>'''I'''</sup>]] et à [[w:Carnéade|'''Carnéade''']] [[#Carnéade_Cicéron|<sup>'''III'''</sup>]]? Mais j'ose dire même que, s’il est difficile de rendre compte de la divination naturelle, l’artificielle peut être aisément expliquée. Les prédictions fournies par l’inspection des entrailles, par les foudres, par les prodiges et par les astres, sont fondées sur une longue observation. Or, en toutes choses, le temps et l’étude sont la source des connaissances les plus merveilleuses; on peut les acquérir même sans l’entremise et l’inspiration des dieux, lorsqu’on a observé à plusieurs reprises les effets de chaque chose, et ce qu'elle signifie. La divination naturelle peut, de son côté, par des raisons physiques, être rapportée à la nature des dieux, de laquelle, selon l’opinion des hommes les plus sages et les plus instruits, nos âmes sont émanées, et qui, remplissant tont d’une intelligence éternelle et d’un esprit céleste, doit nécessairement faire sentir quelquefois à l'âme humaine l’influence de cette parenté divine. Mais, pendant la veille, nos âmes sont asservies aux besoins du corps, et se trouvent éloignées, par les liens qui les enchaînent, du commerce de la divinité. Il n’y a qu’un petit nombre de mortels qui, se détachant en quelque sorte de leur corps, s’élèvent de toute la force de leur âme à la connaissance des choses supérieures à l’homme. Le talent qu’ils ont de lire dans l’avenir ne vient point immédiatement des dieux, mais de leur propre raison [[#raison|<sup>'''1'''</sup>]]; et c’est la nature même qui leur montre d’avance les déluges, et l’embrasement futur du ciel et de la terre. D’autres, appliqués au gouvernement des états, prévoient de loin, comme [[w:Solon|'''Solon''']], la naissance de la tyrannie [[#tyrannie|<sup>'''2'''</sup>]]. Nous pouvons les appeler prudents, c’est-à-dire prévoyants; mais nous ne pouvons non plus leur donner le nom de devins qu’au philosophe '''Thalès''', qui, prévoyant qu’il y aurait une grande abondance d’olives dans le territoire de [[w:Milet|''<i>Milet</i>'']], et voulant faire voir à ceux qui lui reprochaient son indifférence pour la fortune, qu’il ne tenait qu’à un philosophe de s’enrichir, acheta toute la récolte des oliviers avant qu’ils fussent en fleurs [[#oliviersPrediction|<sup>'''3'''</sup>]]. On dit aussi qu’il prédit le premier une éclipse de soleil, qui eut lieu sous [[w:Astyage|'''Astyage''']]. [[#eclipseAstyage|<sup>'''4'''</sup>]]
</div>
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<table cellspacing=30 style="margin-left: 4em; margin-right: 4em;">
<td valign=topdiv style="text-align: justifycenter; widthdirection: 50%ltr; margin-left: 1em; margin-right: 1em;">'''<small><span id="ÉpicureÉpicure_Cicéron"><sup>I</sup></span> En grec ancien [[wikt:en:Ἐπίκουρος#Ancient_Greek|Ἐπίκουρος / Epíkouros]]; de [[wikt:en:ἐπίκουρος#Ancient_Greek|ἐπίκουρος / epíkouros]], « aider, assister »; philosophe grec, il est le fondateur, en [[w:306_av._J.-C.|-306]], de l’[[w:Épicurisme|épicurisme]], l’une des plus importantes écoles philosophiques de l'Antiquité, et mixte à son origine. Elle a pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». En physique, il soutient que la Nature entière est composée de deux choses : les corps et le vide, qu'il appelle le « TOUT ». Dans la continuité de [[w:Démocrite|Démocrite]] [[#Démocrite_Cicéron|<sup>'''II'''</sup>]], tout en s'en distinguant, il définit que les corps sont soit des atomes insécables, soit des compositions de ces atomes (qui se forment aléatoirement dans leur course cosmique, par choc, dans une dynamique concentrique (par effet des forces en jeu) ).</span></small>'''</div>
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<div style="text-align: center; direction: ltr; margin-left: 1em; margin-right: 1em;">'''<small><span id="Démocrite_Cicéron"><sup>II</sup> En grec ancien [[wikt:en:Δημόκριτος#Ancient_Greek|Δημόκριτος / Dēmókritos]], « choisi par le peuple »; de [[wikt:en:δῆμος#Ancient_Greek|δῆμος / dêmos]], « peuple »; du Proto-Indo-Européen *deh₂mos, « peuple »; de [[wikt:en:Reconstruction:Proto-Indo-European/deh₂-|*deh₂-]], « diviser, partager » +‎ [[wikt:en:κρίνω#Ancient_Greek|κρῐτός / kritós]], « élu »; du Proto-Hellénique *kríňňō; du Proto-Indo-Européen *kri-n-ye-; de *krey-, « tamiser, séparer, diviser ».</span></small>'''</div>
<td valign=top style="text-align: justify; width: 50%;">'''<small><span id="Épicure"><sup>I</sup></span> En grec ancien [[wikt:en:Ἐπίκουρος#Ancient_Greek|Ἐπίκουρος / Epíkouros]]; de [[wikt:en:ἐπίκουρος#Ancient_Greek|ἐπίκουρος / epíkouros]], « aider, assister »; philosophe grec, il est le fondateur, en [[w:306_av._J.-C.|-306]], de l’[[w:Épicurisme|épicurisme]], l’une des plus importantes écoles philosophiques de l'Antiquité, et mixte à son origine. Elle a pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». En physique, il soutient que la Nature entière est composée de deux choses : les corps et le vide, qu'il appelle le « TOUT ». Dans la continuité de [[w:Démocrite|Démocrite]], tout en s'en distinguant, il définit que les corps sont soit des atomes insécables, soit des compositions de ces atomes (qui se forment aléatoirement dans leur course cosmique, par choc, dans une dynamique concentrique (par effet des forces en jeu) ).