« Mémoire/L'évolution de la mémoire avec l'âge » : différence entre les versions

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Une explication serait donc que le langage serait très important pour former des souvenirs. Les enfants de moins de 2 ans ne disposant pas du langage ne pourraient donc pas former des souvenirs. Ou alors, sans forcément dire que le langage serait important pour former des souvenirs, on peut supposer que l'absence de langage entraine un encodage différent que que le langage est présent. Les premiers souvenirs seraient encodés avec des mécanismes de mémorisation purement non-verbales, alors que les souvenirs ultérieurs seraient encodés avec des stratégies diverses faisant intervenir au moins partiellement le langage. Le rappel étant d'autant plus facile que les conditions de rappel sont proches des conditions d'encodage, les souvenirs pré-verbaux auraient donc un désavantage pour un rappel verbal, que n'auraient pas les souvenirs ultérieurs.
 
Notons que l'explication précédente peut être complétée par le fait que les souvenirs rappelés à l'âge adulte sont souvent des souvenirs souvent répétés. Un souvenir n'est pas seulement mémorisé dans le cerveau d'un sujet, il est souvent rappelé, voire partagé avec les proches/amis/autres, fait l'objet de discussion avec ses proches. Plus on se rappelle d'un souvenir et plus on en parle autour de soi, plus on a de chances de s'en souvenir plus tard. Les souvenirs peu rappelés, qu'on ne partage pas, dont on a pas l’occasion de se rappeler, on de fortes chances s'être oubliés dans le futur. Les premiers souvenirs, ayant du mal à être verbalisé et encodés avec des stratégies non-verbales, ont donc peu de chances d'être rappelés et partagés. Alors que les souvenirs verbaux ont beaucoup plus de chances d'être rappelés, discutés, partagés, et donc ont moins de chances d'être oubliés dans le futur.
 
===Une maturation cérébrale incomplète===