« Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex Automatic » : différence entre les versions

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== Commentaires ==
 
'''Système de visée, mécanisme d’obturation et télémètre''' : comme sur le [[Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex|Focaflex]] 1er modèle.
 
'''Automatisme''' : le dispositif, débrayable et à priorité vitesse, est commandé par un posemètre à cellule photoémissive. Il ne consomme d’autre énergie que celles fournies par l’éclairement et par la pression d’un doigt sur un bouton. L’enfoncement du bouton actionne un mécanisme d’asservissement appelé « combinateur » mis au point spécialement pour cet appareil. Celui-ci consiste en un jeu de trois cames crantées corrélées par diverses liaisons mécaniques (tiges, leviers à becs, glissières et ressorts antagonistes) aux trois paramètres : rapport sensibilité-vitesse, indication du galvanomètre, ouverture du diaphragme. La mise en mouvement du combinateur transmet la position de la double bague sensibilités-vitesses, la combine à celle de l’aiguille du galvanomètre (localisée en douceur par un palpeur à renvoi d’équerre) et positionne en conséquence la commande de présélection du diaphragme. Le diaphragme ainsi sélectionné est indiqué dans le viseur par une aiguille. Pour que le réglage soit effectif, le bouton doit être maintenu appuyé jusqu’au déclenchement. Il est à noter que la commande du combinateur est indépendante du déclencheur, ce qui minimise les retards au déclenchement ainsi que les risques de bougé et de prises de vue accidentelles.
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'''Production''' : cet appareil a été produit de 1960 à 1963 à 5.100 exemplaires (d’après Princelle et Auzelloux, 2006). Il était encore au catalogue en 1966<ref>Cf. catalogue Photo-Hall 1966, par exemple : http://collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1261428536.jpg</ref>.
 
'''Concurrence''' : sans être exhaustif, le catalogue Photo Hall de novembre 1960<ref>Catalogue Photo Hall 1960 http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_un_catalogue.php?nom=Photo-Hall&annee=1960%20novembre. Il convient de noter que les prix de ce grand magasin sont 20 à 25 % inférieurs aux tarifs conseillés par les fabricants.</ref> donne un aperçu assez large du choix qui s’offrait à l’acheteur français l’année de la sortie du Focaflex Automatic. L’union douanière en construction entre la France, l’Allemagne de l’ouest, l’Italie et le Benelux paraît une réalité encore lointaine : sur 20 marques présentées, 12 sont françaises ; sur 61 modèles, 40 sont de conception et de fabrication française, 9 sont partiellement produits en France (marques Kodak et Tiranty), 12 sont totalement importés (en provenance des deux Allemagnes, de Suisse et d’Italie). Le prix du Focaflex Automatic, 830 FF, le situe dans le haut de gamme de la production Foca : il est vendu quelque 40 % plus cher qu’un Focaflex I (480 FF) complété d’un posemètre externe (480 FF + 100 FF)<ref>Cellule Chauvin-Arnoux Babycell sans étui : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1260473867.jpg&id_catalogue=6227&nom=Photo-Hall&annee=1960%20novembre&page=18</ref>), à peu près autant qu’un Foca Universel R muni de son meilleur objectif (815 FF, sans posemètre). Un seul autre reflex du catalogue dispose d’un posemètre intégré, le [[Photographie/Fabricants/Royer/Savoyflex III|Savoyflex III]] (780 FF), qui est lui aussi automatique (c’est même un précurseur en la matière), plus rudimentaire dans son mécanisme mais doté d’un objectif quelque peu modifiable. Les Focaflex (2 modèles) et Savoyflex (3 modèles) se disputent seuls le nouveau créneau des reflex « grand public », qui sont alors préférentiellement à obturateur central (en plein essor outre-rhin). Pour les photographes les plus exigeants et les plus fortunés, Photo Hall proposait huit reflex à obturateur à rideaux et objectifs interchangeables (sans posemètre) : sept valeurs sûres est-allemandes (marques Contax et Exakta Varex) et suisses (Alpa Reflex), et une nouveauté française (le Malik Reflex, qui fera long feu), à des prix allant de 1.210 FF (Contax F + Tessar) à 2.789 FF (Alpa Reflex 6B + Macro Switar).
 
Trois ans plus tard (1964), l’offre est devenue pléthorique : le catalogue de ce même revendeur aligne 24 marques, 138 modèles dont 28 reflex 24x36 (sans compter leurs déclinaisons interchangeables)<ref>Calalogue Photo Hall 1964 : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_un_catalogue.php?nom=Photo-Hall&annee=1964%20mai
</ref>. Trois fabricants français (une vingtaine de modèles) sont encore présents : Foca et [[Photographie/Fabricants/Royer|Royer]], qui brillent de leurs derniers feux, et [[Photographie/Fabricants/SEM|Sem]], qui survivra une dizaine d’années. Le Focaflex Automatic (descendu à 750 FF) et le [[Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex II|Focaflex II]] (sans cellule mais à objectifs interchangeables, 677 FF) côtoient neuf autres reflex à obturateur central, huit ouest-allemands (marques Agfa, Kodak, Voigtländer, Zeiss Ikon) et un japonais (Nikon), tous pourvus d’une cellule au sélénium. L’interchangeabilité de l’objectif, partielle (Zeiss Ikon Contaflex) ou totale, devient la norme quand celui-ci n’est pas remplacé par un zoom ([[Photographie/Fabricants/Nikon/Appareils argentiques Nikon/Nikon Nikkorex Zoom 35|Nikon Nikkorex 35II]]). Mis à part le Focaflex Automatic, seul l’[[Photographie/Fabricants/Agfa/Agfa Colorflex|Agfa Colorflex]] (590 FF avec viseur à prisme amovible)<ref>« Les 24x36 reflex Agfa » sur le même catalogue : http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/affichage_une_page?chemin_image=../../gestion_catalogue/images/1242247626.jpg&id_catalogue=3589&nom=Photo-Hall&annee=1964%20mai&page=30</ref> n’offre pas de telles possibilités. Encore ce dernier n’est-il que la version économique d’un modèle à objectifs interchangeables, l’[[Photographie/Fabricants/Agfa/Agfa Ambiflex|Ambiflex]], à peine plus cher (775 FF) que le Focaflex Automatic. Pénalisé par l’inamovibilité de son objectif, celui-ci ne peut plus se prévaloir de l’originalité de son automatisme : trois modèles cumulent cette commodité avec l’interchangeabilité de l’objectif : l’[[Photographie/Fabricants/Agfa/Agfa Selectaflex|Agfa Selectaflex]] (865 FF ou 1.010 FF selon l’objectif), le [[Photographie/Fabricants/Zeiss Ikon/Zeiss Ikon Contaflex Super B|Zeiss Ikon Contaflex Super B]] (1.103 F avec objectif f/2,8) et le [[Photographie/Fabricants/Voigtländer/Voigtländer Ultramatic|Voigtländer Ultramatic]] (1.345 FF avec objectif f/2).
 
'''Utilisation''' : ce second Focaflex a pour l’essentiel les mêmes qualités et défauts que le premier, l’automatisme du diaphragme en plus. On appréciera l’ingéniosité et l’ergonomie de ce perfectionnement... s’il fonctionne encore. Les automatismes purement mécaniques qui ont fleuri dans le sillage du Savoyflex III (1958) sont en effet réputés mal vieillir et être difficilement réparables<ref>PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005, p. 7. </ref>. Il reste alors la possibilité de l’utiliser en mode manuel.