« Psychologie cognitive pour l'enseignant/Exercices et exemples : comment rendre la pratique efficace ? » : différence entre les versions

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===Le contenu des exemples travaillé doit être varié===
 
La théorie de la charge cognitive ne se borne pas à dire qu'il faut utiliser des exemples travaillés. Elle donne aussi quelques conseils sur le contenu des exemples travaillés. Rappelons que lequ'un butobjectif des exemples est de faciliter l'abstraction d'une catégorie de problèmes analogues,. ainsiEn quedonnant plusieurs exemples de problèmes analogues, l'acquisitionélève deva laabstraire procédureune catégorie de résolutionproblème associéeet identifier leurs points communs. LaNous procédureavons devu résolutionil esty acquisea lorsquelques chapitres de cela comment favoriser l'apprentissage,abstraction lesde exercices servantcatégories à lpartir d'automatiserexemples. LesPour résumer rapidement, il faut varier les exemples travailléset nefaire serventen passorte àque granddes choseexemples deconsécutifs cesoient pointles deplus vuedissemblables possibles. ParOn contrepeut appliquer ce conseil aux exemples travaillés, ce qui nous dit qu'il yvaut amieux utiliser des chosesexemples àtravaillés direvariés, surassez l'abstractiondifférents desles catégoriesuns dedes problèmesautres. àOn partirparle d'exemples'''effet travaillésde variation'''.
 
Rappelons que les exemples travaillés doivent, entre autres, permettre à l'élève d'abstraire une catégorie de problèmes. Nous avons vu il y a quelques chapitres de cela comment favoriser l'abstraction de catégories à partir d'exemples. La conclusion était qu'il fallait varier les exemples. On peut appliquer ce conseil aux exemples travaillés, ce qui nous dit qu'utiliser des exemples travaillés variés est nettement plus efficace que l'utilisation d'exemples travaillés peu variés. On parle d''''effet de variation'''.
 
Pour donner un exemple, on peut citer les résultats des études de Sweller et Cooper, datée de 1985 et 1987. Elles ont testé l’efficacité des exemples travaillés dans l’apprentissage de manipulations algébriques. Les élèves devaient apprendre à simplifier et à résoudre des équations. La première catégorie de groupes d’élèves passait directement aux exercices après le cours, tandis que l’autre avait droit à des exemples travaillés intercalés entre les exercices. L'usage d'exemples travaillés a augmenté de manière significative les résultats des élèves, mais seulement lorsqu'on interrogeait les élèves sur des problèmes similaires. Les élèves du groupe "exemples travaillés" répondaient plus vite et faisaient moins d'erreurs que le groupe "pratique immédiate", mais seulement pour des problèmes similaires aux exemples travaillés. Si on interrogeait les élèves sur des problèmes dissimilaires aux exemples travaillés, les résultats étaient bien plus faibles. La faute à des exemples travaillés trop semblables.
 
====Varier les exemples travaillés a un impact sur la charge cognitive====
Cependant, les études sur le sujet ont clairement montré que varier les exemples travaillés entraine une augmentation subjective de la charge cognitive. Ce qui est économisé d'un coté en utilisant des exemples travaillés est dépensé de l'autre en variant les exemples. Mais ce n'est pas un mal car le fait de varier les exemples permet un meilleur apprentissage, en permettant à l'élève de mieux comprendre l'ensemble des situations qui correspond à un type de problème. Généralement, l'usage d'exemples travaillé est à l'origine d'une économie suffisante pour que l'usage d'exemples variés ne soit pas un problème. Mais il peut y avoir des situations où ce n'est pas le cas. Toute tendance a des exceptions, qu'il vaut mieux ne pas laisser de coté.
 
Cependant, lesLes études sur le sujet ont clairement montré que varier les exemples travaillés entraine une augmentation subjective de la charge cognitive. Ce qui est économisé d'un coté en utilisant des exemples travaillés est dépensé de l'autre en variant les exemples. Mais ce n'est pas un mal car le fait de varier les exemples permet un meilleur apprentissage, en permettant à l'élève de mieux comprendre l'ensemble des situations qui correspond à un type de problème. Généralement, l'usage d'exemples travaillé est à l'origine d'une économie suffisante pour que l'usage d'exemples variés ne soit pas un problème. Mais il peut y avoir des situations où ce n'est pas le cas. Toute tendance a des exceptions, qu'il vaut mieux ne pas laisser de coté.
 
A ce sujet, on peut citer l'étude de Paas et Van Merrienboer (1994), sur le sujet. Cette étude portait sur les calculs pour déterminer la longueur et les coordonnées d'un segment dans un plan. Elle compara les résultats de quatre groupes : un avec des exemples travaillés très variés, un autre avec des exemples travaillés peu variés, un autre avec des exercices très variés et un dernier avec des exercices peu variés. Dans les groupes avec des exercices/exemples variés, les étudiants recevaient des problèmes où ils devaient calculer les coordonnées d'un segment et d'autres où ils devaient calculer la longueur du segment. Dans les groupes avec des exercices/exemples peu variés, ils recevaient des problèmes de calcul de longueur uniquement. Les résultats étaient les plus élevés pour les deux groupes avec des exemples travaillés, avec un avantage pour les exemples variés. Par contre, dans les groupes qui travaillaient des exercices, l'effet de variation ne se manifestait pas. En clair : si varier les exemples travaillés est très utile, varier des exercices l'est moins, en raison de la charge cognitive induite par la variation des exemples/exercices.