« Psychologie cognitive pour l'enseignant/Supports pédagogiques » : différence entre les versions

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De nombreux documents utilisent des informations qui doivent être traités ensemble pour être comprises. L''''effet d'attention divisée''' nous dit que traiter ensemble des informations éloignées mène à des performances inférieures. Dans ces conditions, l'élève devra maintenir chaque élément dans sa mémoire de travail avant de pouvoir les combiner. Il vaut mieux rapprocher les informations qui doivent être traitées simultanément. De même, il semble préférable d'apprendre le fonctionnement d'un ordinateur grâce à un manuel intégrant toutes les informations nécessaires, plutôt qu'au moyen d'un manuel qui oblige à un constant aller-retour avec l'ordinateur.
 
===L'organisation du support texte===
Par exemple, de nombreuses expériences ont clairement montré qu'un abus de liens hypertexte peut rendre la navigation relativement labyrinthique. L'usager a alors de sérieuses difficultés à se souvenir de l'endroit où il est sur le site et ne sait donc plus vraiment se repérer dans celui-ci. Cela arrive quand des liens hyper-texte sont imbriqués : un lien renvoie vers une page qui a un hyper-lien, et ainsi de suite. On appelle cela l''''effet de désorientation'''. Mais dans le cas d'un site bien construit, l'usage de liens hypertexte permet de diminuer la quantité d'informations présentes sur la page et de déplacer les détails dans des sections annexes. Cela permet de mieux mémoriser les idées générales du texte lu, ce qui favorise l'apprentissage. En somme, les liens hyper-texte sont à utiliser avec parcimonie, dans le but de cacher/déplacer les détails et d'alléger le texte.
 
Par exemple, deDe nombreuses expériences ont clairement montré qu'un abus de liens hypertexte peut rendre la navigation relativement labyrinthique. L'usager a alors de sérieuses difficultés à se souvenir de l'endroit où il est sur le site et ne sait donc plus vraiment se repérer dans celui-ci. Cela arrive quand des liens hyper-texte sont imbriqués : un lien renvoie vers une page qui a un hyper-lien, et ainsi de suite. On appelle cela l''''effet de désorientation'''. Mais dans le cas d'un site bien construit, l'usage de liens hypertexte permet de diminuer la quantité d'informations présentes sur la page et de déplacer les détails dans des sections annexes. Cela permet de mieux mémoriser les idées générales du texte lu, ce qui favorise l'apprentissage. En somme, les liens hyper-texte sont à utiliser avec parcimonie, dans le but de cacher/déplacer les détails et d'alléger le texte.
Comme autre exemple, de nombreux schémas ont des légendes écrites : pour comprendre le schéma, on doit relier chaque élément de l'image à la portion de la légende correspondante. En pratique, il vaut mieux éviter de placer des légendes en dessous des schémas : les élèves comprennent mieux quand le texte est intégré aux schémas, et placé immédiatement à côté du dessin correspondant<ref>Sweller et al. (1990)</ref>. Cela fonctionne aussi bien pour des cartes géographiques ou géologiques<ref>Purnell, Solman, and Sweller (1991)</ref>, que pour les schémas électriques ou électroniques<ref>Chandler and Sweller (1991)</ref>. Pour en donner un exemple, prenons les deux schémas de cerveau suivants. Le premier utilise une légende, et est donc déconseillé par l'effet d'attention divisée. Précisons cependant que cela fonctionne car le texte et l'image passent par le même canal, par la même mémoire de travail, en l’occurrence le canal visuel.
 
Mais dans le cas d'un site bien construit, l'usage de liens hypertexte permet de diminuer la quantité d'informations présentes sur la page et de déplacer les détails dans des sections annexes. Cela permet de mieux mémoriser les idées générales du texte lu, ce qui favorise l'apprentissage. En somme, les liens hyper-texte sont à utiliser avec parcimonie, dans le but de cacher/déplacer les détails et d'alléger le texte.
 
===La co-présentation de texte et d'images===
 
Comme autre exemple, de nombreux schémas ont des légendes écrites : pour comprendre le schéma, on doit relier chaque élément de l'image à la portion de la légende correspondante. En pratique, il vaut mieux éviter de placer des légendes en dessous des schémas : les élèves comprennent mieux quand le texte est intégré aux schémas, et placé immédiatement à côté du dessin correspondant<ref>Sweller et al. (1990)</ref>. Cela fonctionne aussi bien pour des cartes géographiques ou géologiques<ref>Purnell, Solman, and Sweller (1991)</ref>, que pour les schémas électriques ou électroniques<ref>Chandler and Sweller (1991)</ref>. Pour en donner un exemple, prenons les deux schémas de cerveau suivants. Le premier utilise une légende, et est donc déconseillé par l'effet d'attention divisée. Précisons cependant que cela fonctionne car le texte et l'image passent par le même canal, par la même mémoire de travail, en l’occurrence le canal visuel.
 
Pour en donner un exemple, prenons les deux schémas de cerveau suivants. Le premier utilise une légende, et est donc déconseillé par l'effet d'attention divisée. Précisons cependant que cela fonctionne car le texte et l'image passent par le même canal, par la même mémoire de travail, en l’occurrence le canal visuel.
 
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