« Les débats de Gérard de Suresnes/Quand l'improbable arrive » : différence entre les versions

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Fun Radio naît dans ce contexte florissant. Elle innove par son programme musical, par ses émissions, et au début des années 90, elle inventera un concept qui est celui de la libre antenne, où les auditeurs peuvent appeler et partager, avec les animateurs et les autres, leurs questionnements.
 
C'est une véritable révolution pour la jeunesse de cette époque-là. En 1992, la station entre dans une période dite de Rock et de provoc. Elle trouve son public par une émission de prévention et de libre antenne autour de la sexualité et de l'amour.
 
La libre antenne devenant la règle, la place est libre pour de plus en plus d'inventions, surtout la nuit.
 
À cette Époque, Funradio se situe à Neuilly, Avenue Charles de Gaulle. Dans leur approche, la radio libre est en général consacré à un dialogue libre, entre animateur et auditeur, le premier venant conseiller ou débattre de sujet de sociétés avec le second. Il reste toujours possibles, autour d'un sujet, d'associer les autres auditeurs au dialogue radiophonique, soit par le téléphone, soit par le Minitel. Mais tout cela reste onéreux, aussi le courrier occupe-t-il une place importante. En effet, le téléphone est alors un appareil fixe, où les communications se paient à la minute. Le minitel est une espèce d'ordinateur où, en utilisant sa ligne téléphonique, l'utilisateur peut accéder à des services en ligne et les interoger par des requêtes écrites. Même les standards téléphoniques restent de performance moyenne, pouvant par exemple accueillir environ 24 lignes simultanément. Dans cet environnement, la radio devient tout à la fois subversive et objet d'un phénomène de société chez les adolescents de l'époque. La rareté faisant la valeur, le passage en direct à l'antenne est un luxe, un rêve, et si on peut y rester et partager un moment amusant, c'est encore mieux.
 
 
 
 
Quand l'improbable arrive
 
 
Nous sommes situés en 1994, à Neuilly, Avenue Charles de Gaulle. Le monde de la radio s'est structuré et de grands groupes commencent à se l'approprier, y voyant un modèle économique particulièrement prospère. Cette tendance a donné de grandes radios nationales, parmi lesquelles Fun Radio (Fun).
 
Cette antenne a une couleur musicale basée sur le rock français et international. Toutefois, en fin de journée, elle pratique ce que de plus en plus de médias aiment à pratiquer : la radio libre. Ce type de produit est en général consacré à un dialogue libre, entre animateur et auditeur, le premier venant conseiller ou débattre de sujet de sociétés avec le second. Il reste toujours possibles, autour d'un sujet, d'associer les autres auditeurs au dialogue radiophpnique, soit par le téléphone, soit par le Minitel. Mais tout cela reste onérieux, aussi le courrier occupe-t-il une place importante.
 
Sur Fun, la radio libre a commencé dès 1993, animée par Julia et Genie. Le programme, destiné à un public de jeunes adultes (autour de 20 ans), mais débordant volontiers sur les mineurs, est programmé de 22h à minuit. Après minuit, le programme devient exclusivement musical : aucune publicité, aucun sondage d'audimat, la place est vierge.
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Finalement, un jeune homme de 24 ans s'associe et réalise l'émission aux côtés des deux jeunes femmes. Au début de la deuxième saison, qui démarre en 1994, Julia quitte son poste. Le jeune homme prend alors une place nouvelle, devenant à la fois réalisateur et coanimateur de l'émission.
 
Après quelques mois, ce dernier impressionne, mais semble à l'étroit. Il a un style particulier, relativement focalisé sur la techno, la trans, et amateur d'expériences plus riches en émotions. Bien sûr, cela est difficile avant minuit. Par défi, il prend la relève de Genie après nminuitminuit, et prlonge la radio libre jusqu'à 3H du matin.
 
Tout est alors permis. Le jeune animateur semble même rechercher les auditeurs intervenants les plus marginaux et fantasques. Il faut dire qu'à cette heure, le public ordinaire se fait rare. Les échanges avec de telles personnalités sont parfaitement théâtraux. Le jeune homme se construit tout un univers, qu'il finira par baptiser « le star system », au centre duquel il place Max.