« Les débats de Gérard de Suresnes/Quand l'improbable arrive » : différence entre les versions

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Une des inventions majeures du XIXe siècle est la radiodiffusion. La possibilité de communiquer par un système d'ondes et donc, sans fil, a révolutionné le début du siècle dernier. Mais quand la radiodiffusion, ou radio, a commencé à penser sa diffusion en 1919, elle exigeait un matériel coûteux et encombrant. C'est probablement la raison que les seules entités, du moins en Europe, pouvant espérer s'en équiper étaient les entités étatiques ou assimilables. En France, une des premières radios a été Radio Tour Eiffel, en 1921, et elle a diffusé dans un cadre limité. En 1922, c'est la Société Française radio-électrique qui lance l'expérimentation de la diffusion d'émissions quotidiennes. Ce média est d'une telle puissance que les hommes politiques commencent à l'utiliser en 1925 pour les campagnes électorales.
 
Outil majeur de diffusion dans les années 30 et pendant le second conflit mondial, la radio trouve un nouvel élan par l'apparition de la radio apateur, issue de la récupération de matériel militaire déclassé. Ce phénomène, conjugué à l'intérêt pour la radio par les États belligérants, parvient à démocratiser ce média et à l'installer durablement au coeur de la culture contemporaine.
 
Mais au lendemain de la guerre, la puissance du média et son utilisation à des fins de propagande poussent l'État à souhaiter la contrôler, ce qu'il fera en nationalisant ce média et en lui octroyant un monopole du droit de diffusion.
 
Pourtant, difficile de conserver ce monopole quand il s'agit d'ondes. Dès les années 50, certaines radios parviennent à émettre depuis l'étranger et remportent un vif succès, on parle de radios périphériques. En France aussi le monopole est contesté, par ce qu'on appelle les radios libres et les radios pirates.
 
Ce phénomène, surtout en vogue dans les années 70 qui frétillent d'impatience de voir des concepts nouveaux, sera largement combattu par les autorités avant d'être acté en novembre 1981. Cette nouvelle ère permet aux radios d'espérer vivre, pour peu qu'elles trouvent un modèle économique. Comme dans toute nouveauté, les porteurs d'idées se pressent et les concepts sont nombreux, sous l'impulsion de groupes privés qui regroupent des stations et recherchent un marché.
 
Fun Radio naît dans ce contexte florissant. Elle innove par son programme musical, par ses émissions, et au début des années 90, elle inventera un concept qui est celui de la libre antenne, où les auditeurs peuvent appeler et partager, avec les animateurs et les autres, leurs questionnements.
 
C'est une véritable révolution pour la jeunesse de cette époque-là.
 
 
 
 
 
 
Quand l'improbable arrive