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Invention ou découverte ?
La vanité
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Quand on invente on se découvre soi-même comme inventeur. Quand on découvre on s'invente soi-même comme découvreur.
 
== La vanité ==
 
La vanité est de s'attacher au sentiment de sa grandeur ou de sa petitesse.
 
Les vaniteux sont des humiliés. Se sentir injustement humilié renforce la volonté de grandeur. On veut prouver au monde entier qu'on ne méritait pas d'avoir été ainsi humilié.
 
Un vaniteux qui prend conscience de sa vanité se sent ridicule. Il a honte de sa vanité. Il rêve d'être modeste et veut le prouver aux yeux des autres : regardez comme je suis magnifiquement modeste, admirez ma modestie, c'est moi le plus modeste.
 
Un vaniteux qui se sent humilié par sa propre vanité est pris dans un cercle infernal.
 
Le comble de la vanité est de se croire supérieur aux vaniteux.
 
Quand on humilie un vaniteux pour lui donner une bonne leçon, pour qu'il rabatte ses prétentions, on ne fait que renforcer sa vanité.
 
Le renoncement à la vanité n'est pas un complet renoncement à soi. Pour bien vivre, il faut s'efforcer de bien penser, de bien vouloir et de bien agir. Il faut bien accorder un peu d'importance à ce qu'on pense et à ce qu'on fait. Le mépris de soi n'est pas la solution. Il peut même être considéré comme une vanité : s'attacher au sentiment de sa petitesse.
 
Le vaniteux inverse l'ordre des fins et des moyens. La fin de l'esprit est de bien vivre comme un esprit, donc de rendre service à tous les esprits. Avoir une bonne image de soi est un moyen de renforcer sa bonne volonté, mais sûrement pas la fin ultime.
 
Quand un vaniteux atteint la fin qui l'obsède, devenir un champion, il se rend parfois compte de la vanité de cette fin : le monde est-il devenu meilleur ? Les tortionnaires ont-ils arrêté de torturer ? La misère a-t-elle cessé ? ...
 
(...)