« Précis d'épistémologie/L'esprit, comment ça marche ? » : différence entre les versions

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Une émotion est une combinaison de perception et d'action.
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Parce qu'elle est déclenchée par des conditions spécifiques et parce qu'elle provoque des réactions spécifiques, une émotion particulière, telle que la peur, peut être caractérisée par l'activité d'un module cérébral, ou d'un système de modules qui coordonnent leurs activités. Les voies d'entrée portent les signaux qui éveillent, modifient ou suppriment l'émotion. Les voies de sortie portent les signaux qui provoquent les réactions émotionnelles typiques (LeDoux 1996).
 
Une émotion est une combinaison de perception et d'action. Je perçois ce qui m'émeut quand il m'émeut en lui attribuant la propriété de m'émouvoir. L'expression d'une émotion est une action.
 
Nous évaluons ce que nous percevons et ce que nous imaginons en le reliant aux émotions que nous ressentons, et nous prenons nos décisions à partir de ces évaluations.
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(la suite est en cours de réécriture)
 
 
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On se sert de la parole pour communiquer des croyances, des règles et des buts. On peut ainsi définir des programmes qu'on propose ou impose aux autres, ou qu'on se donne à soi-même.
 
On communique des croyances, des règles et des buts pour influencer la volonté de ceux à qui on parle. La parole est l'émission volontaire de signaux pour influencer la volonté de ceux qui les reçoivent.
 
== La signification par les principes ==
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== La compréhensionvérité mutuellethéorique ==
 
Un locuteur agit sur ceux qui l'écoutent. Il veut toujours attirer leur attention sur ce qu'il dit. Pour savoir ce qu'il fait quand il dit ce qu'il dit, il doit donc savoir ce que les auditeurs en font, ou ce qu'ils pourraient en faire. Un locuteur doit être capable de se mettre à la place des auditeurs et comprendre ce qu'ils comprennent, sinon il ne se comprend pas vraiment lui-même. Inversement, pour savoir quoi faire avec ce qu'on leur dit, les auditeurs doivent comprendre les intentions du locuteur, pourquoi il dit ce qu'il dit. Ils doivent donc être capables de se mettre à la place du locuteur et de comprendre ce qu'il fait, sinon ils ne comprennent pas vraiment ce qu'on leur dit. La compréhension des paroles est une des formes de la compréhension mutuelle, où chacun connaît les autres et lui-même, et sait qu'il est connu par les autres de la même façon qu'il les connaît.
 
Un locuteur s'imagine lui-même en tant que locuteur. Il connaît ses intentions. Il connaît le rôle qu'il s'est donné. Lorsqu'il n'y a pas de malentendu, ou de fourberie, l'auditeur imagine le locuteur de la même façon que le locuteur s'imagine lui-même. Il attribue au locuteur les mêmes intentions que celles que le locuteur s'attribue à lui-même. De cette façon, il est facile pour le locuteur d'imaginer comment l'auditeur imagine le locuteur, parce que c'est déjà comment il s'imagine lui-même. Le même contenu imaginé par le locuteur est attribué en même temps au locuteur qui s'imagine lui-même et à l'auditeur qui imagine le locuteur. Il en va de même pour le contenu imaginé par l'auditeur qui est attribué en même temps à l'auditeur qui s'imagine lui-même et au locuteur qui imagine l'auditeur. Lorsqu'il n'y a pas de malentendu, le locuteur et l'auditeur imaginent la même scène et les mêmes rôles, comme s'ils étaient les spectateurs du même film. La seule différence est qu'ils s'attribuent des rôles différents.
 
== La vérité théorique ==
 
Dès que les concepts nommés par des expressions sont identifiés à des concepts empiriques, donc à des façons de percevoir ou de détecter, la vérité des énoncés peut être décidée par l'observation. Les énoncés sont vrais dès que les observations qu'ils traduisent le sont (Locke 1690).
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La diversité des interprétations peut rendre très difficile la communication du savoir. Le locuteur doit respecter un principe de clarté : donner des éclaircissements pour que son discours puisse être interprété correctement. L'auditeur doit respecter un principe de charité : toujours interpréter un discours de la façon qui lui est la plus favorable, autant qu'il est possible. Il est toujours possible de dissiper les malentendus et d'aboutir au consensus, parce que nous pouvons tous faire les mêmes raisonnements et percevoir le même monde.
 
== La programmation par la pensée ==
 
''« - Qu’est-ce que tu appelles penser ?''
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Nous nous construisons par la parole et la pensée, mais on peut aussi dire que c'est la parole qui nous construit.
 
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On se sert de la parole pour communiquer des croyances, des règles et des buts. On peut ainsi définir des programmes qu'on propose ou impose aux autres, ou qu'on se donne à soi-même.
 
On communique des croyances, des règles et des buts pour influencer la volonté de ceux à qui on parle. La parole est l'émission volontaire de signaux pour influencer la volonté de ceux qui les reçoivent.
 
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