« Les débats de Gérard de Suresnes/Le chaos, un art de vivre » : différence entre les versions

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— Moi personnellement, j'ai adopté une phobie récemment, j'en suis très contente, poursuit une auditrice. »
 
Gérard tente de reprendre, mais Pierre vient jouer les trouble-fait. Il n'est autre que Max lui-même. En voilà assez pour faire exploser Gérard, mais il y ajoute les extraits de sa voix au téléphone. Gérard n'arrive plus à écouter la fille qui essaie de lui parler. Il perd le contrôle des choses, à la faveur de ce nouvel auditeur qui l'affronte avec applomb, ce qui le déstabilise. Face à son souhait de l'expulser, le cahos s'installe, avec l'encouragement de l'équipe et le bruit des auditeurs. Pierre finit par s'excuser au standard, le temps que Max vienne à la demande de Garard, et revient ensuite à l'antenne, envahissant et opressant. Gérard finit par s'en prendre à Manu et sa gestion du standard. Les autres filles se plaignent qu'il veuille réentendre Jenny, sensuelle, en permanence, et quand il tente de reprendre la maîtrise des choses, Pierre l'interrompt, à la fureur de Gérard qui réagit de manière épidermique à tout bruit de Pierre. La scène aboutit à un aaffrontement entre Gérard et l'auditeur, se plaignant d'être sous-considéré, se ralliant les autres auditeurs, face à un homme débordé par ses propres démons et ne pensant qu'à l'éliminer pour rester avec cette fille si sensuelle. Gérard hait Pierre, qu'il soupçonne de faire partie de la radio, mais qui argue le voir sur la télévision.
 
« Moi ce que je conseille aux gens atteints de phobies, c'est d'aller voir un spécialiste de la phobisation. La phobie est une maladie, les gens qui ont peur des araignées, fourmis, escargots... Mais ya des gens qui ont la phobie de Gérard, marre de le voir à la radio.
 
— Max s'il te plaît, viens faire le standard. »
 
C'est Phildar qui prend la voix de Max, avec succès pour gérer l'emportement de Gérard. Pierre devient le véritable Caramel de ce débat, à la rage de l'animateur. Il hurle, affronte Pierre qui le harcèle avec ses limites, avec des mots proches de Max.
 
Quand Pierre part enfin, Gérard reprend son calme, apaisé par le fait de parler à des auditrices. Comme d'habitude, elles dévient sur des questions privées, rendant le débat hors sujet et sans intérêt. Manu réintroduira donc deux garçons pour relancer la machine : Philippe-Hubert, incarné par Max, et Tony. Philippe-Hubert, ou Pubert, se montrera lui aussi envahissant.
 
« QUelles sont les plus connues ? » sera la question suivante. Face à l'envahissement par Pubert, Gérard recommence le sketch.
»
 
La suite du débat est plus classique, dans un ultime cahot entretenu par Max, l'équipe et les auditeurs, à travers les sketchs du silence radio de Gérard, des audituers qui le couvrent, et des autres déjà largement abordés. Max prend tellement la mesure du sketch que Tony est éliminé sans bruit, inutile et couvert par le reste du sketch. « Pubert, si je ne te connaissais pas, je t'insulterais, finit-il par dire. » On notera, parmi les moments savoureux, l'évocation de la phobie des moustaches par une auditrice, le moment où Gérard menace ubert de le prendre aux toilettes, alimentant encore un peu plus la rumeur à son sujet. En tout cas, en fin d'émission, Gérard n'est pas différent de ce qu'il est habituellement, laissant penser que l'explosion de la soirée ne fut que provisoire. Mais il vie son malêtre concernant Carole, ses ex, et croit même, à juste titre, les reconnaître à l'antenne. Il finit même par expulser des filles.
Le format vient probablement d'atteindre sa limite. Les auditeurs, peu inspirés, sont les moteurs de l'émission, mais elle devient redondante et, donc, la seule manière de la renouveler est d'augmenter l'intensité des insultes. Ils sont capables de relancer les sketch des dizaines de fois par débat, mais le cycle semble infini et devient donc grippé. Gérard, portant tout son malêtre et sa vie quotidienne difficile, répond par l'insulte, mais là encore, cela devient redondant. L'équipe, passive, laisse les choses se faire mais elles dépendent trop de l'énergie de la soirée que peuvent envoyer les auditeurs voire l'animateur.
 
LeEn définitive, le format vient probablement d'atteindre sa limite. Les auditeurs, peu inspirés, sont les moteurs de l'émission, mais elle devient redondante et, donc, la seule manière de la renouveler est d'augmenter l'intensité des insultes. Ils sont capables de relancer les sketch des dizaines de fois par débat, mais le cycle semble infini et devient donc grippé. Gérard, portant tout son malêtre et sa vie quotidienne difficile, répond par l'insulte, mais là encore, cela devient redondant. L'équipe, passive, laisse les choses se faire mais elles dépendent trop de l'énergie de la soirée que peuvent envoyer les auditeurs voire l'animateur.
L'histoire ne dit pas ce que Max et Gérard se diront hors antenne ce soir-là. Mais d'une part, Gérard reviendra à l'antenne pour un second débat. D'autre part, plus aucune émission suivante ne ressemblera à celles évoquées jusqu'ici.
Le point d'équilibre atteint ici est délicat. D'un côté, par-delà l'émission, Gérard a eu accès, engrâce tantà que salariéMax, au numéro de téléphone interne de la radio et, appelant souvent, harcèle les équipes pour satisfaire ses désirs féminins et son obsession des habituels et de sa réputation. Cela veut dire que le sketch se prolonge hors antenne, or personne ne le souhaite vraiment, mais gérard n'est pas capable de comprendre cette distinction, d'autant moins que chez lui, les deux ont une frontière poreuse. Gaëlle semble ne plus le supporter, et l'usure se fait clairement sentir (il faudra noter que Julie et elle ne font plus le standard de Gérard depuis octobre, alors qu'elles font encore partie de l'émission de Max. Enfin, la radio a un nouveau patron. Cette arrivée coïncide, curieusement, avec un virage très rapide de l'émission, rendant difficile de ne pas y voir un lien de causalité. Certes, Max conserve toute son indépenance, qui lui laissera la possibilité de produire une émission unique à son époque et totalement hors normes. Mais les débats de Gérard, tels qu'ils existaient, doivent être fondamentalement repensés. Même musicalement, Max reste en décalage, mais on n'entendra plus les titres de variété française qui sont totalement éloignés de la couleur musicale de la station.
 
De l'autre, Gérard a donné une dimension tellement extrême à l'émission qu'il semble difficile d'en finir. Entre les débats, il participe très régulièrement aux côtés de Max au Star System, via des histoires drôles, des canulars, des échanges libres avec Max. En outre, depuis octobre 1997, un renouvelementrenouvellement a déjà commencé au sein de l'équipe entourant Max et des auditeurs participants aux débats. S'appuyant sur Manu et Olivier, elle va sélectionner de nouveaux profils d'audituersauditeurs, s'impliquer en amont dans la préparation de l'émission, et lui donner un élan nouveau. L'espoir est donc permis, car la volonté profonde de Max reste de conserver Gérard à ses côtés. L'histoire dira que Max s'est mis à payer Gérard, par ses propres ressources, pour l'aider à améliorer sa situation sociale.
Le point d'équilibre atteint ici est délicat. D'un côté, par-delà l'émission, Gérard a eu accès, en tant que salarié, au numéro de téléphone interne de la radio et, appelant souvent, harcèle les équipes pour satisfaire ses désirs féminins et son obsession des habituels et de sa réputation. Cela veut dire que le sketch se prolonge hors antenne, or personne ne le souhaite vraiment, mais gérard n'est pas capable de comprendre cette distinction, d'autant moins que chez lui, les deux ont une frontière poreuse. Gaëlle semble ne plus le supporter, et l'usure se fait clairement sentir (il faudra noter que Julie et elle ne font plus le standard de Gérard depuis octobre, alors qu'elles font encore partie de l'émission de Max. Enfin, la radio a un nouveau patron. Cette arrivée coïncide, curieusement, avec un virage très rapide de l'émission, rendant difficile de ne pas y voir un lien de causalité. Certes, Max conserve toute son indépenance, qui lui laissera la possibilité de produire une émission unique à son époque et totalement hors normes. Mais les débats de Gérard, tels qu'ils existaient, doivent être fondamentalement repensés. Même musicalement, Max reste en décalage, mais on n'entendra plus les titres de variété française qui sont totalement éloignés de la couleur musicale de la station.
 
Toujours est-il qu'en fin de débat, son départ, si évident l'heure d'avant, l'est moins, si bien qu'il est possible de supposer que même extrême, la scène semble encore un sketch. Max dira même en fin de soirée que les deux débats éatient bien, comme pour sortir du personnage pressurisant qu'il a été toute la soirée.
De l'autre, Gérard a donné une dimension tellement extrême à l'émission qu'il semble difficile d'en finir. Entre les débats, il participe très régulièrement aux côtés de Max au Star System, via des histoires drôles, des canulars, des échanges libres avec Max. En outre, depuis octobre 1997, un renouvelement a déjà commencé au sein de l'équipe entourant Max et des auditeurs participants aux débats. S'appuyant sur Manu et Olivier, elle va sélectionner de nouveaux profils d'audituers, s'impliquer en amont dans la préparation de l'émission, et lui donner un élan nouveau. L'espoir est donc permis, car la volonté profonde de Max reste de conserver Gérard à ses côtés. L'histoire dira que Max s'est mis à payer Gérard, par ses propres ressources, pour l'aider à améliorer sa situation sociale.
 
===== Le sketch de l'imposteur =====
 
Comme un pied-de-nez au destin, dès le lundi 17 novembre, un stade suivant est franchi dans le sketch de Gérard. Il commence par l'accueil, par Max, de Gérard. En réalité, quoique la voix soit ressemblante, il est très vite compris par Max et son équipe qu'il s'agit d'une imitation. La réaction de l'équipe et de l'animateur est sans équivoque : ils rient aux éclats mais créent immédiatement le sketch. Tout le monde va se laisser prendre au sketch, qui prendra des proportions surréalistes.
Comme un pied-de-nez au destin, dès lundi, un stade suivant est franchi dans le sketch de Gérard.
 
Le début du sketch est une lecture de courrier classique, à laquelle Gérard réagit fidèlement à son habitude, dans le cadre d'un classique sketch des autres radios, ici NRJ Côte d'Azur. Gérard, étonnamment, reconnaît l'envoi du courrier lu par Max et s'en explique. Max joue le sketch de la pression au départ. Pour les oreilles attentives, quelque chose sonne faux, bien que se référant à l'émission du jeudi précédent. Il lira alors un poème, étonnamment élaboré :
 
« J'ai léché des moules en tongue et en short mais j'ai choppé la crève
J'ai léché des moules en regardant la télévision mais c'était la grève
J'ai léché des moules sur ma barque mais elle a coulé
J'ai léché des moules dans ma voiture mais la fourrière me l'a embarquée
J'ai léché des moules avec mon couteau mais on me l'a volé
J'ai léché des moules à la Loco mais je me suis fait enfiler
J'ai léché des moules avec mon t-shirt Rickie Martins mais les mites l'ont bouffé
J'ai léché des moules dans la cabine et les flics m'ont embarqué
J'ai léché des moules avec du Ricard et j'étais déchiré. »
 
Deux poèmes plus loin, Gérard rit lui-même du texte, mais Max ne sorcille pas.
 
Comme un séisme, la radio reçoit un appel depuis le bureau privé des animateurs. Il serait furax, et Max annonce la nouvelle à l'antenne.
 
« À force, dit Max, je vais plus savoir qui est qui. Là on a un numéro de téléphone de cabine qui sonne occupé, je pense donc que c'était un canular, l'appel dans le bureau, mais à voir. S'il nous écoute, qu'il raccroche, on va le joindre. »
 
QUelques instants plus tard, un deuxième Gérard, qu'on nommera ici Gérard bis, passe à l'antenne. Bien sûr, il se fait insulter par le premier, très en colère de constater un imposteur. Gérard Bis reprochera au premier d'utiliser des K7 d'imitation. Max se montre incapable de savoir qui fait quoi.
 
Mais l'histoire va plus loin. Quand Gérard bis appelle, il a été amené par son ami, Henri, à l'accueil de la radio, pour prouver qu'il est l'original.
 
« C'est par toi Gégé qui ferait les deux voix en même temps ?
 
— Non. Bon, je descends. »
 
Gérard se retrouve alors dans le studio, près de Max. Ce dernier est alors forcé de reconnaître que le bis est le vrai, celui au téléphone est le faux.
 
« Tu vois bien que c'est pas des K8 puisqu'il te parle en direct, fit alors observer Max à son interlocuteur. Si tu lui poses une question et qu'il te répond, c'est vraiment une K7 ?
 
— Quelle heure il est ? »
 
Réponse cohérente, mais gérard cherche à comprendre maladroitement le mystère, qui n'en est guère un que pour lui-même. Après interrogatoire de Max, les deux hommes constatent qu'il y a deux Gérard de Suresne.
 
« Ce qui craint c'est qu'on saura plus qui est le vrai et le faux, s'inquiéta Max, alors même que le comportement du Gérard au téléphone était sans équivoque.
 
— Quel numéro de la cabine téléphonique, demanda Gérard.
 
— Je vais pas le donner à l'antenne non plus, répondit l'auditeur, habilement soutenu par Max. Mais je peux donner mon numéro de tatoo. » Et évidemment, c'est celui de Gérard, puisqu'il est de notriété publique.
 
L'auditeur en question va alors plus loin : « C'est toi qui te fait ... à la Loco, que les gens prennent des photos et qu'on m'emmerde après ? » Il obtiendra des insultes de Gérard bis dans un cahos total.
 
Le pauvre Gérard (bis) passe ensite son temps à se justifier, en prenant à témoin la personne qui l'héberge, Estelle, une signature. Pour la seconde fois, Max rejoue le sketch des autres radios et de la concurrence. Gérard s'énerve contre le standard et finit par exploser en insultes mutuelles très vulgaires.
 
Après un échange vif et peu constructif entre les deux Gérard, où Max semble avoir du mal à trouver la suite du sketch, les deux hommes en studio refont les sketchs classiques. Pourtant l'échange reprendra quelques minutes plus tard. Max conclut que ce faux personnage pourrait faire ce que Gérard ne veut plus faire : les poèmes, voire les débats. Il active ainsi le sketch de la jalousie.
 
« Les gens préfèrent tes poèmes à tes débats, qui marchent de moins en moins bien. Plus personne n'appelle et tu n'aides pas puisque tu es vulgaire. Or on a celui-là qui fait des poèmes. Comme t'es débordé, il va faire les poèmes.
 
— Dans ce cas-là tu le prends pour tout et voilà. De toute manière c'est un imposteur ! »
 
Comme si cela ne suffisait pas, Gérard bis pose des questions et finit par piéger son imposteur, devant le regard médusé de l'équipe : « On est en train de vivre un grand moment, dit Max. Notre vrai soi-disant gérard de Surense qui serait en face de moi essaie de piéger qui se fait passer pour le vrai Gérard et qui serait le faux. ON ne se rend pas compte de l'intelligence de notre vrai gérard, qui a un doute lui-même, à élucider, sur l'imposture de son imposteur. »
 
Ce résumé de situation correspond à ce qu'il se passe. Gérard veut tellement prouver que l'autre est un imposteur, alors que la preuve n'est plus à faire, qu'il en perd la lucidité. « Le vrai Gérard doute que c'est le vrai Gérard. » Profitant de cette confusion, Max finit par s'engouffrer dans la brèche.
 
« Mais en fait, tu es peut-être pas le vrai Gérard. Je reconnais pas ton parfum.
 
— Dans ces cas-là tu le prends pour les débats et tu vas voir s'il vient avec une malette.
 
— C'est peut-être pas le vrai Gérard, alors que le mec qu'on a au bout du fil est peut-être le vrai. Heureusement, on a failli se planter. T'es qui toi ? demande-t-il alors au Gérard bis.
 
— Je vais chercher Henri. »
 
Max pointe tous les défauts de Gérard pour le mettre en doute : n'a pas allumé son micro, n'a pas mis de parfum, autant de choses qui font douter. Après un échange entre Max et Gérard bis, Gérard soupçonne quelqu'un de la radio et Max veut entendre Henri. Comme Max refuse de faire venir Henri dans le studio, pour limiter la preuve, Gérard bondit et va le chercher physiquement mais ce dernier était déjà parti. Et lui-même évoque un doute.
 
Après un échange de preuves de Gérard bis, ce dernier quitte le studio. Max confie alors aux auditeurs que le moment est tout à fait surréaliste, puisque le sketch qu'il annonçait se déroule à merveille sans comédie de Gérard bis.
 
« Le vrai gérard, dit Max, a des doutes sur sa propre existence. »
 
 
C'est à l'accueil de la station qu'on entendra alors Gérard bis, menacer encore de partir. Henri est pris à témoin. « Le vrai Gérard a bloqué sur lui, c'est bloquant. Le vrai Gérard... non ca ne peut pas être un comédien. C'est un vrai. »
 
Gérard termine en insultant Max pour sa crédulité. Il insulte aussi le Gérard du téléphone.
 
C'est ic que la tournure surréaliste de l'émission est totale. Max décide d'envoyer Phildar à l'accueil pour écouter Gérard bis faire le sketch et de mettre l'autre hors ligne. Phildar est chargé de parler à Gérard, en train de partir, pour lui dire que lui croit que c'est le vrai. Phildar rentre totalement dans le sketch, et ne sait pas qu'il acquiert ainsi ses honneurs pour faire partie, plus tard, de l'équipe de Max. L'échange est vif. Max pousse encore plus loins en demandant au gérard de l'accueil ses motifs, mais il persiste dans un énervement hors de propos. Henri s'associe totalement au sketch. « L'imposteur est un clone, affirmera Max pour enfoncer le clou. »
 
Ce sketch est une transition entre les deux modèles. Mais elle ne sera pas immédiate. D'autres débats, de la même teneur que les deux précédents, auront encore lieu. Il est fort à parire que hors antenne, Max ait redressé la raison de Gérard pour le maintenir à flot.
 
== Notes et référence ==