« Précis d'épistémologie/L'esprit, comment ça marche ? » : différence entre les versions

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Le contrôle volontaire de soi-même
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La connaissance des bons schémas fait toute la différence entre l'expert et le néophyte. Un expert n'a souvent besoin que d'un coup d'œil pour analyser correctement une situation et tirer les conclusions qui s'imposent, parce qu'il connaît déjà les schémas qui permettent de la comprendre et il n'a qu'à vérifier leur adaptation. Un néophyte est submergé par le flot de nouvelles informations, ne sait pas quoi regarder, ne distingue pas l'essentiel du négligeable et se pose rarement les bonnes questions, parce qu'il ne connaît pas les schémas qui lui permettraient d'organiser sa perception de la situation.
 
Au sens strict, la perception est seulement l'imagination du présent lorsqu'elle est éveillée ou confirmée par les sens. Mais on peut aussi définir la perception en un sens plus général et parler de la perception du passé (la remémoration, et plus généralement toute forme d'imagination du passé), du futur (l'anticipation), de l'imaginaire (rêver à des êtres qui n'existent pas) et même des êtres abstraits (le savoir abstrait, mathématique par exemple). Ainsi entendues la perception et l'imagination sont synonymes. En outre, la conscience de soi peut être considérée commeest une perception de soi-même en tant qu'être conscient.
 
== L'imagination et la simulation de la perception ==
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Deux perceptions d'un même agent, ce n'est pas pareil que deux perceptions de deux agents différents. Les perceptions, l'imagination, les émotions, les décisions... d'un même agent forment une totalité intégrée parce que l'administration est centralisée, pas parce qu'il y a un administrateur central.
 
Les signaux qui caractérisent les modes de l'imagination révèlent l'activité de l'agent en tant qu'être qui imagine, donc en tant qu'esprit, en tant qu'être conscient. Un contenu représenté est accompagné d'un signal qui caractérise la façon dont il est présent pour la conscience. Ces signaux sont pour la conscience de soi ce que les signaux d'origine sensorielle sont pour la conscience sensorielle. Ils peuvent être détectés par des détecteurs intérieurs qui attribuent des concepts à l'agent lui-même, en tant qu'être conscient.
 
Pour donner un bon programme d'actions sur une réalité, il faut bien connaître à la fois cette réalité et l'agent ou les agents qui appliquent le programme. La conscience de soi est nécessaire pour agir volontairement sur son environnement parce qu'on doit connaître ses capacités, ses besoins et ses obligations. Elle est doublement nécessaire pour agir volontairement sur soi-même, parce qu'on doit connaître cette réalité qu'on est soi-même sur laquelle on agit, et parce qu'on doit connaître ses capacités d'action sur soi-même, ses besoins et ses obligations.
 
== Le contrôle volontaire de soi-même ==
 
Le contrôle volontaire est toujours un contrôle de soi-même, parce qu'une décision est une action sur soi-même. Mais se servir de ses décisions pour contrôler sa perception, son imagination, ses émotions et ses décisions est davantage un contrôle de soi que le contrôle volontaire de son environnement.
(la suite est en cours de réécriture)
 
On contrôle volontairement la perception en orientant l'attention et en adoptant des croyances.
 
Tant qu'elles ne sont pas réfutées par la perception on peut choisir librement ses croyances. Elles sont des préjugés, des présupposés, des hypothèses ou des convictions. Même quand elles sont réfutées, on peut parfois les conserver, en doutant de la réfutation, surtout si les conditions d'observation ne sont pas très bonnes.
 
L'interprétation de la réalité perçue fait partie de la perception. En choisissant nos présupposés, nos schémas d'interprétation, nous contrôlons volontairement nos façons de percevoir.
 
(la suite est en cours de réécriture)
 
Le contrôle volontaire de soi-même ==
 
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