« Précis d'épistémologie/L'esprit, comment ça marche ? » : différence entre les versions
Précis d'épistémologie/L'esprit, comment ça marche ? (modifier)
Version du 26 mars 2021 à 14:03
, il y a 2 ansLa conscience de soi
(La conscience de soi) |
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Nous évaluons ce que nous percevons et ce que nous imaginons en le reliant aux émotions que nous ressentons, et nous prenons nos décisions à partir de ces évaluations.
Une émotion, surtout si elle est forte, peut exercer une sorte d'empire sur toute l'activité corporelle, intérieure et extérieure, parce qu'elle domine toutes les prises de décision.
(la suite est en cours de réécriture)▼
== La conscience de soi ==
La conscience de soi, ou l'introspection, est la perception de soi-même en tant qu'esprit, c'est à dire en tant qu'être qui perçoit, imagine, ressent, décide...
L'introspection requiert-elle des organes sensoriels ? Y a-t-il une interface sensorielle entre le
Un organe sensoriel est toujours une interface entre
L'introspection ne requiert pas d'organe sensoriel parce qu'il n'y a pas de signaux extérieurs à traduire en signaux intérieurs, pas de séparation entre un
Le soi est ceci qui perçoit, qui imagine, qui ressent, qui décide... Il n'y a pas de soi en dehors de la perception, de l'imagination, de l'émotion, de la décsion... pas d'administrateur central dans le cerveau, seulement une administration centralisée.
▲(la suite est en cours de réécriture)
Comme nous sommes libres de décider de nos façons d'évaluer nos décisions, nous sommes libres d'inventer des façons de percevoir. Nous pouvons inventer tous les concepts que nous voulons en nous donnant les moyens de les détecter.
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(...)
La parole est l'émission volontaire de signaux pour influencer l'imagination et la volonté de ceux qui les reçoivent.
Wittgenstein nous a invité à ne pas séparer l'étude de la signification du langage de celle de son usage : ▼
''« Se représenter un langage veut dire se représenter une forme de vie. »'' (§19) ''« L'expression "jeu de langage" doit ici faire ressortir que parler d'un langage fait partie d'une activité, ou d'une forme de vie. »'' (§23) ''« Pour une large classe des cas où il est utilisé - mais non pour tous -, le mot "signification" peut être expliqué de la façon suivante : la signification d'un mot est son emploi dans le langage. »'' (§43, Recherches philosophiques, 1953, traduit par Françoise Dastur, Maurice Elie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Elisabeth Rigal)▼
Il propose par exemple de raisonner sur un exemple simplifié de communication linguistique :▼
''« Ce langage doit servir à un constructeur A pour se faire comprendre de son aide B. A réalise une construction avec des pierres à bâtir. Il y a des blocs, des colonnes, des dalles, des poutres, que B doit faire passer à A dans l'ordre où celui-ci les utilise. A cet effet ils se servent d'un langage constitué des mots "bloc", "colonne", "dalle", "poutre". A crie leur nom. B apporte la pierre qu'il a appris à rapporter en réponse à ce cri. »'' (§2)▼
Toute façon de se servir de la parole, en tant que locuteur ou auditeur, est une façon de la comprendre. La compréhension d'un langage n'est rien d'autre que son usage. Le locuteur comprend ce qu'il dit lorsqu'il sait ce qu'il fait en le disant. L'auditeur comprend ce qui est dit lorsqu'il sait quoi en faire. Comprendre des paroles, c'est savoir s'en servir. Pour expliquer comment nous comprenons des paroles il faut expliquer comment elles nous préparent à l'action.▼
== La signification par l'imagination ==
Une description peut être communiquée pour elle-même. Dans ce cas simple, le locuteur comprend ce qu'il dit s'il perçoit ou imagine ce qu'il décrit, et l'auditeur comprend ce qui est dit dès qu'il perçoit ou imagine ce qui est décrit. Savoir décrire ce qu'on perçoit ou imagine et savoir percevoir ou imaginer ce qui est décrit sont les fondements de la compréhension du langage. Tous les usages de la parole se servent de descriptions.
▲Wittgenstein nous a invité à ne pas séparer l'étude de la signification du langage de celle de son usage :
▲''« Se représenter un langage veut dire se représenter une forme de vie. »'' (§19) ''« L'expression "jeu de langage" doit ici faire ressortir que parler d'un langage fait partie d'une activité, ou d'une forme de vie. »'' (§23) ''« Pour une large classe des cas où il est utilisé - mais non pour tous -, le mot "signification" peut être expliqué de la façon suivante : la signification d'un mot est son emploi dans le langage. »'' (§43, Recherches philosophiques, 1953, traduit par Françoise Dastur, Maurice Elie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Elisabeth Rigal)
▲Il propose par exemple de raisonner sur un exemple simplifié de communication linguistique :
▲''« Ce langage doit servir à un constructeur A pour se faire comprendre de son aide B. A réalise une construction avec des pierres à bâtir. Il y a des blocs, des colonnes, des dalles, des poutres, que B doit faire passer à A dans l'ordre où celui-ci les utilise. A cet effet ils se servent d'un langage constitué des mots "bloc", "colonne", "dalle", "poutre". A crie leur nom. B apporte la pierre qu'il a appris à rapporter en réponse à ce cri. »'' (§2)
▲Toute façon de se servir de la parole, en tant que locuteur ou auditeur, est une façon de la comprendre. La compréhension d'un langage n'est rien d'autre que son usage. Le locuteur comprend ce qu'il dit lorsqu'il sait ce qu'il fait en le disant. L'auditeur comprend ce qui est dit lorsqu'il sait quoi en faire. Comprendre des paroles, c'est savoir s'en servir. Pour expliquer comment nous comprenons des paroles il faut expliquer comment elles nous préparent à l'action.
== La compréhension mutuelle ==
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