« Précis d'épistémologie/L'esprit, comment ça marche ? » : différence entre les versions

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La conscience de soi
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Nous évaluons ce que nous percevons et ce que nous imaginons en le reliant aux émotions que nous ressentons, et nous prenons nos décisions à partir de ces évaluations.
Une émotion, surtout si elle est forte, peut exercer une sorte d'empire sur toute l'activité corporelle, intérieure et extérieure, parce qu'elle domine toutes les prises de décision.
 
 
(la suite est en cours de réécriture)
 
 
== La conscience de soi ==
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La conscience de soi, ou l'introspection, est la perception de soi-même en tant qu'esprit, c'est à dire en tant qu'être qui perçoit, imagine, ressent, décide...
 
L'introspection requiert-elle des organes sensoriels ? Y a-t-il une interface sensorielle entre le moisoi perçu et le moisoi qui perçoit ? Lorsque je sais que je vois le ciel, est-ce un œil introspectif qui me montre que je vois le ciel ?
 
Un organe sensoriel est toujours une interface entre un l'intérieur, le système nerveux, et un l'extérieur, l'son environnement au delà de la peau ou le milieu intérieur en deçà. Les signaux extérieurs sont reçus par l'interface sensorielle et traduits en signaux intérieurs, utilisables par le système nerveux.
 
L'introspection ne requiert pas d'organe sensoriel parce qu'il n'y a pas de signaux extérieurs à traduire en signaux intérieurs, pas de séparation entre un moisoi qui perçoit et un moisoi perçu. Tout se passe à l'intérieur. Toutes les informations sur l'agent, en tant qu'il perçoit, qu'il imagine, qu'il ressent ou, qu'il veut,décide... sont déjà présentes à l'intérieur de l'agent. Pour développer ses facultés d'introspection il lui suffit d'exploiter ces sources intérieures d'information. Un organe sensoriel d'introspection n'est pas nécessaire parce que les informations recherchées sont déjà présentes à l'intérieur.
 
Le soi est ceci qui perçoit, qui imagine, qui ressent, qui décide... Il n'y a pas de soi en dehors de la perception, de l'imagination, de l'émotion, de la décsion... pas d'administrateur central dans le cerveau, seulement une administration centralisée.
Pour se connaître soi-même il faut se percevoir soi-même. Mais où trouve-t-on ce moi que l'on doit percevoir ?
 
LeDeux moiperceptions estd'un cecimême qui perçoitagent, quice sn'émeut,est quipas imagine,pareil quique pense,deux quiperceptions désire,de quideux veutagents et qui agitdifférents. IlLes n'y a pas de moi séparé de la perceptionperceptions, de l'imagination, deles l'émotionémotions, deles la volonté et de l'action, pasdécisions... d'administrateurun centralmême dansagent le cerveau, seulementforment une administration centralisée. Les perceptions, les émotions, les pensées appartiennent au mêmetotalité moiintégrée parce que l'administration est centralisée, pas parce qu'il y a un administrateur central. Deux pensées dans la même tête, ce n'est pas pareil que deux pensées dans deux têtes différentes.
 
La Joconde n'est pas seulement une représentation de Mona Lisa, elle est aussi une présentation de Léonard de Vinci, parce qu'il est ce qui représente.
 
(la suite est en cours de réécriture)
Le moi se perçoit lui-même à partir de ses perceptions, de ses émotions, de son imagination, de ses pensées, de ses désirs, de sa volonté et de ses actions.
 
 
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Comme nous sommes libres de décider de nos façons d'évaluer nos décisions, nous sommes libres d'inventer des façons de percevoir. Nous pouvons inventer tous les concepts que nous voulons en nous donnant les moyens de les détecter.
 
== QuComprendre des paroles, c'est-ce quesavoir la paroles'en ?servir ==
 
(...)
 
La parole est l'émission volontaire de signaux pour influencer l'imagination et la volonté de ceux qui les reçoivent.
 
 
Wittgenstein nous a invité à ne pas séparer l'étude de la signification du langage de celle de son usage :
 
''« Se représenter un langage veut dire se représenter une forme de vie. »'' (§19) ''« L'expression "jeu de langage" doit ici faire ressortir que parler d'un langage fait partie d'une activité, ou d'une forme de vie. »'' (§23) ''« Pour une large classe des cas où il est utilisé - mais non pour tous -, le mot "signification" peut être expliqué de la façon suivante : la signification d'un mot est son emploi dans le langage. »'' (§43, Recherches philosophiques, 1953, traduit par Françoise Dastur, Maurice Elie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Elisabeth Rigal)
 
Il propose par exemple de raisonner sur un exemple simplifié de communication linguistique :
 
''« Ce langage doit servir à un constructeur A pour se faire comprendre de son aide B. A réalise une construction avec des pierres à bâtir. Il y a des blocs, des colonnes, des dalles, des poutres, que B doit faire passer à A dans l'ordre où celui-ci les utilise. A cet effet ils se servent d'un langage constitué des mots "bloc", "colonne", "dalle", "poutre". A crie leur nom. B apporte la pierre qu'il a appris à rapporter en réponse à ce cri. »'' (§2)
 
Toute façon de se servir de la parole, en tant que locuteur ou auditeur, est une façon de la comprendre. La compréhension d'un langage n'est rien d'autre que son usage. Le locuteur comprend ce qu'il dit lorsqu'il sait ce qu'il fait en le disant. L'auditeur comprend ce qui est dit lorsqu'il sait quoi en faire. Comprendre des paroles, c'est savoir s'en servir. Pour expliquer comment nous comprenons des paroles il faut expliquer comment elles nous préparent à l'action.
 
== La signification par l'imagination ==
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Une description peut être communiquée pour elle-même. Dans ce cas simple, le locuteur comprend ce qu'il dit s'il perçoit ou imagine ce qu'il décrit, et l'auditeur comprend ce qui est dit dès qu'il perçoit ou imagine ce qui est décrit. Savoir décrire ce qu'on perçoit ou imagine et savoir percevoir ou imaginer ce qui est décrit sont les fondements de la compréhension du langage. Tous les usages de la parole se servent de descriptions.
 
== Comprendre des paroles, c'est savoir s'en servir ==
 
Wittgenstein nous a invité à ne pas séparer l'étude de la signification du langage de celle de son usage :
 
''« Se représenter un langage veut dire se représenter une forme de vie. »'' (§19) ''« L'expression "jeu de langage" doit ici faire ressortir que parler d'un langage fait partie d'une activité, ou d'une forme de vie. »'' (§23) ''« Pour une large classe des cas où il est utilisé - mais non pour tous -, le mot "signification" peut être expliqué de la façon suivante : la signification d'un mot est son emploi dans le langage. »'' (§43, Recherches philosophiques, 1953, traduit par Françoise Dastur, Maurice Elie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Elisabeth Rigal)
 
Il propose par exemple de raisonner sur un exemple simplifié de communication linguistique :
 
''« Ce langage doit servir à un constructeur A pour se faire comprendre de son aide B. A réalise une construction avec des pierres à bâtir. Il y a des blocs, des colonnes, des dalles, des poutres, que B doit faire passer à A dans l'ordre où celui-ci les utilise. A cet effet ils se servent d'un langage constitué des mots "bloc", "colonne", "dalle", "poutre". A crie leur nom. B apporte la pierre qu'il a appris à rapporter en réponse à ce cri. »'' (§2)
 
Toute façon de se servir de la parole, en tant que locuteur ou auditeur, est une façon de la comprendre. La compréhension d'un langage n'est rien d'autre que son usage. Le locuteur comprend ce qu'il dit lorsqu'il sait ce qu'il fait en le disant. L'auditeur comprend ce qui est dit lorsqu'il sait quoi en faire. Comprendre des paroles, c'est savoir s'en servir. Pour expliquer comment nous comprenons des paroles il faut expliquer comment elles nous préparent à l'action.
 
== La compréhension mutuelle ==