« Neurosciences/Le cerveau dans le règne animal » : différence entre les versions
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===La relation entre taille du cerveau et intelligence===
Avoir un gros cerveau a des avantages. Un gros cerveau signifie aussi plus de neurones dévolus aux tâches cognitives et donc une plus grande intelligence, dans une certaine mesure. La quantité de neurones dédiés à la cognition n'est pas mesurée par la taille du cerveau, qui ne prend pas en compte le poids du corps, et donc la quantité de cerveau utilisée pour la motricité et la perception.
Par contre, la taille du cerveau est un indicateur d'intelligence pas trop mauvais à l'intérieur d'une espèce. Du moins, c'est le cas chez les humains, chez lesquels l'intelligence est assez bien corrélée à la masse du cerveau. Par exemple, les scores de QI sont en moyenne plus élevés chez ceux qui ont un gros cerveau. Rien d'extraordinaire, cependant : le coefficient de corrélation est compris entre 0.2 et 0.4 et semble assez proche de 2.5, ce qui reste une corrélation assez faible. D'autres mesures statistiques indiquent qu'environ 6 de la variance du QI d'un individu est lié à la taille de son cerveau. Après, quelques biais viennent diminuer ou augmenter artificiellement cette corrélation. Par exemple, on sait que la taille du cerveau dépend de la taille : un homme de
Il semblerait que la corrélation entre intelligence et taille du cerveau soit similaire pour les autres espèces, mais les constatations sont nettement moins fiables. Il faut dire qu'étudier l'intelligence des animaux est difficile. Si faire passer des tests de QI à des groupes d'humain est simple et demande juste une bonne logistique, mesurer l'intelligence des animaux demande des protocoles expérimentaux nettement plus précis et complexes. Mais précisons que la relation entre taille du cerveau et intelligence est assez frustre pour une raison simple : seules certaines aires du cerveau sont impliquées dans les processus intellectuels. Ce qui compte, c'est que les aires du cerveau grossissent, pas le cerveau dans son ensemble. D'ailleurs, on verra dans la section suivante que le développement des aires frontales et temporales du cerveau humain est bien corrélé à l'amélioration des performances cognitives au cours de l'évolution humaine. On pourrait imaginer des situations où les aires motrices ou sensorielles régressent, au profit des aires cognitives. On observerait alors une augmentation de l'intelligence de l'espèce, sans pour autant avoir une augmentation de la taille du cerveau. Ainsi, les différences comportementales et cognitives inter ou intra-espèce dépendent bien plus de l'organisation du cerveau et de son anatomie interne, plus que de sa taille ou du coefficient d'encéphalisation. Ce que nous allons voir en détail dans le prochain chapitre.
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[[File:Brain Size Map.png|vignette|upright=1.5|Carte de la taille du cerveau d'une population en fonction de sa latitude.]]
Une influence évolutive majeure qui a façonné la taille du cerveau n'est autre que la géographie. Il est aujourd'hui bien
==Le nombre de neurones cérébral et l'organisation architecturale du cerveau==
Il faut préciser qu'il y a une différence entre la taille du cerveau et le nombre de neurones. Il est tentant de faire l'amalgame entre "gros cerveau" et "beaucoup de neurones", mais la relation entre les deux est plus subtile qu'il n'y parait. La tendance est que les gros
Une exception notable à cette règle générale est celle des primates. Dans le règne simiesque, les gros cerveaux ont plus de neurones que les petits. D'ailleurs chez les primates et assimilés, la totalité des différences de taille cérébrale s'expliquent par le nombre de neurones, la taille des neurones n'ayant pas le moindre effet digne d'être mentionné.
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