« Neurosciences/La latéralisation cérébrale » : différence entre les versions
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Dans les chapitres précédents, nous avons vu que le télencéphale est subdivisé en deux hémisphères par le sillon inter-hémisphérique. Au premier abord, cette subdivision semble être purement anatomique, sans grande importance sur le fonctionnement du cerveau. Et ce d'autant plus que les deux hémisphères communiquent entre eux, via le corps calleux ou d'autres commissures. Mais ce n'est pourtant pas le cas : certaines fonctions ne semblent pas
Dans la vulgarisation, beaucoup d'affirmations fantaisistes ont été faites quant à ces spécialisations hémisphériques. Peut-être avez-vous entendu que la créativité implique surtout le cerveau droit alors que le gauche est logique et rationnel, par exemple. Chose qui est totalement fausse. Dans ce chapitre, nous allons voir, pour chaque fonction possible, dans quel hémisphère celle-ci semble localisée. Nous allons parler rapidement des fonctions sensorielles : gout, odeurs, vision, etc. Nous parlerons aussi de la latéralisation de la motricité, ainsi que celle des fonctions intellectuelles. À noter que la latéralisation des fonctions intellectuelles est moins franche que celle de la motricité ou des fonctions sensorielles. Nous verrons par exemple que l'idée que le cerveau gauche est verbal alors que le cerveau droit est visuel est en partie fausse (j'insiste sur le : "en partie"). Alors que la latéralisation de la motricité est bien plus stricte et qu'elle est même utilisée en pratique clinique usuelle par les neurologues.
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====La latéralisation du langage et la méthode des lésions====
Historiquement, le premier à avoir étudié le langage via la méthode des
Par la suite, en 1874, Wernicke identifia un second type de trouble du langage. Ses patients n'avaient pas de mal à parler et à articuler, mais avaient du mal à comprendre ce qu'on leur disait. Leurs troubles ne touchaient pas leur capacité à produire un discours, mais à en comprendre un. En utilisant la méthode des lésions, il remarqua que ses patients avaient des lésions dans le lobe temporal supérieur, dans un gyrus bien précis. L'aire en question fût appelée aire de Wernicke en son honneur. Encore une fois, les lésions étaient localisées dans l'hémisphère gauche. Peu après, Jules Dejerine attribua des troubles de la lecture et de l'écriture à des lésions de l'hémisphère gauche.
Si de nos jours, les aires du langage ne se limitent pas aux aires de Broca et Wernicke, la latéralisation du
====La latéralisation du langage et les patients ''split-brain''====
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