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* et '''la substance grise centrale''', qui se charge de transmettre les informations au bon hémisphère du cerveau (pour rappel, les sensations du côté gauche sont prises en charge par l’hémisphère droit, et réciproquement).
 
Les différentes couches de Rexed ont toutes des fonctions différentes et sont peuplées par des populations de neurones assez distinctes. Par exemple, la corne ventrale est riche en noyaux moteurs, des noyaux riches en motoneurones, qui jouent un grand rôle dans la transmission et le contrôle de la motricité. Mais la corne dorsale et la corne intermédiaires possèdent elles aussi quelques noyaux sensoriels ou des noyaux d'interneurones. Les deux noyaux de la corne antérieure sont : le '''noyau proprius''' et la '''substance gélatineuse de Rolando'''. Ces deux noyaux sont impliqués dans la transmission des sensationsensations thermiques et douloureuses, et sont en lien avec la voie spino-thalamique. Dans la corne intermédiaire, les couches servent surtout à transmettre les arcs réflexe, bien que certaines couches peuvent avoir un rôle de transmission cerveau->corps. Tel est le cas du '''noyau Intermédiolatéral''', présent uniquement dans les segments T1 et L2, qui appartient au système sympathique.
 
==Les maladies et syndromes médullaires==
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Vu que la moelle épinière sous la lésion n'est pas dysfonctionnelle, elle prend encore en charge les réflexes indépendants du cerveau. Les réflexes dits spinaux, qui passent uniquement par la moelle épinière, sont donc conservés. Et cela a quelques conséquences sur la nature de la paralysie. Si paralysie il y a, celle-ci est dite spastique : les muscles sont durs, contractés en permanence. Cette paralysie spastique, caractéristique d'une atteinte de la moelle épinière ou des motoneurones, est à opposer à la paralysie flasque, où les muscles sont décontractés et... flasques. La raison à cela est que les réflexes qui commandent le tonus musculaire sont conservés, mais ne sont plus contrôlés par le cerveau. En effet, la moelle épinière s'occupe d'un réflexe qui vise à garder le tonus musculaire constant. Un muscle qu'on étire de force va automatiquement se contracter, sans compter que cela entraine aussi un étirement du muscle "opposé". Et c'est l'inverse quand on tente de contracter un muscle de force. Pour résumer, les muscles disposent de réflexes dits myotatiques, qui contrecarrent les étirements/contractions forcées. En temps normal, le cerveau régule la contraction du muscle, de qui fait que ce réflexe passe au second plan. Mais si le cerveau ne commande plus les muscles, seul le réflexe précédent joue sur le tonus musculaire. Les muscles sont donc dans un état de contraction permanent, et résistent quand on tente de les étirer ou de les contracter.
 
AÀ la paralysie s'ajoutent des ''troubles des sensations'', les parties paralysées ne ressentant plus le toucher ou la douleur. Tout le corps qui est situé sous la lésion devient totalement insensible, avec une perte totale de sensations tactiles.
 
Enfin, on trouve aussi des ''troubles de la vessie et du rectum'', caractérisés par une incontinence ou au contraire par une rétention. La raison en est que les sphincters ne sont plus commandés par le cerveau, la moelle épinière étant déconnectée. Le patient a aussi des ''troubles de l'érection et de l'éjaculation'', pour la même raison. Suivant l'endroit où la moelle épinière est lésée, les troubles peuvent varier : les lésions de la portion sacrée et celles situées plus haut ne donnent pas les mêmes syndromes.
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* Le '''syndrome central''' nait d'une section du centre de la moelle épinière, qui touche les colonnes dorsales ainsi que les voies pyramidales et le faisceau latéral. Il se traduit par une paralysie partielle de type spastique, une possible perte de réflexes, des déficits dans le ressenti du toucher, de la douleur, de la température, et d'autres déficits tactiles.
* Le '''syndrome de Brown-séquard''' nait d'une section de la moitié gauche ou droite de la moelle épinière. Les conséquences de cette lésion sont différentes du côté de la lésion (ipsilatéral) et de l'autre coté (controlatéral). Du côté de la lésion, on observe une paralysie flasque totale ou partielle, une perte des sensations tactiles et de la proprioception et une diminution/abolition de la transpiration. De l'autre côté, on voit une diminution des sensations thermoalgiques (douleur et sensations de chaud/froid).
* Le '''syndrome antérieur''' provient d'une lésion des cornes antérieures, le plus souvent causé par un infarctus dans une artère qui perfuse les 2/3 de la moelle épinière (l'artère spinale antérieure). Avec ce syndrome, la lésion n'épargne que les colonnes dorsales, mais pas le système spino-thalmaique et les faisceaux pyramidaux. Il se traduit par une perte de la motricité et des sensations thermoalgiques du cotécôté de la lésion, le toucher et la proprioception étant conservés.
* Le '''syndrome postérieur''' est causé par une section/lésion des colonnes dorsales. Il est souvent le résultat d'une ischémie dans l'artère spinale postérieure, qui irrigue les colonnes dorsales, mais peut aussi provenir d'une infection ou d'une carence extrême en vitamines. Avec lui, les sensations de toucher et la proprioception sont altérés, mais les sensations thermoalgiques et la motricité sont intactes.