« Précis d'épistémologie/L'esprit, comment ça marche ? » : différence entre les versions

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→‎La décision : une administration centralisée sans administrateur central : On agit sur soi-même en se programmant soi-même.
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Un système est autonome lorsqu'il obéit à sa propre loi, à une loi qu'il a lui-même choisie. La décision rend autonome, parce que nous pouvons décider des lois auxquelles nous obéissons.
 
Le modèle d'administration centralisée sans administrateur central explique pourquoi le moi est comme une boucle étrange (Hofstadter 2007)., en montrant comment le moi agit sur lui-même.
(La suite est en cours de réécriture)
 
Lorsque leurs comportements sont routiniers, les agents n'ont pas besoin de chercher longtemps des solutions., Ilsils les trouvent spontanément parce que leurs modules cérébraux savent comment les produire, par instinct ou par habitude. Les, agentsils se contentent de résoudre les problèmes qu'ils savent déjà résoudre. Mais face à une situation nouvelle, les réactions habituelles ne sont pas toujours adaptées. Il se peut que l'agent dispose des ressources intérieures nécessaires pour réagir comme il convient, mais qu'il ne sache pas les mobiliser, parce qu'il lui faudrait pour cela inventer un nouveau mode de coordination entre ses modules cérébraux. Aucun d'entre eux n'a les moyens de recruter les autres, alors qu'il suffirait qu'ils travaillent ensemble pour atteindre les fins recherchées. L'agent aurait besoin d'un compositeur-chef d'orchestre intérieur, capable de trouver des solutions vraiment nouvelles (Shallice & Cooper 2011). Le modèle d'administration centralisée sans administrateur central montre, sans postuler l'existence d'un esprit dans la machine, comment le cerveau peut fonctionner comme s'il était doté d'un tel compositeur-chef d'orchestre .
Le modèle d'administration centralisée sans administrateur central explique pourquoi le moi est comme une boucle étrange (Hofstadter 2007).
 
Le modèle d'administration centralisée sans administrateur central explique comment le cerveau rend capable d'avoir une volonté autonome, de faire attention, de former des croyances et de contrôler volontairement la perception, l'imagination et la pensée. Il s'agit bien d'une théorie qui explique le fonctionnement de nos cerveaux quand nous sommes conscients, mais elle ne suffit pas pour expliquer l'apparition de la conscience à partir de l'activité cérébrale (Chalmers 1996). L'attention consiste à sélectionnersélectionne des représentations pour prendre des décisions et contrôler leur exécution, mais la sélection à elle seule n'explique pas pourquoi les représentations ainsi sélectionnées deviennent particulièrement conscientes. Un robot aussi peut sélectionner des représentations pour prendre des décisions, sans que cela implique la moindre conscience.
Lorsque leurs comportements sont routiniers, les agents n'ont pas besoin de chercher longtemps des solutions. Ils les trouvent spontanément parce que leurs modules cérébraux savent comment les produire, par instinct ou par habitude. Les agents se contentent de résoudre les problèmes qu'ils savent déjà résoudre. Mais face à une situation nouvelle, les réactions habituelles ne sont pas toujours adaptées. Il se peut que l'agent dispose des ressources intérieures nécessaires pour réagir comme il convient, mais qu'il ne sache pas les mobiliser, parce qu'il lui faudrait pour cela inventer un nouveau mode de coordination entre ses modules cérébraux. Aucun d'entre eux n'a les moyens de recruter les autres, alors qu'il suffirait qu'ils travaillent ensemble pour atteindre les fins recherchées. L'agent aurait besoin d'un compositeur-chef d'orchestre intérieur, capable de trouver des solutions vraiment nouvelles (Shallice & Cooper 2011). Le modèle d'administration centralisée sans administrateur central montre, sans postuler l'existence d'un esprit dans la machine, comment le cerveau peut fonctionner comme s'il était doté d'un tel compositeur-chef d'orchestre .
 
La conscience apparaît à partir de la vie cérébrale, mais nous ne savons pas l'expliquerpourquoi. Les influx nerveux sont produits par des courants électriques dans les neurones et à travers leurs membranes. Ce sont des courants ioniques très ordinaires. Rien ne suggère qu'ils doivent être les messagers de l'esprit.
 
(La suite est en cours de réécriture)
Nous faisons attention à nos décisions au moment où nous les prenons. Nous faisons également attention à toutes les informations qui pourraient nous servir pour adopter ou rejeter une décision. Nous faisons aussi attention aux informations qui servent à contrôler l'application d'une décision.
Nos modules exécutifs, responsables de l'application de nos décisions, sont nécessairement en nombre limité. Leurs ressources en mémoire sont également limitées. Nous ne pouvons pas faire volontairement trop de choses à la fois. Nos capacités d'évaluation sont également limitées. Nous ne pouvons pas prendre une multitude de décisions en même temps. Chaque proposition doit être examinée à son tour.
 
L'attention est la sélection des représentations pour prendre des décisions et contrôler leur exécution.
 
Un signal est conscient si et seulement s'il est un signal auquel on peut faire attention.
 
Un test empirique de conscience est un test de décision. Par exemple, on donne comme règle à un sujet qu'il doit appuyer sur un bouton lorsqu'un certain signal apparaît. Le sujet montre qu'il a conscience du signal en réussissant le test.
 
L'imagination et le contrôle volontaire de l'attention permettent à la volonté de fonctionner en circuit fermé, parce qu'elle peut décider elle-même des informations à partir desquelles elle prend de nouvelles décisions. On peut ainsi être concentré sur ce qu'on imagine et se sentir comme coupé du monde. Mais un tel isolement n'est jamais complet. Un événement inattendu suffit pour nous sortir de notre méditation et capturer notre attention. Les informations sur l'événement inattendu, évaluées en vue d'une décision volontaire, ont été sélectionnées par un processus involontaire (Lachaux 2011). La volonté est autonome et peut décider elle-même de ce qui retient son attention, mais pas au point de se soustraire complètement aux influences extérieures.
 
Le modèle d'administration centralisée sans administrateur central explique comment le cerveau rend capable d'avoir une volonté autonome, de faire attention, de former des croyances et de contrôler volontairement la perception, l'imagination et la pensée. Il s'agit bien d'une théorie qui explique le fonctionnement de nos cerveaux quand nous sommes conscients, mais elle ne suffit pas pour expliquer l'apparition de la conscience à partir de l'activité cérébrale (Chalmers 1996). L'attention consiste à sélectionner des représentations pour prendre des décisions et contrôler leur exécution, mais la sélection à elle seule n'explique pas pourquoi les représentations ainsi sélectionnées deviennent particulièrement conscientes. Un robot aussi peut sélectionner des représentations pour prendre des décisions, sans que cela implique la moindre conscience.
 
La conscience apparaît à partir de la vie cérébrale, mais nous ne savons pas l'expliquer. Les influx nerveux sont produits par des courants électriques dans les neurones et à travers leurs membranes. Ce sont des courants ioniques très ordinaires. Rien ne suggère qu'ils doivent être les messagers de l'esprit.
 
== L'imagination du présent ==