« Neurosciences/Le métabolisme des neurotransmetteurs » : différence entre les versions

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==La synthèse des neurostéroïdes==
 
Les neurostéroïdes ont une synthèse particulièrement compliquée à analyser. La raison à cela est qu'ils sont dérivés du choléstérolcholestérol par une série de réactions enzymatiques complexes, série qui possède de nombreuses ramifications. Pour simplifier, les neurostéroïdes sont fabriqués à partir d'hormones sexuelles, elle-mêmes synthétisées à partir de cholestérol. Et es réactions qui convertissent le cholestérol en hormones sexuelles ont lieu à la fois en dehors du cerveau mais aussi dedans. Donc, pour expliquer la synthèse des neurostéroïdes, nous n'avons pas d'autre choix que d'expliquer comment sont synthétisés les stéroïdes en général.
 
Pour commencer, rappelons que les stéroïdes peuvent se classer en 5 grandes catégories : les progestatifs, les androgènes, les œstrogènes, et les gluco- et minéralo-corticoïde. La première catégorie regroupe des molécules semblables à la progestérone, une hormone sexuelle femelle. Les androgènes regroupent la testostérone et des molécules semblables, qui sont toutes des hormones mâles. Les œstrogènes regroupent des dérivés de l'estradiol, une hormone femelle. Enfin, les minéralocorticoïdes sont impliqués dans la gestion des sels minéraux, alors que les glucocorticoïdes sont des hormones impliquées dans le métabolisme des sucres et protéines. Tout commence au niveau du cholestérol, qui est transformé en prégnénolone, qui elle-même convertie en d'autres hormones progestatives. Ces derniers sont alors converties en gluco- et minéralo-corticoïdes, ainsi qu'en androgènes. Les androgènes peuvent ensuite être transformés en oestrogènes. Le tout est illustré dans le schéma ci-dessous.
La grande majorité des neurostéroïdes sont des dérivés de la prégnénolone, qui elle-même convertie en d'autres hormones. La prégnénolone est surtout convertie en hormones sexuelles, comme la testostérone, l'androstènedione, l'estradiol et la progestérone. Ces hormones sexuelles sont ensuite modifiées par une série d'étapes enzymatiques pour donner des neurostéroïdes. La synthèse en question implique des enzymes spécifiques, comme la 5 alpha-réductase ou la 3 alpha-hydroxysteroïde déshydrogènase. Les neurostéroïdes sont synthétisés soit à partir d'hormones sanguines, soit directement dans le cerveau à partir de la prégnénolone intra-cérébrale. La synthèse des neurostéroïdes se fait surtout à partir de prégnénolone intra-cérébrale, ce qui ne signifie pas que les hormones sexuelles dans le sang n'ont aucun rôle dans la synthèse des neurostéroïdes. Les hormones sexuelles ont en effet la capacité de rentrer le cerveau et peuvent servir à synthétiser des neurostéroïdes. De plus, les hormones sexuelles peuvent agir sur les neurones, par l'action sur divers récepteurs membranaires et nucléaires (placés dans le noyau de la cellule).
 
[[File:Steroidogenesis.svg|centre|vignette|upright=2|Synthèse des stéroïdes.]]
 
La grande majorité des neurostéroïdes sont des dérivés de la prégnénolone, qui elle-même convertie en d'autres hormones. La prégnénolone est surtout convertie en hormones sexuelles, comme la testostérone, l'androstènedione, l'estradiol et la progestérone. CesLes hormones sexuelles sont ensuite modifiées par une série d'étapes enzymatiques pour donner des neurostéroïdes. La synthèse en question implique des enzymes spécifiques, comme la 5 alpha-réductase ou la 3 alpha-hydroxysteroïde déshydrogènase. Les neurostéroïdes sont synthétisés soit à partir d'hormones sanguines, soit directement dans le cerveau à partir du choléstérol et de la prégnénolone intra-cérébrale. La synthèse des neurostéroïdes se fait surtout à partir de prégnénolone intra-cérébrale, ce qui ne signifie pas que les hormones sexuelles dans le sang n'ont aucun rôle dans la synthèse des neurostéroïdes. Les hormones sexuelles ont en effet la capacité de rentrer le cerveau et peuvent servir à synthétiser des neurostéroïdes. De plus, les hormones sexuelles peuvent agir sur les neurones, par l'action sur divers récepteurs membranaires et nucléaires (placés dans le noyau de la cellule).
 
==Les troubles de la synthèse et de la dégradation des neurotransmetteurs==