« La politique monétaire/Le choix de l'instrument de politique monétaire » : différence entre les versions
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L'hypothèse précédente, à savoir que la demande de monnaie reste constante, est irréaliste. Dans les faits, la demande réelle de monnaie subit des ''chocs de demande de monnaie'', des variations de plus ou moins grande ampleur, dont les causes sont variées. Si les variations de <math>L(Y,i)</math> sont de faible amplitude, on peut supposer que <math>L(Y,i)</math> est constante. Sous cette condition, la banque centrale contrôle le niveau des prix assez finement. Mais si les variations de <math>L(Y,i)</math> sont plus amples, alors la banque centrale devra les compenser par une variation de même ampleur de la masse monétaire.
Si
: <math>\frac{\Delta M}{M} = \pi + g</math>
Cette équation nous dit que si la banque centrale a juste à faire croitre sa masse monétaire au même rythme que le PIB + sa cible d'inflation. Si elle veut une inflation de 2%, elle doit faire croitre sa masse monétaire à un taux égal à <math>g + 2\%</math>. Prédire la croissance sur une année n'est pas tellement compliqué pour la banque centrale, mais n'est jamais un exercice certain. Cependant, elles y arrivent suffisamment bien pour cela ne soit pas un problème
Mais le monde réel n'est pas aussi idéal que les développements précédents peuvent le laisser penser. Dans le monde réel,
Précisons que si la masse monétaire ne peut pas compenser les
Le résultat précédent permet d'expliquer le comportement des taux d'intérêt lors de la période de l'étalon-or, durant laquelle la masse monétaire était assez bien maintenue constante. La volatilité des taux d'intérêt était assez importante sur le court-terme, avec des variations assez fortes durant la même journée et de fortes fluctuations au cours du mois. La courbe de demande de monnaie n'était pas stable et ses variations se répercutaient au jour le jour sur les taux d'intérêt. Or, les taux d'intérêts (réels) ont en effet un effet à long-terme sur le PIB et l'inflation. Nous détaillerons ces relations dans les chapitres suivants, vu qu'elles ne sont pas nécessaires pour comprendre ce qui va suivre. Tout ce qu'il faut savoir est que la volatilité des taux d'intérêt se répercutent sur le PIB, puis sur le niveau des prix. L'économie est donc assez instable, avec de fortes variations à long ou moyen-terme. Et cela est aggravé par le fait que la demande de monnaie suit les cycles économiques : elle augmente lors des récessions/dépressions, et baisse lors des phases d'expansion. Si la masse monétaire est constante, les variations de la demande de monnaie aggravent les récessions et intensifient les expansions. Ce caractère procyclique est clairement établi par les données historiques.
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