« Fonctionnement d'un ordinateur/Les jeux d'instructions » : différence entre les versions

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Cette complexité des jeux d'instructions n'a pas que des avantages "humains", mais a aussi quelques avantages techniques. Le premier est une meilleure densité de code : un programme codé sur CISC utilise moins d'instructions et prend moins de mémoire. A l'époque des processeurs CISC, la mémoire était rare et chère, ce qui faisait que les ordinateurs n'avaient pas plusieurs gigaoctets de mémoire : économiser celle-ci était crucial. Cet avantage était donc crucial, ce qui contrebalançait les défauts de ces architectures. Ces défauts étaient essentiellement le fait que le grand nombre d'instructions entraine une grande consommation de transistors et d'énergie. La difficulté de conception de ces processeur était aussi sans précédent.
 
===Les processeurs RISC===
 
Au fil du temps, on s'est demandé si les instructions complexes des processeurs CISC étaient vraiment utiles. Pour le programmeur qui écrit ses programmes en assembleur, elle le sont. Mais avec l'invention des langages de haut niveau, la roue a commencée à tourner. Diverses analyses ont alors étés effectuées par IBM, DEC et quelques chercheurs, visant à évaluer les instructions réellement utilisées par les compilateurs. Et elles ont montré qu'à l'époque, les compilateurs n'utilisaient pas la totalité des instructions fournies par un processeur. Nombre de ces instructions n'étaient utilisées que dans de rares cas, voire jamais. Autant dire que beaucoup de transistors étaient gâchés à rien ! L'idée de créer des processeurs possédant des jeux d'instructions simples et contenant un nombre limité d'instructions très rapides commença à germer. Ces processeurs sont de nos jours appelés des processeurs RISC (acronyme de Reduced Instruction Set Computer). Ces processeurs RISC n'ont pas les défauts des CISC, mais n'en ont pas les avantages : la densité de code est mauvaise, en contrepartie d'une simplicité non-négligeable du processeur et une moindre consommation thermique/de transistors.

Mais de tels processeurs RISC, complètement opposés aux processeurs CISC, durent attendre un peu avant de percer. Par exemple, IBM décida de créer un processeur possédant un jeu d'instruction plus sobre, l'IBM 801, qui fût un véritable échec commercial. Mais la relève ne se fit pas attendre. C'est dans les années 1980 que les processeurs possédant un jeu d'instruction simple devinrent à la mode. Cette année là, un scientifique de l'université de Berkeley décida de créer un processeur possédant un jeu d'instruction contenant seulement un nombre réduit d'instructions simples, possédant une architecture particulière. Ce processeur était assez novateur et incorporait de nombreuses améliorations qu'on retrouve encore dans nos processeurs haute performances actuels, ce qui fit son succès : les processeurs RISC étaient nés.
 
===Conclusion===