« Bonheur, morale, et philosophie épistolaire » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 6 :
(travail réalisé en classe en groupes)
 
{{Cadre définition|titre=[https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/les_passions.3101/ les passions]:Définitions et précisions terminologiques|contenu= EcoutezÉcoutez cette présentation. Comment cette auteure définit-elle les passions? Comment cela se rattache-t-il au sujet?}}
{| class="wikitable"
|+Réponses élèves
Ligne 16 :
|}
 
* OeuvresŒuvres utilisées
{{Cadre|1=[http://wikiwix.com/cache/?org=//fr.wikibooks.org&url=https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Lettres_%25C3%25A0_Lucilius%26oldid=7004120&title=Lettres%20%C3%A0%20Lucilius/ Correspondance entre Elisabeth et Descartes]}}
[[Fichier:Frans Hals, Portrait of René Descartes.jpg|gauche|vignette]]
Ligne 28 :
[https://www.canal-u.tv/video/uds/la_musique_baroque_et_l_expression_des_passions_esquisse_theorique.19148 Intervention de Frédéric de Buzon]
 
On a été frappé depuis longtemps par le fait que deux auteurs contemporains qui ne se connaissent nullement, René Descartes et Giulio Caccini, ont eu en commun une définition de la fin de la musique, celle de représenter, voire de provoquer des passions. Le fait que cette expression des passions, qui paraît culminer au XVIIe siècle italien dans les madrigaux de Monteverdi, et plus généralement dans le style représentatif à la naissance de l'opéra, figurant la colère, le désespoir, l'amour, la haine, le désir etc., soit aisément identifiable par l'auditeur ne dispense pas d'une réflexion plus théorique sur les moyens mis en oeuvreœuvre dans cette expression et cette identification : comment savons-nous qu'une musique est triste ou gaie ? D'où vient ce qu'un poète et théoricien appelait sa « secrète énergie » ? Il s'agit d'une question classique, nullement limitée à la période baroque, qui est encore aujourd'hui discutée par de nombreux musicologues contemporains dans les domaines musicaux les plus divers.
 
Le propos de cette intervention est d'examiner brièvement la situation du problème au début du XVIIe siècle, à partir de l'évocation de questions théoriques tels qu'elles se posent au moment d'un renouveau sans précédent des modes de rationalité philosophique et des moyens d'expression artistique. Il sera organisé à partir de la recherche des éléments musicaux auxquels est attribuée une fonction affective dans son rapport avec un texte: rythme et mesure, hauteur, modes, accents, timbre, à travers l'évocation de quelques moments de théorie ou de critique, par exemple de Pontus de Tyard, de Mersenne, ou de Descartes. On terminera sur un problème paradoxal avec lequel Descartes s'explique au tout début et à la toute fin de sa carrière philosophique, à savoir que l'on peut reconnaître une pièce de musique comme triste et néanmoins éprouver de la joie à l'entendre : preuve que ce n'est pas exactement la même chose que de représenter et de provoquer des passions.{{Cadre|1=[https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Lettres_%C3%A0_Lucilius&oldid=7004120/ Sénèque Lettres à Lucilius]}}
[[Fichier:Tour-de-Seneque.jpg|gauche|vignette|la tour de Sénèque]]
[[Fichier:Stèle funéraire de LUCILIUS.JPG|vignette|Lucilius ]]
{{Cadre définition|titre=Les objectifs de ce wiki :|contenu=EtudierÉtudier en groupe Les Lettres entre Descartes et ElisabethÉlisabeth
 
Travail de recherche avec les élèves
Ligne 45 :
Date 18 septembre 2007
Source Travail personnel
Auteur Augustin Brunault pour le site LitteratureLittérature audio.com.
Télécharger ce fichier au format MP3.</ref>Lectures de quelques lettres de Sénèque à Lucilius sur ce [https://commons.wikimedia.org/w/index.php?title=Category:S%C3%A9n%C3%A8que_-_Lettres_%C3%A0_Lucilius&oldid=53026414 lien] ]]
{{Nouvelle page imprimée}}
Ligne 53 :
On abordera en groupe cette question du rapport de la morale et du bonheur à partir des lettres de Descartes à Elisabeth
{| class="wikitable mw-collapsible"
|+<blockquote>RECHERCHES A REALISERRÉALISER pour les TRANSPOSER SUR UN WIKI</blockquote>
!''Présenter la Princesse ElisabethÉlisabeth avec qui Descartes échange des lettres à propos de divers sujets, mais en particulier du bonheur''
|-
|Présenter le contexte historique de ces lettres.
Ligne 67 :
Descartes est pris entre plusieurs traditions :
 
- la tradition antique des stoïciens et d'Epicured’Épicure et son Jardin
 
- la chrétienté qui voit dans la charité, une générosité morale source de bonheur
Ligne 84 :
Mais il me semble que '''la différence qui est entre les plus grandes âmes et celles qui sont basses et vulgaires, consiste, principalement, en ce que les âmes vulgaires se laissent aller à leurs passions, et ne sont heureuses ou malheureuses, que selon que les choses qui leur surviennent sont agréables ou déplaisantes ; au lieu que les autres ont des raisonnements si forts et si puissants que, bien qu'elles aient aussi des passions, et même souvent de plus violentes que celles du commun, leur raison demeure néanmoins toujours la maîtresse, et fait que les afflictions même leur servent, et contribuent à la parfaite félicité dont elles jouissent dès cette vie. Car, d'une part, se considérant comme immortelles et capables de recevoir de très grands contentements, puis, d'autre part, considérant qu'elles sont jointes à des corps mortels et fragiles, qui sont sujets à beaucoup d'infirmités, et qui ne peuvent manquer de périr dans peu d'années, elles font bien tout ce qui est en leur pouvoir pour se rendre la fortune favorable en cette vie, mais néanmoins elles l'estiment si peu, au regard de l'éternité, qu'elles n'en considèrent quasi les événements que comme nous faisons ceux des comédies'''. Et comme les histoires tristes et lamentables, que nous voyons représenter sur un théâtre, nous donnent souvent autant de récréation que les gaies, bien qu'elles tirent des larmes de nos yeux ; ainsi ces plus grandes âmes, dont je parle, ont de la satisfaction, en elles-mêmes, de toutes les choses qui leur arrivent, même des plus fâcheuses et insupportables. Ainsi, ressentant de la douleur en leur corps, elles s'exercent à la supporter patiemment, et cette épreuve qu'elles font de leur force leur est agréable; ainsi, voyant leurs amis en quelque grande affliction, elles compatissent à leur mal, et font tout leur possible pour les en délivrer, et ne craignent pas même de s'exposer à la mort pour ce sujet, s'il en est besoin. Mais, cependant, le témoignage que leur donne leur conscience, de ce qu'elles s'acquittent en cela de leur devoir, et font une action louable et vertueuse, les rend plus heureuses, que toute la tristesse, que leur donne la compassion, ne les afflige. Et enfin, comme les plus grandes prospérités de la fortune ne les enivrent jamais, et ne les rendent point plus insolentes, aussi les plus grandes adversités ne les peuvent abattre ni rendre si tristes, que le corps, auquel elles sont jointes, en devienne malade.
 
{{Question|EtudeÉtude en groupe de [https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_avec_%C3%89lisabeth/Descartes_%C3%A0_%C3%89lisabeth_-_Egmond,_18_mai_1645/ la lettre du 18 mai 1645]}}
 
==== LES PLAISIRS DU CORPS ====