« Photographie/Fabricants/Optique et Précision de Levallois/Focaflex II » : différence entre les versions

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| accessoires fournis = -
| accessoires en option = sac tout prêt en cuir armé (345 g, 45,00 FF en 1962 chez Photo-Hall); bonnettes correctrices d'oculaire ; filtres, lentilles additionnelles de 1 et 2 dioptries, pare-soleil métallique (rigide) et en caoutchouc (pliable)
| divers = ce modèle a l’avantage sur les deux précédents d’être à objectifs interchangeables et de permettre des photos plus rapprochées
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'''Obturateur''' : pour permettre l’interchangeabilité des objectifs, l’obturateur n’est plus dans l’objectif mais à l’entrée de la chambre. La formule, qui a ses limites en termes de rendement et de tirage optique, avait alors ses partisans, notamment en Allemagne de l’ouest (à partir du Mecaflex, 1953) dont les fabricants pouvaient s’appuyer sur deux champions incontestés de l’obturateur central, Gauthier (Prontor Reflex) et Deckel (Syncro Compur), pour produire des modèles plus ergonomiques (vitesses et diaphragmes couplés) et moins coûteux que leurs homologues à rideaux. Tout porte à croire que, pressé par la concurrence, OPL a cette fois renoncé à développer une solution sur mesure avec son fournisseur habituel (Atoms), l’amortissement d’un tel investissement n’étant plus assuré. Le Prontor Reflex monté sur le Focaflex II est un module que l’on trouve presque à l’identique sur les Agfa Ambiflex (1958) et Selectaflex (1963). Il est un peu moins réputé que le Synchro Compur adopté à partir de 1959 par Kodak (Nagel), Voigtländer et Braun pour les Retina Reflex, Bessamatic et Paxette Reflex à objectifs interchangeables.
 
'''Commande du diaphragme''' : le diaphragme est propre à chaque objectif mais la bague de réglage et le mécanisme de présélection sont inclus dans le module obturateur. Les objectifs comportent un mécanisme de transmission permettant qu’une même position de la bague détermine une même ouverture du diaphragme. La bague des diaphragmes (22–16–11–8-5,6–4-2,8) est accolée à celle des vitesses (1-2-4-8-15-30-60-125 et 300e s - assimilée à 250e s)., L’unel’une et l’autre sontétant à crans équidistants de manière à compenser leurs effets lorsqu’elles sont tournées en bloc. Le couplage diffère de celui des Focaflex 1er modèle en ce qu’il comporte un verrouillage, dispositif courant sur les appareils allemands de cette époque. Pour tourner séparément l’une ou l’autre bague, on les désaccouple en pressant deux poussoirs diamétralement opposés sur la bague des diaphragmes (qui n’a d’ailleurs pas d’autre prise). Le couple des valeurs sélectionnées apparaît sur le dessus en face d’un trait gravé sur la partie fixe de l’objectif servant aussi d’index des distances.
 
'''Indices de lumination''' : la position des deux bagues l’une par rapport à l’autre est repérée sur une échelle d’indices de lumination allant de 2 à 18 gravée sur la partie inférieure de la bague des diaphragmes. Cette échelle déborde de deux crans (un à chaque extrémité) la gamme des indices normalement accessibles avec cet obturateur et l'objectif standard. L’échelle des vitesses est prolongée en deçà de « B » (pose manuelle) par les temps de pose indicatifs 4, 8, 15, 30 et 60 secondes gravés en vert, B coïncidant avec la position 2 s. Ces graduations supplémentaires facilitent la détermination, pour les faibles indices (en dessous de 7), de temps de pose supérieurs à 1 s correspondant à une ouverture (réduite) donnée. Par exemple, pour l’indice 3, plutôt que la combinaison limite « 1 s – 2,8 », on pourra préférer « 15 s - 11 » ou toute une autre combinaison parmi celles qui se lisent sur les deux échelles en regard. Il suffit alors d’amener la bague des diaphragmes à l’ouverture choisie (« 11 »), celle des vitesses à la position « B », puis de déclencher manuellement pendant le temps indiqué (15 s).
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L’objectif standard est du même type que ceux qui équipent les Focasport I. Entre un Rétroplex et un Téléloplex autrement plus ambitieux, la modestie de cette optique peut surprendre sur un tel boîtier. Sans doute s’agissait-il d’abaisser le prix de base de l’appareil (pratique courante quand l’objectif est interchangeable) et un objectif aux performances plus poussées attendait-il son heure. L’ouverture aurait toutefois été limitée à f/2,8 par les caractéristiques du module de présélection du diaphragme. Manque également à l’appel une option pour macrophotographie.
 
'''Production''' : le Focaflex II a été produit à 2.500 exemplaires de 1962 à 1963<ref (d’aprèsname="Princelle&Auzelloux">Jean-Loup Princelle et Daniel Auzelloux, ‘‘Focagraphie’’. Ondreville, Le Rêve Edition, 2006), pp. 226-227.</ref> et était encore aux catalogues en 1966. Il a été produit autant d’objectifs Néoplex 2,8/50 mm que de boîtiers Focaflex II, beaucoup moins des autres objectifs : environ 500 Rétroplex 4/35 mm, 800 Téléoplex 4/90 mm et 170 Super-Téléoplex 4/150 mm. Aucun Oplar Color 2,8/50 mm n’a été commercialisé.
 
'''Concurrence''' : auson dépliant publicitaire le désigne comme « 1er Reflex 24x36 Français à objectifs ''totalement'' interchangeables » <ref name="Princelle&Auzelloux">Jean-Loup Princelle et Daniel Auzelloux, ‘‘Focagraphie’’. Ondreville, Le Rêve Edition, 2006, pp. 226-227.</ref>. (« totalement » écrit en rouge). Il se démarque en cela des Savoyflex II et III dont les compléments optiques sont des préobjectifs. Mais ce sera aussi le dernier. Au tarif officiel Foca-Lumière 1964 (« prix conseillés »), un Focaflex II et ses trois objectifs principaux coûtaient 902,50 + 478,50 + 399,00 = 1780,00 FF<ref>Tarifs Foca-Lumière sur http://www.foca-collection.fr/</ref>. IlSigne devaitqu’il se vendrevendait assez mal pour que, Photo Hall proposeproposait l’ensemble pour 677,00 + 382,00 + 319,00 = 1378,00 FF. C’est que le choix s’était considérablement élargi pour le client : le même catalogue propose plus de 20 autres reflex 24x36 à objectifs interchangeables, allemands pour les trois quarts. Ainsi pouvait-on préférer débourser 525,00 FF pour un Ihagee Exa II (viseur à prisme télémétrique, obturateur à rideaux 1/2-1/250s250 s) muni d’un Meyer Domiplan 2,8/50 mm à trois lentilles et présélection automatique, donnant accès à une vaste gamme d’objectifs et accessoires de diverses marques, y compris françaises; ou opter pour un luxueux Kodak Retina Reflex III, un peu plus cher (1.005,00 FF) mais avec cellule couplée, obturateur Synchro Compur montant à 1/500 s et objectif standard Schneider Xenon à six lentilles ouvrant à 1,9, ainsi qu'un choix plus large d'objectifs complémentaires<ref>Catalogue Photo Hall, mai 1964 http://www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/html/tableau_croise_visible_spry.php?fabricant=Foca&modele_catalogue=FG1310&id=10920&orig=fr</ref>.
 
== Bibliographie ==
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* Fiche technico-commerciale Focaflex II : http://www.foca-collection.fr/images/fiches_rm/docfocaflexIIrecto.jpg
* Modes d’emploi et autres documents sur le site de Gilles Delahaye : http://www.foca-collection.fr.
* Site de Sylvain Halgand, présentation du Focaflex II : http://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-10920-Foca_Focaflex%20II.html
 
 
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