« La politique monétaire/Les canaux de transmission monétaires » : différence entre les versions

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Enfin, un autre mécanisme est que les agents emprunteurs ne présentent pas les mêmes niveaux de risque selon les taux en vigueur. Quand les taux sont élevés, seuls les emprunteurs à haut risque se présentent aux guichets des banques. Les autres préfèrent ne pas emprunter à des taux trop élevés et préfèrent se priver d'emprunt. Seuls les investissements à haut risque sont pris en charge par les banques, qui préfèrent rationner le crédit pour se concentrer sur un sous-ensemble pas trop risqués de crédits. Mais quand les taux sont bas, l'emprunt devient rentable pour les emprunteurs à faible risque, qui font alors appel aux banques. Les banques acceptent plus facilement de prêter à ces emprunteurs, ce qui augmente le volume de prêts accordés. Dit autrement, la quantité de ménages solvable qui emprunte auprès des banques dépend des taux. A de fort taux, les banques font face à une faible quantité de projets risqués et rationnement le crédit pour éviter des emprunts à trop haut risque. A faible taux, elles font face à de nombreux emprunteurs solvables et ont alors plus d'opportunités de prêts peu risqués. Elles prêtent donc plus à faibles taux et moins à de forts taux.
 
===Conclusion===
 
Le modèle monétaire, avec les canaux du crédit et des anticipations, n'est cependant pas le modèle monétaire de référence. A la place, d'autres théories ont vu le jour et ont été utilisées dans le passé par les économistes. Les principales théories portent les doux noms de "théorie quantitative de la monnaie", "modèle IS/LM", "modèle AD/AS". Nous allons les voir dans les chapitres suivants. Nous y apprendrons que ces modèles sont assez simples, et que certains d'entre eux ressemblent beaucoup aux modèles IS/MP et AD/IA que nous avons vu ils y a quelques chapitres.