« Neurosciences/La vascularisation du système nerveux central » : différence entre les versions

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===La régulation du débit sanguin cérébral===
 
Ce débit sanguin cérébral est contrôlé avec précision, afin de répondre aux besoins en énergie des neurones. ToutTous les neurones ont besoin de carburant pour fonctionner : de l'oxygène et du glycogène (une forme de sucre, tirée du glucose). Si les neurones émettent beaucoup de potentiels d'action, cette hausse d'activité vaaugmente entrainer desleurs besoins en énergie augmentés. Pour cela, les vaisseaux sanguins proches des neurones vont se dilater, histoire que plus de sang les traversent : le débit sanguin augmente en réaction aux besoins des neurones. Cette dilation/contraction des vaisseaux sanguins se produit au niveau des artères et artérioles cérébrales : comme toutes les artères du corps, celles-ci contiennent des fibres musculaires qui peuvent contracter ou dilater le vaisseau sanguin.
 
La régulation du débit sanguin cérébral est essentiellement commandé par des "réflexes", des réactions automatiques de la paroi des vaisseaux, réactions qui ne font pas intervenir le moindre contrôle neuronal. En réalité, lesLes vaisseaux sanguins réagissent à des substances chimiques dites vassoactivesvasoactives, qui entrainent une dilatation ou une concentration des vaisseaux, dont l'ampleur dépend de leur concentration dans le sang. Par exemple, la paroi des vaisseaux sanguins réagit à la concentration en dioxyde de carbone : le vaisseau se dilate quand elle est trop élevée, et se contracte sinon. Le monoxyde d'azote, et quelques autres substances semblent avoir le même effet : ions H+, K+, oxygène, adénosine, etc. Une partie d'entre elles est produite par les astrocytes, qui peuvent ainsi influencer le débit sanguin local. Une autre partie provient des déchets du fonctionnement neuronal : plus les neurones consomment d'énergie, plus ces déchets vont s’accumuler, plus la dilation du vaisseau sera importante. Ce mécanismeCela entrainentraine une augmentation du débit sanguin lorsque les neurones sont les plus actifs. Toujours est-il que ces réactions autonomes permettent de garder la pression sanguine cérébrale dans un intervalle bien précis.
 
Si ces mécanismes ne suffisent pas, il y a un risque d'ischémie, à savoir que le cerveau n'est pas suffisamment alimenté en oxygène et en nutriments. Se déclenche alors une cascade de réactions chimiques, la '''cascade ischémique''', qui endommage les neurones et entraine leur mort. Dans les grandes lignes, les neurones passent en métabolisme anaérobie, à savoir qu'ils produisent leur énergie sans utiliser d'oxygène, par fermentation. Mais la fermentation ne suffit pas à produire suffisamment d'énergie pour soutenir le fonctionnement des neurones. De plus, elle produit de nombreux déchets, qui ne sont pas bien évacués et intoxiquent le cerveau de l'intérieur. Mais son effet principal est que le manque d'énergie perturbe le fonctionnement normal des canaux ioniques. Tout cela fait que le fonctionnement du cerveau est perturbé et que les neurones meurent rapidement. Si trop de neurones meurent, des dommages irréversibles peuvent survenir et des lésions cérébrales s'installent.