« Neurosciences/Le système ventriculaire » : différence entre les versions

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Le cerveau et la moelle épinière sont protégées par le crâne et par les os de la colonne vertébrale, mais cela ne suffit pas à protéger le cerveau contre les chocs violents. Heureusement, le cerveau et la moelle épinière sont protégés par un second système de protection, formé par ce qu'on appelle les méninges. Pour être précis, le système nerveux central baigne dans un '''liquide cérébrospinal''', aussi appelé liquide céphalo-rachidien (LCR). Il s'agit d'un liquide de couleur blanche, de pH approximativement neutre (7,2), de densité proche de l'eau (1,005). Il est très pauvre en cellules, à l'exception des lymphocytes (3 à 5 par cm³).
 
Sa composition chimique ressemble à celle du plasma mais en diffère sur quelques points. Il est notamment très pauvre en protéines : là où un litre de sang contient 70 grammes de protéines, le liquide céphalo-rachidien n'en contient que 0.45 grammes. Le liquide céphalo-rachidien est légèrement plus concentré en Chlore, environ 15% plus concentré, et légérement appauvri en glucose (0.6g/L pour le LCR, contre 1g/L pour le sang). Cette ressemblance chimique avec le sang n'est pas un hasard : le liquide céphalo-rachidien est produit par filtrage du sang. Et ce filtrage ne laisse pas passer les cellules sanguines, ni les protéines. Le liquide céphalo-rachidien est légèrement plus acide que le sang, pour plusieurs raisons. La principale est que les ions H+ et HCO3+, responsables d'une partie de l'acidité du sang, sont filtrés ne passent pas dans le liquide céphalo-rachidien. L'autre est liée à l'absence de protéines, qui ont tendance à réagir avec le sang et à légèrement l'acidifier. Le liquide céphalo-rachidien retourne dans la circulation, après avoir circulé dans le cerveau durant un certain temps.
 
Les fonctions du liquide céphalorachidien sont assez nombreuses : il garantit la flottabilité du cerveau, amorti les chocs, alimente le cerveau en nutriments et nettoie le cerveau de ses déchets. Premièrement, le cerveau flotte dans le liquide céphalorachidien, ce qui diminue fortement son poids. Sans cela, le cerveau chuterait et s'engagerait dans le trou occipital (ce qui arrive dans certaines situations pathologiques, comme on le verra plus tard). Ensuite, ce liquide amorti les chocs ou les mouvements soudains grâce à sa viscosité. Ce liquide est aussi drainé après avoir capté les déchets du métabolisme cérébral, ce qui "nettoie" le cerveau.
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Le liquide cérébrospinal est produit dans les ventricules en filtrant le plasma sanguin, au niveau des '''plexus choroïdes'''. Ceux-ci sont constitués d'un amas de vaisseaux sanguins, séparés du ventricule par une membrane composée d'épendymocytes. Cette membrane contient cependant quelques interstices, où les vaisseaux sanguins sont au contact du ventricule. Ils produisent environ 600 mL de liquide céphalo-rachidien par jour.
 
===La sécrétion du liquide céphalorachidien===
 
La sécrétion du liquide céphalo-rachidien est le produit d'un échange d'ions entre le sang et les ventricules. Dans les grandes lignes, l'eau des vaisseaux sanguins est attirée dans les ventricules, au point de traverser les interstices ou les épendymocytes. Pour cela, les épendymocytes capturent le sodium de manière passive du côté des vaisseaux sanguins, avant de le secréter dans les ventricules grâce à des pompes à sodium, localisées sur leur membrane interne (du côté du ventricule). Le gradient de concentration ainsi formé tend à attirer l'eau des vaisseaux sanguins par osmose. D'autres pompes rejettent aussi divers ions, tels du chlore, de l'HCO3- et de l'HCO- dans le liquide céphalo-rachidien. Pour résumer, les épendymocytes servent de barrière aux ions, qui ne peuvent pas les traverser. Il en est de même pour les cellules ou protéines, du fait de leur trop grande taille. L'imperméabilité aux ions, du moins ceux qui ne sont pas sécrétés activement par des pompes, permet de conserver le pH du liquide céphalo-rachidien dans des bornes acceptables. Ainsi, cela protège le cerveau de variation du pH du sang ou de variations de la teneur en ions.
 
==Les méninges==
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* une '''couche épipiale''' parcourue par de grosses veines ;
* et l''''intima pia''' imperméable, percée de trous qui laissent passer les capillaires cérébraux (les espaces de Virchow-Robin).
 
==La circulation du liquide cérébrospinal==
 
[[File:CSF circulation.png|vignette|Circulation du liquide cérbrospinal.]]
 
Le liquide cérébrospinal ne stagne pas dans les ventricules et les méninges, mais circule et est sans cesse renouvelé. Le liquide cérébrospinal est produit dans les plexus choroïdes, par filtrage du sang, dans les parois des ventricules latéraux. Puis, il se déplace dans le troisième ventricule, puis le quatrième ventricule, avant de passer dans les méninges. Il est ensuite réabsorbé dans les villosités arachnoïdiennes et retourne dans la circulation sanguine, après avoir circulé dans le cerveau durant un certain temps.
 
===La sécrétion du liquide céphalorachidien===
 
La sécrétion du liquide céphalo-rachidien est le produit d'un échange d'ions entre le sang et les ventricules. Dans les grandes lignes, l'eau des vaisseaux sanguins est attirée dans les ventricules, au point de traverser les interstices ou les épendymocytes. Pour cela, les épendymocytes capturent le sodium de manière passive du côté des vaisseaux sanguins, avant de le secréter dans les ventricules grâce à des pompes à sodium, localisées sur leur membrane interne (du côté du ventricule). Le gradient de concentration ainsi formé tend à attirer l'eau des vaisseaux sanguins par osmose. D'autres pompes rejettent aussi divers ions, tels du chlore, de l'HCO3- et de l'HCO- dans le liquide céphalo-rachidien. Pour résumer, les épendymocytes servent de barrière aux ions, qui ne peuvent pas les traverser. Il en est de même pour les cellules ou protéines, du fait de leur trop grande taille. L'imperméabilité aux ions, du moins ceux qui ne sont pas sécrétés activement par des pompes, permet de conserver le pH du liquide céphalo-rachidien dans des bornes acceptables. Ainsi, cela protège le cerveau de variation du pH du sang ou de variations de la teneur en ions.
 
==Les maladies et syndromes méningés et ventriculaires==