« Jeu de rôle sur table — Jouer, créer/Bienveillance et contrat ludique » : différence entre les versions

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En effet, si l'on joue dans la fiction, on joue aussi avec la fiction voire on se joue de la fiction.
 
Les joueuses vont avoir des considération « méta » : elles se placent au-dessus de la partie et la prise de décision ne se fait pas uniquement en fonction de ce que sont censé savoir les personnages. Elle fait aussi intervenir des connaissances que les joueuses ont des règles du jeu, ainsi des suppositions sur les intentions de l'autrice du scénario ou de la meneuse de jeu : « si tel élément est mentionné, c'est qu'il doit avoir de l'importance ([[w:Fusil de Tchekhov|fusil de Tchekhov]]) », « la MJ ne ferait jamais ça ». Cela fait aussi intervenir la connaissance sur le genre joué, les codes du genre. D'ailleurs, Olivier Caïra préfère parler non pas d'immersion mais d'expérience prismatique<ref>{{harvsp|Caïra|2007|p=204-205}}</ref>, le prisme reflétant plusieurs aspect : primaire (la fiction en tant que réalité pour les personnages), méta-ludique (jeu considéré comme tel), méta-fictionnel (fiction considérée comme comme telle). Ceci est inévitable puisque les joueuses sont les co-scénaristes de l'histoire<ref>{{lien web
| url=http://www.vivienfeasson.com/2015/08/17/le-jeu-de-role-art-meta-fictionnel-par-excellence/
| titre=Le jeu de rôle, art méta-fictionnel par excellence
| auteur=Vivien Féasson
| site=Contes et histoires à vivre…
| consulté le=2020-07-12
}}.</ref>.
 
Par ailleurs, les joueuses étant là pour passer un bon moment, il est donc inévitable qu'elle vont faire de l'humour. Et cet humour va notamment porter sur la partie en cours, donc prendre un certain recul par rapport à l'activité. C'est une partie importante du plaisir du jeu, certains fou-rires formant des souvenirs mémorables. Et le jeu de rôle a deux particularités :
* il permet la formulation de phrases absurdes dans le réel, comme par exemple « je suis mort » (puisqu'un mort ne peut pas parler)<ref>{{harvsp|Caïra|2007|p=190-196}}.</ref> ;
* les joueuses devant faire des choix et se positionner, elles peuvent faire des suppositions absurdes et jouer avec ce fait<ref name="feassonRire">{{lien web
| url=http://www.vivienfeasson.com/2015/05/20/le-rire-meta-element-vital-du-jdr/
| titre=Le rire méta, élément vital du jdr
| auteur=Vivien Féasson
| site=Contes et histoires à vivre…
| consulté le=2020-07-12
}}.</ref>.
Il y a donc un humour spécifique au jeu de rôle, et cet humour est une soupape au stress induit par la nécessité de se positionner, de prendre des décisions qui vont faire basculer la partie<ref name="feassonRire" />.
 
Enfin, La MJ peut utiliser les objets réels présents dans la diégèse (le monde imaginaire) comme par exemple des cartes, des lettres, des coupures de journaux, des photographie… Et les joueuses peuvent détourner des objets présents sur la table pour faire figurer des éléments de la fiction.