« La science de la finance/Le financement de l'économie » : différence entre les versions

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<noinclude>{{La science de la finance}}</noinclude>
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''« Ils devront collecter tous les vivres de ces bonnes années à venir, autoriser des provisions de grains dans les villes, sous l'autorité de Pharaon, et en avoir la garde. Le pays gardera les vivres en dépôt, en prévision des sept années de famine sur l'Égypte. Et ainsi le pays échappera à la destruction par la famine. » ''<br>
(|auteur=Genèse, 41, <small>35-36</small>, traduit par Frédéric Boyer et Jean l'Hour)}}
 
 
En l'absence de création monétaire par les banques, le financement de l'économie privée dépendrait exclusivement des capacités d'autofinancement et de la bonne volonté d'agents assez fortunés pour confier ou prêter leur argent aux entrepreneurs. Une telle économie serait donc confrontée au risque de pénurie d'investissement, parce que les propriétaires peuvent choisir de conserver leur argent au lieu de le prêter. La création monétaire par les banques permet d'annuler ce risque de pénurie d'investisseurs. L'argent prêté par les banques est comme un prêt sans prêteurs, parce que les banques prêtent de l'argent qu'elles ont créé pour l'occasion, pas de l'argent qui existait au préalable. La création monétaire permet donc de financer l'économie même s'il y a une pénurie d'investisseurs, il suffit que les banques prennent le relais. Mais une économie est alors confrontée au risque d'excès d'investissement. S'il suffit de créér de l'argent pour financer tous les projets, on risque de financer beaucoup trop de projets en même temps. Pour bénéficier d'une prospérité durable, les économies doivent naviguer entre ces deux écueils, trop peu d'investissement, faute d'investisseurs privés ou de création monétaire suffisante, et trop d'investissement, à cause de l'optimisme exagéré des investisseurs privés ou d'un excès de création monétaire.