« Formation musicale » : différence entre les versions

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# [[Bases de solfège Gammes et intervalles|Gammes et intervalles]]
== Représentation musicale ==
# [[Bases de solfège Représentation musicale|Représentation musicale]]
 
# [[Bases de solfège Éléments d'harmonie|Éléments d'harmonie]]
Il serait difficile de décrire un morceau de musique en utilisant notre langue courante. Il y a donc une façon rigoureuse de représenter les informations requises pour un musicien : rythme, intonation, hauteur d'un son, intensité…
 
La notation musicale utilisée en Europe s'est développée à une époque où l'enregistrement n'existait pas. L'écriture musicale était donc un moyen de transmettre de manière plus vaste les morceaux, par rapport à l'apprentissage direct.
 
Par ailleurs, en « couchant » un morceau sur le papier, on peut le retravailler, et combiner plusieurs parties, cela facilite la composition.
 
Cette écriture musicale est codifiée par le solfège. Le solfège permet aux musiciens (chanteur, auteur, instrumentiste…) de lire dans un langage commun l'information fournie par un autre musicien.
 
Une partition est composée de différents éléments, que nous allons voir un par un.
 
=== Portée ===
 
La portée est l'ensemble des lignes et des interlignes où sont placées les notes. Elle symbolise la hauteur des notes et permet, avec l'habitude, d'identifier instantanément une ou plusieurs notes.
 
Introduite au moyen-âge pour permettre de retranscrire la musique orale, elle s'est d'abord composée d'une seule ligne puis, pour une question de lisibilité, a progressivement atteint le nombre de cinq lignes. Elle est longtemps restée à une écriture sur quatre lignes, adaptée au chant (voir : ''[[w:Chant grégorien|Chant grégorien]]'') puis avec le perfectionnement des instruments, a enfin acquis une cinquième ligne.
 
Pour pouvoir représenter les notes qui sont hors de la portée on lui ajoute un ou plusieurs segments supplémentaires au-dessous ou au-dessus lorsque nécessaire.
 
Pour éviter d'avoir à lire (ou écrire) certaines mélodies uniquement sur ces lignes supplémentaires, on a eu l'idée d'utiliser plusieurs clefs (cf. ci-dessous).
 
=== Tempo ===
 
Le tempo définit la vitesse d'exécution du morceau que l'on joue. Les notes ayant une certaine durée, le choix du tempo déterminera la rapidité avec laquelle elles seront jouées. La note de référence en musique moderne est le plus souvent la noire, mais pas toujours. En musique occidentale en effet, les tempos ne sont basés que sur des rythmes binaires (divisions par 2) ou ternaires (divisions par 3), la noire est donc privilégiée mais certaines compositions exigent comme référence la croche, la noire pointée, la blanche ou la ronde.
C'est d'ailleurs celle-ci qui sert encore de référence dans le chiffrage de la mesure, d'où sa notation « 1 ».
 
=== Mesures ===
 
Une mesure est une partie d'une portée symbolisée par deux barres verticales. Des symboles figurant sur ces barres peuvent indiquer des répétitions de plusieurs mesures. Chaque mesure a le même nombre de temps que ses voisines, jusqu'à indication d'une longueur différente.
Un morceau de musique en comporte une grande quantité. Cela permet dans un premier temps d'aérer la partition et d'organiser la notation. Chaque partie représente une quantité de temps fixe, cette quantité est fixée par les deux chiffres présents à côté de la clef… ou à chaque « changement de mesure » (formule elliptique pour dire « changement d'indication de mesure »).
Il existe deux types de mesures :
 
* mesures simples :
** binaires
*** battues à deux temps : 2/1, 2/2 (ou ¢), 2/4, 2/8 ;
*** battues à 4 temps : 4/1, 4/2, 4/4 (ou C), 4/8, 4/16 ;
** ternaires : 3/1, 3/2, 3/4, 3/8 ;
* mesures composées :
** binaires
*** battues à deux, temps : 6/2, 6/4, 6/8, 6/16 ;
*** battues à 4 temps : 12/4, 12/8, 12/16 ;
** ternaires 9/2, 9/4, 9/8, 9/16.
 
Le chiffrage de ces mesures indique le nombre de temps par mesure (le chiffre du haut), celui du bas quelle est l'unité de temps, en fraction de ronde.
1 = ronde, 2 = blanche (il faut 2 blanches pour faire 1 ronde), 4 = noire (il faut 4 noires pour faire une ronde), 8 = croche, etc.
 
; Exemple
: 3/4 signifie qu'il y a trois temps par mesure et que cette partition est écrite « à la noire » ; autrement dit, l'unité de temps est la noire (une noire = 1 temps, 1 temps = 1 noire) et on comptera jusqu'à trois avant de recommencer à 1, commençant ainsi la mesure suivante.
 
[[Image:Ly exemple mesures.png|300px]]
 
=== Clefs ===
 
La clef définit le positionnement des notes sur la portée.
 
La lecture des lignes supplémentaires est plus difficile que la lecture des notes situées sur la portée. Pour cette raison, les notes qui sont placées sur la portée dépendent de l'instrument, de sa tessiture. Il y a donc plusieurs clefs.
Ainsi, sur une partition de piano, la clef de sol indiquera la partie aiguë du piano alors que la clef de fa en indiquera la partie basse.
 
À l'origine, à chaque note correspondait une clef. Désormais ne subsistent que trois clefs principales, la clef de sol, de fa et d'ut (ancien nom du do), chacune d'elles étant privilégiée par un instrument. La clef est fondamentale car elle permet de repérer tout de suite la note de référence. Par exemple, pour la clef de sol, la ligne figurant dans l'arrondi de la clef est la ligne pour la note sol… d'où le nom de la clef (qui représente la lettre S, orné)
 
De même, la clef de fa indique où se trouve la note fa, entre les deux points (restes des deux barres horizontales de la lettre F, stylisée) de la clef.
 
La figure ci-dessous montre neuf clefs avec la note de référence correspondante (sauf pour la « batterie », pour laquelle la position de la note n'indique pas une hauteur mais un instrument utilisé).
 
: [[Image:MainMusicalClefs.png|500px|Exemple de clefs]]
 
Les figures ci-dessous représentent les noms des notes dans les trois principales clefs.
 
: [[Image:Clef de sol 2 nom des notes.png|300px]]
: [[Image:Clef de fa 4 nom des notes.png|300px]]
: [[Image:Clef d ut 3 nom des notes.png|300px]]
 
La figure ci-dessous représente le positionnement relatif de huit clefs entre elles (clef de fa 4<sup>e</sup> ligne, clef de fa 3, clef d'ut 4, clef d'ut 3, clef d'ut 2, clef d'ut 1<sup>re</sup>, clef de sol 2 et clef de sol 1), avec comme référence un do medium.
 
: [[Image:Do dans huit clefs.png|300px]]
 
=== Armure ou armature===
 
L'armure (ou armature) se compose de deux parties : des signes d'altération (dièses, bémols et bécarres) pour changer la tonalité du morceau, et le temps accordé pour chaque mesure représenté par deux chiffres ou un symbole figurant à côté de la clef, après les éventuels signes d'altération.
 
==== Altération ====
 
Une gamme « habituelle » de do majeur
: do ré mi fa sol la si
placée sur une portée en clef de sol n'a pas d'altération. Par contre, l'écart entre les notes n'est pas constant. Lorsque le point de départ de cette gamme change (en sol par exemple), on doit, pour respecter les écarts de la gamme, altérer une ou toutes les notes. Une gamme de sol majeur donnerait
: sol la si do ré mi fa#(dièse) sol.
Cette altération est permanente, donc un dièse figurerait à coté de la clef de sol. On dit que la tonalité a changé : de do, on est passé en sol. Et on met cette altération « à la clef ». Elle est indiquée pour rappel, ainsi que la clef, à chaque début de portée.
 
==== Tempo ====
 
Par exemple : pour un morceau en 4/4, noté aussi C (un rond ouvert), cela veut dire que l'on prend la note la plus longue, une ronde qui vaut quatre temps que l'on divise par 4 (le deuxième chiffre), on obtient donc 1 temps. La note à 1 temps est ici la noire. Le premier chiffre, ici 4, indique le nombre de ces notes à mettre dans chaque mesure. Donc quatre places de 1 temps. Le temps total des notes comprises dans une mesure vaudra le premier 4. Un morceau en 2/2 peut être aussi noté avec un C barré. Dans l'exemple figurant ci-dessus 7/4, dans chaque mesure il y aura 7 places de 1 temps.
 
=== Notes ===
 
La forme d'une note permet de savoir la durée du son joué; sa place sur les lignes et les interlignes indiquera sa hauteur (grave ou aiguë), fonction de la clef mise en début de portée.
 
==== Rythme ====
 
 
[[Image:Solfege subdivision de la ronde a la croche.svg|200px|thumb|Division de la ronde jusqu'aux croches]]
[[Image:Solfege subdivision de la noire.svg|200px|thumb|Division de la noire jusqu'aux triple-croches]]
 
Il existe sept figures rythmiques principales, mais ce ne sont pas les seules, il peut en exister avant et après, chacune valant le double de la durée de la suivante :
 
* la ronde (ancienne unité de référence, elle vaut 1 comme nombre inférieur de l'indication de mesure ; elle vaut 4 temps en comptant « à la noire ») ;
* la blanche (2 temps, en comptant « à la noire » ; 1 seul, en comptant « à la blanche ») ;
* la noire (1 temps, en comptant « à la noire » ; et donc un demi, en comptant « à la blanche ») ;
* la croche (1/2 noire) ;
* la double-croche (1/4 de noire) ;
* la triple-croche (1/8 de noire) ;
* la quadruple-croche (1/16 de noire).
 
Bien qu'il soit théoriquement possible d'aller plus loin dans la division, c'est en pratique rarement le cas (notamment pour des questions de lisibilité).
Il existe une « ronde carrée » qui vaut deux rondes, mais qui est peu utilisée.
 
Les notes plus courtes que la ronde ont une hampe. Selon la position sur la portée, la hampe peut être située en dessous ou au-dessus, pour faciliter la lisibilité. Une hampe vers la bas est placée à gauche de la note, une hampe vers le haut est placée à droite. Elle fait généralement deux interlignes et demi de hauteur.
 
Les notes plus courtes que la noire peuvent être écrites :
* séparément ; la hampe comporte alors un ou plusieur crochets, toujours orientés vers la droite ; il y a un crochet pour la croche, deux pour la double-croche…
* par groupe : les hampes sont alors reliées par une ou plusieurs barres horizontales ou inclinées ; il y a une barre pour des croches, deux barres pour des double-croches…
 
Une note pointée voit sa durée augmentée d'une moitié de sa durée (+ 1/2). Un double point indique la moitié + la moitié de la moitié, le quart (+ 1/2 + 1/4, soit + 3/4). Et ainsi de suite. Dans l'exemple ci-dessus, une blanche pointée vaut 2+1 = 3 noires. Une ronde doublement pointée vaut 4 + 2 +1 = 7 noires.
 
==== Hauteur ====
 
La position de la note sur la portée indique sa hauteur. On part de la ligne indiquée par la clef (cf. ci-dessus). Lorsque l'on passe d'une ligne à l'interligne supérieure, ou d'une interligne à la ligne supérieure, on « monte » d'une note dans l'échelle « do ré mi fa sol la si » ; et l'inverse si l'on descend d'une ligne ou d'une interligne.
 
On peut placer des notes au-dessus ou en dessous de la portée. On place alors des « lignes supplémentaires », des petits bouts de ligne qui dépassent légèrement de la note à gauche et à droite.
 
=== Silences ===
 
Un silence est un élément qui indique au musicien de ne pas jouer pendant un certain laps de temps. Leur organisation est identique à celle des notes. Chaque durée valant le double de la suivante:
La pause vaut comme la ronde,
la demi-pause comme la blanche,
le soupir comme la noire,
le demi-soupir comme la croche,
le quart de soupir comme la double-croche, etc.
 
=== Accidents ===
 
Un accident est un changement de tonalité à un instant donné dans le morceau. L'accident est valable jusqu'à la fin de la mesure dans laquelle il est placé. Il s'agit d'altérations accidentelles qui résident dans l'ajout dans la mesure d'un ou plusieurs dièses #, bémols ♭ ou bécarres ♮ ; le bécarre annule une altération en cours, qu'elle soit à la clef ou accidentelle.
 
 
Si la tonalité doit changer pour une grande durée, on insère alors un changement de tonalité, comme en début de partition.
 
== Gammes et intervalles ==
 
=== Les notes « naturelles » ===
 
Certains sons ne disposent pas de hauteur définie ; c'est par exemple un grésillement, un soufle, un claquement de doigts. D'autres ont une hauteur clairement identifiable ; ce sont en particulier les sons de la voix et ceux de la plupart des instruments de musique. L'oreille, et le cerveau, permettent de dire que « deux notes sont identiques » ou « différentes ».
 
Il existe des perçues comme identiques, mais pourtant différentes, l'une étant plus aiguë que l'autre ; on parle d'octave.
 
Avec la voix, on peut monter de manière continue d'une note à son octave supérieure. Il y a donc un nombre « infini » de notes différentes. Toutefois, utiliser « n'importe quelle note » ne mènerait pas à un résultat satisfaisant — harmonieux, agréable, mais ces critères sont subjectifs. Dans la musique européenne, on a donc distingué sept notes au sein d'une octave, et on les a nommées : do, ré, mi, fa, sol, la si.
 
Ce découpage en sept note est arbitraire, et pas du tout universel. Il a par aileurs été bousculé dans la musique contemporaine.
 
=== Les altérations ===
 
À partir de ces sept notes, on peut créer des notes « intermédiaires ». On peut monter une note, ce qui se note avec un dièse #, ou on peut la descendre, ce qui se note avec un bémol ♭.
 
=== Gamme tempérée ===
 
Dans la gamme dite « tempérée », les notes « naturelles » successives sont séparées d'un ton ou d'un demi-ton :
: les notes mi-fa et si-do sont séparées d'un demi-ton.
Un demi-ton fait évidemment la moitié d'un ton.
 
On a donc, si l'on monte la gamme constituée par les sept notes :
 
{|
|-
| || 1 ton || || 1 ton || || ½ ton || || 1 ton || || 1 ton || || 1 ton || || ½ ton
|- align="center"
| do || — || ré || — || mi || - || fa || — || sol || — || la || — || si || - || do
|}
 
Avec les altérations, on a donc au total douze notes différentes séparées par un demi-ton :
# do/si#
# do #/ré♭
# ré
# ré#/mi♭
# mi/fa♭
# mi#/fa
# fa#/sol♭
# sol
# sol#/la♭
# la
# la#/si♭
# si/do♭
 
=== Gammes anciennes ===
 
La gamme tempérée est une gamme relativement récente, créée pour les intruments à « son fixe » comme le piano — la plupart des instruments permettent de moduler le son, en faisant varier la position des doigts sur une touche lisse pour le violon, en faisant varier la presion de l'air pour les vents…
 
Les gammes plus anciennes, comme la gamme pythagoricienne ou la gamme « naturelle », ont un découpage différent.
 
Voir les articles de Wikipédia ''[[w:Tempérament|Tempérament]]'' et ''[[w:Gamme et tempéraments|Gamme et tempéraments]]''.
 
Le ton est divisé en neuf commas. Il n'y a donc pas ici de « juste milieu », mais un « grand demi-ton » de cinq commas et un « petit demi-ton » de quatre commas.
 
La distance séparant les notes naturelles mi-fa et si-do est de quatre commas ; on l'appelle « demi-ton diatonique ». La distance séparant une note naturelle de la note altérée, par un dièse ou un bémol, fait cinq commas et est appelée « demi-ton chromatique ».
 
[[Image:Solfege echelle commas.svg|thumb|Commas, demi-tons diatoniques et chromatiques]]
 
On voit donc que dans ce système, le ré ♭ est légèrement plus grave que le do # :
* do-do ♭ : demi-ton chromatique ;
* do-si : demi-ton diatonique ;
* do-ré ♭ : demi-ton diatonique ;
* do-do # : demi-ton chromatique.
 
=== Les intervalles ===
 
Un intervalle est un écart entre deux notes. On omme l'intervalle en fonction du nombre de degrés séparant les notes dans la succesion « do – ré – mi - fa – sol – la – si - », soit par écart croisant :
* unisson : deux notes identiques (par exemple do-do) ;
* seconde : deux note successives (par exemple do-ré) ;
* tierce : trois notes au total dans l'intervalle, y compris la première et la dernière (par exemple do-mi) ;
* quarte : quatre notes au total dans l'intervalle, y compris la première et la dernière (par exemple do-fa) ;
* quinte : cinq " (par exemple do-sol) ;
* sixte : six " (par exemple do-la) ;
* septième : sept " (par exemple do-si) ;
* octave : huit " (par exemple do medium-do aigu).
 
Si l'on part d'un do et que l'on arrive sur une note non-altérée, l'intervalle est dit « majeur », sauf pour la quarte, la quinte et l'octave qui sont dites « justes ».
 
Si l'on diminue d'un demi-ton chromatique un intervalle majeur, on obtient un intervalle « mineur ». Si on diminue de deux demi-tons chromatiques un intervalle majeur, on obtient un intervalle « diminué ». Si l'on diminue d'un demi-ton chromatique un intervalle juste, on obtient un intervalle « diminué ».
 
Si l'on augmente d'un demi-ton chromatique un intervalle majeur ou juste, on obtient un intervalle « augmenté ».
 
Par exemple :
* tierce diminuée : do·mi ♭♭ ;
* tierce mineure : do-mi ♭ ;
* tierce majeure : do–mi ;
* tierce augmentée : do—mi # ;
et
* quinte diminuée : do-sol ♭ ;
* quinte juste : do–sol ;
* quinte augmentée : do—sol #.
 
{| border="1"
|+ Valeur des intervalles en tons (gamme tempérée)
|-
! valign="top" rowspan="2" | Intervalle
! valign="top" rowspan="2" | Diminué
! colspan="2" | Juste
! valign="top" rowspan="2" | Augmenté
|- align="center"
! Mineur !! Majeur
|- align="center"
| seconde || 0 || ½ || 1 || 1 ½
|- align="center"
| tierce || 1 || 1 ½ || 2 || 2 ½
|- align="center"
| quarte || 2 || colspan="2" | 2 ½ || 3
|- align="center"
| quinte || 3 || colspan="2" | 3 ½ || 4
|- align="center"
| sixte || 3½ || 4 || 4 ½ || 5
|- align="center"
| septième || 4 ½ || 5 || 5 ½ || 6
|- align="center"
| octave || 5 ½ || colspan="2" | 6 || 6 ½
|}
 
On transpose ensuite ces valeurs à n'importe quelle note. Par exemple :
: fa #-la : c'est une tierce (fa-sol-la, trois notes) de un ton et demi, soit une tierce mineure.
 
=== Modes et tonalités ===
 
Considérons l'air de ''Au clair de la Lune'' :
: do - do - do - ré - mi - ré - do - mi - ré - ré - do.
Si l'on numérote les notes de la gamme de 1 à 7 (do = 1, ré = 2, mi = 3, fa = 4…), on obtient la succession suivante :
: 1 - 1 - 1 - 2 - 3 - 2 - 1 - 3 - 2 - 2 - 1.
Si maintenant on part de la note ré par exemple, et que l'on suit la même succession, on a :
: ré - ré - ré - mi - fa - mi - ré - fa - mi - mi - ré.
On voit que ce nouvel air sonne différemment : alors que l'air interprété en do ne contient que des tons, l'air en ré contient des demi-tons.
 
On peut ainsi créer 7 morceaux différents, en partant de chacune des sept notes, et chaque morceau aura une sonorité différente tout en ressemblant aux autres. On dispose ainsi de sept « modes ».
 
La musique européenne n'a retenu au final que deux modes :
* le mode de do, dit « mode majeur », construit sur la succession<br />do – ré – mi - fa – sol – la – si -,
* et le mode de la dit « mode mineur naturel », construit sur la succession <br />la – si - do – ré – mi - fa – sol –.
Le mode mineur a été modifié afin d'introduire un demi-ton entre la septième et la huitième note (la septième note est alors appelée la « sensible ») : cela « sonnait mieux ». Le « mode mineur harmonique » est donc la succession :
: la – si - do – ré – mi - fa — sol # -
c'est le mode mineur le plus utilisé, celui que l'on considèrera par défaut. L'intervalle fa-sol# était considéré comme difficile à chanter. On a donc créé un « mode mineur mélodique » dans lequel le fa est diésé à la montée, mais est naturel à la descente…
 
On a donc :
{| border="1"
|- align="center"
| '''Mode majeur'''
| 1 t
| 1 t
| ½ t
| 1 t
| 1 t
| 1 t
| ½ t
|- align="center"
| '''Mode mineur'''
| 1 t
| ½ t
| 1 t
| 1 t
| ½ t
| 1½ t
| ½ t
 
|}
 
On peut maintenant transposer ces deux modes à des hauteurs différentes. Par exemple, le mode majeur commençant par un ré donne
: ré – mi – fa # - sol – la – si – do # -
: [[image:D major scale.png|250px]]
et le mode mineur commençant par un ré donne :
: ré – mi - fa – sol – la - si ♭ — do # -
 
La note de départ est appelée « tonalité ».
 
=== Altérations à l'armure et gammes relatives ===
 
Si l'on ne considère que les gammes majeures, on remarque qu'elle contiennent soit des dièses, soit des bémols, mais jamais les deux. Ces altérations étant « permanentes » (on les retrouve quasiment dans tout le morceau), on les place « à la clef », en armure (cf. plus haut).
 
Si l'on classe les gammes par nombre de dièses croissants, on a :
* 0 : do majeur ;
* 1 : sol majeur (fa #) ;
* 2 : ré majeur (fa #, do #) ;
* 3 : la majeur (fa #, do #, sol #) ;
* 4 : mi majeur (fa #, do #, sol #, ré#) ;
* 5 : si majeur (fa #, do #, sol #, ré#, la #).
Si l'on classe les gammes par nombre de bémols croissants, on a :
* 0 : do majeur ;
* 1 : fa majeur (si ♭).
On peut bien sûr faire partir les gammes de notes altérées, on a alors avec des dièses :
* 6 : fa # majeur (fa #, do #, sol #, ré#, la #, mi #) ;
* 7 : do # majeur (fa #, do #, sol #, ré#, la #, mi #, si #) ;
et pour les bémols :
* 2 : si ♭ majeur (si ♭, mi ♭) ;
* 3 : mi ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭) ;
* 4 : la ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭) ;
* 5 : ré ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭, sol ♭) ;
* 6 : sol ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭, sol ♭, do ♭) ;
* 7 : do ♭ majeur (si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭, sol ♭, do ♭, fa ♭).
On remarque que l'on a un ordre déterminé :
* ordre des dièses : fa, do, sol, ré, la, mi, si ;
* ordre des bémols : si, mi, la, ré, sol, do, fa ;
l'ordre des dièse et des bémols sont inversés.
 
Pour trouver le nom de la gamme à partir de l'armure :
* pour une armure de dièses, on se place un demi-ton au-dessus du dernier dièse ;
* pour une armure de bémols, on prend l'avant-dernier bémol (sauf pour fa majeur).
 
==== Gammes relatives ====
 
La gamme de la mineur est construite à partir de la gamme de do majeur, en altérant la septième note ; on remarque que do-la forme une sixte majeure montante, la-do une tierce majeure descendante. De la même manière, si l'on prend une gamme majeur donnée, alors : la gamme mineure formée sur la sixte de la tonalité aura la même armure, en ajoutant une altération sur la sensible. Cette gamme est dite la « relative mineure ».
 
; Exemple :
: fa majeur → ré mineur (si ♭ à l'armure, avec un do # accidentel). On dit que la relative mineure de fa majeur est ré, que la relative majeure de ré mineur est fa.
 
Il est fréquent qu'un morceau commence dans une gamme, puis passe momentanément dans la gamme relative. Par exemple, un morceau en do majeur peut avoir un passage en la mineur, et ''vice versa''. On appelle ceci la modulation.
 
==== Notes tonales, notes modales ====
 
Si l'on numérote les notes de la gamme de un à sept, alors :
* les note 1, 4 et 5 sont les notes tonales : elles sont caractéristiques du ton ;
* les note 3, 6 et 7 sont les notes modales : elles sont caractéristiques du mode.
Par exemple, les gammes de ré (majeur et mineur) ont pour notes tonales ré, sol et la. La gamme de ré majeur a pour notes modales fa #, si et do # ; la gamme de ré mineur harmonique a pour notes modales fa, si ♭ et do #.
 
=== À retravailler ===
 
En partant du nom d'une note, jusqu'à la suivante de même nom :
* un ensemble donné de notes de la plus aiguë à la plus grave forme une gamme descendante.
* un ensemble donné de notes de la plus grave à la plus aiguë forme une gamme ascendante.
* La gamme
 
La gamme la plus connue, Do Ré Mi Fa Sol La Si Do (sur une octave) s'appelle une gamme '''diatonique''', elle a pour origine la Grèce antique et est construite sur l'assemblage de deux tétracordes, le deuxième tétracorde étant à la quinte du premier. Elle est agréable à l'oreille mais n'a pas d'intervalles réguliers entre les notes (soit 1/2 ton diatonique, soit 1 ton).
Pour palier cet inconvénient et avoir une base simple d'intervalles, la gamme '''chromatique''' a été conçue, en voici les notes : Do Do#/Réb Ré Ré#/Mibémol Mi Fa Fa#/Solbémol Sol Sol#/Labémol La La#/Sib émol Si Do. Elle comporte douze notes sur une octave. Certaines notes comportent deux noms, ce sont les notes enharmoniques, suivant que l'on choisit d'abaisser d'un demi-ton la suivante ou de hausser d'un demi-ton la précédente. Chacune de ces notes peut servir de point de départ d'une gamme diatonique, il faut pour cela respecter la structure de la gamme diatonique (1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton pour la gamme majeure). Un autre moyen est de se servir des tétracordes, en se servant du deuxième à la place du premier.
C'est ce que l'on retrouve dans le paragraphe Altération à propos de la gamme de Sol : Sol La Si Do Ré Mi Fa'''#''' Sol.
 
[[Catégorie:Musique]]