« Neurosciences/Le métabolisme des neurotransmetteurs » : différence entre les versions
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==Le métabolisme des neuropeptides==
Comme dit dans les chapitres précédents, les neuropeptides sont des protéines qui servent de neurotransmetteur. Leur synthèse et leur dégradation est quelque peu à part des autres neurotransmetteurs. Déjà, leur grande taille fait que leur synthèse est plus complexe. De plus, les neuropeptides ne sont pas recapturés par les neurones, les neuropeptides étant trop gros pour être recapturé efficacement. Le fait que ce sont des
De plus, les neuropeptides sont émises en même temps que des neurotransmetteurs classiques. Un neurone qui émet des neuropeptides n'est pas spécialisé et émet à la fois des neurotransmetteurs classiques en même temps que les neuropeptides. Les vésicules synaptiques de ces neurones sont de deux types : des petites vésicules avec seulement du neurotransmetteurs classique, et des grosses vésicules qui contiennent un mélange neuropeptide/neurotransmetteur classique. Si le neurone est stimulé avec des impulsions à faible fréquence, seules les petites vésicules fusionnent avec la membrane. L'émission se limite alors à des neurotransmetteurs classiques. Mais si la fréquence de stimulation est plus forte, les grosses vésicules fusionnent et le neurone émet des neuropeptides en plus.
===La synthèse des neuropeptides===
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[[File:Neuropeptide synthesis.png|vignette|Synthèse des neuropeptides.]]
Les neuropeptides sont
Dans ce qui va suivre, nous allons voir la synthèse des neuropeptides les plus connus. Nous allons d'abord commencer par voir la synthèse des opioïdes endogènes, ainsi que celle des mélanocortines.
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====La synthèse des opioïdes endogènes et des mélanocortines====
Les opioïdes endogènes sont des molécules semblables à la morphine, produites naturellement dans le cerveau. Elles sont
Elles sont synthétisées grâce à l'action de plusieurs gènes. Les plus connus sont le gène des enképhalines, le gène des dynorphines et le gène de la Pro-opiomélanocortine. Ces gènes produisent des précurseurs protéiques, des protéines de grande taille qui sont découpées pour donner les peptides finaux. Ils donnent naissance respectivement aux précurseurs nommés pro-enképhaline, pro-dynorphine et Pro-opiomélanocortine. Pour simplifier, les deux premiers donnent respectivement naissance aux enképhalines et aux dynorphines, alors que le troisième donne les endorphines et les melanocortines. Le clivage des précurseurs protéiniques est réalisé par les prohormones-convertases, un ensemble d'enzymes protéolytiques. Comme leur nom l'indique, elles clivent les précurseurs protéiniques en neuropeptides et en hormones. Il en existe plusieurs, qui portent les noms de PC1 (Prohormone Convertase 1), PC2, PC3, etc.
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===La dégradation des neuropeptides===
Les neuropeptides sont
Les enképhalines sont dégradées par des enzymes appelées '''enképhalinases'''. Elles sont assez nombreuses, les plus étudiées étant : l'alanine aminopeptidase, la néprilysine (NEP), la dipeptidyl peptidase 3 (DPP3), la carboxypeptidase A6 (CPA6), la leucyl/cystinyl aminopeptidase (LNPEP) et l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ACE). Ces enzymes ont cependant d'autres fonctions physiologiques et la dégradation des enképhalines n'est pas leur fonction principale. Par exemple, la néprilysine dégrade le glucagon, la substance P, la neurotensine, l'oxytocine, et la bradykinine, en plus des enképhalines.
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===La recapture des neuropeptides===
Chose importante, les neuropeptides ne sont pas
==Le métabolisme des endocannabinoïdes==
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